Déjà implémenté dans plus de 60 pays, ce BSP nouvelle génération se veut moins rigide et propose trois différents modèles d’accréditation - DR : DepositPhotos, Vadmary
Le BSP, tel que le connaissaient depuis des années les agents de voyages, n’est plus.
Depuis le 1er juillet dernier, l’Association internationale du transport aérien (Iata) a imposé son nouveau système NewGen ISS aux 4 000 professionnels du tourisme agréés en France.
Déjà implémenté dans plus de 60 pays, ce BSP nouvelle génération se veut moins rigide et propose trois différents modèles d’accréditation.
« Le but : donner plus d’indépendance financière et de flexibilité aux agences de voyages qui peuvent choisir le modèle le plus adapté à leur business model », affirme Michael Herrero, directeur des opérations stratégiques chez Iata.
Depuis le 1er juillet dernier, l’Association internationale du transport aérien (Iata) a imposé son nouveau système NewGen ISS aux 4 000 professionnels du tourisme agréés en France.
Déjà implémenté dans plus de 60 pays, ce BSP nouvelle génération se veut moins rigide et propose trois différents modèles d’accréditation.
« Le but : donner plus d’indépendance financière et de flexibilité aux agences de voyages qui peuvent choisir le modèle le plus adapté à leur business model », affirme Michael Herrero, directeur des opérations stratégiques chez Iata.
L’agrément « plus utile que jamais »
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Après des mois de présence sur les congrès et workshops, de sessions éducatives et de communications en tous genres auprès des agents de voyages français, Iata estime que la transition s’est passée sans incidents ni blocage d’émissions, mis à part pour une trentaine d’agences qui ont dû fournir une nouvelle garantie financière.
« Pour la plus grande partie des agences, ça a été complètement transparent, rien n’a vraiment changé. Nous nous sommes appuyés sur l’expérience des autres marchés, sur nos contacts avec les Entreprises du Voyage et les grands groupes, et avons aussi mis en place un numéro et un chat d’assistance 24h/24 et 7 jours sur 7 », se réjouit Robert Chad, directeur France.
Mieux, le nouveau BSP aurait déjà attiré beaucoup de nouvelles agences, autrefois non agréées, vers Iata.
Sur les 600 agences agréées GoLite dans le monde, près des deux tiers seraient des nouvelles recrues. « Il est plus que jamais utile, et facile, d’être agréé Iata », martèlent Robert Chad et Michael Herrero.
« Pour maîtriser ses flux de trésorerie, sa distribution, être indépendant et surtout pour obtenir une vraie reconnaissance mondiale auprès des compagnies aériennes, nous fournissons une plateforme de confiance entre les compagnies et les agences de voyages », affirment-ils.
« Pour la plus grande partie des agences, ça a été complètement transparent, rien n’a vraiment changé. Nous nous sommes appuyés sur l’expérience des autres marchés, sur nos contacts avec les Entreprises du Voyage et les grands groupes, et avons aussi mis en place un numéro et un chat d’assistance 24h/24 et 7 jours sur 7 », se réjouit Robert Chad, directeur France.
Mieux, le nouveau BSP aurait déjà attiré beaucoup de nouvelles agences, autrefois non agréées, vers Iata.
Sur les 600 agences agréées GoLite dans le monde, près des deux tiers seraient des nouvelles recrues. « Il est plus que jamais utile, et facile, d’être agréé Iata », martèlent Robert Chad et Michael Herrero.
« Pour maîtriser ses flux de trésorerie, sa distribution, être indépendant et surtout pour obtenir une vraie reconnaissance mondiale auprès des compagnies aériennes, nous fournissons une plateforme de confiance entre les compagnies et les agences de voyages », affirment-ils.
Une plainte à la Commission européenne
Au-delà de cet optimisme de façade chez le géant mondial de la distribution aérienne, certaines voix s’élèvent dans le secteur pour se plaindre des règles dictées.
« Nous sommes complètement dépendants de leurs faits et gestes, en plus de ne pas tout saisir à l’utilisation du système », déplore un agent de voyages.
Pour Frédéric Pilloud, responsable digital chez Misterfly, (un consolidateur aérien qui permet aux agences de voyages d’émettre leur billet sans passer par Iata, ndlr), « aujourd’hui pour vendre sur Iata, il faut un avoir un service compta en béton : les systèmes de garantie et de mode de paiement sont très complexes, il y a des procédures de paiement à respecter à la lettre… ».
En chœur, les Misterfly, Resaneo, et autres Bourse des Vols le clament : ils proposent, nouveau BSP ou pas, une palette d’offre aérienne plus simple d’utilisation, plus large (en incluant par exemple toutes les compagnies low cost), plus profonde, et des tarifs mieux négociés que Iata.
« Si l’on ne vend que du loisir et que l’on a pas besoin de modifier ses tarifs souvent, il n’y a pas beaucoup d’intérêt à être Iata. Le but de notre industrie, c’est de pouvoir vendre du voyage rapidement et simplement », estime même Frédéric Pilloud.
