Après sa filiale française, le groupe TUI souffle le chaud et le froid sur l'avenir de Corsair... avec la même finalité ? - Crédit photo : Corsair
Le covid-19 a bouleversé toutes nos certitudes et nous a appris à être très flexibles, journalistes comme salariés.
La vérité d'une semaine, d'une journée ou même d'une heure peut ne plus être la même lors des minutes suivantes.
Corsair est le parfait exemple de cette situation chaotique, où notre monde économique vacille à mesure que le Covid se propage et continue de truster la une des médias.
A la fin du mois d'avril 2020, les informations venant de Corsair étaient plutôt inquiétantes.
Avec une direction tirant la sonnette d'alarme dans tous les médias, attirant du même coup la sympathie des salariés "nous ne pouvons rien lui reprocher (Pascal de Izaguirre ndlr)", des actionnaires aux abonnés absents, l'aéroport d'Orly fermé et aucune perspective de reprise.
Il y a dix jours, une source bien informée nous rapportait que les discussions lors d'une des réunions du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) ne s'étaient pas bien passées.
A force que les employés, élus, ministres et la direction mettent la pression sur l'actionnariat, la donne a changé.
"Nous le savons tous TUI veut se débarrasser de nous, depuis des années. Sauf que maintenant, ils doivent bouger, car il y a la crainte d'une poursuite pour faillite frauduleuse," explique une source bien informée.
Il y a un peu plus d'un an, Corsair était rachetée par Intro Aviation "une boite, dont il savait qu'elle n'avait pas un euro devant elle."
Pour ne pas risquer de se voir traîner devant les tribunaux ou tout simplement pour ne pas voir leur nom figurer parmi les fossoyeurs du tourisme français, les dirigeants allemands auraient alors revu leur position.
La vérité d'une semaine, d'une journée ou même d'une heure peut ne plus être la même lors des minutes suivantes.
Corsair est le parfait exemple de cette situation chaotique, où notre monde économique vacille à mesure que le Covid se propage et continue de truster la une des médias.
A la fin du mois d'avril 2020, les informations venant de Corsair étaient plutôt inquiétantes.
Avec une direction tirant la sonnette d'alarme dans tous les médias, attirant du même coup la sympathie des salariés "nous ne pouvons rien lui reprocher (Pascal de Izaguirre ndlr)", des actionnaires aux abonnés absents, l'aéroport d'Orly fermé et aucune perspective de reprise.
Il y a dix jours, une source bien informée nous rapportait que les discussions lors d'une des réunions du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) ne s'étaient pas bien passées.
A force que les employés, élus, ministres et la direction mettent la pression sur l'actionnariat, la donne a changé.
"Nous le savons tous TUI veut se débarrasser de nous, depuis des années. Sauf que maintenant, ils doivent bouger, car il y a la crainte d'une poursuite pour faillite frauduleuse," explique une source bien informée.
Il y a un peu plus d'un an, Corsair était rachetée par Intro Aviation "une boite, dont il savait qu'elle n'avait pas un euro devant elle."
Pour ne pas risquer de se voir traîner devant les tribunaux ou tout simplement pour ne pas voir leur nom figurer parmi les fossoyeurs du tourisme français, les dirigeants allemands auraient alors revu leur position.
TUI remet au pot pour mieux se débarasser de Corsair ?
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"Des négociations tripartites, entre TUI, l'Etat et un nouvel actionnaire français, sont en cours," nous signalait en fin de semaine dernière, un salarié de la compagnie.
Mieux ces discussions pour sauver Corsair auraient pris un tournant presque décisif avec l'intervention, quasiment inattendue, du géant allemand du tourisme.
L'un des conseillers du ministre reconnait que Corsair n'était pas une société profitable avant la crise et que les actionnaires existants doivent prendre leurs responsabilités en renforçant les fonds propres de la compagnie.
Ce serait justement chose faite
En effet, selon les dires de ce même salarié confirmés par deux autres sources bien informées et depuis par le journal La Tribune, TUI remettrait au pot en "solde de tout compte" débloquant par la même occasion soit un Prêt Garanti de l'Etat ou via une aide directe de l'Etat.
Si pour notre confrère, le groupe allemand mettrait la main à la poche pour éponger les pertes, nous avons un son de cloche dissonant.
L'aide allemande serait plutôt d'ordre comptable, avec la cession de deux Airbus, permettant alors d'approvisionner la trésorerie de quelques millions, qui rendrait alors la situation financière de Corsair plus attractive aux yeux de Bercy.
"Nous louons les deux Airbus A330-300 à TUI, un peu à l'image de ce qu'ils ont fait avec les Beoing 747, le deal pourrait être de nous les céder.
