Revenons au nouvel aéroport nantais. Et interrogeons-nous un instant sur les motivations qui peuvent soutenir un tel projet. Est-ce l’économie de la région ? Franchement qui peut croire que cette nouvelle installation va donner un tel souffle que cela entrainera un grand développement - © Frédéric Massard - Fotolia.com
Il faut dire qu’en France, on n’a pas que des idées, on a aussi des entêtements et certains sont peu constructifs.
De quoi s’agit-il, comme dirait le Maréchal Foch ?
Il faut savoir s’il est intéressant et économiquement viable de créer un nouvel aéroport dans la lointaine banlieue de Nantes, lequel pourrait être largement utilisable par la population rennaise et par toute la partie est de la Bretagne.
En dehors de l’aspect écologique pour lequel je dois avouer ma grande incompétence, il y a le côté économique et financier.
On dit que l’investissement serait de l’ordre de 600 millions d’euros mais certains l’estiment au double, en intégrant les nécessaires aménagements routiers. Et, bien entendu une fois construit, il faudra bien l’entretenir.
Tout cela a du sens car, après tout, un aéroport important est un facteur important d’aménagement du territoire.
La création du TGV, par exemple, a modifié en profondeur la géographie française et dans le bon sens. Donc pourquoi donc NDL ne serait pas finalement un investissement très profitable ?
La réponse est sans doute dans les études de trafic prospectives. L’actuel aéroport de Nantes Atlantique traite 3.632.000 passagers et celui de Rennes 453 000.
Même en rajoutant le trafic de Lorient (176.000 passagers), cela nous met encore largement au-dessous de 5.000.000 de passagers, ce qui dans l’univers du transport aérien reste très modeste.
Mais on me dira, et c’est juste, que le trafic aérien est en croissance régulière de 5% par an, ce qui entraîne mathématiquement un doublement tous les 12 ans.
Oui, c’est vrai, mais pas en Europe et surtout pas en France où le trafic général a tendance à stagner ne serait-ce que parce que le transport au sol s’est considérablement développé.
De quoi s’agit-il, comme dirait le Maréchal Foch ?
Il faut savoir s’il est intéressant et économiquement viable de créer un nouvel aéroport dans la lointaine banlieue de Nantes, lequel pourrait être largement utilisable par la population rennaise et par toute la partie est de la Bretagne.
En dehors de l’aspect écologique pour lequel je dois avouer ma grande incompétence, il y a le côté économique et financier.
On dit que l’investissement serait de l’ordre de 600 millions d’euros mais certains l’estiment au double, en intégrant les nécessaires aménagements routiers. Et, bien entendu une fois construit, il faudra bien l’entretenir.
Tout cela a du sens car, après tout, un aéroport important est un facteur important d’aménagement du territoire.
La création du TGV, par exemple, a modifié en profondeur la géographie française et dans le bon sens. Donc pourquoi donc NDL ne serait pas finalement un investissement très profitable ?
La réponse est sans doute dans les études de trafic prospectives. L’actuel aéroport de Nantes Atlantique traite 3.632.000 passagers et celui de Rennes 453 000.
Même en rajoutant le trafic de Lorient (176.000 passagers), cela nous met encore largement au-dessous de 5.000.000 de passagers, ce qui dans l’univers du transport aérien reste très modeste.
Mais on me dira, et c’est juste, que le trafic aérien est en croissance régulière de 5% par an, ce qui entraîne mathématiquement un doublement tous les 12 ans.
Oui, c’est vrai, mais pas en Europe et surtout pas en France où le trafic général a tendance à stagner ne serait-ce que parce que le transport au sol s’est considérablement développé.
Gouffre financier ?
Alors, de quoi le nouvel aéroport va-t-il vivre ?
N’est-on pas tout simplement en train de créer un gouffre financier comme on en a connu par le passé dans le nucléaire, mais également dans la construction aéronautique et même dans la création de plateformes aéroportuaires ?
Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, il fallait à toutes forces créer un nouveau très grand aéroport en région parisienne.
Il semblerait que le projet de la capitale soit devenu beaucoup moins urgent et c’est tant mieux.
Disons-le tout net, Paris n’a pas besoin d’un nouvel aéroport. Il suffit d’utiliser convenablement les infrastructures existantes qui peuvent accueillir un trafic de l’ordre de 150 millions de passagers au moins, sans que le bruit soit supérieur à celui constaté pour le moment.
Mais cela est une autre affaire...
