On parle de Ministère du Tourisme, mais nous-mêmes ne sommes pas capables d’avoir un programme politique, de définir entre nous quoique ce soit… Nous n’aurons jamais de Ministère du Tourisme, on ne le mérite pas ! - Photo DG
TourMaG.com - Roland Héguy, qui êtes-vous ?
Roland Héguy: J’ai 68 ans et j’ai toujours travaillé dans la profession.
Au tout début, vers 23 ans, j’ai travaillé dans un gros cabinet d’architectes, mais j’ai toujours eu envie de revenir rapidement dans mon pays, le pays Basque, et j’ai repris avec beaucoup d’énergie, de volonté et de plaisir ce métier que j’ai embrassé, le café, hôtel, restaurant.
J’ai d’abord travaillé avec ma belle-famille, puis, avec mon épouse, nous avons développé cette entreprise. Maintenant, mon fils a pris la suite.
J’avoue avoir une part de fierté, parce que, au départ, c’était un défi, un pari personnel très compliqué et il s’avère que maintenant, pour l’entreprise, c’est quelque chose de réussi et de qualité.
Je tenais beaucoup à cet esprit d’indépendance, de qualité vis-à-vis de l’hôtellerie restauration, à rester dans ce pays qui est le mien, le faire vivre et le développer.
Il était aussi indispensable, pour faire avancer la région, de développer un certain partenariat avec les « politiques », notamment avec Didier Borotra (ancien maire de Biarritz, ndDG), qui est devenu par la suite un ami et qui avait une perception du tourisme assez extraordinaire.
A l’époque, lorsque j’ai démarré, on fermait à la Toussaint et on rouvrait à Pâques.
Actuellement, Biarritz est une ville qui fonctionne toute l’année, où le tourisme est une activité constante, tant sur le plan loisir qu’affaires ou culturel, et même sportif.
C’est une volonté, un vrai partenariat d’ailleurs, avec certains hôteliers, chefs d’entreprises, qui voulait faire vivre la ville et le Pays Basque toute l’année.
Avec l’appui de nos instances politiques avec une vision qui allait dans le bon sens, tout le démontre maintenant.
Roland Héguy: J’ai 68 ans et j’ai toujours travaillé dans la profession.
Au tout début, vers 23 ans, j’ai travaillé dans un gros cabinet d’architectes, mais j’ai toujours eu envie de revenir rapidement dans mon pays, le pays Basque, et j’ai repris avec beaucoup d’énergie, de volonté et de plaisir ce métier que j’ai embrassé, le café, hôtel, restaurant.
J’ai d’abord travaillé avec ma belle-famille, puis, avec mon épouse, nous avons développé cette entreprise. Maintenant, mon fils a pris la suite.
J’avoue avoir une part de fierté, parce que, au départ, c’était un défi, un pari personnel très compliqué et il s’avère que maintenant, pour l’entreprise, c’est quelque chose de réussi et de qualité.
Je tenais beaucoup à cet esprit d’indépendance, de qualité vis-à-vis de l’hôtellerie restauration, à rester dans ce pays qui est le mien, le faire vivre et le développer.
Il était aussi indispensable, pour faire avancer la région, de développer un certain partenariat avec les « politiques », notamment avec Didier Borotra (ancien maire de Biarritz, ndDG), qui est devenu par la suite un ami et qui avait une perception du tourisme assez extraordinaire.
A l’époque, lorsque j’ai démarré, on fermait à la Toussaint et on rouvrait à Pâques.
Actuellement, Biarritz est une ville qui fonctionne toute l’année, où le tourisme est une activité constante, tant sur le plan loisir qu’affaires ou culturel, et même sportif.
C’est une volonté, un vrai partenariat d’ailleurs, avec certains hôteliers, chefs d’entreprises, qui voulait faire vivre la ville et le Pays Basque toute l’année.
Avec l’appui de nos instances politiques avec une vision qui allait dans le bon sens, tout le démontre maintenant.
"On a toujours eu, vis-à-vis du tourisme, une sorte de complexe"
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TourMaG.com - Vous abordez le sujet politique. Vous êtes non seulement le président de l’UMIH, mais également le président de cette nouvelle Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT). Vous avez connu plusieurs gouvernements, quel regard portez-vous sur leurs actions vis-à-vis du tourisme en général ?
R.H. : J’ai beaucoup de choses à dire là-dessus. On a toujours eu, vis-à-vis du tourisme, une sorte de complexe.
Pendant très longtemps, peut-être encore maintenant, le tourisme était quelque chose d’acquis, de naturel. C’est, en tout cas, quelque chose qui n’a jamais été travaillé sur le plan national.
La première personne qui a « mis une étincelle », c’est Laurent Fabius. Il a tapé du poing quand il a été Ministre des Affaires Etrangères de la France, pour amener le tourisme dans son ministère.
