Nicolas Dayot : « Nous sommes prêts à valoriser le label « Destination d'excellence » auprès de nos 1 300 adhérents » - Photo FNHPA
TourMaG - Le 1er mai dernier sont entrés en application deux arrêtés qui définissent deux nouveaux labels d’État : « Tourisme & Handicap » et « Destination d'excellence ». Le premier s'inscrit dans la continuité de la marque existante, tandis que le second va remplacer peu à peu le label « Qualité Tourisme ». La FNHPA est déjà associée à ces deux marques existantes...
Nicolas Dayot : Oui, la FNHPA fait notamment partie du conseil de gestion de la marque « Qualité Tourisme » depuis des années et nous faisons également partie du comité de sélection et de validation des hébergements candidats.
Dans le passé, il existait même des ponts entre « Qualité Tourisme » et « Camping Qualité » - le label propre à notre branche - qui permettaient aux campings labellisés « Camping Qualité » d'afficher automatiquement la marque « Qualité Tourisme ».
Quant à « Destination d'Excellence », j'ai pu constater qu'il y a également un mécanisme assez proche d'automaticité - à supposer qu'il soit validé par les instances internes et nouvelles qui vont être mises en place prochainement - pour qu'un établissement qui est déjà « Camping Qualité » puisse bénéficier de la validation automatique « Destination d'Excellence ».
Lire aussi : La marque « Tourisme & Handicap » devient un label d’État 🔑
TourMaG - Comptez-vous « pousser » en faveur de cette validation automatique entre « Camping Qualité » et « Destination d'excellence » ?
Nicolas Dayot : Oui, car la démarche « Camping qualité » comprend déjà un gros volet environnemental.
Ce serait aussi l'assurance pour « Destination d'Excellence » de disposer d'un volume important de campings à court terme, qui serait très rapidement un facteur de lancement et de notoriété pour le label. Sans parler que les campings seront très fiers d'afficher la marque « Destination d'Excellence ».
Nicolas Dayot : Oui, la FNHPA fait notamment partie du conseil de gestion de la marque « Qualité Tourisme » depuis des années et nous faisons également partie du comité de sélection et de validation des hébergements candidats.
Dans le passé, il existait même des ponts entre « Qualité Tourisme » et « Camping Qualité » - le label propre à notre branche - qui permettaient aux campings labellisés « Camping Qualité » d'afficher automatiquement la marque « Qualité Tourisme ».
Quant à « Destination d'Excellence », j'ai pu constater qu'il y a également un mécanisme assez proche d'automaticité - à supposer qu'il soit validé par les instances internes et nouvelles qui vont être mises en place prochainement - pour qu'un établissement qui est déjà « Camping Qualité » puisse bénéficier de la validation automatique « Destination d'Excellence ».
Lire aussi : La marque « Tourisme & Handicap » devient un label d’État 🔑
TourMaG - Comptez-vous « pousser » en faveur de cette validation automatique entre « Camping Qualité » et « Destination d'excellence » ?
Nicolas Dayot : Oui, car la démarche « Camping qualité » comprend déjà un gros volet environnemental.
Ce serait aussi l'assurance pour « Destination d'Excellence » de disposer d'un volume important de campings à court terme, qui serait très rapidement un facteur de lancement et de notoriété pour le label. Sans parler que les campings seront très fiers d'afficher la marque « Destination d'Excellence ».
TourMaG - Depuis la semaine dernière, la DGE a contacté un certain nombre de fédérations et d'associations - dont l'UMIH et ADN Tourisme - pour les associer au projet. Avez-vous été contactés de votre côté, pour intégrer les comités de gestion de ces nouveaux labels ?
Nicolas Dayot : Oui tout à fait, il nous a été demandé si nous souhaitions en faire partie.
Nous n'en doutions pas, étant donné le poids que le camping représente au sein de l'économie touristique française - nous réalisons la moitié de la fréquentation de l'été à nous seuls.
Il nous paraît aussi important que la Fédération française de camping et de caravaning (FFCC), qui représente les campeurs avec lesquels nous travaillons activement, puisse participer aux travaux.
De notre côté, nous sommes prêts, bien entendu, à valoriser le label auprès de nos campings, soit 1 300 adhérents.
Déjà, il y a plusieurs mois, nous avions participé aux travaux préparatoires. Des réflexions ont été menées, certaines pistes évoquées, notamment au sujet de l'interaction avec le classement des hébergements touristiques. Finalement, le label « Destination d'excellence » en est totalement déconnecté, et c'est ce que nous souhaitions.
