Les représentants du personnel comptent prendre une part active au sein de la commission paritaire de suivi du plan de départs volntaires chez TUI France - DR : © BlueSkyImages - Fotolia.com
TourMaG.com – La Direction de TUI France a annoncé ce lundi 6 janvier 2014, l'homologation du plan de départs volontaires par la Direccte. Comment s'est déroulé le processus pour les représentants du personnel ?
Lazare Razkallah : "Nous avons rencontré la Direccte le 19 décembre 2013, après le l'avis négatif du CE rendu la veille. Nous avons expliqué les raisons de cet avis.
Mais nous avons également soulevé la question des indemnités de départ volontaire pour les employés de plus de 50 ans avec au moins 25 ans d'ancienneté et un salaire proche de 4 000 euros.
Ceux-ci se retrouveraient pénalisés en cas de départ volontaire car leur indemnité serait plafonnée à 74 000 euros alors que la convention collective prévoit 86 000 euros en cas de licenciement sec.
A ce titre, à la suite de notre intervention, dans son homologation, la Direccte a apporté la précision qu'"aucun salarié ne pourra percevoir d'indemnité de départ volontaire dont le montant serait inférieur à l'indemnité conventionnelle de licenciement qu'il aurait perçu en cas de licenciement."
TourMaG.com – Quelles vont désormais être les suites ?
L.R. : "Le plan est homologué et l'appel aux départs volontaires s'ouvrent le 8 janvier 2014 pour une durée de 8 semaines.
Une commission paritaire de suivi va se réunir. Elle comprend des représentants du personnel, de la Direction, de la Direccte et d'un cabinet de reclassement.
Notre rôle y sera très important car nous craignons que des salariés soient poussés à partir. A ce titre, nous allons étudier de près chaque demande de départ et interroger personnellement chaque candidat.
Nous allons par ailleurs veiller à ce que le projet tienne la route notamment sur la formation et les promesses d'embauche. Nous considérons qu'il est important que les salariés puissent se reclasser sur le marché du travail ou aient toutes les cartes en main pour les éventuelles créations d'entreprise."
Lazare Razkallah : "Nous avons rencontré la Direccte le 19 décembre 2013, après le l'avis négatif du CE rendu la veille. Nous avons expliqué les raisons de cet avis.
Mais nous avons également soulevé la question des indemnités de départ volontaire pour les employés de plus de 50 ans avec au moins 25 ans d'ancienneté et un salaire proche de 4 000 euros.
Ceux-ci se retrouveraient pénalisés en cas de départ volontaire car leur indemnité serait plafonnée à 74 000 euros alors que la convention collective prévoit 86 000 euros en cas de licenciement sec.
A ce titre, à la suite de notre intervention, dans son homologation, la Direccte a apporté la précision qu'"aucun salarié ne pourra percevoir d'indemnité de départ volontaire dont le montant serait inférieur à l'indemnité conventionnelle de licenciement qu'il aurait perçu en cas de licenciement."
TourMaG.com – Quelles vont désormais être les suites ?
L.R. : "Le plan est homologué et l'appel aux départs volontaires s'ouvrent le 8 janvier 2014 pour une durée de 8 semaines.
Une commission paritaire de suivi va se réunir. Elle comprend des représentants du personnel, de la Direction, de la Direccte et d'un cabinet de reclassement.
Notre rôle y sera très important car nous craignons que des salariés soient poussés à partir. A ce titre, nous allons étudier de près chaque demande de départ et interroger personnellement chaque candidat.
Nous allons par ailleurs veiller à ce que le projet tienne la route notamment sur la formation et les promesses d'embauche. Nous considérons qu'il est important que les salariés puissent se reclasser sur le marché du travail ou aient toutes les cartes en main pour les éventuelles créations d'entreprise."
"Notre combat n'est pas terminé"
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TourMaG.com – On comprend donc que l'homologation du plan de départs ne marquent pas la fin de la mobilisation des syndicats.
L.R. : "Absolument, nous restons mobilisés et vigilants.
Par ailleurs, nous demandons toujours aux salariés de ne pas se positionner sur ce plan de départs volontaires. Après, les salariés restent maîtres. A ceux qui sont dans des agences qui sont fermées et pour qui des postes à la Maïf sont ouverts dans la même ville, nous conseillons de se renseigner évidemment.
Nous étudions toujours, avec notre avocat, les moyens de contester la décision de la Direccte tribunal administratif de Montreuil. C'est une solution que nous pourrions éventuellement envisager dans un délai de deux mois si notre avocat nous signale qu'elle est possible.
Nous nous sommes battus depuis le début pour obtenir le retrait du plan. Et nous restons sur la même position.
Notre combat n'est pas terminé. Nous comptons jouer un rôle très actif au sein de la commission de suivi à laquelle j'espère vraiment qu'un représentant de la Direccte prendra part à chaque réunion. J'insiste pour qu'elle assume jusqu'au bout ses responsabilités.
La commission de suivi ne sera pas une chambre d'enregistrement. En aucun cas. Les représentants du personnel ne comptent surtout pas rester les bras croisés. Notre rôle y sera au moins aussi important de ce qu'il est depuis le début."
L.R. : "Absolument, nous restons mobilisés et vigilants.
Par ailleurs, nous demandons toujours aux salariés de ne pas se positionner sur ce plan de départs volontaires. Après, les salariés restent maîtres. A ceux qui sont dans des agences qui sont fermées et pour qui des postes à la Maïf sont ouverts dans la même ville, nous conseillons de se renseigner évidemment.
Nous étudions toujours, avec notre avocat, les moyens de contester la décision de la Direccte tribunal administratif de Montreuil. C'est une solution que nous pourrions éventuellement envisager dans un délai de deux mois si notre avocat nous signale qu'elle est possible.
Nous nous sommes battus depuis le début pour obtenir le retrait du plan. Et nous restons sur la même position.
Notre combat n'est pas terminé. Nous comptons jouer un rôle très actif au sein de la commission de suivi à laquelle j'espère vraiment qu'un représentant de la Direccte prendra part à chaque réunion. J'insiste pour qu'elle assume jusqu'au bout ses responsabilités.
La commission de suivi ne sera pas une chambre d'enregistrement. En aucun cas. Les représentants du personnel ne comptent surtout pas rester les bras croisés. Notre rôle y sera au moins aussi important de ce qu'il est depuis le début."