Installée en juillet dernier avec 3 fréquences par jour entre Nice et Orly, Aeris aura transporté 45.000 passagers sur cette ligne face à Air France (19 vols) et Easyjet (4 vols). Une performance suffisamment bonne pour que la compagnie monte à 5 fréquences quotidiennes en septembre avant sa mise en cessation de paiement le 23.
La compagnie n’a pu se recapitaliser à 10 ME comme l’exigeait le Conseil Supérieur de l’Aviation Civile." Aeris prévoyait de monter à 6 fréquences en 2004, un seuil nécessaire pour tenir tête à Air France et Easyjet", analyse Philip Soete, directeur marketing de l’aéroport.
La disparition d’Aeris s’accompagne d’une réduction de l’offre sur Nice Paris Orly et Roissy avec 33 liaisons contre 37 en 2003.
Défendre la "aine concurrence" sur Nice Orly
« Il en faudrait 40 pour retrouver un niveau correct de concurrence, » complète Francis Pérugini, Président de la CCI. Il annonce qu’il mobilise l’Union National des Gestionnaires d’aéroports afin de faire pression pour que les créneaux libérés par Aeris à Orly soit réaffectés à la ligne Nice Orly. « Car rien n’oblige les compagnies qui les reprendraient à les utiliser sur Orly Nice plutôt qu’Orly Madrid par exemple, » précise F. Perugini.
Nous serons vigilants car il n’y a aujourd’hui aucune autre solution alternative au désenclavement de notre région que l’aérien. Et dans ce domaine, nous considérons que notre région est moins bien traitée que d’autres. Ce sera l’une de nos actions de lobbying auprès des autorités gouvernementales."
Autre dossier prioritaire pour la CCI le destin du Hub d’Air littoral à Nice. Outre 17 lignes et 800.000 passagers annuels (4 e compagnie), il emploie 350 salariés sur la plate-forme aéroportuaire. « Nous étions confiants dans le dossier de reprise déposé par l’Américain Westford mais il n’a pas reçu un bon écho à Montpellier, précise F. Pérugini.
La fin du hub niçois ?
Il repliait l’activité de la compagnie sur le hub niçois délaissant les filiales dans l’assistance et le centre de formation à Montpellier. » La situation de la compagnie à Nice n’est pas si mauvaise. Sur les 8 premiers mois son trafic a progressé de 2,6 % malgré une conjoncture peu favorable.
Outre de nouvelles destinations (Annaba, Bejaïa, Oran) d’autres ont connu des taux de croissances assez spectaculaires comme Alger (+315 %), Agen (+52 %), Bordeaux (+14,9 %), Lille (+13,5 %), Nantes (+11,1%). Sur les 17 lignes seules Naples, Rome, Florence, Toulouse et Barcelone s’affichent en recul car concurrencées par le réveil d’Alitalia, Air France ou Iberia.
Si la compagnie venait à disparaître, 10 lignes pourraient conserver un certain niveau d’activité grâce au renforcement des concurrents (Air France, Iberia, Alitalia, Air Algérie). La perte de trafic par rapport à celui détenu par Air Littoral, s’élèverait tout de même 50 % en hiver et à 25 % en été soit 200.000 passagers en moins sur l’année.
Sur les trois candidats à la reprise deux ont apporté au Tribunal de Montpellier la preuve des garanties de fonds. Il s’agit du groupe anglo-italien Seven Group qui a racheté une petite compagnie aérienne Azzuro, et un investisseur européen qui tient à garder l’anonymat.
Air France supprime la classe « affaires » entre Nice et Paris
A l’heure du retour au monopole avec une tendance à la création de grandes compagnies européennes jugulant les effets de la concurrence, Air France met un terme à la classe affaires sur ligne Nice- Roissy CDG qui, face à l’arrivée des low cost et notamment le prédateur Easyjet, pouvait apparaître un peu d’une autre époque sur un vol d’un peu plus d’une heure.
Il s’agit pour la direction de s’adapter à la demande du marché et d’uniformiser le produit avec les vols Nice-Orly. Air France souligne qu’en revanche la classe affaires sur les longs courriers au départ de la plate-forme de Roissy seront sensiblement améliorés, avec des sièges à 180° et d’un lit plus large dans la partie avant des appareils.