TourMaG - Au-delà de la publication de ces arrêtés, avez-vous eu connaissance d'éléments techniques plus concrets sur la mise en application de ces labels ? Certains professionnels du tourisme, par exemple des adhérents d'ADN Tourisme, s'interrogent sur la suite des événements....
Nicolas Dayot : Il est vrai que depuis la concertation de l'année dernière, nous n'avons pas eu de nouvelles sur le projet, mais nous n'avons pas pour autant d'inquiétudes particulières, dans la mesure où les demandes que nous avions formulées à l'époque ont été prises en compte, c'est-à-dire qu'il y a une étanchéité totale entre le classement étoiles et le label « Destination d'Excellence ».
Pour vous resituer, dans les réflexions de départ, des ponts avaient été imaginés entre les deux. Pour nous, il était très important qu'il y ait cette étanchéité, puisque les deux démarches ne répondent pas aux mêmes objectifs. C'était important en termes de lisibilité, et l'État nous a parfaitement entendus le sujet.
D'une manière générale, quand on lit l'arrêté, on constate que l'État a a priori bien pris en compte les subtilités de la transition entre « Qualité Tourisme » et « Destination d'excellence ».
Quant aux organismes qui vont évaluer les candidats au label, je note que les CCI n'apparaissent plus, sauf erreur de ma part, et que ce sont plutôt les territoires qui sont visés dans l'arrêté. J'imagine qu'il s'agit des Offices du tourisme, des CDT ou des CRT.
Dans tous les cas, ce qui nous paraît très important, encore une fois, c'est que les professionnels du tourisme, c'est-à-dire les fédérations représentatives du secteur, soient autour de la table, dans le cadre du comité national de gestion du label (CNGL) .
Il faut que cela soit participatif et que les représentants des professionnels du tourisme soient associés au plus près à tous ces outils qui sont très importants pour qualifier le tourisme français. Et qui qualifie le tourisme français ? Qui porte sa qualité ? Ce sont les professionnels.
Nicolas Dayot : Oui tout à fait, il nous a été demandé si nous souhaitions en faire partie.
Nous n'en doutions pas, étant donné le poids que le camping représente au sein de l'économie touristique française - nous réalisons la moitié de la fréquentation de l'été à nous seuls.
Il nous paraît aussi important que la Fédération française de camping et de caravaning (FFCC), qui représente les campeurs avec lesquels nous travaillons activement, puisse participer aux travaux.
De notre côté, nous sommes prêts, bien entendu, à valoriser le label auprès de nos campings, soit 1 300 adhérents.
Déjà, il y a plusieurs mois, nous avions participé aux travaux préparatoires. Des réflexions ont été menées, certaines pistes évoquées, notamment au sujet de l'interaction avec le classement des hébergements touristiques. Finalement, le label « Destination d'excellence » en est totalement déconnecté, et c'est ce que nous souhaitions.
TourMaG - Au-delà de la publication de ces arrêtés, avez-vous eu connaissance d'éléments techniques plus concrets sur la mise en application de ces labels ? Certains professionnels du tourisme, par exemple des adhérents d'ADN Tourisme, s'interrogent sur la suite des événements....
Nicolas Dayot : Il est vrai que depuis la concertation de l'année dernière, nous n'avons pas eu de nouvelles sur le projet, mais nous n'avons pas pour autant d'inquiétudes particulières, dans la mesure où les demandes que nous avions formulées à l'époque ont été prises en compte, c'est-à-dire qu'il y a une étanchéité totale entre le classement étoiles et le label « Destination d'Excellence ».
Pour vous resituer, dans les réflexions de départ, des ponts avaient été imaginés entre les deux. Pour nous, il était très important qu'il y ait cette étanchéité, puisque les deux démarches ne répondent pas aux mêmes objectifs. C'était important en termes de lisibilité, et l'État nous a parfaitement entendus le sujet.
D'une manière générale, quand on lit l'arrêté, on constate que l'État a a priori bien pris en compte les subtilités de la transition entre « Qualité Tourisme » et « Destination d'excellence ».
Quant aux organismes qui vont évaluer les candidats au label, je note que les CCI n'apparaissent plus, sauf erreur de ma part, et que ce sont plutôt les territoires qui sont visés dans l'arrêté. J'imagine qu'il s'agit des Offices du tourisme, des CDT ou des CRT.
