Plan de sauvetage : Alitalia a trouvé ses repreneurs

Le plan de sauvetage devait initialement prendre fin le 29 avril 2019, mais face aux difficultés rencontrées par Ferroviere dello Stato, l'équivalent de la SNCF locale, pour rassembler l'argent nécessaire, la période probatoire avait été repoussée.

Il aura fallu attendre le 15 juillet pour que la compagnie nationale italienne puisse enfin regarder l'avenir non pas avec crainte mais optimisme.

C'est par un communiqué de presse du transporteur ferroviaire de la botte que la nouvelle est tombée "nous avons identifié Atlantia comme partenaire de soutien de Delta Air Lines et du ministère de l'Économie et des Finances pour l'opération Alitalia."

Atlantia apporte ainsi les 300 millions restant pour acquérir une participation d'environ 30% dans la nouvelle société prenant le contrôle d'Alitalia.

Si le sauvetage a duré deux ans, laissant craindre le pire, le transporteur transalpin voit une des compagnies les plus solides financièrement entrer dans son capital et qui voudra sans doute imposer sa vision de l'aérien.

L'Etat conserva la majorité absolue dans la compagnie, mais déjà plane le doute d'une intervention du gouvernement conservateur dans la prise de décision récente d'Atlantia.

Cette dernière, propriété de la famille Benetton, qui détient les concessions pour les routes italiennes aurait été incité à venir en aide à Alitalia après l'effondrement du pont de Gênes, rapporte le Financial Times.

Reste que si une zone d'ombre plane sur l'actionnariat, les avions de la compagnie nationale italienne peuvent poursuivre sereinement leurs routes. L'équivalent de la SCNF italienne a assuré partager prochaienement "un plan industriel et les autres éléments de l'offre éventuelle."

Pour rappel, Delta Air Lines a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars, transportée 192 millions de personnes, et possède une participation de 10% dans le capital d'Air France.