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Saga des marques : il était une fois "Visiteurs" 🔑

Retour sur l'histoire des marques "Partir" et "Visiteurs"


Co-fondateurs et directeurs associés Didier Rabaux et Didier Blanchard font route ensemble depuis 33 ans. Leurs marques : « Partir », dédiée au tourisme de groupes et « Visiteurs » spécialiste des grands circuits à travers le monde, se sont fait une place qui compte sur l’échiquier des tour-opérateurs français. Sans effets de manche les deux Didier appartiennent au cercle de plus en plus restreint des producteurs financièrement indépendants. Ils sont à part égale - 50/50 - actionnaires de l’entreprise qui emploie une cinquantaine de salariés. En 33 ans d’activité, leur bilan a toujours été positif. Voici leur histoire.


Rédigé par le Lundi 5 Mars 2018

Indissociables et complémentaires Didier Rabaux et Didier Blanchard viennent du terrain et de l’accompagnement des groupes. MS.
Indissociables et complémentaires Didier Rabaux et Didier Blanchard viennent du terrain et de l’accompagnement des groupes. MS.
Indissociables et complémentaires, Didier Rabaux et Didier Blanchard viennent du terrain et de l’accompagnement des groupes. Ils ont la connaissance des destinations qu’ils programment et le sens du contact.

Ce qui les réunit depuis tant d’années est bien ce désir de faire partager leur passion du voyage au plus grand nombre.

Alors qu’il est étudiant en sociologie à la faculté de Caen, Didier Rabaux répond à une petite annonce du Nouvel Obs. « Devenez accompagnateur de voyages au Club Med... ».Et ça marche.

Naturellement boute-en-train, attentif aux autres, curieux de tout, il a le profil. Au Club il n’y restera que trois saisons. « J’étais trop indépendant et trop désireux de maîtriser mon emploi du temps pour entrer dans le moule du Club Med». Mais sa voie était tracée : des voyages il fera son métier.

Dans le même temps le parisien, Didier Blanchard a une formation d’architecte et déjà une passion du voyage. Il abandonnera l’architecture pour le tourisme.

Au début des années 1980, Didier Rabaux et Didier Blanchard travaillent chez deux tour-opérateurs installés près de l’Opéra à Paris. Le premier est un spécialiste de la Yougoslavie et de la Grèce. Le second s’est fait un nom en programmant l’Egypte et la Turquie. Tous deux jouissent d’une excellente notoriété sur la place publique. Leurs destinations sont les best-sellers de l’époque !

Les groupes « boostés » par le « Temps Libre » et la 5e semaine de congés payés

Les deux Didier à leurs débuts. Collection "Visiteurs".
Les deux Didier à leurs débuts. Collection "Visiteurs".

Après son expérience Club Med Didier Rabaux propose ses services d’accompagnateur aux tour-opérateurs. Il est vite engagé. Il sera accompagnateur puis commercial puis concepteur de circuits.

De son côté Didier Blanchard s’est initié au tourisme de groupes généré par les collectivités et les comités d’entreprises. Il s’en est même fait une spécialité.

Le marché des groupes est alors boosté par l'éphémère Ministère au nom étrange et très critiqué du « Temps Libre » (1981).

Sous la présidence de François Mitterrand, le gouvernement de Pierre Mauroy prend une série de mesures sociales renouant avec la tradition du Front populaire.

Le Ministère du Temps Libre veut faire bouger les choses dans le domaine du loisir social. Une ordonnance du 16 janvier 1982 va instaurer par ailleurs les 39 heures hebdomadaires et la 5e semaine de congés payés. Elle succédera aux 15 jours accordés en 1936 à la 3e semaine concédée par le gouvernement Guy Mollet en 1956 et à la 4e octroyée en 1969 par la majorité gaulliste.

« La notion de voyages a toujours primé sur celle de vacances »

La première brochure "Visiteurs" en 1996.
La première brochure "Visiteurs" en 1996.
Voisins géographiquement les deux Didier ont pris l’habitude de déjeuner dans le même restaurant. Ils sympathisent. C’est le temps des projets. Chacun de son côté aurait pu suivre la voie du statut de salarié dans une entreprise prospère. Ils en prennent une autre, celle du risque.

Ils débutent à deux. Ils ont 27 et 30 ans et comme bagages la double expérience de la connaissance terrain et du marché des collectivités et pas mal de culot.

Sous la marque « Partir », ils vont proposer leurs services aux comités d’entreprises et aux collectivités. Le succès sera vite au rendez-vous. Les subventions allouées par les Comités d’Entreprises et l’idéal syndicaliste ont donné un véritable élan au marché des voyages en groupes. Bon nombre de salariés modestes découvrent par ce biais l’opportunité de découvrir des destinations à fort impact culturel. Ce sera le créneau de « Partir ».

