Sociétés d’Assistance : l’activité 2012 a augmenté de 9% en France

Avec les assisteurs, on apprend souvent des choses incroyables.

Ainsi, par exemple, selon Nicolas Gusdorf, le Président du Syndicat National des Sociétés d’Assistance (SNSA), 21% des Français ne font pas réviser leur voiture et préfèrent attendre qu’elle tombe en panne. Presque 1 sur 4 !

Avec de tels étourdis, on comprend pourquoi l’assistance est un métier dont le concept et le développement sont presque exclusivement français.

On comprend aisément aussi l’importance du chiffre d’affaires global du secteur : 2,4 milliards € pour le seul marché national, et 5,9 milliards € au niveau mondial.

Pour l’hexagone, l’activité 2012 a augmenté de 9% par rapport à l’année précédente, et elle a plus que doublé depuis 2004 où elle dépassait à peine 1,1 milliard €.

Au niveau international, même performance : le chiffre d’affaires des entreprises d’assistance françaises à l’étranger était de 3 milliards en 2004 alors qu’il a atteint 5,95 milliards € en 2012.

"Le consommateur connaît de mieux en mieux ses garanties et utilisent de plus en plus l’assistance" explique le Président du SNSA qui détaillait jeudi 23 mai 2013 les résultats du secteur dans les salons de l’hôtel Bristol.

Et c’est là que l’on comprend à quel point l’assistance est surtout un véritable marqueur du marché touristique français.

Les marketeurs nous disent que le consommateur a besoin de ré-assurance ; et bien les assisteurs le prouvent en annonçant que les contrats tout inclus ont le vent en poupe et que la garantie annulation est plébiscitée par 2 Français sur 3.

De même, sur l’assistance aux déplacements qui représente plus de 70% de leur activité, les assisteurs constatent que la France est la destination préférée des Français et qu’il délaissent le moyen courrier, en particulier les destinations arabes, dont le « printemps » semble finalement aussi douteux que notre météo actuelle.

Ils constatent également la hausse du long courrier, en particulier des USA et de l’Asie, avec la Thaïlande en tête de liste, où pourtant les frais médicaux sont plus élevés qu’en France, aussi surprenant que cela paraisse dans des pays qui mettent justement en avant le tourisme médical !

Ils enregistrent, eux aussi, une baisse des forfaits et une hausse des vols secs, en précisant que le consommateur, notamment le voyageur affaires, de plus en plus friand d’assistance, met surtout l’accent sur la « mobilité » et tout ce qui lui permet d’éviter la rupture de charge lors de son déplacement.

Enfin, les effets de la crise leur paraissent extrêment concrets. L’assistance de confort recule par exemple ; c’est particulièrement sensible dans l’assistance à domicile.

En revanche, le consommateur attend plus d’assitance pour l’accompagnement des personnes dépendantes et plus de conseils ou d’informations, que ce soit dans l’assistance médicale ou, questions d’époques, l’achat d’un nouveau véhicule et la recherche d’emploi.

Autant de nouveaux besoins qui font évoluer le secteur en l’éloignant doucement du tourisme.