Carton plein pour le tourisme italien : en 2024, plus de 11,5 millions de Français se sont rendus dans la Péninsule. Sur place, ils ont dépensé plus de 4,5 milliards d'euros.
Ces Français ont représenté 13% des 88 millions de touristes internationaux ayant, l'an dernier, visité l'Italie (dont 67% venaient de l'Union européenne). Un chiffre à comparer aux 85,7 millions de voyageurs internationaux (dont 11,3 millions de Français) de 2023.
Des chiffres "impressionnants", de l'avis même de Federica Galbesi, directrice de l'ENIT à Paris.
La Toscane qui est l'une des régions italiennes préférées des Français a, bien entendu, profité de cet engouement.]b
Cependant, l'afflux de touristes français comme internationaux n'est plus sans poser question : en effet, ces visiteurs ont tendance à se concentrer sur quelques spots touristiques majeurs - notamment Florence, Sienne, Pise - où, l'été, on se marche facilement sur les pieds.
Ces Français ont représenté 13% des 88 millions de touristes internationaux ayant, l'an dernier, visité l'Italie (dont 67% venaient de l'Union européenne). Un chiffre à comparer aux 85,7 millions de voyageurs internationaux (dont 11,3 millions de Français) de 2023.
Des chiffres "impressionnants", de l'avis même de Federica Galbesi, directrice de l'ENIT à Paris.
La Toscane qui est l'une des régions italiennes préférées des Français a, bien entendu, profité de cet engouement.]b
Cependant, l'afflux de touristes français comme internationaux n'est plus sans poser question : en effet, ces visiteurs ont tendance à se concentrer sur quelques spots touristiques majeurs - notamment Florence, Sienne, Pise - où, l'été, on se marche facilement sur les pieds.
Toscane : seize sites Unesco, dont une partie trop peu connus

Coucher de soleil sur l'Arno, à Florence, l'un des spots touristiques de la Toscane (© PB)
Aussi, l'Agence de Promotion touristique de la Toscane affiche-t-elle désormais l'ambition de mieux répartir le flot des touristes en leur faisant découvrir aussi des coins moins connus de son territoire.
Son directeur, Francesco Tapinassi, a développé cette ambition devant la presse, la semaine dernière, lors d'un déjeuner organisé à Paris, en marge du Salon mondial du tourisme.
La Toscane propose donc désormais aux touristes "d'élargir leurs horizons" en découvrant l'ensemble de ses sites classés par l'Unesco. Elle vient de leur consacrer un guide touristique sous la plume de Clara Svanera. Pour l'heure en italien, cet ouvrage joliment illustré sortira prochainement en version française.
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Certes, parmi les seize sites Unesco de Toscane figurent les spots touristiques les plus surchargés, surtout l'été. Mais, les autres valent tout autant la visite. Prenons Pienza, une simple bourgade élevée par la volonté du pape Pie II, au rang de ville modèle de la Renaissance ! C'est un véritable bijou.
Son directeur, Francesco Tapinassi, a développé cette ambition devant la presse, la semaine dernière, lors d'un déjeuner organisé à Paris, en marge du Salon mondial du tourisme.
La Toscane propose donc désormais aux touristes "d'élargir leurs horizons" en découvrant l'ensemble de ses sites classés par l'Unesco. Elle vient de leur consacrer un guide touristique sous la plume de Clara Svanera. Pour l'heure en italien, cet ouvrage joliment illustré sortira prochainement en version française.
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Certes, parmi les seize sites Unesco de Toscane figurent les spots touristiques les plus surchargés, surtout l'été. Mais, les autres valent tout autant la visite. Prenons Pienza, une simple bourgade élevée par la volonté du pape Pie II, au rang de ville modèle de la Renaissance ! C'est un véritable bijou.
Des réserves de biosphère et des paysages culturels, patrimoine de l'humanité

