Thierry de Bailleul : "Tant que nos concurrents continuent de croire que l'on est subventionné et font le mauvais diagnostic, on peut continuer à prospérer". © Emirates
TourMaG.com - Quel bilan tirez-vous de votre année 2016 sur le marché français ?
Thierry de Bailleul : Si l'heure n'est pas encore au bilan chiffré de 2016, je peux vous dire que nous avons encore gagné en qualité et amélioré notre image. Les différentes récompenses que nous avons reçues récemment s'inscrivent dans la continuité de nos efforts.
Par ailleurs, je peux déjà indiquer que la perte de touristes arrivant en France a été contrebalancée par le nombre croissant de touristes français s'étant rendus à l'étranger. Ce qui a été perdu d'un côté a été compensé de l'autre.
TourMaG.com - Justement, comment comptez-vous continuer à vous développer en France ? Négociez-vous de nouveaux droits de trafic ?
Thierry de Bailleul : Nous ne pouvons pour l'instant par évoluer en termes de programme en France, nous avons atteint le plafond de ce que nous pouvons faire.
Si nous ne pouvons voler qu'à Paris, Lyon et Nice pour l'instant, nous augmentons nos capacités. Comme à partir du 1er juillet 2017, où nous déploierons l'A380 sur Nice, augmentant ainsi de 40% notre capacité sur la destination.
Pour de nouveaux droits de trafic, le sujet est au point mort. Le débat se situe maintenant au niveau européen.
Mais cela ne nous empêche pas de continuer à nous développer et à être attractifs. Il reste encore de la place dans nos avions à CDG, et la demande de la part du public français ne cesse de croître.
Thierry de Bailleul : Si l'heure n'est pas encore au bilan chiffré de 2016, je peux vous dire que nous avons encore gagné en qualité et amélioré notre image. Les différentes récompenses que nous avons reçues récemment s'inscrivent dans la continuité de nos efforts.
Par ailleurs, je peux déjà indiquer que la perte de touristes arrivant en France a été contrebalancée par le nombre croissant de touristes français s'étant rendus à l'étranger. Ce qui a été perdu d'un côté a été compensé de l'autre.
TourMaG.com - Justement, comment comptez-vous continuer à vous développer en France ? Négociez-vous de nouveaux droits de trafic ?
Thierry de Bailleul : Nous ne pouvons pour l'instant par évoluer en termes de programme en France, nous avons atteint le plafond de ce que nous pouvons faire.
Si nous ne pouvons voler qu'à Paris, Lyon et Nice pour l'instant, nous augmentons nos capacités. Comme à partir du 1er juillet 2017, où nous déploierons l'A380 sur Nice, augmentant ainsi de 40% notre capacité sur la destination.
Pour de nouveaux droits de trafic, le sujet est au point mort. Le débat se situe maintenant au niveau européen.
Mais cela ne nous empêche pas de continuer à nous développer et à être attractifs. Il reste encore de la place dans nos avions à CDG, et la demande de la part du public français ne cesse de croître.
TourMaG.com - Ce qui n'est pas le cas pour tous vos concurrents. En tant qu'ancien Air France, quel regard portez-vous alors sur les compagnies européennes - et bien-entendu françaises - aujourd'hui ?
Thierry de Bailleul : Je ne ferai pas de commentaire si ce n'est qu'en ce qui concerne le pavillon français, on assiste depuis des années à une spirale de baisse des prix.
Hors, l'industrie de l'aérien étant à faible marge, on finit par perdre de l'argent, et ce n'est bon ni pour les compagnies aériennes, ni pour la chaîne de valeur.
C'est le rôle des compagnies leaders et responsables, comme Emirates, de montrer un peu l'exemple et d'essayer de mettre un frein à cette politique de baisse tarifaire.
Nous avons choisi de moins regarder la concurrence, et de réévaluer nos niveaux de prix. Notre politique c'est celle du prix juste, du rapport qualité-prix parfait, plutôt que celle du prix le plus bas possible.
