Antilles On Line a été placée en redressement judiciaire le 11 juin dernier. Depuis la société poursuit son activité, les prestataires et fournisseurs étant payés avant l'arrivée des clients. - DR
François Benard, président d'Antilles On Line en a assez d'attendre.
L'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis le 11 juin dernier a vu sa période d'observation plusieurs fois reportée : le 17 septembre, le 22 octobre puis le 26 novembre 2015 et enfin le 4 février 2016.
Ces différents reports commencent à agacer François Bénard, qui aimerait voir aboutir le dossier. "Personne ne propose plus rien, je suis exaspéré", déplore t-il.
La région Guadeloupe, via la Sagipar (Société Antilles Guyane d'investissements et de Participations)* avait pourtant montré son intérêt.
Elle s'était impliquée dans l'affaire, après la grève générale qui avait paralysé l'île pendant 44 jours en 2009, et plombé les comptes de l'entreprise.
La SAGIPAR s'était alors engagée auprès d'Antilles On line au travers d'un prêt participatif d'un montant total de près d'un million d'euros. Dans le cadre de cet accord, Georges Marival, directeur de la SAGIPAR avait d'ailleurs rejoint en 2011, le comité de direction de l'entreprise.
L'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis le 11 juin dernier a vu sa période d'observation plusieurs fois reportée : le 17 septembre, le 22 octobre puis le 26 novembre 2015 et enfin le 4 février 2016.
Ces différents reports commencent à agacer François Bénard, qui aimerait voir aboutir le dossier. "Personne ne propose plus rien, je suis exaspéré", déplore t-il.
La région Guadeloupe, via la Sagipar (Société Antilles Guyane d'investissements et de Participations)* avait pourtant montré son intérêt.
Elle s'était impliquée dans l'affaire, après la grève générale qui avait paralysé l'île pendant 44 jours en 2009, et plombé les comptes de l'entreprise.
La SAGIPAR s'était alors engagée auprès d'Antilles On line au travers d'un prêt participatif d'un montant total de près d'un million d'euros. Dans le cadre de cet accord, Georges Marival, directeur de la SAGIPAR avait d'ailleurs rejoint en 2011, le comité de direction de l'entreprise.
La SAGIPAR sur les rangs
La région aurait toujours cherché à se rapprocher d'un tour-opérateur implanté localement.
La SAGIPAR s'est donc impliqué une nouvelle fois cet été, lors du redressement judiciaire d'Antilles On Line, en y injectant 250 000 €.
"Tout semblait indiquer l'implication de la région dans un plan de continuation", explique François Benard. "Les créanciers avaient alors donné leur accord pour transformer leurs créances en participation dans l'entreprise".
Finalement le projet devient caduque le 8 septembre dernier, soir 2 jours avant l'audience au Tribunal de Commerce.
De nouveaux acteurs montrent leur intérêt. Un grand nom du secteur aérien, le réseau d'agences Prêt-à-Partir, et un investisseur dominicain proposent un plan de cession, lors de la seconde période d'observation.
C'est à ce moment-là, le 19 octobre dernier que "la région réapparait pour proposer un nouveau plan de continuation" souligne François Benard.
Le plan de continuation étant mieux disant qu'un plan de reprise, Prêt-à-Partir, la compagnie aérienne et l'investisseur dominicain jettent l'éponge. "Sauf que depuis le 21 octobre il ne s'est rien passé. Je ne comprends pas, je ne cesse de les solliciter, mais rien n'avance" ajoute t-il.
Nous avons tenté de joindre la SAGIPAR, qui préfère ne pas s'exprimer sur le dossier.
La SAGIPAR s'est donc impliqué une nouvelle fois cet été, lors du redressement judiciaire d'Antilles On Line, en y injectant 250 000 €.
"Tout semblait indiquer l'implication de la région dans un plan de continuation", explique François Benard. "Les créanciers avaient alors donné leur accord pour transformer leurs créances en participation dans l'entreprise".
Finalement le projet devient caduque le 8 septembre dernier, soir 2 jours avant l'audience au Tribunal de Commerce.
