Jean-Pierre Mas : « Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant ? »
Transparence ou opacité ? Compagnies aériennes et professionnels du tourisme peinent à s’accorder sur la lisibilité de la surcharge carburant… et sur le timing des hausses et des baisses.
Ainsi hier, Héliades, spécialiste de la Grèce (pays de la «zone Euro») communiquait sur une baisse de la surcharge sur tous les départs à compter du 4 octobre prochain.
Best Tours, dont la Thaïlande est la principale destination, annonçait dans le même temps l’augmentation de la surcharge carburant pour compenser la hausse du billet vert, le montant en dollar fixé par son important partenaire Thaï Airways devant être «converti aux taux du jour lors de l'émission».
Une démarche qui interpelle Jean-Pierre Mas, président d’Afat Voyages. «Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant» interroge-t-il.
Ainsi hier, Héliades, spécialiste de la Grèce (pays de la «zone Euro») communiquait sur une baisse de la surcharge sur tous les départs à compter du 4 octobre prochain.
Best Tours, dont la Thaïlande est la principale destination, annonçait dans le même temps l’augmentation de la surcharge carburant pour compenser la hausse du billet vert, le montant en dollar fixé par son important partenaire Thaï Airways devant être «converti aux taux du jour lors de l'émission».
Une démarche qui interpelle Jean-Pierre Mas, président d’Afat Voyages. «Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant» interroge-t-il.
AF dans le collimateur des associations de consommateurs
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La décision de Transavia.com de baisser sa surcharge la semaine dernière suite à «un niveau du carburant resté en dessous de la barre des 130$ le baril pendant trente jours consécutifs» a par ailleurs jeté un doute sur la volonté de sa maison mère de répercuter aussi vite les baisses que les hausses.
Air France a ainsi du s’expliquer sur ce point hier... tout en regrettant les déclarations des associations de consommateurs (UFC Que Choisir, Consommation, logement et cadre de vie). Celles-ci sont monté au créneau pour dénoncer l’absence de baisse de sa surcharge carburant alors que le baril de pétrole est passé d'un pic de 147,5 $ en juillet à 105$ hier, soit une baisse de 30% environ en deux mois.
Air France explique d'abord «qu'elle ne paie pas son carburant au prix du jour, mais à celui du mois précédent ». La compagnie déclare ensuite s'être avant tout préoccupée des consommateurs en retardant le plus possible les hausses de ses surcharges carburant.
Air France a ainsi du s’expliquer sur ce point hier... tout en regrettant les déclarations des associations de consommateurs (UFC Que Choisir, Consommation, logement et cadre de vie). Celles-ci sont monté au créneau pour dénoncer l’absence de baisse de sa surcharge carburant alors que le baril de pétrole est passé d'un pic de 147,5 $ en juillet à 105$ hier, soit une baisse de 30% environ en deux mois.
Air France explique d'abord «qu'elle ne paie pas son carburant au prix du jour, mais à celui du mois précédent ». La compagnie déclare ensuite s'être avant tout préoccupée des consommateurs en retardant le plus possible les hausses de ses surcharges carburant.
Surcharge : mêmes délais à la descente qu'à la montée
La dernière hausse de sa surcharge, le 10 juillet, concernait ainsi le passage en mai dernier du cours du baril de pétrole au dessus des 125$ puis 130$.
«Nous avons attendu 49 jours après le passage du baril au-dessus de 130 $ pour appliquer notre surcharge, et deux mois pour le passage au-delà de 125$», a précisé hier le directeur du développement d’Air France, Gilles Bordes-Pages, au cours d’une conférence téléphonique.
AF va retenir ces mêmes échéances entre les différentes hausses, cette fois appliquées à la baisse. Gilles Bordes-Pages a ainsi rappelé que la période précédant la baisse de la surcharge, si on la rend symétrique à celle retenue avant de l’augmenter, n’a pas encore été atteinte pour 130$.
«Nous avons attendu 49 jours après le passage du baril au-dessus de 130 $ pour appliquer notre surcharge, et deux mois pour le passage au-delà de 125$», a précisé hier le directeur du développement d’Air France, Gilles Bordes-Pages, au cours d’une conférence téléphonique.
AF va retenir ces mêmes échéances entre les différentes hausses, cette fois appliquées à la baisse. Gilles Bordes-Pages a ainsi rappelé que la période précédant la baisse de la surcharge, si on la rend symétrique à celle retenue avant de l’augmenter, n’a pas encore été atteinte pour 130$.
Une politique de couverture moins efficace avec un pétrole très cher
Avec cette approche, sachant que le cours est repassé sous les 130$ il y a 41 jours (le 21 juillet dernier), Air France devrait la répercuter avant le 9 septembre. L’aller simple devrait ainsi passer à 20€ (- 1€) sur le domestique, 33€ (- 2€) sur le moyen-courrier, 116€ (- 5€) sur le long-courrier court (vol de moins de 9 heures) et 128€ (- 7€) sur le long-courrier long.
Avec un passage sous le seuil il y a 33 jours, la baisse de la surcharge des 125$ - d'un même montant selon les distances que pour le seuil des 130$ - ne devrait pas intervenir avant fin septembre. Autant dire qu’Air France suit son propre rythme pour répercuter la baisse du pétrole.
La compagnie tient par ailleurs à rappeler que la surcharge ne répercute qu’une partie de la hausse du carburant, laquelle serait bien plus élevée sans des politiques de couverture et de réduction de coûts. La première a toutefois perdu de son efficacité avec le prix très élevé du baril ces derniers mois, a néanmoins précisé Gilles Bordes-Pages.
Avec un passage sous le seuil il y a 33 jours, la baisse de la surcharge des 125$ - d'un même montant selon les distances que pour le seuil des 130$ - ne devrait pas intervenir avant fin septembre. Autant dire qu’Air France suit son propre rythme pour répercuter la baisse du pétrole.
La compagnie tient par ailleurs à rappeler que la surcharge ne répercute qu’une partie de la hausse du carburant, laquelle serait bien plus élevée sans des politiques de couverture et de réduction de coûts. La première a toutefois perdu de son efficacité avec le prix très élevé du baril ces derniers mois, a néanmoins précisé Gilles Bordes-Pages.