Les paysages de Toscane, si harmonieux, ont été complètement redessinés et aménagés par l'homme aux XIVe et XVe siècles - DepositPhotos.com, rechitansorin
Tout aussi intéressants sont les îles toscanes (Elbe, l'île du Giglio, Capri, Giannutri, Montecristo) classées Réserves de biosphère depuis 2003, les forêts côtières du Parc régional Migliarino San Rossore, le parc des collines métallifères chères aux Etrusques qui en utilisaient le minerai, la chaîne montagneuse des Appenins, les Alpes Apuanes aux sommets majestueux, ou encore les Forêts du Casentino classées par l'Unesco au titre des "forêts primaires de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe".
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N'oublions pas, non plus, Carrare, la ville du marbre blanc, classée "ville créative" par l'Unesco en raison de son offre culturelle en matière d'artisanat et d'arts populaires et, aussi, Montencatini, une ville thermale qui, tout comme Vichy en France, figure sur la liste des onze "Grandes Villes d’Eaux d’Europe" classées par l'Unesco.
Signalons aussi la splendide Vallée d'Orcia classée par l'Unesco au titre des "paysages culturels patrimoine de l'humanité". Elle étire au sud de Sienne ses paysages redessinés et aménagés par l'homme aux XIVe et XVe siècles de façon à refléter un modèle de bonne gouvernance, tout en créant une image esthétiquement agréable.
La vallée de l'Orcia est traversée par la Via Francigena qui espère être classée, bientôt, à l'Unesco. Cette Via qui fut, au Moyen-Age, une route de pèlerinage tout autant qu'une route commerciale, menait de Canterbury en Angleterre jusqu'à Rome, via le col du Grand Saint-Bernard.
Redécouverte depuis quelques années, elle est nettement moins fréquentée que les chemins de Saint-Jacques : elle comble pourtant les marcheurs qui s'y aventurent.
Mériteraient enfin d'être mieux connues les douze villas médicéennes et les deux jardins inscrits sur la liste des "biens culturels" de l'Unesco depuis 2013.
Ces sites témoignent, en effet, de l'exceptionnel mécénat culturel et artistique de la puissante famille florentine des Médicis qui a contribué à l'émergence des idéaux et goûts de la Renaissance italienne avant leur diffusion dans toute l'Europe.
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La vallée de l'Orcia est traversée par la Via Francigena qui espère être classée, bientôt, à l'Unesco. Cette Via qui fut, au Moyen-Age, une route de pèlerinage tout autant qu'une route commerciale, menait de Canterbury en Angleterre jusqu'à Rome, via le col du Grand Saint-Bernard.
Redécouverte depuis quelques années, elle est nettement moins fréquentée que les chemins de Saint-Jacques : elle comble pourtant les marcheurs qui s'y aventurent.
Mériteraient enfin d'être mieux connues les douze villas médicéennes et les deux jardins inscrits sur la liste des "biens culturels" de l'Unesco depuis 2013.
Ces sites témoignent, en effet, de l'exceptionnel mécénat culturel et artistique de la puissante famille florentine des Médicis qui a contribué à l'émergence des idéaux et goûts de la Renaissance italienne avant leur diffusion dans toute l'Europe.
Une gastronomie mise en scène par "Vetrina Toscana"