De nouveaux acteurs montrent leur intérêt. Un grand nom du secteur aérien, le réseau d'agences Prêt-à-Partir, et un investisseur dominicain proposent un plan de cession, lors de la seconde période d'observation.
C'est à ce moment-là, le 19 octobre dernier que "la région réapparait pour proposer un nouveau plan de continuation" souligne François Benard.
Le plan de continuation étant mieux disant qu'un plan de reprise, Prêt-à-Partir, la compagnie aérienne et l'investisseur dominicain jettent l'éponge. "Sauf que depuis le 21 octobre il ne s'est rien passé. Je ne comprends pas, je ne cesse de les solliciter, mais rien n'avance" ajoute t-il.
Nous avons tenté de joindre la SAGIPAR, qui préfère ne pas s'exprimer sur le dossier.
Un passif compris entre 3 et 3,4M€
Aujourd'hui selon nos informations, ce serait finalement une nouvelle fois vers un plan de cession que se dirigerait le dossier.
La SAGIPAR pourrait en effet soutenir un projet animé par des salariés de l'entreprise.
Une piste qui rend septique François Bénard : "J'en ai entendu parler, mais je n'ai rien vu de formel..." lance t-il.
L'option du plan de continuation serait mise de côté, car plus onéreux. Ce qui coincerait également c'est la partie de l'entreprise basée à Saint-Domingue qui n'intéresserait pas la région Guadeloupe.
Reste, que quelque soit l'option choisie, il faudra reconstituer un fonds de roulement de 1,5 M€ pour passer la basse saison, nous indique une source proche du dossier.
Parallèlement se pose la question de l’apurement du passif compris entre 3 et 3,4 M€. Ces créances chirographaires concernent essentiellement les fournisseurs : hôteliers, hébergeurs, loueur...
Un apurement des créances de l'ordre de 40 à 50% pourrait être possible, nous précise t-on, même avec un plan de cession.
En attendant, la société poursuit son activité, les prestataires et fournisseurs étant payés avant l'arrivée des clients.
Reste désormais à attendre la volonté politique de passer à la vitesse supérieure. Mais la période électorale est peu propice à l'avancée de tel dossier.
Et un changement de président à la tête du Conseil Régional pourrait changer la donne... On devrait donc y voir clair dès la semaine prochaine.
*La SAGIPAR réunit les collectivités régionales de Guadeloupe et de Martinique et 3 actionnaires institutionnels : l’AFD, CDC Entreprises et la CNCE.
La SAGIPAR pourrait en effet soutenir un projet animé par des salariés de l'entreprise.
Une piste qui rend septique François Bénard : "J'en ai entendu parler, mais je n'ai rien vu de formel..." lance t-il.
L'option du plan de continuation serait mise de côté, car plus onéreux. Ce qui coincerait également c'est la partie de l'entreprise basée à Saint-Domingue qui n'intéresserait pas la région Guadeloupe.
Reste, que quelque soit l'option choisie, il faudra reconstituer un fonds de roulement de 1,5 M€ pour passer la basse saison, nous indique une source proche du dossier.
Parallèlement se pose la question de l’apurement du passif compris entre 3 et 3,4 M€. Ces créances chirographaires concernent essentiellement les fournisseurs : hôteliers, hébergeurs, loueur...
Un apurement des créances de l'ordre de 40 à 50% pourrait être possible, nous précise t-on, même avec un plan de cession.
En attendant, la société poursuit son activité, les prestataires et fournisseurs étant payés avant l'arrivée des clients.
Reste désormais à attendre la volonté politique de passer à la vitesse supérieure. Mais la période électorale est peu propice à l'avancée de tel dossier.
Et un changement de président à la tête du Conseil Régional pourrait changer la donne... On devrait donc y voir clair dès la semaine prochaine.
*La SAGIPAR réunit les collectivités régionales de Guadeloupe et de Martinique et 3 actionnaires institutionnels : l’AFD, CDC Entreprises et la CNCE.