
Même si leurs candidatures ont été acceptées, certains salariés ne peuvent toujours pas concrétiser leurs projets professionnels et s'inquiètent pour leur avenir - Photo : DR : © BlueSkyImages - Fotolia.com
Plus le temps passe, plus les salariés de l'ex-Transat France et ceux de TUI France concernés par le plan de départs volontaires (PDV) du groupe ont l'impression que les choses se compliquent.
A priori, le nombre de volontaires (301) est atteint. Mais, pour certains, les départs sont encore loin d'être validés.
LIRE : TUI France : pour le PDV, le compte est presque bon... sur le papier
"C'est le bazar, résume Stéphanie Dayan, déléguée (CFDT) du personnel et élue au comité central d'entreprise (CCE) de TUI France. A l'heure actuelle, sur les 300 volontaires, moins d'une centaine est satisfaite des conditions de départ."
Selon la représentante du personnel de l'ex-Transat France, le mécontentement aurait pour cause l'attitude de la direction de TUI France : "ils ne respectent pas leurs engagements et compliquent les choses".
Concrètement, les dossiers de plusieurs salariés dont la candidature au départ a été retenue au printemps ou au début de l'été 2017 se retrouvent "en attente". Cela les met dans des situations inconfortables auprès de leurs services respectifs.
A priori, le nombre de volontaires (301) est atteint. Mais, pour certains, les départs sont encore loin d'être validés.
LIRE : TUI France : pour le PDV, le compte est presque bon... sur le papier
"C'est le bazar, résume Stéphanie Dayan, déléguée (CFDT) du personnel et élue au comité central d'entreprise (CCE) de TUI France. A l'heure actuelle, sur les 300 volontaires, moins d'une centaine est satisfaite des conditions de départ."
Selon la représentante du personnel de l'ex-Transat France, le mécontentement aurait pour cause l'attitude de la direction de TUI France : "ils ne respectent pas leurs engagements et compliquent les choses".
Concrètement, les dossiers de plusieurs salariés dont la candidature au départ a été retenue au printemps ou au début de l'été 2017 se retrouvent "en attente". Cela les met dans des situations inconfortables auprès de leurs services respectifs.
"Une nouvelle destination de TUI : l'Apatridie"
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C'est le cas de ce salarié qui a postulé pour un départ afin de créer son entreprise. Il a déposé un dossier en juillet et celui-ci a été accepté en commission très rapidement. Mais, depuis, il n'a plus aucune nouvelle de la direction.
Sauf que, pour ses responsables, son départ est acté. Par conséquent, si dans les faits il fait toujours partie de l'entreprise, il est clairement mis de côté.
"Je ne fais pas partie de la nouvelle équipe, je ne connais pas la nouvelle sectorisation au sein de mon service et je n'ai aucune information sur les nouveautés produits", se plaint-il.
Il n'est pas le seul dans cette situation. Un autre salarié du groupe explique qu'il subit "une incompréhensible situation de néant. D'un côté, mon service ne compte plus sur moi et de l'autre, les Ressources Humaines ne répondent pas aux mails que j'envoie..."
Une de leurs collègues résume plutôt bien cette situation d'entre-deux très inconfortable : "Pour tout dire, cela me fait l'impression de découvrir une nouvelle destination de TUI : l'Apatridie."
Sauf que, pour ses responsables, son départ est acté. Par conséquent, si dans les faits il fait toujours partie de l'entreprise, il est clairement mis de côté.
"Je ne fais pas partie de la nouvelle équipe, je ne connais pas la nouvelle sectorisation au sein de mon service et je n'ai aucune information sur les nouveautés produits", se plaint-il.
Il n'est pas le seul dans cette situation. Un autre salarié du groupe explique qu'il subit "une incompréhensible situation de néant. D'un côté, mon service ne compte plus sur moi et de l'autre, les Ressources Humaines ne répondent pas aux mails que j'envoie..."