Depuis le début des années 1980 le marché des collectivités s’est pérennisé. Il s’est modifié dans sa conception. Il s’est individualisé, presque embourgeoisé.

Et « Partir » aujourd’hui ? « Nous avons gardé cet esprit de découverte qui animait les premiers circuits. En créant Partir nous avions une feuille de route qui est toujours d’actualité.

Nous n’avons jamais fonctionné d’une manière industrielle. Nous somme des artisans, concepteurs et fabricants de voyages à la carte. Nous réalisons des voyages sur-mesure sous forme de circuits, de préférence long-courriers, sans affrètements et sans allotement hôtelier à remplir à tout prix. Pour nous la notion de voyages a toujours primé sur celle de vacances
».

1996 lancement de Visiteurs TO 100 % B2B

Au commencement ce fut "Visiteurs Indonésie".
Au commencement ce fut "Visiteurs Indonésie".
En 1996, 10 ans après « Partir », Didier Rabaux et Didier Blanchard créent Visiteurs avec le désir de mettre leur maîtrise des circuits au service des partenaires agents de voyages.

Au commencement le partenariat se fera en marque blanche. En fournisseur exclusivement B2B, l’offre se décline sur deux brochures, la première dédiée à la clientèle individuelle et la seconde aux groupes.

Au commencement ce sera « Visiteurs Indonésie ». Un coup de cœur pour Bali ? Oui mais pas que... « J’avais sympathisé avec le représentant de la compagnie Garuda ainsi qu’avec un excellent réceptif à destination » se souvient le pragmatique Didier Blanchard.

Au fil des ans la programmation Visiteurs va s’étoffer. Visiteur en Indonésie deviendra Visiteurs Asie puis il y aura les Amériques, l’Afrique, l’Océan Indien, l’Asie Pacifique, le Moyen-Orient puis, nouvelle venue en 2018, l’Europe.

En 1998, les co-directeurs achètent leurs bureaux. Ils s’en souviennent, c’était en francs juste avant le passage à l’euro. 300 m2 auxquels s’ajoutent 150 m2 en location situés sur plusieurs étages dans la très animée rue de la Chaussée d’Antin proche de l’Opéra.

Ils se sont entourés d’une équipe d’experts en matière de destinations et de commerciaux également grands voyageurs. A leur tête Patrice Arezina (directeur des ventes et marketing du TO Visiteurs) et Armelle le Scaon à la production.

« Notre réussite est le résultat du travail des commerciaux qui apportent leur expérience de prescripteur, leur force de persuasion, leur désir de convaincre. Ils connaissent nos produits et ont le désir de monter de beaux voyages qui ont un sens, qui donnent de l’émotion ».

Quant au site pro il donne à l’agent de voyages la possibilité de répondre rapidement et d’orienter son client vers un circuit accompagné en petit groupe – c’est la tendance – ou en version privative.

L’Afrique du Sud en tête du hit-parade 2017

"Visiteurs" 2018.
"Visiteurs" 2018.
De la Nouvelle Zélande aux pays baltes, de la Mongolie à Cuba, de l’Afrique du Sud à l’Argentine, Visiteurs programme désormais avec l’Europe - nouveauté 2018 - les 5 continents. L’offre est commercialisée sous forme de circuits accompagnés ou privatifs, à la carte, sur mesure ou en auto-tours.

En 2017 le TO a fait voyager 22 730 clients. L’Asie demeure son premier continent. Si les Etats-Unis dans leur ensemble ont représenté un trafic de 2 861 clients, l’Afrique du Sud a suivi de près en atteignant à elle seule le score des 2592 voyageurs.

Puis ce furent par ordre décroissant le Vietnam (2 380), la Thaïlande (2 202), l’Inde (2 064), Sri Lanka (2 025), la Chine (1 599), le Japon (1 428), l’Indonésie(1 389). L’équipe Visiteurs se dit globalement très satisfaite du score du Pérou (1 120 clients). L’Iran qui inquiète le monde en ce début d’année représentait en 2017 chez Visiteurs un trafic de 625 clients.

Cette offre se présente sous un large éventail de prix (du plus bas au plus élevé) : à partir de 959 € pour 10 jours/8 nuits en Inde au mois de mai 2018 à 4795 € pour 18 jours/14 nuits en Nouvelle Zélande au mois de septembre.

Votre recette et... le mot de la fin ? « Notre but est de continuer à faire avancer la société. Notre recette c’est une gouvernance souple, une rapidité de réaction et de prise de décision, la qualité de nos équipes.

C'est aussi le fait d'appartenir à la fois au réseau des groupistes et des TO qui ont signé la Charte du Voyage du Seto. Cela nous engage sur la qualité de service client avant, pendant et après le voyage. Je profite enfin de votre espace pour souligner la progression des ventes individuelles,+ 25 % chaque année depuis 4 ans. C’est une vraie satisfaction
» répond Didier Rabaux.


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Tags : partir, visiteurs
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