L'opération pourrait ajouter plusieurs millions d'euros à notre bilan, puis supprimerait des loyers de plusieurs centaines de milliers d'euros par mois."
Une façon de ne pas sortir de cash, ni de puiser dans les fonds apportés par l'Etat allemand, tout en facilitant le dossier de financement auprès de Bercy.
Une information qui n'a pas été confirmée par le cabinet de Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie que nous avons contacté. Une hypothèse qui a fière allure.
Dans un dossier aussi épineux, le conditionnel doit être la règle, car nous ne sommes pas à l'abri d'un rebondissement de dernière minute.
Mieux ces discussions pour sauver Corsair auraient pris un tournant presque décisif avec l'intervention, quasiment inattendue, du géant allemand du tourisme.
L'un des conseillers du ministre reconnait que Corsair n'était pas une société profitable avant la crise et que les actionnaires existants doivent prendre leurs responsabilités en renforçant les fonds propres de la compagnie.
Ce serait justement chose faite
En effet, selon les dires de ce même salarié confirmés par deux autres sources bien informées et depuis par le journal La Tribune, TUI remettrait au pot en "solde de tout compte" débloquant par la même occasion soit un Prêt Garanti de l'Etat ou via une aide directe de l'Etat.
Si pour notre confrère, le groupe allemand mettrait la main à la poche pour éponger les pertes, nous avons un son de cloche dissonant.
L'aide allemande serait plutôt d'ordre comptable, avec la cession de deux Airbus, permettant alors d'approvisionner la trésorerie de quelques millions, qui rendrait alors la situation financière de Corsair plus attractive aux yeux de Bercy.
"Nous louons les deux Airbus A330-300 à TUI, un peu à l'image de ce qu'ils ont fait avec les Beoing 747, le deal pourrait être de nous les céder.
L'opération pourrait ajouter plusieurs millions d'euros à notre bilan, puis supprimerait des loyers de plusieurs centaines de milliers d'euros par mois."
Une façon de ne pas sortir de cash, ni de puiser dans les fonds apportés par l'Etat allemand, tout en facilitant le dossier de financement auprès de Bercy.
Une information qui n'a pas été confirmée par le cabinet de Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie que nous avons contacté. Une hypothèse qui a fière allure.
Dans un dossier aussi épineux, le conditionnel doit être la règle, car nous ne sommes pas à l'abri d'un rebondissement de dernière minute.
Corsair vers un automne meurtrier ?
"Le problème dans cette affaire, étant que TUI peut au dernier moment ne pas faire les efforts réclamés par l'Etat. Le groupe allemand a les clés de notre sauvetage entre ses mains... même si nous sommes optimistes," nous confie une autre source.
Selon La Tribune, une résolution positive serait attendue pour la fin juin 2020, avant un potentiellement changement de pavillon, puisque la compagnie serait cédée ensuite à l'actionnaire mystère dans la foulée.
Une bouffée d'oxygène en ce début d'été 2020 qui intervient après un printemps anxiogène, mais avant un automne qui s'annonce destructeur socialement.
D'après le conseiller de Bruno Le Maire, la direction de la compagnie a travaillé "sérieusement sur l'établissement d'un business plan permettant d'assurer un retournement"
Avant que le nom de ce dernier soit dévoilé et prenne les commandes du transporteur, la direction de cette dernière va devoir mener une vaste opération lavage et essorage dans ses rangs, pour rendre le linge plus beau et propre.
"Le nouvel actionnaire attend au coin du bois que le sale boulot soit fait au niveau social. Il y aura un PSE c'est une certitude, il est annoncé pour la fin de l'année," peste un représentant du personnel.
Tout porte à croire, que la compagnie va devoir baisser sa voilure, pour se conformer à ses nouveaux besoins, puisque les vols pour les USA n'ont pas repris, les Boeing ne revoleront pas, poussant alors des pilotes à l'inaction.
Face à une crise sanitaire des plus dévastatrice dans le ciel mondial, "nous sommes bien conscients que nous ne pouvons pas continuer avec des salaries équivalent à ce que nous avions par le passé."
Alors que les recettes ont fondu comme neige, sur la plage du Gosier en Guadeloupe, les salariés ont proposé un "accord de performance collective" avec une baisse de l'ensemble des rémunérations de 10%.
Une proposition qui a été immédiatement recalée par la direction de Corsair.
"Notre offre était suffisamment claire pour faire comprendre que nous étions prêts à aller plus loin.
L'entreprise sera trop importante en termes d'effectif, donc la direction veut aller plus loin, sans doute en se dirigeant sur un modèle équivalent à Air Caraïbes."