Ces nouveaux aménagements équiperont progressivement les appareils concernés à compter du mois de novembre.
Michel BOVAS à Nice - 17 octobre 2003
bovas@aol.com
La compagnie n’a pu se recapitaliser à 10 ME comme l’exigeait le Conseil Supérieur de l’Aviation Civile." Aeris prévoyait de monter à 6 fréquences en 2004, un seuil nécessaire pour tenir tête à Air France et Easyjet", analyse Philip Soete, directeur marketing de l’aéroport.
La disparition d’Aeris s’accompagne d’une réduction de l’offre sur Nice Paris Orly et Roissy avec 33 liaisons contre 37 en 2003.
Défendre la "aine concurrence" sur Nice Orly
« Il en faudrait 40 pour retrouver un niveau correct de concurrence, » complète Francis Pérugini, Président de la CCI. Il annonce qu’il mobilise l’Union National des Gestionnaires d’aéroports afin de faire pression pour que les créneaux libérés par Aeris à Orly soit réaffectés à la ligne Nice Orly. « Car rien n’oblige les compagnies qui les reprendraient à les utiliser sur Orly Nice plutôt qu’Orly Madrid par exemple, » précise F. Perugini.
Nous serons vigilants car il n’y a aujourd’hui aucune autre solution alternative au désenclavement de notre région que l’aérien. Et dans ce domaine, nous considérons que notre région est moins bien traitée que d’autres. Ce sera l’une de nos actions de lobbying auprès des autorités gouvernementales."
Autre dossier prioritaire pour la CCI le destin du Hub d’Air littoral à Nice. Outre 17 lignes et 800.000 passagers annuels (4 e compagnie), il emploie 350 salariés sur la plate-forme aéroportuaire. « Nous étions confiants dans le dossier de reprise déposé par l’Américain Westford mais il n’a pas reçu un bon écho à Montpellier, précise F. Pérugini.
La fin du hub niçois ?
Il repliait l’activité de la compagnie sur le hub niçois délaissant les filiales dans l’assistance et le centre de formation à Montpellier. » La situation de la compagnie à Nice n’est pas si mauvaise. Sur les 8 premiers mois son trafic a progressé de 2,6 % malgré une conjoncture peu favorable.
Outre de nouvelles destinations (Annaba, Bejaïa, Oran) d’autres ont connu des taux de croissances assez spectaculaires comme Alger (+315 %), Agen (+52 %), Bordeaux (+14,9 %), Lille (+13,5 %), Nantes (+11,1%). Sur les 17 lignes seules Naples, Rome, Florence, Toulouse et Barcelone s’affichent en recul car concurrencées par le réveil d’Alitalia, Air France ou Iberia.
Si la compagnie venait à disparaître, 10 lignes pourraient conserver un certain niveau d’activité grâce au renforcement des concurrents (Air France, Iberia, Alitalia, Air Algérie). La perte de trafic par rapport à celui détenu par Air Littoral, s’élèverait tout de même 50 % en hiver et à 25 % en été soit 200.000 passagers en moins sur l’année.
Sur les trois candidats à la reprise deux ont apporté au Tribunal de Montpellier la preuve des garanties de fonds. Il s’agit du groupe anglo-italien Seven Group qui a racheté une petite compagnie aérienne Azzuro, et un investisseur européen qui tient à garder l’anonymat.
Air France supprime la classe « affaires » entre Nice et Paris
A l’heure du retour au monopole avec une tendance à la création de grandes compagnies européennes jugulant les effets de la concurrence, Air France met un terme à la classe affaires sur ligne Nice- Roissy CDG qui, face à l’arrivée des low cost et notamment le prédateur Easyjet, pouvait apparaître un peu d’une autre époque sur un vol d’un peu plus d’une heure.
Il s’agit pour la direction de s’adapter à la demande du marché et d’uniformiser le produit avec les vols Nice-Orly. Air France souligne qu’en revanche la classe affaires sur les longs courriers au départ de la plate-forme de Roissy seront sensiblement améliorés, avec des sièges à 180° et d’un lit plus large dans la partie avant des appareils.
Ces nouveaux aménagements équiperont progressivement les appareils concernés à compter du mois de novembre.
Michel BOVAS à Nice - 17 octobre 2003
bovas@aol.com