TourMaG.com - Le low-cost long-courrier ne serait donc pas l'un de vos axes de développement possible ?
Thierry de Bailleul : A ma connaissance, nous n'avons aucun autre projet en la matière, notre compagnie Flydubaï étant déjà positionnée sur ce créneau.
Notre priorité, c'est le rapport qualité prix d'Emirates. On ne cherche pas à être les moins cher, juste les meilleurs.
Thierry de Bailleul : Je ne ferai pas de commentaire si ce n'est qu'en ce qui concerne le pavillon français, on assiste depuis des années à une spirale de baisse des prix.
Hors, l'industrie de l'aérien étant à faible marge, on finit par perdre de l'argent, et ce n'est bon ni pour les compagnies aériennes, ni pour la chaîne de valeur.
C'est le rôle des compagnies leaders et responsables, comme Emirates, de montrer un peu l'exemple et d'essayer de mettre un frein à cette politique de baisse tarifaire.
Nous avons choisi de moins regarder la concurrence, et de réévaluer nos niveaux de prix. Notre politique c'est celle du prix juste, du rapport qualité-prix parfait, plutôt que celle du prix le plus bas possible.
TourMaG.com - Le low-cost long-courrier ne serait donc pas l'un de vos axes de développement possible ?
Thierry de Bailleul : A ma connaissance, nous n'avons aucun autre projet en la matière, notre compagnie Flydubaï étant déjà positionnée sur ce créneau.
Notre priorité, c'est le rapport qualité prix d'Emirates. On ne cherche pas à être les moins cher, juste les meilleurs.
TourMaG.com - Mercredi 12 avril 2017, à la FNAM, il a encore beaucoup été question de "concurrence déloyale". Qu'auriez-vous à répondre à ceux qui vous accusent et mettent toujours en cause des possibles subventions ?
Thierry de Bailleul : Que c'est dommage et qu'on ne nous invite pas pour nous défendre, car l'entre-soi est un moyen très commode pour ne surtout rien changer.
J'aimerais une fois de plus rappeler qu'Emirates est une entreprise non subventionnée, tournée vers le client, et reposant sur des bases économiques solides.
Ce qui fait notre différence, c'est la stratégie d'Etat aux Emirats Arabes Unis qui fait de Dubaï une des premières destinations au monde. Et ça fonctionne, on ne force pas les gens à venir à Dubaï, nous n'avons pas besoin de subventions.
D'autre part, on peut revenir sur le niveau de taxes et d'attractivité. S'il est bien sur à notre avantage, chaque pays fait ce qu'il veut avec ses charges sociales.
Cela n'a rien à voir avec de quelconques subventions, si un état choisit de baisser ses taxes d'aéroports, ses charges sociales, et ses règles de productivité du personnel, ça change tout. Rien que ça, c'est déjà 15% de différence. C'est à chaque pays de décider à quel point le transport aérien et le tourisme sont importants pour lui.
Si j'étais cynique, et je ne le suis pas, je dirais que tant que nos concurrents continuent de croire que l'on est subventionné et font le mauvais diagnostic, on peut continuer à prospérer.
TourMaG.com - Les premiers Travelers' Choice de Tridadvisor viennent de vous désigner meilleur compagnie aérienne du monde. Comment réagissez-vous à cette nouvelle récompense ? Emirates sera-t-elle toujours la meilleur compagnie du monde dans 5 ans ?
Thierry de Bailleul : Je ne cache pas ma satisfaction, mais nous la prenons avec beaucoup d'humilité. Notre objectif est d'être la meilleure compagnie du monde tous les matins, c'est une remise en cause de tous les instants.
Il ne faut ni nous endormir sur nos lauriers, ni pécher par arrogance.
Thierry de Bailleul : Que c'est dommage et qu'on ne nous invite pas pour nous défendre, car l'entre-soi est un moyen très commode pour ne surtout rien changer.