Selon La Tribune, une résolution positive serait attendue pour la fin juin 2020, avant un potentiellement changement de pavillon, puisque la compagnie serait cédée ensuite à l'actionnaire mystère dans la foulée.
Une bouffée d'oxygène en ce début d'été 2020 qui intervient après un printemps anxiogène, mais avant un automne qui s'annonce destructeur socialement.
D'après le conseiller de Bruno Le Maire, la direction de la compagnie a travaillé "sérieusement sur l'établissement d'un business plan permettant d'assurer un retournement"
Avant que le nom de ce dernier soit dévoilé et prenne les commandes du transporteur, la direction de cette dernière va devoir mener une vaste opération lavage et essorage dans ses rangs, pour rendre le linge plus beau et propre.
"Le nouvel actionnaire attend au coin du bois que le sale boulot soit fait au niveau social. Il y aura un PSE c'est une certitude, il est annoncé pour la fin de l'année," peste un représentant du personnel.
Tout porte à croire, que la compagnie va devoir baisser sa voilure, pour se conformer à ses nouveaux besoins, puisque les vols pour les USA n'ont pas repris, les Boeing ne revoleront pas, poussant alors des pilotes à l'inaction.
Face à une crise sanitaire des plus dévastatrice dans le ciel mondial, "nous sommes bien conscients que nous ne pouvons pas continuer avec des salaries équivalent à ce que nous avions par le passé."
Alors que les recettes ont fondu comme neige, sur la plage du Gosier en Guadeloupe, les salariés ont proposé un "accord de performance collective" avec une baisse de l'ensemble des rémunérations de 10%.
Une proposition qui a été immédiatement recalée par la direction de Corsair.
"Notre offre était suffisamment claire pour faire comprendre que nous étions prêts à aller plus loin.
L'entreprise sera trop importante en termes d'effectif, donc la direction veut aller plus loin, sans doute en se dirigeant sur un modèle équivalent à Air Caraïbes."
Les Dom-Tom attirent malgré les mauvaises communications gouvernementales ?
La principale variable d'ajustement sera les personnels au sol, avec une externalisation des escales, avec pour objectif de rendre la mariée plus belle, au moment de se diriger vers l'église.
Si la cure d'amincissement a déjà été présentée à des élus syndicaux, la fiancée va devoir se remettre en activité.
Les vols ont repris depuis Paris Charles de Gaulle, avant de retrouver sa base d'Orly à partir du 26 juin 2020.
La montée en puissance devrait se poursuivre tout au long de l'été, avec un focus sur les Dom-Tom, les lignes vers les USA étant pour le moment suspendues en raison de la recrudescence de l'épidémie outre-Atlantique.
"Les taux de remplissage des avions sont je trouve très bons, avec même des avions surbookés sur certaines dates," nous confie le représentant du personnel.
Malgré le couac gouvernemental concernant les vacances dans les Antilles, les Métropolitains ont réservé en quantité, mais surtout sur un trafic affinitaire et peu de tourisme loisir.
Un attrait pour la destination confirmé par Bourse des Vols ou encore Misterfly, où les îles françaises trustent les premières places.
Visiblement le certificat sanitaire, attestant que le passager n'est pas porteur du covid-19, à fournir au moment de l'enregistrement ne constitue pas un frein.
Reste à voir ce qu'il se passera en dehors des périodes scolaires et une fois que les frontières avec les Etats-Unis ouvriront à nouveau, mais d'ici là le sort de Corsair sera peut-être joué...
Si la cure d'amincissement a déjà été présentée à des élus syndicaux, la fiancée va devoir se remettre en activité.
Les vols ont repris depuis Paris Charles de Gaulle, avant de retrouver sa base d'Orly à partir du 26 juin 2020.
La montée en puissance devrait se poursuivre tout au long de l'été, avec un focus sur les Dom-Tom, les lignes vers les USA étant pour le moment suspendues en raison de la recrudescence de l'épidémie outre-Atlantique.
"Les taux de remplissage des avions sont je trouve très bons, avec même des avions surbookés sur certaines dates," nous confie le représentant du personnel.
Malgré le couac gouvernemental concernant les vacances dans les Antilles, les Métropolitains ont réservé en quantité, mais surtout sur un trafic affinitaire et peu de tourisme loisir.
Un attrait pour la destination confirmé par Bourse des Vols ou encore Misterfly, où les îles françaises trustent les premières places.
Visiblement le certificat sanitaire, attestant que le passager n'est pas porteur du covid-19, à fournir au moment de l'enregistrement ne constitue pas un frein.
Reste à voir ce qu'il se passera en dehors des périodes scolaires et une fois que les frontières avec les Etats-Unis ouvriront à nouveau, mais d'ici là le sort de Corsair sera peut-être joué...