Lors de la formation "S'investir sur les marchés suisse et scandinave", les professionnels de la région Paca ont pu bénéficié des conseils du CRT et de ses partenaires pour mieux comprendre ces marchés secondaires, à fort potentiel - DR : A.B.
Les Scandinaves (Finlandais, Norvégiens, Suédois et Danois) aiment la France et son « art de vivre ».
43,5% des 25 millions d’habitants de cette zone ont déjà visité notre pays, selon une étude Atout France et plus de 40% disent vouloir la visiter.
Parmi les "best sellers" figurent les city breaks, majoritairement à Paris et en Ile-de-France, suivis par les séjours sur la Côte d’Azur.
Une tendance tout à fait logique, puisque Paris et Nice sont les deux portes d’entrée à l’année pour ces clientes, avec des dessertes assurées principalement par Norwegian et SAS.
« Notre clientèle se décide beaucoup en fonction des tendances, elle se rend dans des destinations desservies en vol direct, avec des connexions faciles », expliquait Susanne Nielsen, représentante du tour-opérateur danois Spies, filiale de Thomas Cook Europe du Nord, lors d’un Rendez-vous organisé par le Comité Régional du Tourisme Paca, le 22 octobre 2014, à Aix-en-Provence.
Cette formation, destinée aux professionnels du tourisme de la région, a particulièrement attiré des hôteliers, dont une bonne moitié avait déjà eu affaire avec ces clientèles nordiques.
Des clients qui voyagent beaucoup en France au printemps et en automne (40% des parts de marché) et que les professionnels aimeraient attirer en plus grand nombre en Provence notamment, où ils ne représentent que 11% des parts de marché dans les Bouches-du-Rhône par exemple.
« Les Norvégiens ont des journées de travail très chargées, ils sont soumis à beaucoup de stress, mais si le pays n’a pas toujours été riche, ces habitants bénéficient depuis quelques temps des revenus du pétrole et voyagent bien plus », a témoigné la journaliste norvégienne Gunnhild Bjornsti.
43,5% des 25 millions d’habitants de cette zone ont déjà visité notre pays, selon une étude Atout France et plus de 40% disent vouloir la visiter.
Parmi les "best sellers" figurent les city breaks, majoritairement à Paris et en Ile-de-France, suivis par les séjours sur la Côte d’Azur.
Une tendance tout à fait logique, puisque Paris et Nice sont les deux portes d’entrée à l’année pour ces clientes, avec des dessertes assurées principalement par Norwegian et SAS.
« Notre clientèle se décide beaucoup en fonction des tendances, elle se rend dans des destinations desservies en vol direct, avec des connexions faciles », expliquait Susanne Nielsen, représentante du tour-opérateur danois Spies, filiale de Thomas Cook Europe du Nord, lors d’un Rendez-vous organisé par le Comité Régional du Tourisme Paca, le 22 octobre 2014, à Aix-en-Provence.
Cette formation, destinée aux professionnels du tourisme de la région, a particulièrement attiré des hôteliers, dont une bonne moitié avait déjà eu affaire avec ces clientèles nordiques.
Des clients qui voyagent beaucoup en France au printemps et en automne (40% des parts de marché) et que les professionnels aimeraient attirer en plus grand nombre en Provence notamment, où ils ne représentent que 11% des parts de marché dans les Bouches-du-Rhône par exemple.
« Les Norvégiens ont des journées de travail très chargées, ils sont soumis à beaucoup de stress, mais si le pays n’a pas toujours été riche, ces habitants bénéficient depuis quelques temps des revenus du pétrole et voyagent bien plus », a témoigné la journaliste norvégienne Gunnhild Bjornsti.
Le manque de lignes directes, un réel handicap
Avec l’arrivée de l’hiver et des pluies, la clientèle norvégienne, qui se place au 3ème rang mondial du PIB/habitant en terme de pouvoir d’achat, et réalise en moyenne 4 voyages par an, va rechercher des destinations ensoleillées.
Parmi les concurrents directs de la France figure l’Espagne. « Pour un billet vendu vers la France, la compagnie aérienne Norwegian en vendra 20 pour l’Espagne », expliquait aux participants, Benoit Chollet, directeur du bureau d’Atout France Scandinavie.
Suivent l’Italie, la Grèce ou encore la Croatie. Côté ski, l’Autriche tire son épingle du jeu face aux Alpes.
