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Séisme, tsunami et risque nucléaire… Depuis le 11 mars 2011, le Japon est sur tous les fronts pour venir en aide aux sinistrés.
Le bilan est très lourd : officiellement près de 1600 morts, mais les autorités s’attendent à 10 000 morts au moins.
Pour les voyagistes - dont les premières pensées vont au peuple japonais - c’est un nouveau coup dur.
Habitués aux catastrophes et aux risques sanitaires, cette tragédie revêt pourtant un caractère unique.
« C'est la première fois que nous sommes confrontés à ce genre de catastrophe... séisme, tsunami et risque nucléaire », explique Jean-Paul Chantraine, Pdg d’Asia qui fait voyager entre 1000 et 1500 pax par an sur le Japon.
Si les TO avaient peu ou pas de clients sur place, en revanche de nombreux voyageurs étaient sur le départ. « Cet évènement survient à la veille de la haute-saison », précise le patron d’Asia.
Voyageurs du Monde a recensé près de 300 clients qui devaient partir dans les 2 mois à venir.
Maison de la Chine qui réalise entre 2 et 3M€ de CA par an sur le Japon, devait faire décoller 254 personnes dans les 3 semaines.
Chez Asia ce sont près de 400 clients qui devaient partir entre maintenant et fin avril. Visiteurs, enfin, avaient plusieurs groupes sur le départ.
Le bilan est très lourd : officiellement près de 1600 morts, mais les autorités s’attendent à 10 000 morts au moins.
Pour les voyagistes - dont les premières pensées vont au peuple japonais - c’est un nouveau coup dur.
Habitués aux catastrophes et aux risques sanitaires, cette tragédie revêt pourtant un caractère unique.
« C'est la première fois que nous sommes confrontés à ce genre de catastrophe... séisme, tsunami et risque nucléaire », explique Jean-Paul Chantraine, Pdg d’Asia qui fait voyager entre 1000 et 1500 pax par an sur le Japon.
Si les TO avaient peu ou pas de clients sur place, en revanche de nombreux voyageurs étaient sur le départ. « Cet évènement survient à la veille de la haute-saison », précise le patron d’Asia.
Voyageurs du Monde a recensé près de 300 clients qui devaient partir dans les 2 mois à venir.
Maison de la Chine qui réalise entre 2 et 3M€ de CA par an sur le Japon, devait faire décoller 254 personnes dans les 3 semaines.
Chez Asia ce sont près de 400 clients qui devaient partir entre maintenant et fin avril. Visiteurs, enfin, avaient plusieurs groupes sur le départ.
Report et négociations...
L’heure est donc au report des clients à une date ultérieure ou sur une autre destination, et à la négociation avec les prestataires.
« Nous sommes en relation avec nos correspondants sur place, afin de négocier au mieux les frais d’annulation.
Nos prestataires ont déjà été payés. Nous n'avons plus les fonds de nos clients, nous sommes donc en train de voir ce que l'on peut leur proposer » indique Patricia Tartour, président du groupe Maison de la Chine.
« Le problème, c'est que nous sommes tributaires des compagnies aériennes... » poursuit Philippe Marquenet, directeur commercial de Visiteurs.
« Et à ce jour nous n'avons aucune lisibilité. Reporter oui mais quand puisque qu'on ne connaît pas la suite »
Chez Asia, « Ce sont des annulations à très court terme que nous enregistrons. Nous ferons un point en 2ème moitié de semaine. »
Les TO ne se font guère d’illusions : quoi qu’il arrive, il est peu probable que les Français souhaitent repartir rapidement au pays du soleil levant.
« Le Japon va être durablement impacté même sans parler du nucléaire. Sur le plan psychologique, avec les images qui tournent en boucle à la télévision, la destination ne retrouvera pas tout de suite la faveur des voyageurs », assure P. Tartour.
« Nous sommes en relation avec nos correspondants sur place, afin de négocier au mieux les frais d’annulation.
Nos prestataires ont déjà été payés. Nous n'avons plus les fonds de nos clients, nous sommes donc en train de voir ce que l'on peut leur proposer » indique Patricia Tartour, président du groupe Maison de la Chine.
« Le problème, c'est que nous sommes tributaires des compagnies aériennes... » poursuit Philippe Marquenet, directeur commercial de Visiteurs.
« Et à ce jour nous n'avons aucune lisibilité. Reporter oui mais quand puisque qu'on ne connaît pas la suite »
Chez Asia, « Ce sont des annulations à très court terme que nous enregistrons. Nous ferons un point en 2ème moitié de semaine. »
Les TO ne se font guère d’illusions : quoi qu’il arrive, il est peu probable que les Français souhaitent repartir rapidement au pays du soleil levant.