Il avait déjà compris que le tourisme était un vecteur d’activité économique indispensable et mondial. Mais le tourisme était alors considéré comme une sorte de « rente naturelle » !
Mais nous aussi, organisations patronales, avons une lourde part de responsabilité.
Nous avons des egos énormes et l’on a l’impression que chaque branche, qui sont de toutes petites branches au niveau de la représentativité, de la reconnaissance, de la légitimité ou de la valorisation politique, travaillait avec tous les représentants de l’Etat. En ordre dispersé.
Chacun allait voir le ministre de l’économie, des affaires étrangères, tous à l’exception peut-être de celui des anciens combattants !
Et chacun, après avoir conversé avec un chef de cabinet, repartait en se rengorgeant, afin de dire qu’il avait été écouté. Rigolade !
R.H. : J’ai beaucoup de choses à dire là-dessus. On a toujours eu, vis-à-vis du tourisme, une sorte de complexe.
Pendant très longtemps, peut-être encore maintenant, le tourisme était quelque chose d’acquis, de naturel. C’est, en tout cas, quelque chose qui n’a jamais été travaillé sur le plan national.
La première personne qui a « mis une étincelle », c’est Laurent Fabius. Il a tapé du poing quand il a été Ministre des Affaires Etrangères de la France, pour amener le tourisme dans son ministère.
Il avait déjà compris que le tourisme était un vecteur d’activité économique indispensable et mondial. Mais le tourisme était alors considéré comme une sorte de « rente naturelle » !
Mais nous aussi, organisations patronales, avons une lourde part de responsabilité.
Nous avons des egos énormes et l’on a l’impression que chaque branche, qui sont de toutes petites branches au niveau de la représentativité, de la reconnaissance, de la légitimité ou de la valorisation politique, travaillait avec tous les représentants de l’Etat. En ordre dispersé.
Chacun allait voir le ministre de l’économie, des affaires étrangères, tous à l’exception peut-être de celui des anciens combattants !
Et chacun, après avoir conversé avec un chef de cabinet, repartait en se rengorgeant, afin de dire qu’il avait été écouté. Rigolade !
Nous n'aurons jamais de Ministère du Tourisme...
Regardez, dans toutes les branches de l’économie, que ce soient l’industrie, le bâtiment, les banques, les assurances ou que sais-je encore, ils avancent ensemble et se regroupent dans certains intérêts communs.
Nous, nous avançons dans le désordre le plus complet.
Cependant, dès l’année 2019, nous allons arriver à un regroupement des branches (dans le tourisme, ndDG). C’est une opportunité extraordinaire.
Seulement, on parle de Ministère du Tourisme, mais nous-mêmes ne sommes pas capables d’avoir un programme politique, de définir entre nous quoique ce soit… Mais nous n’aurons jamais de Ministère du Tourisme, on ne le mérite pas !
Que faut-il faire ? J’ai été très surpris par l’évolution qui s’est produite au sein des membres de la CAT. Ils sont finalement très attachés à cette Confédération, alors que nous sommes encore, les uns les autres, assez éloignés. Et moi, j’essaye d’entraîner tout le monde !
Parce que, nous allons, tous ensemble, prendre un point supplémentaire de PIB.
D’accord, c’est moi qui le dis, mais nous pouvons le faire, à condition d’apporter enfin une certaine cohérence, une harmonisation et une volonté politique. Si cette volonté existe, on va s’entendre.
Par rapport à la CAT, il y a un dénominateur commun, c’est que toutes ces branches qui se réunissent pour faire reconnaître cette place du tourisme que nous devrions avoir dans l’économie française, européenne et même mondiale, doivent impérativement valoriser ce secteur pour être enfin reconnus, légitimés et surtout nous permettre de renforcer notre position.
Il faut que nous soyons fort et aujourd’hui, nous ne le sommes pas encore !
Nous, nous avançons dans le désordre le plus complet.
Cependant, dès l’année 2019, nous allons arriver à un regroupement des branches (dans le tourisme, ndDG). C’est une opportunité extraordinaire.
Seulement, on parle de Ministère du Tourisme, mais nous-mêmes ne sommes pas capables d’avoir un programme politique, de définir entre nous quoique ce soit… Mais nous n’aurons jamais de Ministère du Tourisme, on ne le mérite pas !
Que faut-il faire ? J’ai été très surpris par l’évolution qui s’est produite au sein des membres de la CAT. Ils sont finalement très attachés à cette Confédération, alors que nous sommes encore, les uns les autres, assez éloignés. Et moi, j’essaye d’entraîner tout le monde !
Parce que, nous allons, tous ensemble, prendre un point supplémentaire de PIB.
D’accord, c’est moi qui le dis, mais nous pouvons le faire, à condition d’apporter enfin une certaine cohérence, une harmonisation et une volonté politique. Si cette volonté existe, on va s’entendre.