Revenons au nouvel aéroport nantais. Et interrogeons-nous un instant sur les motivations qui peuvent soutenir un tel projet.
Est-ce l’économie de la région ? Franchement qui peut croire que cette nouvelle installation va donner un tel souffle que cela entraînera un grand développement ?
Car tout de même, pour qu’un aéroport soit utilisé, il faut que les responsables des compagnies aériennes acceptent de le desservir. Or nous ne sommes plus dans une économie étatique, voire même planifiée.
N’est-on pas tout simplement en train de créer un gouffre financier comme on en a connu par le passé dans le nucléaire, mais également dans la construction aéronautique et même dans la création de plateformes aéroportuaires ?
Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, il fallait à toutes forces créer un nouveau très grand aéroport en région parisienne.
Il semblerait que le projet de la capitale soit devenu beaucoup moins urgent et c’est tant mieux.
Disons-le tout net, Paris n’a pas besoin d’un nouvel aéroport. Il suffit d’utiliser convenablement les infrastructures existantes qui peuvent accueillir un trafic de l’ordre de 150 millions de passagers au moins, sans que le bruit soit supérieur à celui constaté pour le moment.
Mais cela est une autre affaire...
Revenons au nouvel aéroport nantais. Et interrogeons-nous un instant sur les motivations qui peuvent soutenir un tel projet.
Est-ce l’économie de la région ? Franchement qui peut croire que cette nouvelle installation va donner un tel souffle que cela entraînera un grand développement ?
Car tout de même, pour qu’un aéroport soit utilisé, il faut que les responsables des compagnies aériennes acceptent de le desservir. Or nous ne sommes plus dans une économie étatique, voire même planifiée.
Pourquoi une telle obstination ?
Qui donc va baser des appareils sur place ?
Les directeurs d’exploitation des transporteurs sollicités n’auront-ils pas de meilleurs choix ?
Alors si ce n’est pas l’économie, c’est dit-on pour la sécurité des populations riveraines de Nantes Atlantique.
Cela reviendrait alors à dire que le survol de la partie sud-ouest de Nantes est dangereux. Est-ce à dire que les autorisations d’exploitation données par la DGAC sont inconséquentes et que les fonctionnaires de cette institution respectée sont des inconscients ? A qui fera-t-on croire cela ?
Si ce n’est ni l’économie, ni le danger, que reste-t-il ?
L’exposition au bruit ? Oui, mais d’abord le bruit des avions est en diminution constante et puis, que je sache, les écologistes eux-mêmes ne veulent pas du nouvel aéroport.
Alors pourquoi une telle obstination ? L’Etat français est-il si riche qu’il puisse mettre des centaines de millions d’euros dans un projet si controversé ? Pourquoi le Premier Ministre s’entête-t-il à ce point ?
De grands experts au premier rang desquels Jacques Bankir, ex-PDG de Régional, ex-Directeur d’exploitation d’Air France, consultant auprès de l’un des grands brokers européens Avico, sont farouchement opposés à ce gaspillage de l’argent public et avec de très sérieux arguments.
Et pendant ce temps-là, on ne sait même pas comment financer le Roissy Express !
Les directeurs d’exploitation des transporteurs sollicités n’auront-ils pas de meilleurs choix ?
Alors si ce n’est pas l’économie, c’est dit-on pour la sécurité des populations riveraines de Nantes Atlantique.
Cela reviendrait alors à dire que le survol de la partie sud-ouest de Nantes est dangereux. Est-ce à dire que les autorisations d’exploitation données par la DGAC sont inconséquentes et que les fonctionnaires de cette institution respectée sont des inconscients ? A qui fera-t-on croire cela ?
Si ce n’est ni l’économie, ni le danger, que reste-t-il ?
L’exposition au bruit ? Oui, mais d’abord le bruit des avions est en diminution constante et puis, que je sache, les écologistes eux-mêmes ne veulent pas du nouvel aéroport.
Alors pourquoi une telle obstination ? L’Etat français est-il si riche qu’il puisse mettre des centaines de millions d’euros dans un projet si controversé ? Pourquoi le Premier Ministre s’entête-t-il à ce point ?
De grands experts au premier rang desquels Jacques Bankir, ex-PDG de Régional, ex-Directeur d’exploitation d’Air France, consultant auprès de l’un des grands brokers européens Avico, sont farouchement opposés à ce gaspillage de l’argent public et avec de très sérieux arguments.
Et pendant ce temps-là, on ne sait même pas comment financer le Roissy Express !
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com