« Le Japon va être durablement impacté même sans parler du nucléaire. Sur le plan psychologique, avec les images qui tournent en boucle à la télévision, la destination ne retrouvera pas tout de suite la faveur des voyageurs », assure P. Tartour.
Les pros gardent un oeil inquiet sur les centrales nucléaires
Loin de penser à la reprise, les professionnels du tourisme gardent un œil inquiet sur les 3 centrales nucléaires japonaises « On retient notre souffle en attendant le diagnostic », indique JP Chantraine.
« Nous ne pouvons pas faire autrement que d'attendre car nous sommes face à l'inconnu. On peut envisager le pire des scénarios pour le Japon... on ne sait pas. », souligne impuissant Philippe Marquenet.
« D'autant que nous avons tous en mémoire Tchernobyl avec le nuage qui s'est arrêté à la frontière ! Donc ce qui m'inquiète le plus c'est surtout qu'il y ait une transparence dans l'information. »
Un risque nucléaire qui pourrait jeter aussi un froid aussi sur les destinations voisines. Pour l’heure, Alain Capestan DG de Voyageurs du Monde qui fait voyager entre 2000 et 2500 pax par an sur le Japon, se veut rassurant.
« Nous avons une ou deux questions de clients, mais c’est très marginal. Nous n’en sommes pas encore à ce stade. Les autres pays sont à plusieurs milliers de kilomètres ».
Chez Maison de la Chine même constat « Nous n’avons enregistré aucune remonté particulière ou inquiétude sur d'autres pays asiatiques. Samedi, l’agence enregistrait encore des inscriptions sur l’Asie », ajoute Patricia Tartour.
Pour Michel-Yves Labbé, PDG de Directours l'amalgame ne sera pas fait non plus par les voyageurs : "Les autres pays sont loin. Le Japon est une destination particulière, culturellement tellement différente, elle est à part dans l'esprit des voyageurs".
Quant à la Polynésie et la Nouvelle Calédonie, qui étaient en alerte Tsunami vendredi, chez Exotismes Didier Sylvestre est serein.
« Nous avons eu quelques appels, surtout pour savoir si les voyages étaient maintenus ou non. Il n'y a eu aucune annulation. Sur place nous n'avions que quelques clients et il n'y a pas eu de soucis. »
Mais il est encore tôt pour connaître l'impact réel de cette catastrophe. En attendant le monde entier croise les doigts et n'espère qu'une chose : que les centrales nippones tiennent le coup !
« Nous ne pouvons pas faire autrement que d'attendre car nous sommes face à l'inconnu. On peut envisager le pire des scénarios pour le Japon... on ne sait pas. », souligne impuissant Philippe Marquenet.
« D'autant que nous avons tous en mémoire Tchernobyl avec le nuage qui s'est arrêté à la frontière ! Donc ce qui m'inquiète le plus c'est surtout qu'il y ait une transparence dans l'information. »
Un risque nucléaire qui pourrait jeter aussi un froid aussi sur les destinations voisines. Pour l’heure, Alain Capestan DG de Voyageurs du Monde qui fait voyager entre 2000 et 2500 pax par an sur le Japon, se veut rassurant.
« Nous avons une ou deux questions de clients, mais c’est très marginal. Nous n’en sommes pas encore à ce stade. Les autres pays sont à plusieurs milliers de kilomètres ».
Chez Maison de la Chine même constat « Nous n’avons enregistré aucune remonté particulière ou inquiétude sur d'autres pays asiatiques. Samedi, l’agence enregistrait encore des inscriptions sur l’Asie », ajoute Patricia Tartour.
Pour Michel-Yves Labbé, PDG de Directours l'amalgame ne sera pas fait non plus par les voyageurs : "Les autres pays sont loin. Le Japon est une destination particulière, culturellement tellement différente, elle est à part dans l'esprit des voyageurs".
Quant à la Polynésie et la Nouvelle Calédonie, qui étaient en alerte Tsunami vendredi, chez Exotismes Didier Sylvestre est serein.
« Nous avons eu quelques appels, surtout pour savoir si les voyages étaient maintenus ou non. Il n'y a eu aucune annulation. Sur place nous n'avions que quelques clients et il n'y a pas eu de soucis. »
Mais il est encore tôt pour connaître l'impact réel de cette catastrophe. En attendant le monde entier croise les doigts et n'espère qu'une chose : que les centrales nippones tiennent le coup !