Par rapport à la CAT, il y a un dénominateur commun, c’est que toutes ces branches qui se réunissent pour faire reconnaître cette place du tourisme que nous devrions avoir dans l’économie française, européenne et même mondiale, doivent impérativement valoriser ce secteur pour être enfin reconnus, légitimés et surtout nous permettre de renforcer notre position.
Il faut que nous soyons fort et aujourd’hui, nous ne le sommes pas encore !
"S’il n’y a pas de projet touristique, il n’y a pas de développement"
TourMaG.com - Que pensez-vous de la future consultation nationale ?
R.H. : Justement, cette consultation est très importante et nous allons y participer. Nous allons sortir dans les semaines à venir un manifeste qui va être adressé à tous les candidats de l’élection européenne.
Avec 7 points très précis et énoncés d’une seule et même voix.
Sur la consultation nationale, bien sûr que nous y allons aussi, avec des propositions et pas de vagues demandes. Nous avons 4 thèmes, très précis.
La fiscalité, bien sûr, c’est primordial. On se bat sur les GAFA, on se bat sur l’équité… Mais tout le monde va être touché.
Tiens, sur les robots, on parle, on parle. Mais nous, nous faisons un métier d’humains. Notre métier, c’est un métier de plaisir, de générosité, de satisfaction du client.
Je vais même beaucoup plus loin, le tourisme en général, c’est un vecteur de paix, c’est un vecteur d’échanges, c’est un vrai brassage social.
Le tourisme recense tous les ingrédients et les éléments qui sont un contre-pouvoir à ce qui se passe maintenant. Moi, si j'étais Président de la République ou ministre du tourisme, même si je n’avais pas beaucoup de pouvoir, je dirais qu’il faut mettre tous les moyens pour développer le tourisme.
Regardez, on oppose les Français aux Français : le tourisme, c’est un moyen où le débat se fait naturellement, l’intérêt se fait naturellement que ce soit culturel, loisir, sportif, business ou que sais-je.
D’ailleurs, regardez bien : quel que soit le territoire, s’il n’y a pas de projet touristique, il n’y a pas de développement.
R.H. : Justement, cette consultation est très importante et nous allons y participer. Nous allons sortir dans les semaines à venir un manifeste qui va être adressé à tous les candidats de l’élection européenne.
Avec 7 points très précis et énoncés d’une seule et même voix.
Sur la consultation nationale, bien sûr que nous y allons aussi, avec des propositions et pas de vagues demandes. Nous avons 4 thèmes, très précis.
La fiscalité, bien sûr, c’est primordial. On se bat sur les GAFA, on se bat sur l’équité… Mais tout le monde va être touché.
Tiens, sur les robots, on parle, on parle. Mais nous, nous faisons un métier d’humains. Notre métier, c’est un métier de plaisir, de générosité, de satisfaction du client.
Je vais même beaucoup plus loin, le tourisme en général, c’est un vecteur de paix, c’est un vecteur d’échanges, c’est un vrai brassage social.
Le tourisme recense tous les ingrédients et les éléments qui sont un contre-pouvoir à ce qui se passe maintenant. Moi, si j'étais Président de la République ou ministre du tourisme, même si je n’avais pas beaucoup de pouvoir, je dirais qu’il faut mettre tous les moyens pour développer le tourisme.
Regardez, on oppose les Français aux Français : le tourisme, c’est un moyen où le débat se fait naturellement, l’intérêt se fait naturellement que ce soit culturel, loisir, sportif, business ou que sais-je.
D’ailleurs, regardez bien : quel que soit le territoire, s’il n’y a pas de projet touristique, il n’y a pas de développement.
La France, ce n’est pas que quelques grandes villes !
TourMaG.com - 100 millions de touristes en 2020, est-ce bien raisonnable ?
R.H. : C’est possible. Mais attention. Le sur-tourisme par exemple, dont on parle beaucoup.
Il y a des régions qui étouffent, tandis que d’autres sont plus faibles. Il faut rééquilibrer.
En France, nous avions la chance de pouvoir traverser le pays, en voiture surtout et de pouvoir, au gré du chemin s’arrêter dans une petite auberge, un restaurant, une halte…
Tout ceci a pratiquement disparu. C’est la dernière ampoule qui, petit à petit, s’éteint en France : s’il n’y a plus de cafés, de restaurants, il n’y a plus de médecins, d’écoles… il n’y a plus de vie !
TourMaG.com - N'y a-t-il pas un risque de "trop tourisme"?
R.H. : Oui, cela peut être un problème, mais encore une fois, il nous faut repenser cette politique d’aménagement du territoire.
Laurent Fabius avait été sensible à la question. On nous annonce l’arrivée massive de Chinois. C’est bien, mais encore faut-il que nous les orientions vers nos territoires.
