Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l'APST, Jean-Louis Baroux Président d'APG Global Associates, Pierre Descazeaux, DG marché France d'Air France, Jean-Pierre Mas, Président de Selectour Afat, et de la commission Air du SNAV et Yannick Faucon, DG de Resaneo - Photo : DG
D'emblée, le ton est donné par Jean-Louis Baroux : les compagnies aériennes, fortes de leur supériorité et de leur arrogance, se sont « tirées une balle dans le pied ».
Diable, il est vrai que l'on « fête » cette année, les dix ans de suppression de la commission sur la vente des billets aériens aux distributeurs.
Et Jean-Louis Baroux d'enfoncer le clou, face à un Pierre Descazeaux, Directeur Général Marché France d'Air France. « Pour vendre vos billets, les distributeurs se sont rabattus sur les tarifs les plus bas. Ce sont eux, les facteurs de la baisse des prix ».
Et de reconnaître que, n'étant plus (ou moins bien) rémunérés par les compagnies, ils respectent les demandes de leurs clients : trouver le meilleur tarif !
« Je suis persuadé, indique Jean-Louis Baroux, qu'un retour à une commission « maîtrisée » permettrait à tous les acteurs de retrouver une certaine sérénité ! »
Diable, il est vrai que l'on « fête » cette année, les dix ans de suppression de la commission sur la vente des billets aériens aux distributeurs.
Et Jean-Louis Baroux d'enfoncer le clou, face à un Pierre Descazeaux, Directeur Général Marché France d'Air France. « Pour vendre vos billets, les distributeurs se sont rabattus sur les tarifs les plus bas. Ce sont eux, les facteurs de la baisse des prix ».
Et de reconnaître que, n'étant plus (ou moins bien) rémunérés par les compagnies, ils respectent les demandes de leurs clients : trouver le meilleur tarif !
« Je suis persuadé, indique Jean-Louis Baroux, qu'un retour à une commission « maîtrisée » permettrait à tous les acteurs de retrouver une certaine sérénité ! »
70% des ventes AF par les agences de voyages
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Réaction immédiate de Pierre Descazeaux, doutant au passage des « capacités intellectuelles » de son contradicteur...
« Non, les compagnies aériennes ne se sont pas tirées une balle dans le pied. Bien au contraire.
La suppression des commissions nous a permis d'investir « à fond » sur le produit et la qualité que nous devons offrir à nos clients. Cela nous a même permis de clarifier les relations vers le client ».
D'ailleurs, souligne Pierre Descazeaux, balayant d'un revers savant le problème de la vente « directe » via Internet, « Air France présente les mêmes tarifs, que ce soit par Internet ou par le biais des distributeurs.
Nous avons signé des accords avec le Snav ou Amadeus et notre offre tarifaire est la même. »
Justifiant cette position, il constate d'ailleurs que les ventes d'Air France sont réalisées à 70% par les agences de voyages !
« Non, les compagnies aériennes ne se sont pas tirées une balle dans le pied. Bien au contraire.
La suppression des commissions nous a permis d'investir « à fond » sur le produit et la qualité que nous devons offrir à nos clients. Cela nous a même permis de clarifier les relations vers le client ».
D'ailleurs, souligne Pierre Descazeaux, balayant d'un revers savant le problème de la vente « directe » via Internet, « Air France présente les mêmes tarifs, que ce soit par Internet ou par le biais des distributeurs.
Nous avons signé des accords avec le Snav ou Amadeus et notre offre tarifaire est la même. »
Justifiant cette position, il constate d'ailleurs que les ventes d'Air France sont réalisées à 70% par les agences de voyages !
"Ensemble, les compagnies aériennes sont stupides"
Jean-Pierre Mas, Président de la Commission Air du Snav est un garçon « à qui on ne la fait pas ».
Il est vrai que pour l'enfumage, faut pas lui faire ! Et de répondre à Pierre Descazeaux : « Vous avez essayé de nous embrouiller, mais faut pas nous la faire : entre l'offre totale et la commission aux agences, il n'y a aucun rapport. »
Pour justifier cette position, JP Mas constate que les compagnies dépensent en moyenne 7% de leur revenus pour investir en référencement sur Internet !
En clair, cette « ancienne commission » sert maintenant à vendre vos billets moins cher !
Prenant exemple sur le revirement stratégique de Ryanair, laquelle, après avoir honni les agences de voyages, va retourner vers ce système de distribution et passer par les GDS !
Et, non sans humour, JP Mas ne manque pas de constater « qu'ensemble, les compagnies aériennes sont stupides. Individuellement, elles sont plus intelligentes... Mais il y a des relations plus subtiles que d'autres ! »
Car, il est bien évident, constate-t-il, que « la commission linéaire, c'est fini.
En revanche, le distributeur comme la compagnie a besoin de vendre le plus cher possible ». En clair, organisons un véritable pilotage des ventes, permettant à tout le monde de tirer bénéfice d'une coopération honnête !
Il est vrai que pour l'enfumage, faut pas lui faire ! Et de répondre à Pierre Descazeaux : « Vous avez essayé de nous embrouiller, mais faut pas nous la faire : entre l'offre totale et la commission aux agences, il n'y a aucun rapport. »
Pour justifier cette position, JP Mas constate que les compagnies dépensent en moyenne 7% de leur revenus pour investir en référencement sur Internet !