L’une des raisons majeures à cette concurrence reste le manque de dessertes aériennes. Un handicap souligné par tous les professionnels présents, notamment depuis l’aéroport Marseille-Provence.
Pourtant, MP a essayé de mettre sur pied des partenariats. « Depuis 2012, nous avons lancé plusieurs lignes directes au départ de Marseille, a commenté Véronique Lemee-Alexandre, Chef du service Etudes et Développement du réseau pour l'aéroport marseillais.
Mais les compagnies, notamment Norwegian, ont estimé ne pas avoir rempli leurs objectifs en terme de remplissage et ont préféré raccourcir la desserte en ailes de saison. »
Pour l’été 2015, l’aéroport est toujours en négociation avec la compagnie mais rien n’est encore joué.
Néanmoins, Marseille Provence reste partenaire de la compagnie Brussels Airlines, qui a décidé de mettre l’accent sur le développement des lignes vers la Scandinavie, avec un stop très court à Bruxelles.
« D’un côté, Marseille et la Provence souffrent d’un déficit de notoriété, il faut convaincre les compagnies qu’il s’agit bien d’une destination de city break. De l’autre, l’aéroport Nice Côte d’Azur exerce un lobbying sur les compagnies », a précisé Véronique Lemee-Alexandre.
Parmi les concurrents directs de la France figure l’Espagne. « Pour un billet vendu vers la France, la compagnie aérienne Norwegian en vendra 20 pour l’Espagne », expliquait aux participants, Benoit Chollet, directeur du bureau d’Atout France Scandinavie.
Suivent l’Italie, la Grèce ou encore la Croatie. Côté ski, l’Autriche tire son épingle du jeu face aux Alpes.
L’une des raisons majeures à cette concurrence reste le manque de dessertes aériennes. Un handicap souligné par tous les professionnels présents, notamment depuis l’aéroport Marseille-Provence.
Pourtant, MP a essayé de mettre sur pied des partenariats. « Depuis 2012, nous avons lancé plusieurs lignes directes au départ de Marseille, a commenté Véronique Lemee-Alexandre, Chef du service Etudes et Développement du réseau pour l'aéroport marseillais.
Mais les compagnies, notamment Norwegian, ont estimé ne pas avoir rempli leurs objectifs en terme de remplissage et ont préféré raccourcir la desserte en ailes de saison. »
Pour l’été 2015, l’aéroport est toujours en négociation avec la compagnie mais rien n’est encore joué.
Néanmoins, Marseille Provence reste partenaire de la compagnie Brussels Airlines, qui a décidé de mettre l’accent sur le développement des lignes vers la Scandinavie, avec un stop très court à Bruxelles.
« D’un côté, Marseille et la Provence souffrent d’un déficit de notoriété, il faut convaincre les compagnies qu’il s’agit bien d’une destination de city break. De l’autre, l’aéroport Nice Côte d’Azur exerce un lobbying sur les compagnies », a précisé Véronique Lemee-Alexandre.
L'art de vivre à la française
Et pourtant, la Provence dispose de nombreux atouts pour séduire les différentes clientèles scandinaves, chacune ayant ses spécificités.
Au-delà de l’héliotropisme, la gastronomie française et les vins fascinent ces touristes, qui ont également un penchant très prononcé pour l’écotourisme et le côté authentique du territoire.
Les séjours multi-activités sont également très demandés : cyclisme, randonnées, golf, culture…
Côté hébergement, les Danois vont privilégier l’hôtellerie de plein air, tandis que les Norvégiens rechercheront de l’hôtellerie 3, 4 ou 5 étoiles.
Dans tous les cas, l’accueil sera de la plus haute importance pour fidéliser ces clients. Les Norvégiens, par exemple, « sont très attachés à la gastronomie, précise Gunnhild Bjornsti.
Si le restaurateur ou le sommelier échange quelques mots avec le client au sujet du plat ou du vin, cela apportera une grande satisfaction au client. Idem, si l’hôtelier propose au client de nouvelles activités pour prolonger son séjour. »
Si le touriste scandinave recherche avant tout de l’authenticité, il s’attendra tout de même à recevoir un accueil VIP, avec une connexion facilitée depuis l’aéroport d’arrivée.
Un travail de coordination entre institutionnels et professionnels du tourisme sur l’offre en Provence reste donc nécessaire pour attirer davantage ces clients.