L’Ardèche par exemple. Ils vont être éblouis par tous nos territoires qui regorgent d’artisans, de producteurs, de toute cette richesse qui est faite d’hommes.
Je crois que le développement du tourisme en France passera par là !
Si on le maintient uniquement dans les grandes métropoles et les « grandes régions » que l’on connait maintenant, on va être en surcharge touristique et nous aurons beaucoup de difficultés à recevoir les 100 millions !
En revanche, si on les répartit intelligemment, on peut aller bien au-delà, avec un tourisme de qualité. J’y crois beaucoup.
Par exemple, je suis très attaché à la ruralité de notre pays, il faut absolument redonner de la vie à nos régions.
Je me suis donc approché de tous les parlementaires concernés par la ruralité, et il y en a.
Des sénateurs, des députés, les Maires ruraux de France et nous voulons en 2019 organiser, à Paris, une journée de la ruralité. Peut-être pour montrer à notre Président que le pays, ce n’est pas que quelques grandes villes !
Et accessoirement, tenter de drainer le tourisme vers ces grandes problématiques, le transport entre autres…
R.H. : C’est possible. Mais attention. Le sur-tourisme par exemple, dont on parle beaucoup.
Il y a des régions qui étouffent, tandis que d’autres sont plus faibles. Il faut rééquilibrer.
En France, nous avions la chance de pouvoir traverser le pays, en voiture surtout et de pouvoir, au gré du chemin s’arrêter dans une petite auberge, un restaurant, une halte…
Tout ceci a pratiquement disparu. C’est la dernière ampoule qui, petit à petit, s’éteint en France : s’il n’y a plus de cafés, de restaurants, il n’y a plus de médecins, d’écoles… il n’y a plus de vie !
TourMaG.com - N'y a-t-il pas un risque de "trop tourisme"?
R.H. : Oui, cela peut être un problème, mais encore une fois, il nous faut repenser cette politique d’aménagement du territoire.
Laurent Fabius avait été sensible à la question. On nous annonce l’arrivée massive de Chinois. C’est bien, mais encore faut-il que nous les orientions vers nos territoires.
L’Ardèche par exemple. Ils vont être éblouis par tous nos territoires qui regorgent d’artisans, de producteurs, de toute cette richesse qui est faite d’hommes.
Je crois que le développement du tourisme en France passera par là !
Si on le maintient uniquement dans les grandes métropoles et les « grandes régions » que l’on connait maintenant, on va être en surcharge touristique et nous aurons beaucoup de difficultés à recevoir les 100 millions !
En revanche, si on les répartit intelligemment, on peut aller bien au-delà, avec un tourisme de qualité. J’y crois beaucoup.
Par exemple, je suis très attaché à la ruralité de notre pays, il faut absolument redonner de la vie à nos régions.
Je me suis donc approché de tous les parlementaires concernés par la ruralité, et il y en a.
Des sénateurs, des députés, les Maires ruraux de France et nous voulons en 2019 organiser, à Paris, une journée de la ruralité. Peut-être pour montrer à notre Président que le pays, ce n’est pas que quelques grandes villes !
Et accessoirement, tenter de drainer le tourisme vers ces grandes problématiques, le transport entre autres…
Le travail est mal payé
TourMaG.com : Justement, Roland Héguy, vous êtes une grande gueule. Le président de la Confédération des Acteurs du Tourisme ne doit-il pas maintenant taper sur la table face aux pouvoirs publics ?
R.H. : Mais nous y sommes. Vous savez, le mot « syndicat » n’est pas un terme que j’aime beaucoup, malgré mes origines très simples.
En revanche, je me suis toujours attaché à proposer des revendications intelligentes, faire des propositions pour avancer.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde politique, une société où, puisqu’il n’y a pas de moyens, il faut trouver de l’innovation et de l’intelligence de façon à amener des propositions qui tiennent la route.
Sur l’emploi, on sait que le tourisme, dans les dix ans à venir, va exiger quelque 500 000 emplois ! Ça pose quand même question, non ?
Durant le dernier congrès de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), nous sommes allés très loin : nous avons exploré toutes les problématiques et surtout cherché à découvrir les « freins » de ce « non-emploi ».
Nous avons fait des propositions avec un « plan emploi » au Ministère du travail, depuis la notion d’apprentissage jusqu’à la formation des cadres. Un boulot complet. La mise en œuvre de ce plan emploi doit nous permettre de résoudre ces difficultés de recrutement.
Vous savez pourquoi ? Parce que, en France, contrairement à beaucoup de nos voisins européens, s’il existe toujours un prix de vente, un chiffre d’affaires, il y a aussi une masse salariale. Et, en France, nous sommes au-dessus, entre 30 et 40% de coûts.
Si vous avez cette notion d’artisan dans notre métier, de bien faire, de travailler avec des producteurs locaux, de circuits courts, vous êtes emmerdés de partout. L’administration est la plus compliquée.
