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Thierry Miremont (Fram) "Pour l'instant, pas d'offre de reprise sur la table !"

Un pure player pourrait rentrer au capital



le Lundi 17 Février 2014

Les banques, ça n'aime pas le risque

Thierry Miremont (Fram) "Pour l'instant, pas d'offre de reprise sur la table !"
TourMag.com - Pour en revenir à l'Espagne, vous avez signé avec vos acquéreurs un contrat de commercialisation?

Thierry Miremont :
Tout à fait. Nous avons signé un contrat de trois ans : les hôtels restent des Framissima, les effectifs ont été repris pour l'essentiel.

Pour le client il n'y a pas de différence et c'est de toute façon, ce que nous imposons dans toutes nos négociations.

Nous restons Framissima. Si nos interlocuteurs ne veulent pas, on ne fait pas.

TourMag.com - Même si vous avez absolument besoin de vendre?

Thierry Miremont :
Absolument. Il n'est pas question de faire n'importe quoi !

TourMag.com - Et si vous n'aviez pas vendu?

Thierry Miremont :
Nous n'avions pas beaucoup de solutions…

TourMag.com - Fram vient de recevoir une bouffée d'oxygène. Jusqu'à quand ?

Thierry Miremont :
Vous connaissez le cycle d'activité du tour-operating : un hiver qui est moyen, puis un cycle plus "sympathique" au fur et à mesure que les clients font leur réservation.

Nous rentrons dans un cycle plus positif. La question se reposera à l'automne 2014, de la même façon qu'elle s'était posée en 2013. Mais dans de moindres proportions.

C'est la raison pour laquelle, malgré la vente de l'Espagne, nous n'avons pas encore totalement sécurisé notre situation.

D'où la nécessité de céder d'autres actifs. Il ne s'agit pas de céder la totalité, mais nous avons besoin de vendre encore un ou deux actifs pour nous mettre définitivement à l'abri.

TourMag.com - En gros il vous manque combien ? Dix ? Vingt millions d'euros ?

Thierry Miremont :
Il nous manque encore quelques millions (sourire de Thierry Miremont). En fait, je vais vous répondre différemment : nous avons besoin de vendre un bel hôtel !

TourMag.com - Comment sont vos relations avec les banques en ce moment ?

Thierry Miremont :
Comme vous le savez, les banques ne nous ont jamais soutenus. Pour la bonne raison qu'elles étaient fondamentalement désintéressées, dans la mesure où Fram était riche d'actifs, très peu endetté mais avec des difficultés de trésorerie.

N'étant pas ou peu endettés, nous n'intéressons pas les banques, dans la mesure où elles ne sont pas engagées. Et vous savez aussi bien que moi qu'une banque déteste prendre des risques !

Si nous avions 100 millions de dettes, elles seraient à nos pieds pour trouver des solutions. Ce n'est pas le cas. Et nous devons nous débrouiller par nous-même. D'où la nécessité de construire un business plan "stand alone".

Aujourd'hui, nous sommes dans une relation où elles sont toujours autour de la table, avec le CIRI, mais la pression est tombée largement.

Nous sommes toujours sous la tutelle du CIRI, mais pas avec ce degré d'intensité que nous avons pu connaître en 2013.

TourMag.com - En attendant l'ouverture du capital…

Thierry Miremont :
Parlons-en. Il est normal que le capital change de main à un moment donné. Et ce n'est pas faire insulte aux actionnaires d'aujourd'hui.

Ils ont porté le groupe là où il se trouve aujourd'hui, 500M€ de chiffre d'affaires, je dis "respect". Mais il est clair que ce groupe a besoin de moyens pour continuer à se développer pour atteindre le milliard d'euros de CA. Pourquoi pas ?

Ça demande des moyens que les actionnaires ne veulent pas ou n'ont pas les moyens de mettre. Donc, il n'est pas illogique de penser que nous avons besoin de nouveaux actionnaires.

Comme je vous le disais, nous avions rencontré à l'automne dernier des gens qui étaient plus dans une logique de "faire un bon coup", nous rachetant à vil prix, nous n'étions pas prêts à nous brader.

La cession de l'Espagne nous permet de rebattre un peu les cartes, nous donne du temps. Vraisemblablement, ça attirera d'autres investisseurs d'un autre profil: des gens qui seront davantage dans une logique industrielle.

TourMag.com - Mais vous visez des investisseurs liés à l'industrie du tourisme?

Thierry Miremont :
Oui, absolument. Comme des gens qui aujourd'hui sont sur Internet… En fait, aujourd'hui, le groupe Fram est multiforme, multi activités: hôtelier, producteur, distributeur et réceptif.

Nous avons quatre compartiments et on peut rencontrer des gens qui s'intéressent à tout ou partie de cette gamme. Nous discutons avec des gens qui ne s'intéressent qu'à nos hôtels, d'autres à la partie TO, d'autres à la partie distribution…

Vous savez, les débats production/distribution, c'est périmé: tout le monde fait tout aujourd'hui. En outre, opposer les distributeurs physiques versus internet, c'est un mauvais débat, dans la mesure où nous sommes tous dans une stratégie multicanal.

Et le client est, lui aussi dans une stratégie d'achat multicanal. Opposer les deux c'est juste stérile. Nous avons donc encore des discussions avec des pure-players internet que ça peut intéresser d'avoir un réseau de distribution physique…

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Tags : Fram, Miremont, Reznik
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