Au-delà de l’héliotropisme, la gastronomie française et les vins fascinent ces touristes, qui ont également un penchant très prononcé pour l’écotourisme et le côté authentique du territoire.
Les séjours multi-activités sont également très demandés : cyclisme, randonnées, golf, culture…
Côté hébergement, les Danois vont privilégier l’hôtellerie de plein air, tandis que les Norvégiens rechercheront de l’hôtellerie 3, 4 ou 5 étoiles.
Dans tous les cas, l’accueil sera de la plus haute importance pour fidéliser ces clients. Les Norvégiens, par exemple, « sont très attachés à la gastronomie, précise Gunnhild Bjornsti.
Si le restaurateur ou le sommelier échange quelques mots avec le client au sujet du plat ou du vin, cela apportera une grande satisfaction au client. Idem, si l’hôtelier propose au client de nouvelles activités pour prolonger son séjour. »
Si le touriste scandinave recherche avant tout de l’authenticité, il s’attendra tout de même à recevoir un accueil VIP, avec une connexion facilitée depuis l’aéroport d’arrivée.
Un travail de coordination entre institutionnels et professionnels du tourisme sur l’offre en Provence reste donc nécessaire pour attirer davantage ces clients.
La Suisse, une clientèle à fort potentiel pour le tourisme en PACA
Emmanuel Marcinkowski, Directeur Atout France Suisse est également venu rencontrer les professionnels du tourisme azuréens et provençaux à Aix pour les inciter à séduire davantage cette clientèle européenne de proximité à haut pouvoir d’achat.
« En 2013, la France a accueilli, 6,5 millions de Suisses, soit une hausse de 6,5%.
Désormais, ce pays est un fort pourvoyeur de touristes après la Russie.
La Suisse ne connait pas la crise, son taux de chômage est de seulement 3% et sa monnaie reste forte (Franc Suisse) par rapport à l’euro. Autant d’éléments à prendre en compte.
Le profil du touriste suisse moyen est un client individuel, âgé de 40 ans et +, dont la dépense quotidienne est de 117 euros par jour (658 euros en moyenne par séjour).
Il est féru de culture, de séjour actif et de gastronomie. Par exemple, le suisse romand (francophone) aime voyager. Il effectue 3,2 voyages par an.
Parmi ses destinations privilégiées, la Côte d’Azur se situe juste derrière l’Ile-de-France à jeu égal avec Rhône Alpes.
Point fort de la Côte d’Azur, sa forte desserte aérienne avec la Suisse, grâce à de nombreuses liaisons quotidiennes entre Nice et Genève ou Nice et Zurich pour moins d’une heure de vol. Idéal pour la multiplication des cours séjours.
C’est aussi le TGV Nice-Marseille-Genève très utilisé. Cette clientèle pourrait être encore plus nombreuse si elle était mieux informée sur les événements culturels ou autres qui animent la destination.
Il faut mettre en avant les manifestations culturelles et expositions et les évènements festifs. »
Propos recueillis par Michel Bovas, à Antibes.
« En 2013, la France a accueilli, 6,5 millions de Suisses, soit une hausse de 6,5%.
Désormais, ce pays est un fort pourvoyeur de touristes après la Russie.
La Suisse ne connait pas la crise, son taux de chômage est de seulement 3% et sa monnaie reste forte (Franc Suisse) par rapport à l’euro. Autant d’éléments à prendre en compte.
Le profil du touriste suisse moyen est un client individuel, âgé de 40 ans et +, dont la dépense quotidienne est de 117 euros par jour (658 euros en moyenne par séjour).
Il est féru de culture, de séjour actif et de gastronomie. Par exemple, le suisse romand (francophone) aime voyager. Il effectue 3,2 voyages par an.
Parmi ses destinations privilégiées, la Côte d’Azur se situe juste derrière l’Ile-de-France à jeu égal avec Rhône Alpes.
Point fort de la Côte d’Azur, sa forte desserte aérienne avec la Suisse, grâce à de nombreuses liaisons quotidiennes entre Nice et Genève ou Nice et Zurich pour moins d’une heure de vol. Idéal pour la multiplication des cours séjours.
C’est aussi le TGV Nice-Marseille-Genève très utilisé. Cette clientèle pourrait être encore plus nombreuse si elle était mieux informée sur les événements culturels ou autres qui animent la destination.
Il faut mettre en avant les manifestations culturelles et expositions et les évènements festifs. »
Propos recueillis par Michel Bovas, à Antibes.