Après une recapitalisation, slots, fermetures de lignes et de bases, une vente d'actions et la mise en garantie de slots ... Norwegian vient d'obtenir un délai supplémentaire pour rembourser ses détenteurs d'obligations © Norwegian
Complètement asphyxiée, Norwegian Air gagne un peu de temps. Lundi 16 septembre 2019, la troisième compagnie aérienne low-cost en Europe, a obtenu de la part de ses créanciers un délai de remboursement élargi.
En grande difficulté financière depuis de longs mois, situation aggravée par la mise à terre des 18 Boeing 737 Max qu’elle possède, Norwegian avait demandé un délai de 24 mois supplémentaires pour rembourser sa dette, laquelle s’élève à 380 millions d’euros.
Accordé, disent ses créanciers. Alors qu’une première série d’obligations arrivait à échéance en décembre 2019, et la seconde en août 2020, les reports respectifs à août 2019 et février 2022 ont été validés à une très large majorité.
« Nous sommes heureux de la décision des détenteurs d’obligations, cela nous donnera une marge de manœuvre financière accrue. Cela témoigne d’une confiance dans notre stratégie et de soutien aux mesures importantes que Norwegian s’engage à prendre pour rétablir sa rentabilité », fait savoir sa direction, amputée de Bjorn Kjos, fameux co-fondateur de la compagnie spécialiste du low-cost transatlantique depuis 2014, qui a démissionné pendant l’été.
En grande difficulté financière depuis de longs mois, situation aggravée par la mise à terre des 18 Boeing 737 Max qu’elle possède, Norwegian avait demandé un délai de 24 mois supplémentaires pour rembourser sa dette, laquelle s’élève à 380 millions d’euros.
Accordé, disent ses créanciers. Alors qu’une première série d’obligations arrivait à échéance en décembre 2019, et la seconde en août 2020, les reports respectifs à août 2019 et février 2022 ont été validés à une très large majorité.
« Nous sommes heureux de la décision des détenteurs d’obligations, cela nous donnera une marge de manœuvre financière accrue. Cela témoigne d’une confiance dans notre stratégie et de soutien aux mesures importantes que Norwegian s’engage à prendre pour rétablir sa rentabilité », fait savoir sa direction, amputée de Bjorn Kjos, fameux co-fondateur de la compagnie spécialiste du low-cost transatlantique depuis 2014, qui a démissionné pendant l’été.
L'énergie du désespoir ?
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En attendant de sortir la tête de l’eau, Norwegian cherche à limiter la casse et diminue sa voilure.
6 lignes entre Europe et Amérique du Nord ont été fermées début septembre, tout comme des lignes dans les Antilles ou encore plusieurs bases : Palma, Rome, Ténérife ou encore Newburgh et Providence aux Etats-Unis.
Ses slots de décollage et d’atterrissage à London-Gatwick doivent être mis en caution, et 220 millions de titres ont été vendus pour obtenir du cash. Le tout après une recapitalisation en début d’année qui lui avait permis de débloquer 311 millions d’euros.
« La direction par intérim gère la crise comme elle peut, mais ils sont au bord du gouffre. Le modèle de la compagnie-champignon qui se développe tous azimut est très risquée », glisse un observateur du milieu.
Norwegian a en effet connu une croissance rapide, que certains n’hésitent pas à qualifier de « non-controlée ». Surtout, en 2012, la compagnie avait investi dans une commande de … 222 appareils, qui l’avait très largement endettée.
6 lignes entre Europe et Amérique du Nord ont été fermées début septembre, tout comme des lignes dans les Antilles ou encore plusieurs bases : Palma, Rome, Ténérife ou encore Newburgh et Providence aux Etats-Unis.
Ses slots de décollage et d’atterrissage à London-Gatwick doivent être mis en caution, et 220 millions de titres ont été vendus pour obtenir du cash. Le tout après une recapitalisation en début d’année qui lui avait permis de débloquer 311 millions d’euros.
« La direction par intérim gère la crise comme elle peut, mais ils sont au bord du gouffre. Le modèle de la compagnie-champignon qui se développe tous azimut est très risquée », glisse un observateur du milieu.
Norwegian a en effet connu une croissance rapide, que certains n’hésitent pas à qualifier de « non-controlée ». Surtout, en 2012, la compagnie avait investi dans une commande de … 222 appareils, qui l’avait très largement endettée.
18 faillites en 2 ans
« Les performances opérationnelles de la société continuent de s’améliorer et nous sommes en voie de réaliser les réductions de coûts visées de deux milliards de couronnes norvégiennes en 2019 », veut maintenant croire le P-DG par intérim, Geir Karlsen, dans un message adressée aux actionnaires.
Pas moins de 18 compagnies aériennes mondiales ont mis la clef sous la porte ces deux dernières années.
Après Germania, Wow Air ou Jet Airways cette année, le prochain danger pour les passagers semble bien venir de la grande Norwegian, dont l’action en bourse a chuté de 65% cette année.
La compagnie transporte chaque année près de 6 millions de passagers vers 30 destinations à travers le monde.
Pas moins de 18 compagnies aériennes mondiales ont mis la clef sous la porte ces deux dernières années.
Après Germania, Wow Air ou Jet Airways cette année, le prochain danger pour les passagers semble bien venir de la grande Norwegian, dont l’action en bourse a chuté de 65% cette année.
La compagnie transporte chaque année près de 6 millions de passagers vers 30 destinations à travers le monde.