Une de leurs collègues résume plutôt bien cette situation d'entre-deux très inconfortable : "Pour tout dire, cela me fait l'impression de découvrir une nouvelle destination de TUI : l'Apatridie."
Abandon de poste et suspension de contrat
Ces candidats au départ sont toujours rémunérés mais ne fournissent quasiment plus de travail pour le groupe. Ce qui les inquiète beaucoup.
"Je ne voudrais pas avoir un retour de bâton juridique prétextant un abandon de poste - ou un autre terme juridique - qui caractériserait une situation que je n'ai pas voulu", se questionne l'un d'entre eux.
Une autre salariée témoigne sur sa situation d'attente très difficile à supporter : elle a décroché un contrat à durée indéterminée (CDI) dans une entreprise d'un autre secteur.
Elle s'est donc positionnée sur le PDV et a rempli et envoyé son dossier comme demandé. Elle devait obtenir une réponse mi-août 2017 mais, à la mi-septembre 2017, toujours rien...
"Du coup, j'ai du demander une suspension de mon contrat car ma nouvelle entreprise m'attendait. Le service RH de TUI France m'a alors imposé de prendre mes congés restants jusqu'au 18 septembre et m'a dit que ma suspension de contrat débuterait le 19 septembre et se poursuivrait jusqu'au 30 septembre", raconte-t-elle.
"Je ne voudrais pas avoir un retour de bâton juridique prétextant un abandon de poste - ou un autre terme juridique - qui caractériserait une situation que je n'ai pas voulu", se questionne l'un d'entre eux.
Une autre salariée témoigne sur sa situation d'attente très difficile à supporter : elle a décroché un contrat à durée indéterminée (CDI) dans une entreprise d'un autre secteur.
Elle s'est donc positionnée sur le PDV et a rempli et envoyé son dossier comme demandé. Elle devait obtenir une réponse mi-août 2017 mais, à la mi-septembre 2017, toujours rien...
"Du coup, j'ai du demander une suspension de mon contrat car ma nouvelle entreprise m'attendait. Le service RH de TUI France m'a alors imposé de prendre mes congés restants jusqu'au 18 septembre et m'a dit que ma suspension de contrat débuterait le 19 septembre et se poursuivrait jusqu'au 30 septembre", raconte-t-elle.
Question de timing ou de budget ?
Mais alors, pourquoi ces dossiers sont-ils bloqués aujourd'hui ? Ce n'est qu'une question de timing, selon la direction de TUI France.
"Les commissions de suivi se poursuivent comme prévu. Nous examinons toujours les dossiers. Le plan continue. Jusqu'à présent, nous avons respecté l'agenda et nous continuerons de le faire", nous assure une porte-parole du groupe.
Pour Stéphanie Dayan, en revanche, les problèmes résulteraient d'un manque de moyens financiers. Ce que la direction de TUI France refuse de commenter pour des raisons de confidentialité du budget.
Sur ce point, la représentante du personnel espère néanmoins que la venue en France de Fritz Joussen, président-directeur général (PDG) de TUI, pourra régler quelques problèmes
Le grand patron du groupe allemand sera au siège de TUI France à Levallois-Perret, le 25 septembre 2017.
Une visite dont une partie du personnel du groupe compte profiter pour demander des comptes et l'inciter à débloquer des fonds pour mieux financer le PDV en France.
"Les commissions de suivi se poursuivent comme prévu. Nous examinons toujours les dossiers. Le plan continue. Jusqu'à présent, nous avons respecté l'agenda et nous continuerons de le faire", nous assure une porte-parole du groupe.
Pour Stéphanie Dayan, en revanche, les problèmes résulteraient d'un manque de moyens financiers. Ce que la direction de TUI France refuse de commenter pour des raisons de confidentialité du budget.
