On l’a appelé le « troisième choc pétrolier ».
Entre septembre 2003 et juin 2008, l’économie mondiale avait assisté à un quintuplement des cours du pétrole, cours qui avaient atteint leur plus haut niveau le 2 juillet 2008 avec un pic record de 144,27 dollars le baril.
Comment, à l’époque, les compagnies aériennes avaient-elles absorbé le choc ?
Une question plus que jamais d’actualité alors que le cours du Brent a flirté en ce mois de mars avec les 130 dollars, inquiétant des compagnies aériennes déjà à genoux à la sortie d’une crise lors de laquelle elles ont essuyé des pertes sans précédents.
Entre septembre 2003 et juin 2008, l’économie mondiale avait assisté à un quintuplement des cours du pétrole, cours qui avaient atteint leur plus haut niveau le 2 juillet 2008 avec un pic record de 144,27 dollars le baril.
Comment, à l’époque, les compagnies aériennes avaient-elles absorbé le choc ?
Une question plus que jamais d’actualité alors que le cours du Brent a flirté en ce mois de mars avec les 130 dollars, inquiétant des compagnies aériennes déjà à genoux à la sortie d’une crise lors de laquelle elles ont essuyé des pertes sans précédents.
Des surcharges conséquentes
« En 2008, les compagnies avaient presque toutes institué des surcharges carburant », résume Jean-Louis Baroux, spécialiste du transport aérien à la tête du réseau APG.
« Il y avait eu une incidence importante sur le prix du billet pour les passagers, avec des surcharges qui pouvaient représenter jusqu’à un tiers du prix du billet », ajoute Jean-Pierre Sauvage, président du BAR (Board of Airlines Representatives France.
« L’impact avait été encore plus sensible sur les long-courriers », se souvient-il aussi.
Ces surcharges avaient été instaurées pendant de longs mois et jusqu’à 2 années pour certaines compagnies. Toutes avaient été arrêtées quand le prix du fuel était revenu dans des proportions normales.
Car des alentours de 150 dollars, le prix du baril de Brent était en l’espace de 5 mois redescendu jusqu’à 35 dollars. « Nous pensions que les surcharges carburants allaient s’institutionnaliser, ce qui n’a pas été le cas heureusement », raconte Jean-Pierre Sauvage.
« Il y avait eu une incidence importante sur le prix du billet pour les passagers, avec des surcharges qui pouvaient représenter jusqu’à un tiers du prix du billet », ajoute Jean-Pierre Sauvage, président du BAR (Board of Airlines Representatives France.
« L’impact avait été encore plus sensible sur les long-courriers », se souvient-il aussi.
Ces surcharges avaient été instaurées pendant de longs mois et jusqu’à 2 années pour certaines compagnies. Toutes avaient été arrêtées quand le prix du fuel était revenu dans des proportions normales.
Car des alentours de 150 dollars, le prix du baril de Brent était en l’espace de 5 mois redescendu jusqu’à 35 dollars. « Nous pensions que les surcharges carburants allaient s’institutionnaliser, ce qui n’a pas été le cas heureusement », raconte Jean-Pierre Sauvage.
Vers un même cas de figure aujourd’hui ?
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Vivrons-nous ces prochains mois le même scénario ? Doit-on s’attendre à des billets d’avions dont les prix explosent et ce sur le long terme ? Difficile à dire.
De l’avis général, il est encore trop tôt pour émettre des hypothèses. « Ne serait-ce que parce que les couvertures de carburant sont très différentes d’une année sur l’autre et que personne ne peut faire des prévisions fiables sur le cours du Brent », estime Jean-Louis Baroux.
« Il y a encore un mouvement de yo-yo sur les prix du baril, la situation est toujours volatile et évolutive. Nous ne pouvons que difficilement prévoir ce qui va se passer, et ne pouvons qu’attendre la fin de l’instabilité. Il est en tout cas trop tôt pour une vraie incidence sur les billets d’avions à long termes », tranche de son côté Jean-Pierre Sauvage.
Thomas Juin à la tête de l’Union des aéroports français (UAF) se montre plus catégorique. « Le prix du brut a doublé depuis novembre, ce n’est pas une mince affaire et il y aura forcément des conséquences lourdes. Le renchérissement du coût du transport aérien va être considérable », ajoute-t-il.
Et pour cause, certaines compagnies française ont déjà relevé le tarif des billets de l’ordre de 8%, d’après Marc Rochet, directeur général d’Air Caraïbes, interrogé par Le Monde. Lundi 21 mars, Air France-KLM a annoncé à son tour une augmentation des tarifs pour les long-courriers, certaines sources évoquant une surcharge de 40 euros sur les liaisons transatlantiques.
A noter aussi que plusieurs facteurs divergent si l’on compare la situation actuelle à celle d’il y a 15 ans à commencer par des avions de nouvelles générations moins gourmands en carburant. Un ancien dirigeant de compagnie aérienne pose aussi le problème de l’applicabilité des surcharges. « A l’époque, il y avait moins de tarifs non remboursable comme aujourd’hui. Les schémas tarifaires sont maintenant plus complexes », explique-t-il.
En moyenne, le carburant pèse pour environ 30% des budgets des compagnies régulières traditionnelles, plus pour les compagnies low-cost. En général, le carburant représente environ 40% du prix d’un billet pour un vol long-courrier, 30% pour un vol plus court.
Lire aussi : Biocarburants : quand le secteur aérien, lui-même, a du mal à y croire...
De l’avis général, il est encore trop tôt pour émettre des hypothèses. « Ne serait-ce que parce que les couvertures de carburant sont très différentes d’une année sur l’autre et que personne ne peut faire des prévisions fiables sur le cours du Brent », estime Jean-Louis Baroux.
« Il y a encore un mouvement de yo-yo sur les prix du baril, la situation est toujours volatile et évolutive. Nous ne pouvons que difficilement prévoir ce qui va se passer, et ne pouvons qu’attendre la fin de l’instabilité. Il est en tout cas trop tôt pour une vraie incidence sur les billets d’avions à long termes », tranche de son côté Jean-Pierre Sauvage.
Thomas Juin à la tête de l’Union des aéroports français (UAF) se montre plus catégorique. « Le prix du brut a doublé depuis novembre, ce n’est pas une mince affaire et il y aura forcément des conséquences lourdes. Le renchérissement du coût du transport aérien va être considérable », ajoute-t-il.
Et pour cause, certaines compagnies française ont déjà relevé le tarif des billets de l’ordre de 8%, d’après Marc Rochet, directeur général d’Air Caraïbes, interrogé par Le Monde. Lundi 21 mars, Air France-KLM a annoncé à son tour une augmentation des tarifs pour les long-courriers, certaines sources évoquant une surcharge de 40 euros sur les liaisons transatlantiques.
A noter aussi que plusieurs facteurs divergent si l’on compare la situation actuelle à celle d’il y a 15 ans à commencer par des avions de nouvelles générations moins gourmands en carburant. Un ancien dirigeant de compagnie aérienne pose aussi le problème de l’applicabilité des surcharges. « A l’époque, il y avait moins de tarifs non remboursable comme aujourd’hui. Les schémas tarifaires sont maintenant plus complexes », explique-t-il.
En moyenne, le carburant pèse pour environ 30% des budgets des compagnies régulières traditionnelles, plus pour les compagnies low-cost. En général, le carburant représente environ 40% du prix d’un billet pour un vol long-courrier, 30% pour un vol plus court.
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