170 000 points de vente en France où l’on peut se restaurer… moins de 25 000 restaurants qui emploient un cuisinier ! Et l’on parle de la restauration française.
On se met le doigt dans l’œil et nous perdons des parts de marché. Il faut maintenant parler vrai : le travail est mal payé.
Un jeune qui démarre dans la vie avec un bac +2 ou +3 ne peut pas commencer avec un salaire de 1 300€. Ce n’est pas possible.
Donc, nous avons fait des propositions concrètes. On verra si nous avons été entendus. Mais, dans le cas contraire, nous irons vers une robotisation, laquelle mettra de plus en plus de gens au chômage ou hors-jeu et cela coûtera de plus en plus cher à la société…
On ne peut pas avoir des besoins énormes et autant de chômeurs. Si nous avions seulement 4% de chômeurs en moins, on vivrait mieux… Même nos retraités !
R.H. : Mais nous y sommes. Vous savez, le mot « syndicat » n’est pas un terme que j’aime beaucoup, malgré mes origines très simples.
En revanche, je me suis toujours attaché à proposer des revendications intelligentes, faire des propositions pour avancer.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde politique, une société où, puisqu’il n’y a pas de moyens, il faut trouver de l’innovation et de l’intelligence de façon à amener des propositions qui tiennent la route.
Sur l’emploi, on sait que le tourisme, dans les dix ans à venir, va exiger quelque 500 000 emplois ! Ça pose quand même question, non ?
Durant le dernier congrès de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), nous sommes allés très loin : nous avons exploré toutes les problématiques et surtout cherché à découvrir les « freins » de ce « non-emploi ».
Nous avons fait des propositions avec un « plan emploi » au Ministère du travail, depuis la notion d’apprentissage jusqu’à la formation des cadres. Un boulot complet. La mise en œuvre de ce plan emploi doit nous permettre de résoudre ces difficultés de recrutement.
Vous savez pourquoi ? Parce que, en France, contrairement à beaucoup de nos voisins européens, s’il existe toujours un prix de vente, un chiffre d’affaires, il y a aussi une masse salariale. Et, en France, nous sommes au-dessus, entre 30 et 40% de coûts.
Si vous avez cette notion d’artisan dans notre métier, de bien faire, de travailler avec des producteurs locaux, de circuits courts, vous êtes emmerdés de partout. L’administration est la plus compliquée.
170 000 points de vente en France où l’on peut se restaurer… moins de 25 000 restaurants qui emploient un cuisinier ! Et l’on parle de la restauration française.
On se met le doigt dans l’œil et nous perdons des parts de marché. Il faut maintenant parler vrai : le travail est mal payé.
Un jeune qui démarre dans la vie avec un bac +2 ou +3 ne peut pas commencer avec un salaire de 1 300€. Ce n’est pas possible.
Donc, nous avons fait des propositions concrètes. On verra si nous avons été entendus. Mais, dans le cas contraire, nous irons vers une robotisation, laquelle mettra de plus en plus de gens au chômage ou hors-jeu et cela coûtera de plus en plus cher à la société…
On ne peut pas avoir des besoins énormes et autant de chômeurs. Si nous avions seulement 4% de chômeurs en moins, on vivrait mieux… Même nos retraités !
"En France, on fait tout pour alourdir, c’est ainsi"
TourMaG.com - Bercy ?
R.H. : Oui, bien sûr. Mais c’est beaucoup trop lourd. Regardez les normes administratives sur les entreprises, c’est énorme.
Quand je parle de la ruralité, aujourd’hui, ce sont 300 à 400 cafés, hôtels, restaurants qui ferment par an dans les territoires ruraux, pour la bonne raison qu’il n’y a pas de reprise.
Et pourquoi ? Simplement, alors qu’il existe de nombreux jeunes qui sont motivés et désireux de s’accomplir, le ticket d’entrée s’élève à 500 000€, juste pour remettre aux normes administratives un établissement. Je ne parle même pas des droits de mutation. Ça, c’est avant de parler qualité.
TourMaG.com - Pas comme chez nos voisins européens ?
R.H. : C’est beaucoup plus simple. Prenez l’Allemagne, si vous reprenez une affaire, en respectant les salariés (en les gardant), vous n’avez pas de droits de mutation. Mais en France, on fait tout pour alourdir, c’est ainsi.
TourMaG.com - Les grèves, les gilets jaunes, est-ce pénalisant ?
R.H. : Depuis 2015, marquée par de actes terroristes, il a fallu relever les manches. Nous avons tous travaillé ensemble avec le ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian et Jean-Baptiste Lemoine, secrétaire d’Etat, avec Atout France, et on a réussi.
Les grèves, tant à la SNCF qu’à Air France, ont donné une image pitoyable de la France et l’activité économique du pays a été totalement ralentie.
Maintenant les gilets jaunes : on a massacré et je pèse mes mots, massacré l’image de la France.
