A Djerba, paradis des touristes européens © kippis - Fotolia.com
« Un début de vacances raté pour Charlotte » (...) « plusieurs touristes s’inquiètent et demandent au moins de pouvoir changer d’hôtel », (...)« au total, ce sont 8 touristes qui, choqués, ont contacté leur tour-opérateur ».
Maladresse, mauvais goût ou pure négligence de la dimension humanitaire de la situation ?
Alors qu’une embarcation partie de Libye avec 86 personnes à son bord venait de faire naufrage au large des côtes tunisiennes, et que plusieurs cadavres ont été rejetés par la Méditerranée sur les plages d’hôtels tunisiens, le traitement de l'information par certains médias belges a de quoi surprendre...
« Ce jeudi matin, cette Liégeoise de 25 ans et son compagnon sont arrivés en Tunisie, à Zarzis.
Là-bas, le couple devait passer une semaine pour des vacances bien méritées. Mais après leur première nuit, rien ne s’est passé comme prévu », peut-on par exemple lire dans La Meuse.
« Horreur à Djerba… les touristes face aux cadavres », titre même le quotidien La Capitale.
Maladresse, mauvais goût ou pure négligence de la dimension humanitaire de la situation ?
Alors qu’une embarcation partie de Libye avec 86 personnes à son bord venait de faire naufrage au large des côtes tunisiennes, et que plusieurs cadavres ont été rejetés par la Méditerranée sur les plages d’hôtels tunisiens, le traitement de l'information par certains médias belges a de quoi surprendre...
« Ce jeudi matin, cette Liégeoise de 25 ans et son compagnon sont arrivés en Tunisie, à Zarzis.
Là-bas, le couple devait passer une semaine pour des vacances bien méritées. Mais après leur première nuit, rien ne s’est passé comme prévu », peut-on par exemple lire dans La Meuse.
« Horreur à Djerba… les touristes face aux cadavres », titre même le quotidien La Capitale.
Un cimetière à ciel ouvert
« Pas un mot sur les menaces, intimidations et interdictions dont sont victimes les bateaux de sauvetage qui ont permis de sauver des milliers de vies ces dernières années. (…)
Pas un mot sur cette foutue Europe qui s’inquiète plus de la qualité de séjour de ses touristes que du drame qui se déroule dans ce cimetière à ciel ouvert qu’est devenu la Méditerranée », s’émeut à juste-titre sur sa page Facebook Mehdi Kassou, porte-parole de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés de Bruxelles.
Dans les faits, le Croissant-rouge tunisien a indiqué qu’environ 70 corps avaient été récupérés après le naufrage, principalement à Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie, et sur l’île voisine de Djerba.
Un événement qui intervient alors que la destination Tunisie reprend des couleurs : après une progression de 42% sur les départs de l’hiver dernier, une nouvelle hausse de 55% des réservations de séjours sur cet été a été enregistrée par le dernier baromètre des Entreprises du voyage (EDV) françaises.
Officiellement, environ 600 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l’Europe depuis les côtes africaines depuis le début de l’année 2019.
On ignore cependant combien d'entre-elles sont allées jusqu'à gâcher le séjour de touristes européens venus passer « une semaine de vacances bien méritées ».
Pas un mot sur cette foutue Europe qui s’inquiète plus de la qualité de séjour de ses touristes que du drame qui se déroule dans ce cimetière à ciel ouvert qu’est devenu la Méditerranée », s’émeut à juste-titre sur sa page Facebook Mehdi Kassou, porte-parole de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés de Bruxelles.
Dans les faits, le Croissant-rouge tunisien a indiqué qu’environ 70 corps avaient été récupérés après le naufrage, principalement à Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie, et sur l’île voisine de Djerba.
Un événement qui intervient alors que la destination Tunisie reprend des couleurs : après une progression de 42% sur les départs de l’hiver dernier, une nouvelle hausse de 55% des réservations de séjours sur cet été a été enregistrée par le dernier baromètre des Entreprises du voyage (EDV) françaises.
Officiellement, environ 600 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l’Europe depuis les côtes africaines depuis le début de l’année 2019.
On ignore cependant combien d'entre-elles sont allées jusqu'à gâcher le séjour de touristes européens venus passer « une semaine de vacances bien méritées ».