''J'ai en effet engagé des restrictions budgétaires et cherché à dépenser moins en recadrant l'association sur ses fondamentaux et en éliminant quelques services intermédiaires. Mais on peut faire mieux...''
TourMaG.com - Que retenez-vous de cette année à la présidence de l'APS ?
Raoul Nabet : "C'est une belle et grande expérience. J'ai été agent de voyage toute ma vie. L'année écoulée m'a amené à devenir garant, assureur, banquier et cela au profit des consommateurs.
J'ai beaucoup appris et observé. En se substituant à une agence de voyages défaillante, l'APS ne m'a pas tant éloigné de mon métier que ça.
Une enquête récente démontre que les consommateurs privilégient le service aux deniers. Ils préfèrent partir en vacances plutôt qu'un remboursement. Nous savons faire cela. C'est ce qui nous différencie beaucoup d'une banque ou d'une compagnie d'assurances."
T.M.com - Quid des temps forts de ce mandat ?
R.N. : "Le changement de loi est certainement le plus important. Ce n'est pas si courant. Le vivre de l'intérieur, le fait de participer, d'être écouté, de négocier et de constater combien chaque mot compte dans la rédaction d'une loi, de ses décrets et arrêtés.
Avoir la possibilité d'adapter un texte, de l'adoucir... Tout cela nous a pris, de juin à décembre 2009 beaucoup de temps et d'énergie. C'est une expérience marquante qui nous amène à modifier nos statuts."
T.M.com - Vous avez, à plusieurs reprises, parlé de budget, de gestion, de réduction des dépenses. La situation financière de l'APS était-elle donc difficile ?
R.B. : "L'APS se porte bien. Elle n'est pas déficitaire et vous le constaterez demain dans notre rapport financier. Nous avons un résultat net de 264 630 euros. Mais en 2009 nous avons eu davantage de sinistres qu'en 2008, 3 M€ contre 1,8 M€. Il a fallu compenser.
Il faut faire face. J'ai en effet engagé des restrictions budgétaires et cherché à dépenser moins en recadrant l'association sur ses fondamentaux et en éliminant quelques services intermédiaires. Mais on peut faire mieux..."
Raoul Nabet : "C'est une belle et grande expérience. J'ai été agent de voyage toute ma vie. L'année écoulée m'a amené à devenir garant, assureur, banquier et cela au profit des consommateurs.
J'ai beaucoup appris et observé. En se substituant à une agence de voyages défaillante, l'APS ne m'a pas tant éloigné de mon métier que ça.
Une enquête récente démontre que les consommateurs privilégient le service aux deniers. Ils préfèrent partir en vacances plutôt qu'un remboursement. Nous savons faire cela. C'est ce qui nous différencie beaucoup d'une banque ou d'une compagnie d'assurances."
T.M.com - Quid des temps forts de ce mandat ?
R.N. : "Le changement de loi est certainement le plus important. Ce n'est pas si courant. Le vivre de l'intérieur, le fait de participer, d'être écouté, de négocier et de constater combien chaque mot compte dans la rédaction d'une loi, de ses décrets et arrêtés.
Avoir la possibilité d'adapter un texte, de l'adoucir... Tout cela nous a pris, de juin à décembre 2009 beaucoup de temps et d'énergie. C'est une expérience marquante qui nous amène à modifier nos statuts."
T.M.com - Vous avez, à plusieurs reprises, parlé de budget, de gestion, de réduction des dépenses. La situation financière de l'APS était-elle donc difficile ?
R.B. : "L'APS se porte bien. Elle n'est pas déficitaire et vous le constaterez demain dans notre rapport financier. Nous avons un résultat net de 264 630 euros. Mais en 2009 nous avons eu davantage de sinistres qu'en 2008, 3 M€ contre 1,8 M€. Il a fallu compenser.
