Sandrine de Saint-Sauveur : "La course aux fréquences, aux commandes d’avions, la concurrence à outrance, la croissance irraisonnée… Tout cela semble maintenant ridicule" - DR : Carlos Rodrigues
TourMaG.com - APG a vu le jour en 1991. Quelles différences voyez-vous entre votre métier il y a 30 ans et aujourd’hui ?
Sandrine de St-Sauveur : Je dirais en premier lieu une meilleure maîtrise des outils de distribution. Ensuite, l’internationalisation des marchés.
Enfin, nous évoluons aujourd’hui dans un secteur beaucoup plus normé, IATA a créé énormément de normes (Iosa, billet électronique, NDC…) bénéfiques à l'industrie.
TourMaG.com - Sur trois décennies, si vous deviez citer les grandes dates de l’ascension d’APG, quelles seraient-elles ?
Sandrine de St-Sauveur : D’abord le début des années 90 et l’ouverture, par Jean-Louis Baroux (le père de Sandrine de St-Sauveur, ndlr) d’APG à l’international.
Il fallait être visionnaire pour signer des premiers contrats avec des compagnies comme Aloha Airlines à Hawaï, Faucett au Pérou, Western Airlines aux USA… Aujourd’hui plus aucune n’existe et nous sommes toujours bien là !
Ensuite, l’année 2000 et le partenariat avec IATA qui a permis de démocratiser l’accès au BSP et a permis de nous professionnaliser.
Je citerais enfin 2007-2008 et l’avènement des tickets électroniques, 2016 et la création d’APG Airlines, et 2017 et notre entrée sur le marché du cargo.
Sandrine de St-Sauveur : Je dirais en premier lieu une meilleure maîtrise des outils de distribution. Ensuite, l’internationalisation des marchés.
Enfin, nous évoluons aujourd’hui dans un secteur beaucoup plus normé, IATA a créé énormément de normes (Iosa, billet électronique, NDC…) bénéfiques à l'industrie.
TourMaG.com - Sur trois décennies, si vous deviez citer les grandes dates de l’ascension d’APG, quelles seraient-elles ?
Sandrine de St-Sauveur : D’abord le début des années 90 et l’ouverture, par Jean-Louis Baroux (le père de Sandrine de St-Sauveur, ndlr) d’APG à l’international.
Il fallait être visionnaire pour signer des premiers contrats avec des compagnies comme Aloha Airlines à Hawaï, Faucett au Pérou, Western Airlines aux USA… Aujourd’hui plus aucune n’existe et nous sommes toujours bien là !
Ensuite, l’année 2000 et le partenariat avec IATA qui a permis de démocratiser l’accès au BSP et a permis de nous professionnaliser.
Je citerais enfin 2007-2008 et l’avènement des tickets électroniques, 2016 et la création d’APG Airlines, et 2017 et notre entrée sur le marché du cargo.
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TourMaG.com - Comment résumeriez-vous aujourd’hui votre modèle ainsi que la place qu’occupe APG sur la scène aéronautique mondiale ?
Sandrine de St-Sauveur : Notre modèle c'est d'être une société à visage humain toujours spécialisée sur une niche : la commercialisation et la distribution de compagnies aériennes.
Notre place : celle de la plus petite multinationale française. Nous avons des bureaux dans 110 pays, comptons 200 compagnies aériennes partenaires, en ciblant principalement celles de petites et moyennes tailles.
Mais pas que, puisque nous assistons aussi des grands transporteurs sur des marchés marginaux. Comme Air France sur la Géorgie, par exemple.
TourMaG.com - Quel avenir pour votre micro-compagnie maison, APG Airlines ?
Sandrine de St-Sauveur : Nous volons toujours sur une seule ligne, Toulouse-Lorient, avec des Beechcraft de 8 places. Pourvu que ça dure !
Nous n’avons aucune folie des grandeurs, nous ne nous développerons que si cela a du sens.
Sandrine de St-Sauveur : Notre modèle c'est d'être une société à visage humain toujours spécialisée sur une niche : la commercialisation et la distribution de compagnies aériennes.
Notre place : celle de la plus petite multinationale française. Nous avons des bureaux dans 110 pays, comptons 200 compagnies aériennes partenaires, en ciblant principalement celles de petites et moyennes tailles.
Mais pas que, puisque nous assistons aussi des grands transporteurs sur des marchés marginaux. Comme Air France sur la Géorgie, par exemple.
TourMaG.com - Quel avenir pour votre micro-compagnie maison, APG Airlines ?
Sandrine de St-Sauveur : Nous volons toujours sur une seule ligne, Toulouse-Lorient, avec des Beechcraft de 8 places. Pourvu que ça dure !
Nous n’avons aucune folie des grandeurs, nous ne nous développerons que si cela a du sens.
TourMaG.com - Vos 30 ans prennent forcément une saveur particulière alors que le transport aérien a perdu en 2020 ce qu’il avait gagné en 20 ans. Comment imaginez-vous les mois à venir ?
Sandrine de St-Sauveur : La seule chose qui me paraît importante pour l’avenir, c'est que ce qui n’a pas de sens ne doit pas revenir.
La course aux fréquences, aux commandes d’avions, la concurrence à outrance, la croissance irraisonnée… Tout cela semble maintenant ridicule.
Pourquoi une compagnie doit-elle grossir à tout prix ? Nous sommes à la fin d’un cycle, le prochain sera celui d’un aérien avec plus de sens. Nous allons reconstruire l’aérien, en mieux. Je suis absolument confiante.
TourMaG.com - Vous êtes enfin connus de la profession pour votre congrès annuel, le World Connect. Est-ce que ce dernier est prévu en 2021 ? Pourrait-il marquer le début de la reprise ?
Sandrine de St-Sauveur : Non seulement il est prévu, mais il se tiendra ! Les réservations sont faites pour que le congrès revienne à Monaco en 2021. Nous sommes à fond dessus et ce sera la fête de l’année !
Sandrine de St-Sauveur : La seule chose qui me paraît importante pour l’avenir, c'est que ce qui n’a pas de sens ne doit pas revenir.
La course aux fréquences, aux commandes d’avions, la concurrence à outrance, la croissance irraisonnée… Tout cela semble maintenant ridicule.
Pourquoi une compagnie doit-elle grossir à tout prix ? Nous sommes à la fin d’un cycle, le prochain sera celui d’un aérien avec plus de sens. Nous allons reconstruire l’aérien, en mieux. Je suis absolument confiante.
TourMaG.com - Vous êtes enfin connus de la profession pour votre congrès annuel, le World Connect. Est-ce que ce dernier est prévu en 2021 ? Pourrait-il marquer le début de la reprise ?
Sandrine de St-Sauveur : Non seulement il est prévu, mais il se tiendra ! Les réservations sont faites pour que le congrès revienne à Monaco en 2021. Nous sommes à fond dessus et ce sera la fête de l’année !