Dans tous les cas, ce qui nous paraît très important, encore une fois, c'est que les professionnels du tourisme, c'est-à-dire les fédérations représentatives du secteur, soient autour de la table, dans le cadre du comité national de gestion du label (CNGL) .
Il faut que cela soit participatif et que les représentants des professionnels du tourisme soient associés au plus près à tous ces outils qui sont très importants pour qualifier le tourisme français. Et qui qualifie le tourisme français ? Qui porte sa qualité ? Ce sont les professionnels.
TourMaG - Le comité devrait se réunir environ une fois par an. Ne craignez-vous pas que cela fasse trop peu ?
Nicolas Dayot : D'abord, il faut voir quelle gouvernance et quel mode de fonctionnement sont envisagés. Mais ce qui est important, c'est que l'on soit toujours à la table. Après, on verra.
TourMaG - Quel regard portez-vous sur le label « Tourisme & Handicap » ?
Nicolas Dayot : La question de l'accessibilité est un sujet qui concerne directement l'hôtellerie de plein air, comme tous les modes d'hébergement d'ailleurs.
Et Tourisme et Handicap est un très bel outil pour améliorer l'accessibilité des équipements touristiques français, incontestablement.
Aussi, dans ce projet de label, ce qui nous paraissait essentiel, c'est que « Tourisme et Handicap » puisse garder son nom parce que la marque bénéficie d'une notoriété. Et puis, à quelques semaines des Jeux Olympiques, cela aurait été, à notre avis, une erreur stratégique de le changer.
Nous avions aussi demandé à ce que le logo puisse être conservé pour ne pas avoir à le changer partout, mais je ne sais pas ce qu'il va être décidé.
TourMaG - Pensez-vous que la sortie des ces arrêtés à quelques semaines des JO soit une erreur de timing ? N'aurait-il pas mieux valu attendre septembre ?
Nicolas Dayot : La semaine dernière, lors du Conseil interministériel du tourisme (CIT), Gabriel Attal a évoqué une réforme d'Atout France afin de créer une meilleure synergie entre les différents outils de l'État, sans plus de précisions.
Un repositionnement d'Atout France - et peut-être une évolution de son rôle - est envisagé.
Donc, en ce qui concerne les arrêtés qui sont pris maintenant, dans tous les cas, il va falloir attendre plusieurs mois pour qu'ils soient en ordre de bataille, sans doute après l'été.
Et puis « Destination d'excellence » est amené à durer plusieurs années, nous ne sommes pas à trois mois près. Je dirais même que si les arrêtés avaient été pris après l'été, cela nous aurait fait perdre encore deux ou trois mois.
Nicolas Dayot : D'abord, il faut voir quelle gouvernance et quel mode de fonctionnement sont envisagés. Mais ce qui est important, c'est que l'on soit toujours à la table. Après, on verra.
TourMaG - Quel regard portez-vous sur le label « Tourisme & Handicap » ?
Nicolas Dayot : La question de l'accessibilité est un sujet qui concerne directement l'hôtellerie de plein air, comme tous les modes d'hébergement d'ailleurs.
Et Tourisme et Handicap est un très bel outil pour améliorer l'accessibilité des équipements touristiques français, incontestablement.
Aussi, dans ce projet de label, ce qui nous paraissait essentiel, c'est que « Tourisme et Handicap » puisse garder son nom parce que la marque bénéficie d'une notoriété. Et puis, à quelques semaines des Jeux Olympiques, cela aurait été, à notre avis, une erreur stratégique de le changer.
Nous avions aussi demandé à ce que le logo puisse être conservé pour ne pas avoir à le changer partout, mais je ne sais pas ce qu'il va être décidé.
TourMaG - Pensez-vous que la sortie des ces arrêtés à quelques semaines des JO soit une erreur de timing ? N'aurait-il pas mieux valu attendre septembre ?
Nicolas Dayot : La semaine dernière, lors du Conseil interministériel du tourisme (CIT), Gabriel Attal a évoqué une réforme d'Atout France afin de créer une meilleure synergie entre les différents outils de l'État, sans plus de précisions.
Un repositionnement d'Atout France - et peut-être une évolution de son rôle - est envisagé.
Donc, en ce qui concerne les arrêtés qui sont pris maintenant, dans tous les cas, il va falloir attendre plusieurs mois pour qu'ils soient en ordre de bataille, sans doute après l'été.
Et puis « Destination d'excellence » est amené à durer plusieurs années, nous ne sommes pas à trois mois près. Je dirais même que si les arrêtés avaient été pris après l'été, cela nous aurait fait perdre encore deux ou trois mois.