Il faut faire face. J'ai en effet engagé des restrictions budgétaires et cherché à dépenser moins en recadrant l'association sur ses fondamentaux et en éliminant quelques services intermédiaires. Mais on peut faire mieux..."
Caisse de Caution : le travail engagé pour la création se poursuit...
T.M.com - En dépensant moins ?
R.B. : "Ce n'est pas ce que je veux dire. Nous pouvons faire de la prévention. Nous savons que nous ne pourrons jamais éviter les faillites des entreprises.
Nous devons réfléchir pour les minorer et engager les professionnels à avoir une bonne conduite. C'est pourquoi, si je suis élu, je tiens à développer la formation de nos adhérents en matière de gestion d'entreprise.
C'est pourquoi la création, en partenariat avec le SNAV, d'un organisme de formation me semble importante. Le rôle des délégués régionaux, que j'ai souhaité plus nombreux, a aussi son importance par l'information qu'ils peuvent relayer auprès des futurs adhérents."
T.M.com - Votre projet de créer un organisme garantissant les agences en difficulté face aux nouveaux critères IATA est-il suspendu en raison de leur report à 2011 ?
R.B. : "Ce projet n'est ni abandonné ni même suspendu. Nous étions prêts et pouvions répondre techniquement et juridiquement.
Aujourd'hui 387 adhérents ont déjà, avec les anciens critères, des cautions vis à vis de IATA et il faut aussi tenir compte des cautions SNCF. Le travail que nous avons engagé pour la création d'une Caisse de Caution se poursuit.
Nous allons prendre le temps de l'affiner. Nous pourrons peut être aider nos adhérents en trouvant de meilleures solutions. Il n'est pas toujours facile d'obtenir de telles cautions auprès des banquiers.
Je tiens à souligner que notre but n'est pas de développer l'aide en matière de caution mais d'avoir le moins de caution possible, de faire des propositions, de trouver des solutions plus économiques."
R.B. : "Ce n'est pas ce que je veux dire. Nous pouvons faire de la prévention. Nous savons que nous ne pourrons jamais éviter les faillites des entreprises.
Nous devons réfléchir pour les minorer et engager les professionnels à avoir une bonne conduite. C'est pourquoi, si je suis élu, je tiens à développer la formation de nos adhérents en matière de gestion d'entreprise.
C'est pourquoi la création, en partenariat avec le SNAV, d'un organisme de formation me semble importante. Le rôle des délégués régionaux, que j'ai souhaité plus nombreux, a aussi son importance par l'information qu'ils peuvent relayer auprès des futurs adhérents."
T.M.com - Votre projet de créer un organisme garantissant les agences en difficulté face aux nouveaux critères IATA est-il suspendu en raison de leur report à 2011 ?
R.B. : "Ce projet n'est ni abandonné ni même suspendu. Nous étions prêts et pouvions répondre techniquement et juridiquement.
Aujourd'hui 387 adhérents ont déjà, avec les anciens critères, des cautions vis à vis de IATA et il faut aussi tenir compte des cautions SNCF. Le travail que nous avons engagé pour la création d'une Caisse de Caution se poursuit.
Nous allons prendre le temps de l'affiner. Nous pourrons peut être aider nos adhérents en trouvant de meilleures solutions. Il n'est pas toujours facile d'obtenir de telles cautions auprès des banquiers.
Je tiens à souligner que notre but n'est pas de développer l'aide en matière de caution mais d'avoir le moins de caution possible, de faire des propositions, de trouver des solutions plus économiques."
Projet de création d'une cellule de prospective
T.M.com - Parlons du futur, de demain, de votre réélection ?
R.B. : "Je profite de cet entretien pou engager les adhérents a voter, même en dernière minute, sur place ou à distance. Le vote en ligne sera ouvert demain 14 avril jusqu'à 11 heures.
Tous ont reçu ma feuille de route. Ils savent ce que j'entends faire si je suis réélu. Comme durant l'année écoulée, les administrateurs seront informés en toute transparence des sujets financiers, économiques, statistiques.
