Selon Jean-Baptiste Lemoyne le pass sanitaire ne sera pas demandé au ski, ni dans les remontées - Crédit photo : Romain Pommier
Il fallait être présent au Congrès des Domaines Skiables de France pour saisir la pression qui pesait sur les épaules de Jean-Baptiste Lemoyne.
C'est tout le poids de la neige tombée à l'hiver dernier sur les cimes françaises que le secrétaire d'Etat a dû sentir dans le dos, durant les 2h de sa présence au Phare de Chambéry.
Depuis le matin, les 500 participants n’attendaient qu’une chose : savoir comment et s’ils pourront accueillir des skieurs cet hiver. Si l’ambiance était conviviale et les sourires nombreux du retour en présentiel, ils étaient aussi légèrement tendus.
« Nous avons tous vécu un véritable traumatisme, il y a une énorme envie de revenir.
Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas rouvrir cet hiver, notre économie ne s’en remettra pas, » a confié Emilie Bonnivard, députée de Savoie et membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Il faut bien admettre que la saison blanche connue par les professionnels du ski et une bonne partie des stations, pèse lourd dans les finances publiques.
C'est tout le poids de la neige tombée à l'hiver dernier sur les cimes françaises que le secrétaire d'Etat a dû sentir dans le dos, durant les 2h de sa présence au Phare de Chambéry.
Depuis le matin, les 500 participants n’attendaient qu’une chose : savoir comment et s’ils pourront accueillir des skieurs cet hiver. Si l’ambiance était conviviale et les sourires nombreux du retour en présentiel, ils étaient aussi légèrement tendus.
« Nous avons tous vécu un véritable traumatisme, il y a une énorme envie de revenir.
Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas rouvrir cet hiver, notre économie ne s’en remettra pas, » a confié Emilie Bonnivard, députée de Savoie et membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Il faut bien admettre que la saison blanche connue par les professionnels du ski et une bonne partie des stations, pèse lourd dans les finances publiques.
Ski : une saison blanche contre 8 milliards de pertes !
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Le manque a gagné pour l’économie est de 8 milliards, dont 5 milliards compensés par les différentes aides de l’Etat.
« La montagne dans cette affaire a été réparée, des dommages pandémiques, surtout quand je vois l’entre-deux de certains pays, » a recadré avec bonhommie, Joël Giraud, le secrétaire d’Etat à la ruralité.
Sauf que le passé, ce n’est pas que la montagne s’en moque, mais l’important est l’avenir immédiat.
Un à un, les professionnels, institutionnels et politiques se sont succédé à la barre pour plaider la bonne cause et savoir de quoi sera faite la saison de ski.
« Deux grands sujets nous animent aujourd’hui, le premier sur le temps court. Demain : comment nous ouvrons ? » a demandé Alexandre Maulin, le président des Domaines Skiables en France tout en regardant fixement Jean-Baptiste Lemoyne.
L'autre étant bien sûr celui de la durabilité de l'activité inévitablement remise en question par le réchauffement climatique. Toutefois, aucune animosité n'était palpable tout au long du congrès ou des échanges, juste un grand besoin de savoir.
D’autant que le secrétaire d’Etat au Tourisme avait un peu climatisé les montagnes françaises, il y a une dizaine de jours avait laissé entendre, dans la presse, que le pass sanitaire pourrait bien être exigé pour aller skier.
« La montagne dans cette affaire a été réparée, des dommages pandémiques, surtout quand je vois l’entre-deux de certains pays, » a recadré avec bonhommie, Joël Giraud, le secrétaire d’Etat à la ruralité.
Sauf que le passé, ce n’est pas que la montagne s’en moque, mais l’important est l’avenir immédiat.
Un à un, les professionnels, institutionnels et politiques se sont succédé à la barre pour plaider la bonne cause et savoir de quoi sera faite la saison de ski.
« Deux grands sujets nous animent aujourd’hui, le premier sur le temps court. Demain : comment nous ouvrons ? » a demandé Alexandre Maulin, le président des Domaines Skiables en France tout en regardant fixement Jean-Baptiste Lemoyne.
L'autre étant bien sûr celui de la durabilité de l'activité inévitablement remise en question par le réchauffement climatique. Toutefois, aucune animosité n'était palpable tout au long du congrès ou des échanges, juste un grand besoin de savoir.
D’autant que le secrétaire d’Etat au Tourisme avait un peu climatisé les montagnes françaises, il y a une dizaine de jours avait laissé entendre, dans la presse, que le pass sanitaire pourrait bien être exigé pour aller skier.
Ski hiver 2021/2022 : les réservations décollent-elles ?
Une déclaration qui n’aurait pas eu d’impact sur des réservations atteignant déjà de beaux volumes.