On repart de zéro, il faut recommencer à labourer le terrain. Tous les pays, y compris nos voisins européens, recommandent à leurs ressortissants d’éviter la France : danger.
Une fois de plus, on s’est laissé dépasser, alors que le tourisme est un vecteur primordial de l’économie.
R.H. : Oui, bien sûr. Mais c’est beaucoup trop lourd. Regardez les normes administratives sur les entreprises, c’est énorme.
Quand je parle de la ruralité, aujourd’hui, ce sont 300 à 400 cafés, hôtels, restaurants qui ferment par an dans les territoires ruraux, pour la bonne raison qu’il n’y a pas de reprise.
Et pourquoi ? Simplement, alors qu’il existe de nombreux jeunes qui sont motivés et désireux de s’accomplir, le ticket d’entrée s’élève à 500 000€, juste pour remettre aux normes administratives un établissement. Je ne parle même pas des droits de mutation. Ça, c’est avant de parler qualité.
TourMaG.com - Pas comme chez nos voisins européens ?
R.H. : C’est beaucoup plus simple. Prenez l’Allemagne, si vous reprenez une affaire, en respectant les salariés (en les gardant), vous n’avez pas de droits de mutation. Mais en France, on fait tout pour alourdir, c’est ainsi.
TourMaG.com - Les grèves, les gilets jaunes, est-ce pénalisant ?
R.H. : Depuis 2015, marquée par de actes terroristes, il a fallu relever les manches. Nous avons tous travaillé ensemble avec le ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian et Jean-Baptiste Lemoine, secrétaire d’Etat, avec Atout France, et on a réussi.
Les grèves, tant à la SNCF qu’à Air France, ont donné une image pitoyable de la France et l’activité économique du pays a été totalement ralentie.
Maintenant les gilets jaunes : on a massacré et je pèse mes mots, massacré l’image de la France.
On repart de zéro, il faut recommencer à labourer le terrain. Tous les pays, y compris nos voisins européens, recommandent à leurs ressortissants d’éviter la France : danger.
Une fois de plus, on s’est laissé dépasser, alors que le tourisme est un vecteur primordial de l’économie.
"J’ai toujours privilégié le sport d’équipe"
TourMaG.com - Le grand débat, vous allez y participer ?
R.H. : Ou, bien sûr. Et vite. Le temps ne joue pas pour nous. Mais c’est un travail d’équipe, j’y tiens beaucoup, j’ai toujours privilégié le sport d’équipe, plutôt que le sport individuel.
C’est pareil maintenant, parce qu'à plusieurs on est toujours plus fort. Particulièrement dans notre propre syndicat, aussi bien que dans la CAT !
Si on veut d’ailleurs la faire rayonner, il faut absolument que nous continuions à travailler en équipe. Et sans avoir peur de s’entourer de meilleurs que soi.
Moi, j’essaie toujours de m’entourer de gens qui sont plus forts que moi : je dessine le cap, la feuille de route (j’y tiens parce qu’il faut bien que je serve à quelque chose) et après je laisse faire les spécialistes… En redressant parfois la barre !
TourMaG.com - La CAT et tous ses "egos" qui la peuplent, vous arrivez à fédérer ?
R.H. : Mais oui, mais oui ! Je leur dis même qu’ils ne sont pas très bons !
Mais depuis quelques temps, nous avons passé un cap : je les ai prévenus en leur disant que si nous n’arrivions pas à donner un sens à notre action, ce n’était même pas la peine de parler de ministère du tourisme ou de quoi que ce soit.
Et que dans un tel cas, on prenait nos cartables et on partait chacun de notre côté.
Réponse unanime : surtout pas ! C’est très intéressant d’ailleurs, parce qu’il y a, dans cette Confédération, des gens très intelligents. Et d’autres, qui sont surement trop intelligents et qui tombent vite dans la connerie.
Un jour, à un congrès, j’ai reçu Jean-Yves Le Drian et je lui ai présenté nos membres, qui vont du syndicat des entreprises gay au groupe Accor, en passant par des associations de bowling ou la thalassothérapie.
Il m’a demandé comment j’arrivais à fédérer tous ces gens si différents ? Simplement, lui ai-je répondu, en levant la tête, « si l’on veut sauver les petits, il faut aller avec les grands » ! Et les grands, ils ont compris que si l’on veut sauver le tourisme, il faut que les petits existent !
Mais maintenant, on n’a pas le droit de se manquer. Si on manque cette marche, on mettra des décennies à construire quelque chose.
Ce qui est déterminant, ce sont les hommes. Il faut que nous soyons capables de dessiner un programme politique de tourisme avec la CAT et après c’est assez simple.
J’ai, par exemple, proposé de modifier la loi sur le tourisme. Il faut absolument conforter cette CAT et nous avons commencé à bien travailler.