La cheffe Mariella Lencioni, président de l'Union des cuisiniers de Lucques, chez Signorvino à Paris (©PB)
Trop discret jusqu'ici est le dernier trésor toscan classé en 2021 par l'Unesco au "patrimoine culturel immatériel de l’humanité" : ce sont ses truffes, noires et blanches.
Non seulement San Miniato est la patrie de la truffe blanche mais, dans l'ensemble de la région, la recherche et la récolte de ce précieux tubercule relèvent d'une pratique complexe, encadrée par une législation spécifique.
La truffe n'est qu'un élément de la gastronomie toscane, bien plus riche et variée qu'on ne l'imagine en France où on la résume trop souvent - à tort - à l'huile d'olive et au Chianti. La Toscane qui y voit aujourd'hui un atout touristique majeur, mise sur elle, via sa campagne "Vetrina Toscana" via le site internet dédié, baptisé évidemment Vetrina toscana.
En réalité, la gastronomie toscane est née d'une cuisine d'origine paysanne qui mêle d'innombrables saveurs, comme l'a confirmé le repas typique offert à la presse grâce au talent de la cheffe Mariella Lencioni, président de l'Union des cuisiniers de Lucques, venue tout exprès à Paris pour officier derrière les fourneaux du bar à vin / restaurant Signorvino installé au cœur de place Saint Michel.
Non seulement San Miniato est la patrie de la truffe blanche mais, dans l'ensemble de la région, la recherche et la récolte de ce précieux tubercule relèvent d'une pratique complexe, encadrée par une législation spécifique.
La truffe n'est qu'un élément de la gastronomie toscane, bien plus riche et variée qu'on ne l'imagine en France où on la résume trop souvent - à tort - à l'huile d'olive et au Chianti. La Toscane qui y voit aujourd'hui un atout touristique majeur, mise sur elle, via sa campagne "Vetrina Toscana" via le site internet dédié, baptisé évidemment Vetrina toscana.
En réalité, la gastronomie toscane est née d'une cuisine d'origine paysanne qui mêle d'innombrables saveurs, comme l'a confirmé le repas typique offert à la presse grâce au talent de la cheffe Mariella Lencioni, président de l'Union des cuisiniers de Lucques, venue tout exprès à Paris pour officier derrière les fourneaux du bar à vin / restaurant Signorvino installé au cœur de place Saint Michel.
Bientôt des vols Tours-Florence

Le classement du Val de Loire par l'Unesco (Ici, Saumur et son château) a consacré la reconnaissance d'un paysage culturel exceptionnel le long d'un fleuve (©PB)
Jamais à court d'idées pour se faire mieux apprécier, la Toscane a aussi entrepris de nouer des partenariats avec d'autres régions européennes pour "se mettre en valeur les uns les autres", a expliqué Francesco Tapinassi.
Parmi ces régions, le Centre-Val de Loire, évidemment : non seulement Catherine et Marie de Médicis ont épousé des rois de France, mais le génial Léonard de Vinci né en Toscane, est venu travailler sur les bords de Loire à l'initiative de François 1er avant de finir ses jours à Amboise.
Autre lien : l'Unesco. "Le Centre-Val de Loire a été l'une des premières régions inscrite à l'Unesco il y a vingt cinq ans", a rappelé le sénateur Pierre-Alain Roiron, sénateur d'Indre-et-Loire, présent au déjeuner.
Dans la foulée, l'élu a confirmé la mise en place, à compter du 29 mai (et jusqu'au 28 septembre) de deux vols hebdomadaires (les jeudis et dimanches), entre l'aéroport de Tours et Florence (avec une escale de 30 minutes à Genève) par la compagnie aérienne l’Odyssey.
A partir de 145€ l’aller simple. Les vols se feront à bord d’un Saab 2000, un avion bi-turbopropulseur de 50 places.
Parmi ces régions, le Centre-Val de Loire, évidemment : non seulement Catherine et Marie de Médicis ont épousé des rois de France, mais le génial Léonard de Vinci né en Toscane, est venu travailler sur les bords de Loire à l'initiative de François 1er avant de finir ses jours à Amboise.
Autre lien : l'Unesco. "Le Centre-Val de Loire a été l'une des premières régions inscrite à l'Unesco il y a vingt cinq ans", a rappelé le sénateur Pierre-Alain Roiron, sénateur d'Indre-et-Loire, présent au déjeuner.
Dans la foulée, l'élu a confirmé la mise en place, à compter du 29 mai (et jusqu'au 28 septembre) de deux vols hebdomadaires (les jeudis et dimanches), entre l'aéroport de Tours et Florence (avec une escale de 30 minutes à Genève) par la compagnie aérienne l’Odyssey.
A partir de 145€ l’aller simple. Les vols se feront à bord d’un Saab 2000, un avion bi-turbopropulseur de 50 places.

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