Tenerife : « Nous voulons repositionner la destination sur le haut de gamme »

Après le workshop organisé par l’Office du tourisme, le 7 octobre dernier, Tenerife poursuit sa politique de relance sur le marché français.

Le 4 novembre dernier, la destination recevait donc 14 TO français, parmi lesquels Méditrad, Go voyages, NG Travel, VDM, Club Aventure ou encore Plein soleil et Evasion.

Ce panel a été minutieusement constitué en fonction des différentes facettes que Tenerife, à 4 heures seulement de Paris, compte faire valoir auprès de nos compatriotes.

L’aventure, d’abord, avec des randonnées spectaculaires ou des spots de plongée parmi les plus réputés du monde.

La culture, ensuite, grâce à l’élégance de son architecture coloniale, à sa gastronomie, à ses vins ou à la richesse de ses fêtes religieuses.

Le balnéaire, bien sûr, plus conséquent au sud, sur la côte Adeje, et plus intimiste dans le nord, autour de Puerto de la Cruz ou de Garachico.

Et enfin le luxe, avec son corollaire habituel, le bien être, sur lequel Tenerife a fait de gros efforts ces dernières années.

« Toutes les constructions récentes sont des 4 et 5* », précise Nieves Perdomo, coordinatrice de la promotion internationale du tourisme de Tenerife.

« Et dans les 4*, comme le Jardin tropical par exemple, la qualité de service s’approche vraiment des standards modernes du 5* ».

Avec des hôtels comme l’Abama, le Palacio, le Bahia del Duque, vers La Playa de las Americas, ou bien le Botanico, à Puerto de la Cruz, tous de récentes factures et dotés des spas les plus modernes, Tenerife a effectivement les moyens d’attirer des clients plus exigeants.

« En plus de valoriser la richesse et la diversité du potentiel touristique de Tenerife, » explique encore Nieves, « Nous voulons aussi repositionner la destination vers le haut de gamme ».

Cela dit, il était temps de bouger car la fréquentation de la destination a chuté de 11% !

Et comme les marchés britannique et allemand fléchissent respectivement de 14,3 et 16,2% par rapport à 2008, la France semble le pays émetteur le plus intéressant à travailler, malgré un nombre de visiteurs en recul de 7,8%.

D’abord les Français était près de 200 000 il y a plus de dix ans ; en 2009, ils n’étaient plus que la moitié.

Ensuite, les relations économiques entre l’île et Tenerife sont intenses, avec une forte présence d’entreprises prestigieuses, comme Total Décathlon, Auchan ou Carrefour.

Un détail peut-être anodin, mais qui révèle une destination plus une francophone qu’on ne le croit.

Enfin, l’inauguration du vol direct qu’Air Europa vient de lancer entre Paris et Tenerife semble capable de réveiller un peu le marché.

Non seulement, la première compagnie privée espagnole a été immédiatement imitée par Ibéria, mais en plus elle donne du grain à moudre aux TO qui ont répondu présent à l’invitation de l’Office du tourisme.

« Ce vol m’apporte de la souplesse,» confie par exemple Irène Cousin, de Méditrad, « à la fois dans la durée des séjours que je peux proposer, mais aussi dans la construction des packages que je peux monter, notamment en dimanche jeudi. »

« Nous avons déjà pris des engagements siège » assure Jean-Pol Leclerc pour Go Voyages .

Une initiative qui ne paraît pas isolée car le vol d’Air Europa semble attirer les soutiens; FRAM, déjà partenaire de la compagnie pour de nombreuses destinations espagnoles, s’est aussi engagé sur Tenerife.