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« On a l’impression que tout le monde est déjà parti mais... sans passer par l’agence ! »

Les ventes de dernière minute jouent la montre...


Les agences que nous avons interrogées au hasard cette semaine ne sont pas toutes du même avis sur les ventes de dernière minute. Il y a celles qui ont vu des clients, celles qui ont réussi à concrétiser des ventes et celles qui ont fait une croix sur les retardataires. Mais toutes constatent les restrictions de budget des amateurs de voyages.


le Mardi 12 Juillet 2011

On y est ! La très haute saison - 14 juillet/15 août - sur laquelle les tour-opérateurs font traditionnellement leurs marges est en ligne de mire.

Mais cette année atypique, bousculée par Fukushima, le printemps arabe, les problèmes grecs et une économie européenne à bout de souffle, il reste du stock à écouler.

Alors sur les ventes de dernière minute, il y a deux camps chez les distributeurs : ceux qui n’en font pas encore et sont persuadés qu’ils n’en feront pas du tout... et, heureusement, ceux chez qui les ventes finissent pas se concrétiser. Mais autant dire que cette catégorie est minoritaire.

Calme plat à Béthune dans les rues comme chez Artoistour. « On a l’impression que tout le monde est déjà parti mais sans passer par l’agence pour acheter leurs vacances.

Pourtant, traditionnellement la clientèle achète plutôt pour le mois d’août. Il reste un peu d’espoir de réaliser encore quelques ventes…
»

Des budgets serrés

Même cas de figure à Lyon chez Mondial Evasion. « Les clients ne poussent pas la porte de l’agence. Les ventes de dernière minute auraient dû déjà commencé mais il n’est pas du tout certain que les clients se réveillent.

C’est une histoire de budget, de circonstances économiques difficiles
».

Juragence à Lons le Saunier fait beaucoup de billetterie « ethnique » mais pour ce qui est des forfaits, c’est « extrêmement calme ». C’est-à-dire une demande par jour.

« Le gros frein c’est le budget disponible à 400 ou 500 euros par personne maximum et un rejet général de la destination Tunisie. Ou alors à des budgets dérisoires.

Mais la tendance est la même partout puisque, au départ de Lyon, il n’y a aucun vol direct vers les destinations de vacances. Les avions font tous une autre escale pour faire monter des passagers
».

Chez Amazone Voyages à Chantilly, les VDM commencent « timidement ». Car « ça coince au niveau budget » Exemple, cette demande qui avait été faite pour un départ le 9 juillet à 600 euros en all inclusive. Or, l’agence a trouvé à 750 euros. Les clients rechignent à payer plus…

La Tunisie ne séduit pas

Pas trop de VDM chez Antoni Voyages à Haguenau car la clientèle alsacienne souhaite partir principalement avec des tour-opérateurs allemands et elle adopte leurs habitudes d’achat, en early bird.

Résultat, il n’y a pratiquement plus de dispos et les retardataires pourront toujours s’inscrire … chez Marmara qui fait des départs locaux.

Deux ou trois demandes chez Ghozzi Voyages à Paris. Ce qui fait dire que les vdm commencent « légèrement », avec un budget moyen de 500 euros. Qu’importe la destination si ce n’est pas la Tunisie ou le Maroc…

Même rejet de la Tunisie par les clients de Masson Voyages à Creil. « Pour 500 à 700 euros, on leur propose les Baléares ou la Croatie. Nous avons des clients qui sont venus s’inscrire pour des départs la semaine prochaine ».

Rungis Voyages ne fait pas vraiment de dernière minute car l’agence « n’a pas la clientèle pour ». Les dossiers de l’été sont déjà engrangés. Pour autant, la demande sur Chypre pour un départ la semaine prochaine se concrétisera peut-être…

A Cergy, chez Blanc Bleu Voyages, les demandes se font plus précises. « Mais les tour-opérateurs ont senti que cela commençait à bouger et ils ont stoppé les prix promotionnels.

Du coup, ça coince. Car les budgets de vacances n’ont jamais été aussi bas comme ces clients qui souhaitaient partir en Egypte pour… 299 euros par personne.
»

Le décalage entre les prix des agences traditionnelles et en ligne n'existe plus

Autre constatation qui réjouit l’agence, c’est que le décalage entre les prix des agences en ligne et ceux des agences traditionnelles n’existe plus.

Altimonde à Paris qui se spécialise sur le voyage à la carte et qui « sait faire même en dernière minute », constate aussi une année plus calme que d’habitude.

« Nos clients sont désorientés par tous les événements de ce début d’année. Par exemple, un client fidèle qui partait habituellement sur un beau voyage a préféré faire l’ascension du Mont Blanc cette année !

Et il y a aussi un élément économique. Même les clients qui ont les moyens regardent à la dépense. Alors on s’accroche, et on prépare les beaux dossiers pour les fêtes de fin d’année
»…

Chez Impact Voyages à Paris, au contraire, on s’affaire sur les VDM. « Les clients ont attendu de voir si les prix allaient baisser mais maintenant c’est parti. Nous venons de concrétiser des Canaries et du Marrakech et il y a encore pas mal de demandes à satisfaire.»

Même constatation chez Globtour à Toulouse : « la clientèle s’est réveillée depuis une dizaine de jours. Nous avons vendu des îles grecques, de la Crète, de la Sardaigne et même quelques Tunisie et Maroc. Le budget tourne autour de 600 à 800 euros ».

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