« La tendance est sur une hausse de plus 20% par rapport aux réservations, à date, de l’hiver dernier. Même si le climat est très incertain, c’est encourageant, » se veut positif Patrick Labrune, le président du SNRT.
Le son de cloche était le même pour l’Ecole du Ski Français dont les volumes se rapprochent à 90% de ceux d’avant crise. Si les institutionnels semblent optimistes, les tour-opérateurs observeraient un gel des commandes faute de message clair du gouvernement.
Surtout qu’après deux années sans trop pouvoir goutter à la poudreuse, les skieurs ont les boots qui les démangent. De l'aveu de tous, l'hiver s'annonce comme celui de la reconquête voire davantage.
« L’essentiel est la confiance, enlever un doute, c’est ce que nous attendons. J’insiste sur un point : les réservations se font maintenant, » a rappelé comme un ultimatum Dominique Tillaud, le DG de la Compagnie des Alpes.
La montagne française s'est engagée dans une course contre la montre, mais comme toute épreuve cycliste, elle n'est pas seule. D'autres équipes bien rodées ont déjà engagé la compétition.
Les Autrichiens et les Italiens ont déjà dévoilé leurs procédures depuis plus de 15 jours pour la prochaine saison de ski.
Alors que les frontières européennes sont plus ou moins poreuses, les stations françaises pourraient bien se faire doubler par leurs voisines.
« La tendance est sur une hausse de plus 20% par rapport aux réservations, à date, de l’hiver dernier. Même si le climat est très incertain, c’est encourageant, » se veut positif Patrick Labrune, le président du SNRT.
Le son de cloche était le même pour l’Ecole du Ski Français dont les volumes se rapprochent à 90% de ceux d’avant crise. Si les institutionnels semblent optimistes, les tour-opérateurs observeraient un gel des commandes faute de message clair du gouvernement.
Surtout qu’après deux années sans trop pouvoir goutter à la poudreuse, les skieurs ont les boots qui les démangent. De l'aveu de tous, l'hiver s'annonce comme celui de la reconquête voire davantage.
« L’essentiel est la confiance, enlever un doute, c’est ce que nous attendons. J’insiste sur un point : les réservations se font maintenant, » a rappelé comme un ultimatum Dominique Tillaud, le DG de la Compagnie des Alpes.
La montagne française s'est engagée dans une course contre la montre, mais comme toute épreuve cycliste, elle n'est pas seule. D'autres équipes bien rodées ont déjà engagé la compétition.
Les Autrichiens et les Italiens ont déjà dévoilé leurs procédures depuis plus de 15 jours pour la prochaine saison de ski.
Alors que les frontières européennes sont plus ou moins poreuses, les stations françaises pourraient bien se faire doubler par leurs voisines.
Le recours au pass sanitaire maintenu jusqu'à l'été 2021 ?
Après Joël Giraud, ce fut autour d'Olivier Véran de prendre la parole. Malheureusement le ministre de la Santé a plutôt été avare d'infos sur les mois à venir.
« Le pass sanitaire a permis de sécuriser la saison estivale.
La question de sa prolongation est à l’étude et nous regardons dans ce cadre, en concertation avec votre profession, ce qui pourra être fait pour l’hiver prochain, » a-t-il détaillé sans plus.
Pour rappel la loi prévoit un arrêt de l’usage du pass sanitaire au 15 novembre 2021.
Une intervention qui a été froidement accueillie par de rares applaudissements, alors que les professionnels sont venus en quête de certitudes.
Et la députée de Savoie de rappeler l’importance de l’enjeu.
« Nous ne devons pas être les derniers à nous mettre en marche. Pour cet hiver, il ne faut pas de slalom mais plutôt une descente tout schuss.»
En résumé, l’élue demande à l’exécutif d’anticiper, non pas un variant, mais les possibles reprises de l’épidémie et donc d’établir des scénarios.
En établissant différents seuils d’alerte, avec en conséquence des mesures de protection des populations ou des restrictions, les professionnels seraient à quoi s’en tenir pour l’hiver 2021 et 2022.
Si Jean-Baptiste Lemoyne a fait attendre sa réponse, le gouvernement a une idée directrice en tête concernant le pass sanitaire et le ski.
« Le pass sanitaire a permis de sécuriser la saison estivale.
La question de sa prolongation est à l’étude et nous regardons dans ce cadre, en concertation avec votre profession, ce qui pourra être fait pour l’hiver prochain, » a-t-il détaillé sans plus.
Pour rappel la loi prévoit un arrêt de l’usage du pass sanitaire au 15 novembre 2021.
Une intervention qui a été froidement accueillie par de rares applaudissements, alors que les professionnels sont venus en quête de certitudes.
Et la députée de Savoie de rappeler l’importance de l’enjeu.