Sur ce point, la représentante du personnel espère néanmoins que la venue en France de Fritz Joussen, président-directeur général (PDG) de TUI, pourra régler quelques problèmes
Le grand patron du groupe allemand sera au siège de TUI France à Levallois-Perret, le 25 septembre 2017.
Une visite dont une partie du personnel du groupe compte profiter pour demander des comptes et l'inciter à débloquer des fonds pour mieux financer le PDV en France.
Alpitour France recrute chez TUI France
Il y a aussi un autre caillou dans la chaussure de TUI France : Alpitour France.
Plusieurs employés de l'ex-Transat France se sont portés candidats au départ en présentant un projet d'embauche auprès de la filiale du groupe italien désormais dirigée par Patrice Caradec, ex-président de Transat France.
LIRE : Patrice Caradec (ex-Transat France) nommé président d'Alpitour France
Ils remplissent normalement les conditions pour partir dans le cadre du PDV, mais les dossiers d'au moins 5 d'entre eux restent encore "en attente", selon nos informations.
Pourtant, pour certains, ils sont seuls à occuper des postes supprimés, leurs départs ont été communiqués comme définitifs auprès de leurs services et leurs dossiers ont été réattribués à d'autres salariés. "Il n'y a aucune raison de laisser mon dossier en attente", confirme l'un des concernés.
Il y a peut-être quand même une explication : le salaire proposé par Alpitour serait moins élevé que celui actuellement versé par TUI France. Or, dans ses conditions, le PDV du groupe prévoit la compensation des éventuelles pertes de revenus pour les salariés en départ volontaire. Sauf que la direction de TUI France ne serait pas vraiment partante pour financer une partie des salaires des commerciaux d'un groupe concurrent.
Ce que réfute officiellement Patrice Caradec : "Nous ne recrutons pas avec des salaires au rabais. Ce n'est pas notre façon de faire. Je ne souhaite pas commenter un sujet qui concerne TUI France mais simplement signaler que je suis fier de créer de l'emploi."
Malgré tout, pour ne pas être accusée de ne bloquer que les départs pour Alpitour France, la direction de TUI France aurait décidé de mettre "en attente" tous les dossiers de commerciaux candidats pour partir.
Certains volontaires seraient-ils donc finalement partis pour rester ?
Plusieurs employés de l'ex-Transat France se sont portés candidats au départ en présentant un projet d'embauche auprès de la filiale du groupe italien désormais dirigée par Patrice Caradec, ex-président de Transat France.
LIRE : Patrice Caradec (ex-Transat France) nommé président d'Alpitour France
Ils remplissent normalement les conditions pour partir dans le cadre du PDV, mais les dossiers d'au moins 5 d'entre eux restent encore "en attente", selon nos informations.
Pourtant, pour certains, ils sont seuls à occuper des postes supprimés, leurs départs ont été communiqués comme définitifs auprès de leurs services et leurs dossiers ont été réattribués à d'autres salariés. "Il n'y a aucune raison de laisser mon dossier en attente", confirme l'un des concernés.
Il y a peut-être quand même une explication : le salaire proposé par Alpitour serait moins élevé que celui actuellement versé par TUI France. Or, dans ses conditions, le PDV du groupe prévoit la compensation des éventuelles pertes de revenus pour les salariés en départ volontaire. Sauf que la direction de TUI France ne serait pas vraiment partante pour financer une partie des salaires des commerciaux d'un groupe concurrent.
Ce que réfute officiellement Patrice Caradec : "Nous ne recrutons pas avec des salaires au rabais. Ce n'est pas notre façon de faire. Je ne souhaite pas commenter un sujet qui concerne TUI France mais simplement signaler que je suis fier de créer de l'emploi."
Malgré tout, pour ne pas être accusée de ne bloquer que les départs pour Alpitour France, la direction de TUI France aurait décidé de mettre "en attente" tous les dossiers de commerciaux candidats pour partir.
Certains volontaires seraient-ils donc finalement partis pour rester ?