Bon, évidemment, j’ai une façon un peu particulière de parler mais jamais avec méchanceté.
R.H. : Ou, bien sûr. Et vite. Le temps ne joue pas pour nous. Mais c’est un travail d’équipe, j’y tiens beaucoup, j’ai toujours privilégié le sport d’équipe, plutôt que le sport individuel.
C’est pareil maintenant, parce qu'à plusieurs on est toujours plus fort. Particulièrement dans notre propre syndicat, aussi bien que dans la CAT !
Si on veut d’ailleurs la faire rayonner, il faut absolument que nous continuions à travailler en équipe. Et sans avoir peur de s’entourer de meilleurs que soi.
Moi, j’essaie toujours de m’entourer de gens qui sont plus forts que moi : je dessine le cap, la feuille de route (j’y tiens parce qu’il faut bien que je serve à quelque chose) et après je laisse faire les spécialistes… En redressant parfois la barre !
TourMaG.com - La CAT et tous ses "egos" qui la peuplent, vous arrivez à fédérer ?
R.H. : Mais oui, mais oui ! Je leur dis même qu’ils ne sont pas très bons !
Mais depuis quelques temps, nous avons passé un cap : je les ai prévenus en leur disant que si nous n’arrivions pas à donner un sens à notre action, ce n’était même pas la peine de parler de ministère du tourisme ou de quoi que ce soit.
Et que dans un tel cas, on prenait nos cartables et on partait chacun de notre côté.
Réponse unanime : surtout pas ! C’est très intéressant d’ailleurs, parce qu’il y a, dans cette Confédération, des gens très intelligents. Et d’autres, qui sont surement trop intelligents et qui tombent vite dans la connerie.
Un jour, à un congrès, j’ai reçu Jean-Yves Le Drian et je lui ai présenté nos membres, qui vont du syndicat des entreprises gay au groupe Accor, en passant par des associations de bowling ou la thalassothérapie.
Il m’a demandé comment j’arrivais à fédérer tous ces gens si différents ? Simplement, lui ai-je répondu, en levant la tête, « si l’on veut sauver les petits, il faut aller avec les grands » ! Et les grands, ils ont compris que si l’on veut sauver le tourisme, il faut que les petits existent !
Mais maintenant, on n’a pas le droit de se manquer. Si on manque cette marche, on mettra des décennies à construire quelque chose.
Ce qui est déterminant, ce sont les hommes. Il faut que nous soyons capables de dessiner un programme politique de tourisme avec la CAT et après c’est assez simple.
J’ai, par exemple, proposé de modifier la loi sur le tourisme. Il faut absolument conforter cette CAT et nous avons commencé à bien travailler.
Bon, évidemment, j’ai une façon un peu particulière de parler mais jamais avec méchanceté.
Bienvenue aux migrants
TourMaG.com - Mais la CAT, quel est l’objectif ?
R.H. : Justement, il faut que nous écrivions quelque chose dans l’Histoire. Déjà, dans un premier temps, nous allons signer un manifeste européen.
Tout se fait ici (à l’UMIH, ndDG), mais nous faisons tout valider par tous nos membres.
Nous travaillons beaucoup sur la fiscalité, mais aussi sur tous les autres sujets : GAFA, les plateformes, l’emploi tout ce qui peut affaiblir ou gêner nos entreprises de tourisme.
TourMaG.com - On va conclure avec la transition écologique ?
R.H. : Oh, nous y sommes depuis bien longtemps. J’ai fait partie, à Biarritz des premiers hôteliers à devenir « éco label » !
Tout ce qui est gaspillage alimentaire, respect des énergies, nous y travaillons beaucoup. Et bien sûr, l’emploi, avec une question sur l’immigration.
Là aussi, nous avons des idées très précises. J’ai d’ailleurs interpellé le Premier Ministre, lequel disait au cours d’une réunion, « qu’il fallait bien accueillir les migrants ».
Bien sûr, lui-ai je répondu, puisque personne ne veut traverser la rue pour venir travailler chez nous, nous nous proposons, sur le plan national, d’employer ceux qui veulent.
Ces gens-là, pour beaucoup d’entre eux sont extraordinaires et j’en ai vu beaucoup, qui apprennent le français en peu de temps, sont motivés et au bout du compte très compétents !
Et nous travaillons avec le Ministère de l’Intérieur pour voir comment, entre les jeunes, les moins jeunes, arriver à en accueillir dans nos départements.
TourMaG.com - Si je comprends bien, vous êtes favorables à l’accueil de ces populations ?
R.H. : Non seulement nous y sommes favorables, mais nous sommes prêts à le faire immédiatement ! A condition que l’administration ne nous mette pas des bâtons dans les roues.
Mais après, nous sommes prêts à leur apprendre le français, à les former, à les loger… et même à les payer !
