Plein Cap Croisières a doublé son chiffre d'affaires en 3 ans

TourMaG.com - De quand date la création de TVL Voyages ?

Christine Maccoco :"Nous étions autocariste à Nice depuis 3 générations. Ensuite nous avons ouvert un département aérien à TVL Voyages au début des années 80, avant d'aborder le domaine du maritime en 1985. C'est à ce moment là que nous avons lancé la marque Plein Cap Croisières."

TM.com - Comment est né Plein Cap Croisières ?

C.M.:"En fait, cela a démarré avec François Estable, ancien directeur des croisières Paquet à Nice qui a déniché en Croatie 2 bateaux (Le Dalmatia et l'Istria, devenu l'Arion) qui appartenaient à Archaia Shipping. Nous les avons affrétés pendant une douzaine d'années et on a terminé en 1997 avec une centaine de jours croisières.

Nous étions alors agent général de Jadrolinijia qui avait ces deux bateaux qu'on affrétait pour Scanditours. En 1997 ces deux bateaux ont été mis en vente. Le Dalmatia est resté en Croatie et l'Adriana qui, entre-temps avait remplacé l'Istria, a été racheté en 1997 par un pool d'investisseurs dont nous faisons partie..."

TM.com - Qu'est qui a changé alors ?

C.M.:"A partir de ce moment là, TVL Voyages s'est consacré exclusivement à une clientèle francophone."

TM.com - Précisément, comme se répartit votre clientèle aujourd'hui ?

C.M.:"Aujourd'hui nous avons un total de 7 000 passagers/an pour 25 croisières dont une quinzaine commercialisées sous la marque Plein Cap. Kuoni affrère 4 croisières sous la marque Scanditours (Grand Nord), nous avons aussi la FNACA et d'autres autocaristes ainsi que 3 ou 4 incentives annuelles.

Nous avons une clientèle de niche, aux antipodes de Costa ou MSC avec des clients retraités à moyen ou hauts revenus qui recherchent la francophonie, des itinéraires de qualité et font parfois 5 à 6 croisières dans l'année. Sur un même départ nous comptons quelquefois jusqu'à 50% de "repeaters".

TM.com - Économiquement, que "pèse" Plein Cap Voyages ?

C.M.:"Nous avons une quinzaine de personnes à terre et 15 à 20 personnes de plus par croisière. L'équipage est composé d'une centaine de personnes et dépend de la Cie maritime MCC.

Nous avons réalisé 11 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2003 en progression de 10% par rapport à l'année précédente, et 300 000 euros de résultat avant impôt."

TM.com - Quelle est la tendance depuis le début de la saison ?

C.M.:"L'année 2004 démarre très bien et nous sommes sur les mêmes tendances qu'en 2005 avec 85 à 90% de remplissage."

TM.com - Y-a-t'il des nouveautés en matière de programmation ?

C.M.:"Oui, nous partirons de plus en plus vers la Croatie. A partir d'août 2005 nous y naviguerons jusqu'en septembre avec des nouveaux itinéraires, beaucoup d'escales de nuit. Nous allons également ouvrir l'Albanie avec Vlore et le Montenegro (bouches de Kotor), le tout dans le cadre d'une croisière baptisée "Mille Iles".

Nous réouvrirons également la Syrie avec le Liban et poursuivrons également nos 2 itinéraires en Lybie. A noter également cette saison l'Adriana Cruise Cup, une croisière en Espagne et au Portugal sur le thème du golf, début septembre, et qui compte déjà une centaine d'inscrits."

TM.com - Que représente la partie incentive et où en êtes-vous de votre collaboration avec Ollandini Voyages ?

C.M.:"Les incentives représentent 20% de notre activité mais c'est un secteur qui reste encore à défricher. Notre partenariat avec Ollandini est décevant par rapport à la conjoncture et aux objectifs que nous nous étions fixé. Je pense que la situation économique y est pour beaucoup et la Corse souffre aussi particulièrement de son image cette année..."

TM.com - Côté distribution, comment ça se passe ?

C.M.:"Kuoni reprend toute notre programmation dans ses brochures avec 50 places par départ et nous sommes également très bien revendus par la FNAC et la Procure-Terre entière, un TO de groupe parisien.

Nous travaillons aussi avec Arts & Vie et on est revendu par le réseau traditionnel, Thomas Cook en tête et référencé à la Cie générale des croisières (ex-Vacances Fabuleuses)."

TM.com - L'évolution du marché de la croisière en France vous satisfait-elle ?

C.M.:"Pour nous l'évolution est bonne, mais on peut regretter que cela n'aille pas plus vite quand on voit ce qui se passe sur le marché espagnol qui ne devrait pas tarder à nous dépasser. La croisière garde en France toujours une image d'élite qu'heureusement les campagnes de Costa Croisières commencent un peu à rectifier."

TM.com - Avez-vous des projets de développement ?

C.M.:"Oui, nous recherchons toujours un 2e bateau de même capacité pour remplacer l'Adriana (200 passagers ndlr) que nous aimerions placer sur la côte Dalmate, mais cen n'est pas facile..."