« Nous ne devons pas être les derniers à nous mettre en marche. Pour cet hiver, il ne faut pas de slalom mais plutôt une descente tout schuss.»
En résumé, l’élue demande à l’exécutif d’anticiper, non pas un variant, mais les possibles reprises de l’épidémie et donc d’établir des scénarios.
En établissant différents seuils d’alerte, avec en conséquence des mesures de protection des populations ou des restrictions, les professionnels seraient à quoi s’en tenir pour l’hiver 2021 et 2022.
Si Jean-Baptiste Lemoyne a fait attendre sa réponse, le gouvernement a une idée directrice en tête concernant le pass sanitaire et le ski.
"Cet hiver nous skierons et les remontées mécaniques seront ouvertes"
« Nous aurons dans les prochaines semaines, un projet de loi vigilance sanitaire qui sera discutée en Conseil des ministres et présenté au parlement.
Nous voulons nous doter des outils pour avoir la faculté et j’insiste sur ce mot, pour recourir au pass sanitaire, dans une temporalité plus longue, » a précisé le secrétaire d’Etat en charge du tourisme.
Le recours au pass sanitaire serait alors prolongé jusqu’à l’été prochain. Le 13 octobre ce projet sera dévoilé.
En même temps, le gouvernement procède à des assouplissements, quand les conditions sanitaires le permettent.
Si l’exécutif attendant dans quelques jours l’avis du conseil scientifique sur leurs perspectives des prochains moins, nous nous acheminons vers une absence de pass sanitaire.
« Le message est très simple : cet hiver nous skierons, il ne faut pas y aller par quatre chemins.
Les remontées mécaniques seront ouvertes. Le droit commun ne prévoit pas que le pass sanitaire soit demandé dans les remontées mécaniques, » affirme même Jean-Baptiste Lemoyne.
Le principe est simple : la saison débutera sans pass sanitaire et dans le pire des cas, si reprise (très/trop) active de l’épidémie, il sera réinstauré.
«Vous ne rattraperez sans doute pas tout, mais vous allez reprendre des couleurs. »
Au moment, où nous écrivons ces lignes, aucun décret ni texte de loi ne certifie ces affirmations, mais le secrétaire d’Etat a été très affirmatif devant les micros, mais aussi en off.
Sauf cataclysme, le pass sanitaire ne sera ni demandé pour aller skier, ni pour monter dans les remontées mécaniques. Ce serait en tout cas la ligne de conduite de l’exécutif.
Des mots qui ont réjoui Alexandre Maulin au moment de refermer les portes du congrès.
« C’est positif. Nous voyons dans les propos de Jean-Baptiste Lemoyne la volonté de réassurer les clients. Maintenant, nous attendons le projet de loi, pour connaître les modalités.»
Pour autant ce n'est pas gagné car c’est une fois la ligne d’arrivée franchie que le skieur lève les bras, jamais avant…
Nous voulons nous doter des outils pour avoir la faculté et j’insiste sur ce mot, pour recourir au pass sanitaire, dans une temporalité plus longue, » a précisé le secrétaire d’Etat en charge du tourisme.
Le recours au pass sanitaire serait alors prolongé jusqu’à l’été prochain. Le 13 octobre ce projet sera dévoilé.
En même temps, le gouvernement procède à des assouplissements, quand les conditions sanitaires le permettent.
Si l’exécutif attendant dans quelques jours l’avis du conseil scientifique sur leurs perspectives des prochains moins, nous nous acheminons vers une absence de pass sanitaire.
« Le message est très simple : cet hiver nous skierons, il ne faut pas y aller par quatre chemins.
Les remontées mécaniques seront ouvertes. Le droit commun ne prévoit pas que le pass sanitaire soit demandé dans les remontées mécaniques, » affirme même Jean-Baptiste Lemoyne.
Le principe est simple : la saison débutera sans pass sanitaire et dans le pire des cas, si reprise (très/trop) active de l’épidémie, il sera réinstauré.
«Vous ne rattraperez sans doute pas tout, mais vous allez reprendre des couleurs. »
Au moment, où nous écrivons ces lignes, aucun décret ni texte de loi ne certifie ces affirmations, mais le secrétaire d’Etat a été très affirmatif devant les micros, mais aussi en off.
Sauf cataclysme, le pass sanitaire ne sera ni demandé pour aller skier, ni pour monter dans les remontées mécaniques. Ce serait en tout cas la ligne de conduite de l’exécutif.
Des mots qui ont réjoui Alexandre Maulin au moment de refermer les portes du congrès.
« C’est positif. Nous voyons dans les propos de Jean-Baptiste Lemoyne la volonté de réassurer les clients. Maintenant, nous attendons le projet de loi, pour connaître les modalités.»
Pour autant ce n'est pas gagné car c’est une fois la ligne d’arrivée franchie que le skieur lève les bras, jamais avant…