En clair, cette « ancienne commission » sert maintenant à vendre vos billets moins cher !
Prenant exemple sur le revirement stratégique de Ryanair, laquelle, après avoir honni les agences de voyages, va retourner vers ce système de distribution et passer par les GDS !
Et, non sans humour, JP Mas ne manque pas de constater « qu'ensemble, les compagnies aériennes sont stupides. Individuellement, elles sont plus intelligentes... Mais il y a des relations plus subtiles que d'autres ! »
Car, il est bien évident, constate-t-il, que « la commission linéaire, c'est fini.
En revanche, le distributeur comme la compagnie a besoin de vendre le plus cher possible ». En clair, organisons un véritable pilotage des ventes, permettant à tout le monde de tirer bénéfice d'une coopération honnête !
APST : projet de garantie en cas de défaillance d'une compagnie aérienne
Intervention de Jean-Louis Baroux, lequel a relevé sur une compagnie aérienne sur une route donnée, quelque 84 propositions tarifaires !
Bref, il est certain que le retour à la Commission n'est pas dans l'air du temps, pour Air France du moins.
Et, puis, assène Pierree Descazeaux, « il y a une grande complexité de la distribution. Donc, c'est comme ça ». Circulez, y'a rien à voir !
Quasiment un dialogue de sourds...
Un peu de détente avec l'intervention de Yannick Faucon, patron de Résanéo, lequel remercie les compagnies d'avoir compliqué les tarifs et surtout les prestations supplémentaires payantes.
« Nous sommes là pour expliquer aux clients, c'est bien ». Car, il est vrai que les « frais annexes » ne sont pas non plus rémunérés !
Enfin, petite évocation de NDC, le futur standard de réservation technologique concocté par Iata et pour lequel les distributeurs gardent un oeil inquiet.
« Tout ce qui vient de Iata est suspect », commente Jean-Pierre Mas, « nous restons très vigilants sur ce projet que nous suivons avec attention ».
Projet qui, pour Jean-Louis Baroux, est « comme le téléphone : inéluctable ! » A suivre donc...
Et pour conclure, intervention d'Emmanuel Toromanof, Secrétaire Général de l'APST, porte-parole occasionnel de son Président Raoul Nabet, aphone.
« Nous sommes en train de finaliser une nouvelle offre de garantie pour nos adhérents, permettant à leurs clients d'être assuré en cas de défaillance d'une compagnie aérienne. Le coût, acquitté par le client, devrait avoisiner 1€ par billet ! »
Un grand pas pour l'APST, qui fait son boulot. On peut regretter simplement que, dans leur grandeur, les compagnies aériennes aient refusé obstinément de monter elles-mêmes cette caisse de garantie.
Mais c'est Pierre Descazeaux qui donne le bon argument : « le risque est quasiment tout le temps pour les petites compagnies. Il n'est pas normal que les « grandes » payent pour les petites... à risque ! »
Il est vrai qu'Air France est d'une telle solidité financière que l'on comprend aisément cette position !
Bref, il est certain que le retour à la Commission n'est pas dans l'air du temps, pour Air France du moins.
Et, puis, assène Pierree Descazeaux, « il y a une grande complexité de la distribution. Donc, c'est comme ça ». Circulez, y'a rien à voir !
Quasiment un dialogue de sourds...
Un peu de détente avec l'intervention de Yannick Faucon, patron de Résanéo, lequel remercie les compagnies d'avoir compliqué les tarifs et surtout les prestations supplémentaires payantes.
« Nous sommes là pour expliquer aux clients, c'est bien ». Car, il est vrai que les « frais annexes » ne sont pas non plus rémunérés !
Enfin, petite évocation de NDC, le futur standard de réservation technologique concocté par Iata et pour lequel les distributeurs gardent un oeil inquiet.
« Tout ce qui vient de Iata est suspect », commente Jean-Pierre Mas, « nous restons très vigilants sur ce projet que nous suivons avec attention ».
Projet qui, pour Jean-Louis Baroux, est « comme le téléphone : inéluctable ! » A suivre donc...
Et pour conclure, intervention d'Emmanuel Toromanof, Secrétaire Général de l'APST, porte-parole occasionnel de son Président Raoul Nabet, aphone.
« Nous sommes en train de finaliser une nouvelle offre de garantie pour nos adhérents, permettant à leurs clients d'être assuré en cas de défaillance d'une compagnie aérienne. Le coût, acquitté par le client, devrait avoisiner 1€ par billet ! »
Un grand pas pour l'APST, qui fait son boulot. On peut regretter simplement que, dans leur grandeur, les compagnies aériennes aient refusé obstinément de monter elles-mêmes cette caisse de garantie.
Mais c'est Pierre Descazeaux qui donne le bon argument : « le risque est quasiment tout le temps pour les petites compagnies. Il n'est pas normal que les « grandes » payent pour les petites... à risque ! »
Il est vrai qu'Air France est d'une telle solidité financière que l'on comprend aisément cette position !