Passagers, agents de voyages ou dirigeants d'aéroports, tous s'accordent sur un point : la situation de la compagnie française Atlas Atlantique Airlines les plongent ces dernières semaines dans le flou le plus total.
Car bien que la compagnie, placée en redressement judiciaire depuis le 15 mars 2017 risque la liquidation, elle continue de commercialiser des billets sur son site internet.
La décision devrait, d'après nos informations, être rendue par le tribunal de commerce de Nantes dans les jours prochains. Seule certitude pour l'instant, en attendant le délibéré, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a suspendu la licence d'exploitation ainsi que le CTA (Certificat de transport aérien) à la compagnie aérienne française, l'empêchant de fait de voler.
Car bien que la compagnie, placée en redressement judiciaire depuis le 15 mars 2017 risque la liquidation, elle continue de commercialiser des billets sur son site internet.
La décision devrait, d'après nos informations, être rendue par le tribunal de commerce de Nantes dans les jours prochains. Seule certitude pour l'instant, en attendant le délibéré, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a suspendu la licence d'exploitation ainsi que le CTA (Certificat de transport aérien) à la compagnie aérienne française, l'empêchant de fait de voler.
Une compagnie... sans avion !
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Petit retour en arrière. Née du rachat, en 2015, du transporteur historique Atlantique Air Assistance par Atlas Tour, Atlas Atlantique Airlines affrétait des A320 ou des B737, pour relier des petits aéroports français (Carcassonne, St Etienne, ou Vatry) à l'Algérie.
"Un modèle économique bancal, qui n'a jamais fonctionné", nous indique un observateur du milieu aéronautique. "La compagnie n'a jamais vraiment trouvé d'équilibre financier, et a toujours connu de graves problèmes de paiement".
En à peine deux ans, la compagnie aurait accumulé de nombreuses dettes, du côté des aéroports comme des affréteurs aériens. Et après avoir loué des avions à Small Planets Airlines puis à Olympus, AAA n'a donc pour l'instant plus d'avion.
Depuis des semaines les lignes qu'elle opérait entre l'aéroport de Paris-Vatry (Marne) et l'Algérie sont totalement suspendues. "De toute façon j'avais arrêté de les vendre depuis cet été, je ne les sentais pas bien", explique Bertrand Billerey, qui dirige l'agence FAB Travel à Troyes.
"Même quand ils volaient, on arrivait jamais à les joindre. S'ils venaient à disparaître, ce serait vraiment malheureux", ajoute-t-il.
"Un modèle économique bancal, qui n'a jamais fonctionné", nous indique un observateur du milieu aéronautique. "La compagnie n'a jamais vraiment trouvé d'équilibre financier, et a toujours connu de graves problèmes de paiement".
En à peine deux ans, la compagnie aurait accumulé de nombreuses dettes, du côté des aéroports comme des affréteurs aériens. Et après avoir loué des avions à Small Planets Airlines puis à Olympus, AAA n'a donc pour l'instant plus d'avion.
Depuis des semaines les lignes qu'elle opérait entre l'aéroport de Paris-Vatry (Marne) et l'Algérie sont totalement suspendues. "De toute façon j'avais arrêté de les vendre depuis cet été, je ne les sentais pas bien", explique Bertrand Billerey, qui dirige l'agence FAB Travel à Troyes.
"Même quand ils volaient, on arrivait jamais à les joindre. S'ils venaient à disparaître, ce serait vraiment malheureux", ajoute-t-il.
Aucun signe positif
Si jusqu'à il y a quelques jours, il était encore possible de réserver des vols Vatry-Alger prévus pour le 16 novembre, et que le service client assurait au quotidien L'Union, qu'il n'y aura "aucun problème", Atlas Atlantique Airlines semble depuis avoir été prise de court en attente de son jugement.
A en croire son site internet, consulté mercredi 8 novembre 2017, AAA reprendrait ses activités vers l'Algérie, mais pas avant le 4 janvier 2018. La compagnie restant complètement injoignable par téléphone pour commenter la situation. " Elle n'a plus le droit d'opérer, ni de commercialiser des billets dans l'attente de la décision du tribunal commerce", nous explique-t-on à la DGAC.
Du côté de la direction de l'aéroport de Paris-Vatry, situé dans la campagne champenoise, on doute bien sûr de la reprise prochaine des activités de la compagnie. "On n'a aucun signe qui nous permette d'espérer une reprise des vols, nous explique Stéphane Lafay, directeur général de l'aéroport champenois. On attend, on continue d'espérer en tous cas", explique-t-il, rappelant l'importance d'AAA pour sa plateforme, qui ne compte désormais plus qu'un seul transporteur, Ryanair.
Au tribunal de commerce de Nantes donc, de clarifier la situation. Soit AAA est placée en liquidation judiciaire et cessera ses activités de fait, faute de repreneur. Soit elle repart pour 6 nouveaux mois d'observation, et pourra continuer, très provisoirement, à relier Paris-Vatry à Alger.
A en croire son site internet, consulté mercredi 8 novembre 2017, AAA reprendrait ses activités vers l'Algérie, mais pas avant le 4 janvier 2018. La compagnie restant complètement injoignable par téléphone pour commenter la situation. " Elle n'a plus le droit d'opérer, ni de commercialiser des billets dans l'attente de la décision du tribunal commerce", nous explique-t-on à la DGAC.
Du côté de la direction de l'aéroport de Paris-Vatry, situé dans la campagne champenoise, on doute bien sûr de la reprise prochaine des activités de la compagnie. "On n'a aucun signe qui nous permette d'espérer une reprise des vols, nous explique Stéphane Lafay, directeur général de l'aéroport champenois. On attend, on continue d'espérer en tous cas", explique-t-il, rappelant l'importance d'AAA pour sa plateforme, qui ne compte désormais plus qu'un seul transporteur, Ryanair.
Au tribunal de commerce de Nantes donc, de clarifier la situation. Soit AAA est placée en liquidation judiciaire et cessera ses activités de fait, faute de repreneur. Soit elle repart pour 6 nouveaux mois d'observation, et pourra continuer, très provisoirement, à relier Paris-Vatry à Alger.