J'aimerais une fois de plus rappeler qu'Emirates est une entreprise non subventionnée, tournée vers le client, et reposant sur des bases économiques solides.
Ce qui fait notre différence, c'est la stratégie d'Etat aux Emirats Arabes Unis qui fait de Dubaï une des premières destinations au monde. Et ça fonctionne, on ne force pas les gens à venir à Dubaï, nous n'avons pas besoin de subventions.
D'autre part, on peut revenir sur le niveau de taxes et d'attractivité. S'il est bien sur à notre avantage, chaque pays fait ce qu'il veut avec ses charges sociales.
Cela n'a rien à voir avec de quelconques subventions, si un état choisit de baisser ses taxes d'aéroports, ses charges sociales, et ses règles de productivité du personnel, ça change tout. Rien que ça, c'est déjà 15% de différence. C'est à chaque pays de décider à quel point le transport aérien et le tourisme sont importants pour lui.
Si j'étais cynique, et je ne le suis pas, je dirais que tant que nos concurrents continuent de croire que l'on est subventionné et font le mauvais diagnostic, on peut continuer à prospérer.
TourMaG.com - Les premiers Travelers' Choice de Tridadvisor viennent de vous désigner meilleur compagnie aérienne du monde. Comment réagissez-vous à cette nouvelle récompense ? Emirates sera-t-elle toujours la meilleur compagnie du monde dans 5 ans ?
Thierry de Bailleul : Je ne cache pas ma satisfaction, mais nous la prenons avec beaucoup d'humilité. Notre objectif est d'être la meilleure compagnie du monde tous les matins, c'est une remise en cause de tous les instants.
Il ne faut ni nous endormir sur nos lauriers, ni pécher par arrogance.
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Lancé en fin d'année 2016 en France, Emirates a repensé et simplifié ses programmes fidélités, destinés aux entreprises comme aux particuliers, "et qui ne s'excluent pas l'un à l'autre", explique Thierry de Bailleul.
La version B2B, baptisée "Business rewards", s'adresse aux entreprises de toutes tailles. Le principe reste simple : voyager pour faire gagner des points à son entreprise, qui peut l'utiliser directement pour acheter des nouveaux billets ou obtenir des surclassements. Emirates met en avant la flexibilité de l'offre, avec la possibilité d'utiliser ses points pour réserver un billet prime à tout moment pour n'importe quel siège disponible.
"Le programme est particulièrement bien adapté au tissu d'entreprises consommatrices de voyages d'affaires en France", décrypte Thierry de Bailleul. "Son côté unique : il est aussi simple à utiliser qu'un paiement en cash, il est généreux et très rapide, applicables à toutes les tailles de sociétés sans limite d'employés inscrit, et accepte aussi les consultants".
Un aller-retour Paris-Sydney en classe affaires permet par exemple de cumuler l'équivalent en points de deux billets aller-retour Paris-Bombay en classe éco, hors taxes.
La version B2B, baptisée "Business rewards", s'adresse aux entreprises de toutes tailles. Le principe reste simple : voyager pour faire gagner des points à son entreprise, qui peut l'utiliser directement pour acheter des nouveaux billets ou obtenir des surclassements. Emirates met en avant la flexibilité de l'offre, avec la possibilité d'utiliser ses points pour réserver un billet prime à tout moment pour n'importe quel siège disponible.
"Le programme est particulièrement bien adapté au tissu d'entreprises consommatrices de voyages d'affaires en France", décrypte Thierry de Bailleul. "Son côté unique : il est aussi simple à utiliser qu'un paiement en cash, il est généreux et très rapide, applicables à toutes les tailles de sociétés sans limite d'employés inscrit, et accepte aussi les consultants".
Un aller-retour Paris-Sydney en classe affaires permet par exemple de cumuler l'équivalent en points de deux billets aller-retour Paris-Bombay en classe éco, hors taxes.