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RSE : We Go GreenR va accompagner près de 3000 hébergements d’Outre-Mer

We Go GreenR remporte l'appel d'offres "Tourisme Durable Outre-Mer" lancé par Atout France


En remportant l’appel d’offre lancé par l’État, We Go GreenR va accompagner dans leur démarche RSE près de 3 000 établissements d’Outre-Mer. La plateforme a besoin d’élargir son recrutement et régler une certaine confusion qui règne avec l’un de ses concurrents.


Rédigé par le Mardi 21 Juin 2022

Marie-Pierre Schaubroek et Stéphane Vincent-Montagnon, les co-fondateurs (©WeGoGreenR)
Marie-Pierre Schaubroek et Stéphane Vincent-Montagnon, les co-fondateurs (©WeGoGreenR)
Née le 1er jour du confinement, en mars 2020, We Go GreenR s’est d’abord orienté vers le grand public avec sa plateforme d'hébergements et d’expériences touristiques éco-responsables. Très vite, elle y a ajouté un module de formation pour générer d’autres revenus. Bien lui en a pris.

En lançant We Go GreenR (On devient plus vert en traduction française), Marie-Pierre Schaubroeck et Stéphane Vincent-Montagnon se donnaient un double défi : mettre leur activité professionnelle en accord avec leur prise de conscience écologique et en faire un business non seulement vertueux mais rentable.

La plateforme s’est donc adressée à tous les hébergements en France qui voulaient surfer sur la vague écolo et sur une sortie de confinement qui a poussé les voyageurs vers le local, le responsable, l’authentique. Depuis le lancement, la sélection s’opère en faisant tourner un algorithme basé sur 117 critères.

La radioscopie écologique permet de déterminer un score de 0 à 5. On peut rejoindre We Go GreenR à partir de 1, mais il vaut mieux s’approcher de 5 pour avoir le bénéfice réel des réservations responsables.

1 000 hébergements recensés et une start-up bien entourée

A force de communication, d’activation des réseaux sociaux, d’articles élogieux sur la démarche We Go GreenR est parvenu à rassembler 1 000 hébergements en France, à faire une première levée de fonds, il y a un an, séduisant une dizaine de business angels qui ont apporté 400 000 euros.

Parallèlement, la start-up bordelaise est remarquée par plusieurs « Labs » qui décident d’accompagner, voire d’accélérer son développement : le Welcome City Lab de Paris, le Lab de Nouvelle-Aquitaine, le Lekko de Charente-Maritime et, plus récemment, l’Open Tourisme Lab de Nîmes où une partie de l’équipe s’est implantée.

Lire aussi : Open Tourisme Lab : les start-up lauréates sont...

« Nous sommes bien entourés par l’éco-système », se félicite Stéphane Vincent-Montagnon, qui peut aussi aligner quelques récompenses dont le Prix de la Start-Up à l’IFTM Top Resa.

« C’est aussi grâce à cela, grâce à l’expertise des business angels qui nous accompagnent que nous avons très vite consolidé le business modèle. Vivre de commissionnements sur les réservations implique des volumes que nous ne pouvons pas atteindre rapidement. Il fallait donc trouver une autre source, BtoB, qui alimente les revenus et complètent la stratégie. D’où GreenFlow ».

Un parcours de formation 100 % digital en 3 étapes

GreenFlow répond aussi à une demande des hébergeurs qui se retrouvaient avec une note de 0 ou à peine plus haute après le moulinage de l’algorithme.

Comment les faire grimper dans l’échelle ? « A l’époque, nous n’avions pas la réponse et c’était dommage de laisser ces hébergeurs sur le bord du chemin s’ils avaient envie de progresser », rajoute le co-fondateur. « Nous avons pris le temps de bâtir ce parcours 100% digital pour accompagner tous les hébergements touristiques dans leur transition RSE, quelle que soit leur taille et leur zone géographique. Il est opérationnel depuis le début 2022 ».

Le processus complet de formation se déroule en trois étapes successives et complémentaires :
GreenFlow Diagnostic permet de faire un état des lieux de la démarche éco-responsable de son hébergement, et obtenir ainsi un plan d’actions personnalisé.

Vient ensuite GreenFlow Académie, une formation 100% en ligne sur le développement durable et l’éco-responsabilité à travers une quinzaine d’ateliers couvrant les enjeux d’un tourisme durable, la gestion des ressources (énergie, eau, déchets), la mobilité, l’alimentation… Ces ateliers allient à la fois une approche ludique et pragmatique en prenant les exemples du quotidien d’un établissement touristique, et en proposant des solutions existantes pour répondre aux enjeux concernés.

Pour finir, GreenFlow Solutions permet aux établissements touristiques de trouver les meilleures solutions éco-responsables répondant à leurs problématiques tout en économisant, en moyenne, 10% sur les coûts habituels.

Une fois le parcours terminé, et après avoir enclenché des démarches concrètes, les établissements peuvent être référencés sur We Go GreenR, s’ils le souhaitent, et justifier l’investissement de la formation par des réservations sonnantes et trébuchantes.

