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Sainte-Lucie, les Caraïbes version franco-anglaise

L’île abonde de resorts et d’écolodges de charme


Avec ses plages et ses montagnes à la végétation luxuriante, l’île anglophone de Sainte-Lucie, proche de la Martinique, séduit. Hôtels et cottages de charme sont l’occasion d’une découverte exotique, entre bonnes manières british et étonnants vestiges français.


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 18 Août 2014

Le dépaysement culturel, on l’éprouve dans les villages aux maisons en bois coloré, les anciennes plantations coloniales, au marché de Castries, à travers, aussi, l’affabilité un rien réservée de sa population - DR : J-F.R.
Le dépaysement culturel, on l’éprouve dans les villages aux maisons en bois coloré, les anciennes plantations coloniales, au marché de Castries, à travers, aussi, l’affabilité un rien réservée de sa population - DR : J-F.R.
Anse La Raye, au bord de la mer Caraïbe, vendredi soir.

Un coup de vent s’est abattu sur l’île et une fraîcheur inattendue enveloppe le village de pêcheurs, à une demi-heure de route au sud de la capitale, Castries.

Dans la rue principale bordant la plage, tables et cuisines ont été dressées.

Au son d’un immense baffle diffusant de la musique créole, locaux et touristes se retrouvent au coude à coude pour déguster des produits de la mer, arrosés de rhum arrangé ou de bière Piton, l’incontournable marque locale.

Bienvenue au Friday Night, une des institutions festives de Sainte-Lucie !

Chaque fin de semaine, à Anse La Raye et Gros Islet, ainsi qu’à Dennery (le samedi), le peuple saint-lucien, mêlé aux croisiéristes et clients des hôtels, fraternise dans une street party aux allures de joyeuse bombance.

Mornes et pitons

Peu connue des Français - dont le regard se tourne naturellement vers la Guadeloupe et la Martinique - Sainte-Lucie possède pourtant de sérieux atouts pour séduire nos compatriotes.

Un, sa nature est splendide. De Smugglers’ Cove, au nord, à l’Anse des Sables, au sud, les plages de sable fin se comptent par dizaines.

Grandes et faciles d’accès, ou secrètes et « inaccessibles », rares sont celles dépourvues de cocotiers et d’une incomparable douceur Caraïbe.

Côté montagne, le dépaysement est total. Culminant à 950 mètres (Mont Gimie), l’île est jalonnée de mornes et de pitons, recouverts d’une végétation luxuriante.

Manguiers et ficus, magnolias et bananiers, hibiscus et palmiers… composent un méli-mélo végétal d’autant plus rafraîchissant qu’il est possible de l’observer par les airs.

A Babonneau (centre-nord), une cabine ouverte, sorte de téléphérique forestier, survole la canopée.

Idéal pour se faire doucher par une averse tropicale (la rain forest porte bien son nom) ou apercevoir, avec chance, un perroquet, dont la variété « Sainte-Lucie » est l’oiseau national.

Marinas et nautisme

Il y a mieux encore. Au sud-ouest de l’île, près de Soufrière, le littoral est bordé de deux exceptionnels sommets en triangle, Gros Piton (770 mètres) et Petit Piton (743 mètres).

Formés par solidification de roche volcanique - un succédané de volcan avec fumerolles et eau soufrée trône à proximité, la visite n’est pas inévitable… -, le site, époustouflant, lui a valu d’être classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO.

Depuis le jardin Tet Paul, la vue plongeante sur les deux pitons est formidable.

Deuxième atout de Sainte-Lucie : l’équipement touristique.

L’île joue résolument la carte du haut de gamme et abonde de resorts et d’écolodges de charme.

Des hébergements calibrés pour les vacances balnéaires et les voyages de noces, dont elle s’est fait la spécialité. Mais rien n’oblige à y séjourner si son budget ne le permet pas.

Il est possible de dénicher un cottage, une villa ou un appartement à des tarifs plus accessibles.

S’il est une autre catégorie de clients ravis d’aborder Sainte Lucie, ce sont les marins.

Avec la marina de Rodney Bay au nord et celle de Marigot Bay à l’ouest, l’île est parfaitement aménagée pour la plaisance et les plaisirs nautiques.

Dépaysement culturel

L’Histoire est le troisième point fort de la destination. Depuis l’arrivée des Européens en 1550, l’île fut disputée 14 fois entre Français et Anglais !

Finalement cédée à ces derniers en 1814, par la signature du Traité de Paris, Sainte-Lucie roule à gauche mais les locaux parlent kweole, dialecte mêlant des mots français.

Et si l’anglais est la langue officielle, la majorité des noms de villages sont français (Vieux-Fort, Choiseul, Micoud, Laborie…).

Castries doit ainsi son nom au marquis de Castries, ministre de la marine et des colonies sous Louis XVI. Son descendant n’est autre qu’Henri de Castries, président du groupe Axa.

L’île n’est finalement devenue indépendante qu’en 1979. Elle appartient toujours au Commonwealth.

Quatrième avantage : le dépaysement culturel. On l’éprouve dans les villages aux maisons en bois coloré (à Soufrière, le must !), les anciennes plantations coloniales, au marché de Castries, à travers, aussi, l’affabilité un rien réservée de sa population.

On le ressent également à travers la culture rasta, très implantée, avec ses jeunes en dreadlocks et la musique reggae, omniprésente.

Dans le chapelet des îles Caraïbes, Sainte-Lucie est une perle à apprécier sans modération.

Office de Tourisme de Sainte Lucie

76, rue d’Alleray
75015 Paris

Tél : 01 45 32 02 54

www.stlucia.org

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