R.H. : Justement, il faut que nous écrivions quelque chose dans l’Histoire. Déjà, dans un premier temps, nous allons signer un manifeste européen.
Tout se fait ici (à l’UMIH, ndDG), mais nous faisons tout valider par tous nos membres.
Nous travaillons beaucoup sur la fiscalité, mais aussi sur tous les autres sujets : GAFA, les plateformes, l’emploi tout ce qui peut affaiblir ou gêner nos entreprises de tourisme.
TourMaG.com - On va conclure avec la transition écologique ?
R.H. : Oh, nous y sommes depuis bien longtemps. J’ai fait partie, à Biarritz des premiers hôteliers à devenir « éco label » !
Tout ce qui est gaspillage alimentaire, respect des énergies, nous y travaillons beaucoup. Et bien sûr, l’emploi, avec une question sur l’immigration.
Là aussi, nous avons des idées très précises. J’ai d’ailleurs interpellé le Premier Ministre, lequel disait au cours d’une réunion, « qu’il fallait bien accueillir les migrants ».
Bien sûr, lui-ai je répondu, puisque personne ne veut traverser la rue pour venir travailler chez nous, nous nous proposons, sur le plan national, d’employer ceux qui veulent.
Ces gens-là, pour beaucoup d’entre eux sont extraordinaires et j’en ai vu beaucoup, qui apprennent le français en peu de temps, sont motivés et au bout du compte très compétents !
Et nous travaillons avec le Ministère de l’Intérieur pour voir comment, entre les jeunes, les moins jeunes, arriver à en accueillir dans nos départements.
TourMaG.com - Si je comprends bien, vous êtes favorables à l’accueil de ces populations ?
R.H. : Non seulement nous y sommes favorables, mais nous sommes prêts à le faire immédiatement ! A condition que l’administration ne nous mette pas des bâtons dans les roues.
Mais après, nous sommes prêts à leur apprendre le français, à les former, à les loger… et même à les payer !
"L’humain c’est notre credo dans nos métiers"
TourMaG.com - C’est donc ça la nouvelle politique d’accueil en France ?
R.H. : Justement, j’allais oublier. On parle toujours des faiblesses de l’accueil en France.
Moi, j’ai dit au Ministère que ce problème d’accueil, nous, on peut vous le résoudre en six mois.
Mais il faut que vous acceptiez une chose par rapport aux conditions de travail : il existe une loi, la Loi Godard, qui permet aux entreprises de « facturer un pourcentage lorsque l’on est au contact de la clientèle ».
Il suffit de généraliser cette disposition dans l’entreprise, du plongeur au directeur. Je connais un jeune qui est employé au Canada : il gagne quelque 300$ canadiens… par jour en pourboires, versés par l’entreprise.
Mais c’est vrai, il faut mettre la carotte, dans tous les métiers, c’est ça !
Pour que tout soit clair, il faut arrêter de considérer que le tourisme est une rente. Cependant, tous les signaux sont au vert et il ne faudrait pas qu’une fois de plus la France reste sur le bord de la route.
Enfin, et c’est le plus important, le tourisme est un des rares métiers vecteur de paix, de découvertes, de rencontres, d’échanges culturels et conviviaux.
L’humain c’est notre credo dans nos métiers. Et puis, pour nos politiques, quand le tourisme gagne, c’est la France qui gagne !
En tout cas, pour ma part, je parle avec une grande sincérité, parce que j’y crois. Et encore un dernier mot : arrêtons de nous plaindre, faisons des propositions…
R.H. : Justement, j’allais oublier. On parle toujours des faiblesses de l’accueil en France.
Moi, j’ai dit au Ministère que ce problème d’accueil, nous, on peut vous le résoudre en six mois.
Mais il faut que vous acceptiez une chose par rapport aux conditions de travail : il existe une loi, la Loi Godard, qui permet aux entreprises de « facturer un pourcentage lorsque l’on est au contact de la clientèle ».
Il suffit de généraliser cette disposition dans l’entreprise, du plongeur au directeur. Je connais un jeune qui est employé au Canada : il gagne quelque 300$ canadiens… par jour en pourboires, versés par l’entreprise.
Mais c’est vrai, il faut mettre la carotte, dans tous les métiers, c’est ça !
Pour que tout soit clair, il faut arrêter de considérer que le tourisme est une rente. Cependant, tous les signaux sont au vert et il ne faudrait pas qu’une fois de plus la France reste sur le bord de la route.
Enfin, et c’est le plus important, le tourisme est un des rares métiers vecteur de paix, de découvertes, de rencontres, d’échanges culturels et conviviaux.
L’humain c’est notre credo dans nos métiers. Et puis, pour nos politiques, quand le tourisme gagne, c’est la France qui gagne !
En tout cas, pour ma part, je parle avec une grande sincérité, parce que j’y crois. Et encore un dernier mot : arrêtons de nous plaindre, faisons des propositions…
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