Un appel d’offre remporté qui ouvre de belles perspectives

Un potentiel de 3 000 hébergements en formation en Outre-mer à intégrer dans l'inventaire (©WeGoGreenR)
Un potentiel de 3 000 hébergements en formation en Outre-mer à intégrer dans l'inventaire (©WeGoGreenR)
Assez rapidement, GreenFlow a séduit la région Aquitaine et deux départements. Il y a quelques jours We Go GreenR vient de remporter l’appel d’offre lancé par Atout France, avec un financement du ministère de l’Outre-Mer, pour prendre en main 3 000 hébergements d’Outre-Mer qui vont entamer une démarche RSE avec GreenFlow.

A partir de septembre, les hébergeurs de 7 territoires (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Ile de la Réunion, Mayotte, Polynésie et Nouvelle-Calédonie) bénéficieront gratuitement du programme pour mener leur transition écologique.

« Le travail mené par notre équipe depuis deux ans est reconnu et valorisé aujourd’hui par le gouvernement à travers Atout France et ce partenariat d’envergure.

Il reste encore beaucoup à faire en matière de tourisme durable et nous apportons une solution efficace pour accélérer la transition écologique du secteur touristique
, » se félicite Stéphane Vincent-Montagnon qui voit aussi dans la formation un formidable potentiel de recrutement.

Il est urgent de reconstituer l'inventaire

Car le chemin d’une start-up est jalonné de phases chaotiques. En début d’année, le portefeuille de We Go GreenR s’est réduit comme une peau de chagrin, passant de 1 000 à 500 adresses.

L’évolution technologique de la plateforme de réservation a rebuté certains adhérents qui n’ont pas pu suivre. Il est donc urgent de reconstituer l'inventaire pour offrir une couverture digne de la promesse.

« Notre objectif prioritaire est de remonter à 1 000 hébergements référencés en septembre prochain, 2 000 avant la fin de l’année, et 5 000 à moyen terme », annonce le dirigeant. Un objectif démesuré ? La réponse est rapide : « Un hébergement marchand sur 10 en France a engagé une démarche mais seulement 1 sur 100 est labellisé. Il y a donc un énorme potentiel à concrétiser, notamment en les accompagnant dans le processus ».

L’évolution de GreenFlow s’est accélérée au-delà des prévisions initiales et cela conforte plutôt la consolidation nécessaire du business modèle. Quatorze salariés sont mobilisés en mode commando et six autres vont les rejoindre cet automne. Une nouvelle levée de fonds avec les mêmes business angels pourrait intervenir si le besoin s’en fait sentir.

« Ils ont compris et accompagnent notre modèle hybride BtoB/BtoC », se félicite Stéphane Vincent-Montagnon. « Nous ne souhaitons pas encore faire appel à des fonds d’investissement car il est important de conserver une relation humaine avec nos investisseurs, d’autant que nous sommes Entreprise Sociale et Solidaire et qu’ils doivent partager cet engagement ».

Mettre fin à une évidente confusion de marques

Reste une épine dans le pied des fondateurs, le développement parallèle d’un concurrent né après eux et qui suit avec constance une stratégie similaire. En un mot, quid des relations avec GreenGo, la plateforme née un an plus tard, qui vient juste de reprendre le pionnier Vaovert.

« La similitude des marques jette une évidente confusion dans l’esprit des hébergeurs », constate le jeune entrepreneur.

« Il ne se passe pas une journée sans que nous recevions des mails d’hôteliers pensant être adhérents chez nous et demandant des informations, ou répondant à des demandes que nous n’avons pas formulées. Si c’est déjà confus chez les hébergeurs, ça l’est tout autant chez les clients qui confondent les sites ».

Les échanges n’ont pas manqué tout au long de l’année 2021 entre les fondateurs des deux start-ups sans qu’une solution satisfaisante ne soit trouvée.

Le contentieux s’enlise et pourrait passer à une nouvelle phase nécessitant un arbitrage. « Il y a largement la place pour plusieurs acteurs et nous ne souhaitons surtout pas être les seuls sur un secteur en plein développement, mais un minimum de clarté s’impose », plaide Stéphane Vincent-Montagnon.

Lire aussi : GreenGo se voit en marketplace écologique face à Booking et Airbnb

Les Césars du Voyage Responsable

Rappelons que TourMaG et le Petit Futé organisent "Les Césars du Voyage Responsable".

Forts d’une audience mensuelle de plusieurs millions d’internautes, les deux titres assureront la promotion BtoBtoC des projets candidats.

Cet événement débutera en septembre 2022 avec la phase des votes qui durera jusqu'en février 2023.

La cérémonie des Césars du Voyage Responsable, quant à elle, aura lieu en mars 2023.

Si vous souhaitez candidater, prenez rendez-vous ci-dessous avec Fabien da Luz, DG associé de TourMaG.com.

A lire aussi : Césars du Voyage Responsable : “Il y a une urgence à agir dans notre métier…”



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