Désertées ses bibliothèques millénaires et les vestiges de ses villes historiques, ses oasis luxuriantes, dunes ondulantes et pistes montagneuses.
L'assassinat de quatre Français le 24 décembre 2007 à Aleg a été fatal au tourisme mauritanien. Les voyageurs ont déserté l'Adrar, la région la plus touristique du pays. Les vols charter sont ensuite partis à vide avant d'être supprimés.
Les villes d'Atar, Chinguetti et Ouadane pleurent aujourd'hui leurs visiteurs d'hier, Français pour la plupart, surtout des randonneurs faisant vivre chameliers, guides, chauffeurs, mécaniciens... et leurs familles. Le tourisme est aujourd'hui au point mort.
“Nous tablions sur 15 000 touristes en 2008 avant l'attentat, nous n'en aurons même pas accueilli un millier” se désole Abderrahmane Ould Doua, directeur général de Mauritanides Voyages, principal réceptif mauritanien et représentant local du Point Afrique.
L'assassinat de quatre Français le 24 décembre 2007 à Aleg a été fatal au tourisme mauritanien. Les voyageurs ont déserté l'Adrar, la région la plus touristique du pays. Les vols charter sont ensuite partis à vide avant d'être supprimés.
Les villes d'Atar, Chinguetti et Ouadane pleurent aujourd'hui leurs visiteurs d'hier, Français pour la plupart, surtout des randonneurs faisant vivre chameliers, guides, chauffeurs, mécaniciens... et leurs familles. Le tourisme est aujourd'hui au point mort.
“Nous tablions sur 15 000 touristes en 2008 avant l'attentat, nous n'en aurons même pas accueilli un millier” se désole Abderrahmane Ould Doua, directeur général de Mauritanides Voyages, principal réceptif mauritanien et représentant local du Point Afrique.
La Mauritanie garantit les conditions de sécurité
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Le découragement n'est toutefois pas à l'ordre du jour. Tour-opérateurs aventures et randonnée, réceptifs et Etat mauritaniens se mobilisent aujourd'hui pour relancer la destination l'hiver prochain. Ils ont ainsi conjugués leurs efforts (1) pour organiser un important voyage de presse la semaine dernière dans l'Adrar.
Objectif, démontrer d'abord que les conditions de sécurité sont garanties. Souligner aussi la tradition d'accueil de la population. “L'Islam en Mauritanie est très modéré. Jamais un acte d'intolérance à l'égard d'un étranger ne m'a été rapporté dans la région” insiste le Wali (gouverneur) de l'Adrar Sall Seydou.
La Mauritanie ne doit pas seulement gérer la question du terrorisme. La crise a provoqué des règlements de compte en série. Le Point Afrique a ainsi estimé qu'il était impossible cet hiver de maintenir son vol si la Somasert lançait le sien.
Objectif, démontrer d'abord que les conditions de sécurité sont garanties. Souligner aussi la tradition d'accueil de la population. “L'Islam en Mauritanie est très modéré. Jamais un acte d'intolérance à l'égard d'un étranger ne m'a été rapporté dans la région” insiste le Wali (gouverneur) de l'Adrar Sall Seydou.
La Mauritanie ne doit pas seulement gérer la question du terrorisme. La crise a provoqué des règlements de compte en série. Le Point Afrique a ainsi estimé qu'il était impossible cet hiver de maintenir son vol si la Somasert lançait le sien.
Les trois vols Transavia de février complets
Cette filiale de la société nationale industrielle et minière (SNIM) mauritanienne s'est finalement retrouvée seul affréteur sur Paris-Atar, la ville d'accès à la région de l'Adrar, ce qui ne l'a pas empêché de jeter l'éponge après avoir opéré ses premiers vols en novembre.
Les clients manquaient alors à l'appel sur ce seul vol hebdomadaire alors que la ligne était opéré trois fois par semaine il y a encore deux ans !
Une mobilisation des acteurs du tourisme a permis d'assurer trois vols en février. La Somasert a reçu pour l'occasion un fort soutien du Point Afrique, les TO d'ATT (Association des Tour opérateurs Thématiques) et ATR (Agir pour un tourisme responsable) s'engageant pour leur part à réaliser une campagne de communication et de promotion. Résultat, les trois vols sont partis pleins.
La prochaine saison démarre en octobre. La Somasert devrait tirer les conséquences de son expérience malheureuse de cet hiver et éviter cette fois de faire cavalier seul.
L'attentat d'Aleg a eu des conséquences inattendues. Le gouvernement mauritanien a pris conscience du poids du tourisme dans l'économie. Il a saisi aussi l'importance de la communication de crise.
(1) La Somasert a financé le vol aller, les réceptifs ont pris en charge l'hébergement sur place dans l'Adrar, le gouvernement le logement à Nouakchott et le vol retour (sur la RAM).
Les clients manquaient alors à l'appel sur ce seul vol hebdomadaire alors que la ligne était opéré trois fois par semaine il y a encore deux ans !
Une mobilisation des acteurs du tourisme a permis d'assurer trois vols en février. La Somasert a reçu pour l'occasion un fort soutien du Point Afrique, les TO d'ATT (Association des Tour opérateurs Thématiques) et ATR (Agir pour un tourisme responsable) s'engageant pour leur part à réaliser une campagne de communication et de promotion. Résultat, les trois vols sont partis pleins.
La prochaine saison démarre en octobre. La Somasert devrait tirer les conséquences de son expérience malheureuse de cet hiver et éviter cette fois de faire cavalier seul.
L'attentat d'Aleg a eu des conséquences inattendues. Le gouvernement mauritanien a pris conscience du poids du tourisme dans l'économie. Il a saisi aussi l'importance de la communication de crise.
(1) La Somasert a financé le vol aller, les réceptifs ont pris en charge l'hébergement sur place dans l'Adrar, le gouvernement le logement à Nouakchott et le vol retour (sur la RAM).
Coup de chapeau à Yves Godeau et Abderrahmane Ould Doua
Le succès du voyage de presse en Mauritanie doit beaucoup à deux personnalités du tourisme, Yves Godeau et Abderrahmane Ould Doua.
Le premier est président d'ATR (Agir pour un tourisme responsable), le second directeur général de Mauritanides Voyages, réceptif qu'il a créé après avoir quitté la direction de la Somasert. M. Doua est à l'origine des premiers vols entre Paris et Atar en 1996, lesquels ont permis le décollage touristique de la région de l'Adrar.
Le premier est président d'ATR (Agir pour un tourisme responsable), le second directeur général de Mauritanides Voyages, réceptif qu'il a créé après avoir quitté la direction de la Somasert. M. Doua est à l'origine des premiers vols entre Paris et Atar en 1996, lesquels ont permis le décollage touristique de la région de l'Adrar.