De son côté, l’association de compagnies aériennes met toujours en avant l’indépendance financière qu’elle apporte aux agences.
Certains estiment même que Iata, en imposant de la sorte ses conditions, tombe dans l’abus de position dominante. Ce qui a poussé l’Ectaa, l’association des voyagistes européens, a déposer une plainte en ce sens auprès de la Commission européenne le 24 mai dernier.
« NewGen ISS impose 3 couches supplémentaires de conditions onéreuses et disproportionnées aux agences qui veulent conserver et opérer sous le modèle de l’accréditation Iata. Les agences vont finir par renoncer à faire de la billetterie aérienne. Ces règles de fonctionnement sont dictées par leurs concurrents, les compagnies aériennes ! », lançait Michel de Blust, ex-secrétaire général de l’Ectaa.
Des remous qui ne semblent pas inquiéter Iata. « Nous n’avons été notifiés d’aucune plainte jusqu’à présent », affirme Michael Herrero. « Depuis 50 ans, nous évoluons dans les règles, et dans la plus grande transparence avec les juridictions locales et les autorités de la concurrence », ajoute-t-il.
Aux dernières nouvelles, la plainte de l’Ectaa serait toujours en cours d’examen par la Commission européenne. Si elle est acceptée, la procédure qui en suivra devrait se poursuivre sur plusieurs années.
Le nouveau BSP a encore de beaux jours devant lui…
« Nous sommes complètement dépendants de leurs faits et gestes, en plus de ne pas tout saisir à l’utilisation du système », déplore un agent de voyages.
Pour Frédéric Pilloud, responsable digital chez Misterfly, (un consolidateur aérien qui permet aux agences de voyages d’émettre leur billet sans passer par Iata, ndlr), « aujourd’hui pour vendre sur Iata, il faut un avoir un service compta en béton : les systèmes de garantie et de mode de paiement sont très complexes, il y a des procédures de paiement à respecter à la lettre… ».
En chœur, les Misterfly, Resaneo, et autres Bourse des Vols le clament : ils proposent, nouveau BSP ou pas, une palette d’offre aérienne plus simple d’utilisation, plus large (en incluant par exemple toutes les compagnies low cost), plus profonde, et des tarifs mieux négociés que Iata.
« Si l’on ne vend que du loisir et que l’on a pas besoin de modifier ses tarifs souvent, il n’y a pas beaucoup d’intérêt à être Iata. Le but de notre industrie, c’est de pouvoir vendre du voyage rapidement et simplement », estime même Frédéric Pilloud.
De son côté, l’association de compagnies aériennes met toujours en avant l’indépendance financière qu’elle apporte aux agences.
Certains estiment même que Iata, en imposant de la sorte ses conditions, tombe dans l’abus de position dominante. Ce qui a poussé l’Ectaa, l’association des voyagistes européens, a déposer une plainte en ce sens auprès de la Commission européenne le 24 mai dernier.
« NewGen ISS impose 3 couches supplémentaires de conditions onéreuses et disproportionnées aux agences qui veulent conserver et opérer sous le modèle de l’accréditation Iata. Les agences vont finir par renoncer à faire de la billetterie aérienne. Ces règles de fonctionnement sont dictées par leurs concurrents, les compagnies aériennes ! », lançait Michel de Blust, ex-secrétaire général de l’Ectaa.
Des remous qui ne semblent pas inquiéter Iata. « Nous n’avons été notifiés d’aucune plainte jusqu’à présent », affirme Michael Herrero. « Depuis 50 ans, nous évoluons dans les règles, et dans la plus grande transparence avec les juridictions locales et les autorités de la concurrence », ajoute-t-il.
Aux dernières nouvelles, la plainte de l’Ectaa serait toujours en cours d’examen par la Commission européenne. Si elle est acceptée, la procédure qui en suivra devrait se poursuivre sur plusieurs années.
Le nouveau BSP a encore de beaux jours devant lui…
NewGen ISS : ce qui a changé
En plus du modèle GoStandard correspondant à peu de chose près à l’ancien modèle d’accréditation, les agences peuvent aussi choisir le modèle GoLite, sans garantie financière et avec un mode d’émission par carte de crédit, ou le modèle GoGlobal, pour les grandes agences multi-pays.
NewGen ISS met aussi en place un seuil monétaire pour les modes d’émissions en cash (RHC pour Rétention holding capacity, avec alertes automatiques à 50%, 75% et 100% du seuil), et un système de porte-monnaie électronique optionnel (et gratuit) baptisé EasyPay.
NewGen ISS met aussi en place un seuil monétaire pour les modes d’émissions en cash (RHC pour Rétention holding capacity, avec alertes automatiques à 50%, 75% et 100% du seuil), et un système de porte-monnaie électronique optionnel (et gratuit) baptisé EasyPay.