L'ensemble des sinistres sera présenté de façon globale puis détaillée en prenant en compte leur antériorité car les coûts se reportent souvent sur plusieurs années. Je trouve que les adhérents doivent savoir combien coûte vraiment à l'association chacune des entreprises défaillantes.
Tout cela les adhérents le savent. J'ajoute toutefois un point nouveau qui me tient à coeur, la création d'une cellule de prospective.
T.M.com - Comment l'organiseriez-vous ?
R.B. : "Je souhaite pouvoir anticiper nos actions, être moins pris au dépourvu par l'évolution rapide des situations politiques ou géopolitiques.
Je voudrais pouvoir mettre en place une cellule de prospective qui réunirait des experts, des financiers et des économistes, des professionnels, des journalistes spécialisés, des assureurs. C'est un projet."
T.M.com - Vous êtes seul candidat. Votre avis sur un candidat de dernière minute ?
R.B. "Nos statuts stipulent qu'un candidat peut se déclarer en séance. Je trouve qu'une tel engagement se prépare en informant les administrateurs au préalable.
Enfin, je tiens à dire combien je suis heureux de savoir que l'actuelle trésorière de l'APS, Alix Phillipon, serait prête à poursuivre sa mission avec moi. Je veux aussi souligner le dialogue de confiance qui s'est instauré au fil des mois entre l'équipe des permanents et moi-même."
T.M.com - Lors de notre dernière rencontre, j'avais devant moi un homme en colère. Et ce soir ?
R.N. : "Vous avez devant vous un homme serein qui a fait ce qu'il a dit et qui dit ce qu'il fait. J'ai le sentiment d'avoir rempli mon rôle d'élu consciencieusement, avec coeur et professionnalisme."
R.B. : "Je profite de cet entretien pou engager les adhérents a voter, même en dernière minute, sur place ou à distance. Le vote en ligne sera ouvert demain 14 avril jusqu'à 11 heures.
Tous ont reçu ma feuille de route. Ils savent ce que j'entends faire si je suis réélu. Comme durant l'année écoulée, les administrateurs seront informés en toute transparence des sujets financiers, économiques, statistiques.
L'ensemble des sinistres sera présenté de façon globale puis détaillée en prenant en compte leur antériorité car les coûts se reportent souvent sur plusieurs années. Je trouve que les adhérents doivent savoir combien coûte vraiment à l'association chacune des entreprises défaillantes.
Tout cela les adhérents le savent. J'ajoute toutefois un point nouveau qui me tient à coeur, la création d'une cellule de prospective.
T.M.com - Comment l'organiseriez-vous ?
R.B. : "Je souhaite pouvoir anticiper nos actions, être moins pris au dépourvu par l'évolution rapide des situations politiques ou géopolitiques.
Je voudrais pouvoir mettre en place une cellule de prospective qui réunirait des experts, des financiers et des économistes, des professionnels, des journalistes spécialisés, des assureurs. C'est un projet."
T.M.com - Vous êtes seul candidat. Votre avis sur un candidat de dernière minute ?
R.B. "Nos statuts stipulent qu'un candidat peut se déclarer en séance. Je trouve qu'une tel engagement se prépare en informant les administrateurs au préalable.
Enfin, je tiens à dire combien je suis heureux de savoir que l'actuelle trésorière de l'APS, Alix Phillipon, serait prête à poursuivre sa mission avec moi. Je veux aussi souligner le dialogue de confiance qui s'est instauré au fil des mois entre l'équipe des permanents et moi-même."
T.M.com - Lors de notre dernière rencontre, j'avais devant moi un homme en colère. Et ce soir ?
R.N. : "Vous avez devant vous un homme serein qui a fait ce qu'il a dit et qui dit ce qu'il fait. J'ai le sentiment d'avoir rempli mon rôle d'élu consciencieusement, avec coeur et professionnalisme."