Réunis vendredi 16 juin 2019 lors du Paris Air Forum, les dirigeants du secteur aérien français ont eu à débattre d’une actualité chargée.
Car, en plein débat sur la taxation du kérosène et en plein emballement médiatique sur la pollution générée par le transport aérien, les sujets de discussions étaient aussi nombreux que brûlants.
Retour, en quelques déclarations clefs, sur leurs visions du transport aérien aujourd'hui en France.
Car, en plein débat sur la taxation du kérosène et en plein emballement médiatique sur la pollution générée par le transport aérien, les sujets de discussions étaient aussi nombreux que brûlants.
Retour, en quelques déclarations clefs, sur leurs visions du transport aérien aujourd'hui en France.
Toujours plus de low-cost
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Pour François Bacchetta, directeur général d’easyJet en France : « Lorsque nous avons commencé le développement de bases en France il y a 10 ans, il n’y avait personne en face. Tout ce que nous avons pris, nous l'avons créé de toutes pièces, car aucune compagnie française n’est vraiment sur notre marché. Nous continuer de renforcer la connectivité des territoires, il y a toujours du potentiel et notre modèle continue de se développer ».
Marc Rochet, French Bee : « La déferlante du low-cost moyen-courrier n’est pas terminée. Ryanair revient ouvrir des bases en France, et ça ne va pas être pour rigoler et mettre 3 avions à Bordeaux et 3 à Marseille.
Je pense qu’on va assister à une déferlante. Face à tout ça, le pavillon français passe son temps dans des bla-bla politiques qui ne donnent rien ».
Marc Rochet, French Bee : « La déferlante du low-cost moyen-courrier n’est pas terminée. Ryanair revient ouvrir des bases en France, et ça ne va pas être pour rigoler et mettre 3 avions à Bordeaux et 3 à Marseille.
Je pense qu’on va assister à une déferlante. Face à tout ça, le pavillon français passe son temps dans des bla-bla politiques qui ne donnent rien ».
Un pavillon français qui se dégrade
Pour Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) : « La France reste un énorme marché naturel, avec une économie robuste et riche, ne l’oublions pas. Il serait donc logique qu’on ait un transport aérien français très puissant.
Mais on perd des parts de marchés tous les ans, à cause d’un double problème de compétitivité dans nos entreprises et d’un manque de compétitivité vis-à-vis de nos concurrents. Le pavillon français n’est pas en bon état ».
Sur les projets de taxation du kérosène : « Une taxation européenne ne peut être que la seule solution viable. La Suède et les Pays-bas sont en pointe sur ce niveau là, alors qu’ils taxent deux fois moins le transport aérien que nous.
Avant de nous donner des leçons, qu’ils se mettent à niveau ».
Mais on perd des parts de marchés tous les ans, à cause d’un double problème de compétitivité dans nos entreprises et d’un manque de compétitivité vis-à-vis de nos concurrents. Le pavillon français n’est pas en bon état ».
Sur les projets de taxation du kérosène : « Une taxation européenne ne peut être que la seule solution viable. La Suède et les Pays-bas sont en pointe sur ce niveau là, alors qu’ils taxent deux fois moins le transport aérien que nous.
Avant de nous donner des leçons, qu’ils se mettent à niveau ».
Un Etat pour le moins inefficace
Alain Battisti : « La ministre a encore délivré ce matin un discours plein d’optimisme rationnel. Ce n’est pas du tout en accord avec ce qu’on a vécu lors des Assises du transport aérien. On nous a fait des promesses, mais il n’y a toujours rien de concret, c’est incompréhensible ».
Marc Rochet : « Les Assises n’ont rien donné du tout, en 112 réunions, aucune mesure concrète n’a vu le jour… On a manqué d’imagination, on a blablaté, et il n’y a eu aucun courage politique, aucune décision. L’Etat ne sait pas faire face ».
Marc Rochet : « Les Assises n’ont rien donné du tout, en 112 réunions, aucune mesure concrète n’a vu le jour… On a manqué d’imagination, on a blablaté, et il n’y a eu aucun courage politique, aucune décision. L’Etat ne sait pas faire face ».
Empreinte environnementale et taxe kérosène
Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français (UAF) : « Avec ce bashing du grand public et des politiques, nous vivons une situation bouleversante. Vouloir fermer une ligne domestique est idiot : une ligne qui n’est pas rentable ferme toute seule de toute façon.
Nous n’avons pas besoin d’avis externes et régalien pour fermer des lignes. Certains parlementaires jusqu’au boutiste font preuve d’un mépris et d’une méconnaissance totale de notre secteur, et ne font pas le pari du progrès.
L’avion reste et restera un mode de transport pertinent, qui réduit toujours plus son impact face à l’environnement ».
Alain Battisti : « Il y a un effet d’emballement aveugle et d’amphétamine autour de ce débat. On s’indigne et on décide par tweet. Mais notre secteur est plus sérieux que ça. Nous sommes d’accord pour faire des efforts, et nous les faisons ».
François Bacchetta : « Nous n’avons pas attendu ces débats pour nous emparer de la réduction de l’impact environnemental, c’est même dans notre intérêt économique de nous en emparer. Nous sommes la seule industrie à s’être engagée d’elle-même à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et c’est de notre responsabilité collective d’aller encore plus loin ».
Marc Rochet : « Je suis fondamentalement contre une nouvelle taxe, mais je demande à ce que les vieux avions aient des contraintes. Nous faisons des efforts considérables pour acheter et faire voler des avions de nouvelles générations qui ne consomment presque rien.
Il faut que l’on bouscule les choses de notre côté sans tenir compte de l’Etat, qui lui réagit à ce qu’il se dit sur BFM TV ».
Nous n’avons pas besoin d’avis externes et régalien pour fermer des lignes. Certains parlementaires jusqu’au boutiste font preuve d’un mépris et d’une méconnaissance totale de notre secteur, et ne font pas le pari du progrès.
L’avion reste et restera un mode de transport pertinent, qui réduit toujours plus son impact face à l’environnement ».
Alain Battisti : « Il y a un effet d’emballement aveugle et d’amphétamine autour de ce débat. On s’indigne et on décide par tweet. Mais notre secteur est plus sérieux que ça. Nous sommes d’accord pour faire des efforts, et nous les faisons ».
François Bacchetta : « Nous n’avons pas attendu ces débats pour nous emparer de la réduction de l’impact environnemental, c’est même dans notre intérêt économique de nous en emparer. Nous sommes la seule industrie à s’être engagée d’elle-même à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et c’est de notre responsabilité collective d’aller encore plus loin ».
Marc Rochet : « Je suis fondamentalement contre une nouvelle taxe, mais je demande à ce que les vieux avions aient des contraintes. Nous faisons des efforts considérables pour acheter et faire voler des avions de nouvelles générations qui ne consomment presque rien.
Il faut que l’on bouscule les choses de notre côté sans tenir compte de l’Etat, qui lui réagit à ce qu’il se dit sur BFM TV ».
Concentration du secteur
Marc Rochet : « Savoir si il peut et doit y avoir un deuxième pôle aérien français derrière Air France est un débat dépassé.
Mais il y a de la place pour plusieurs plus petites compagnies derrière, c’est certain. Il y a de la place sur le long-courrier, je ne crois pas du tout en la dualité d’un pôle face à un autre pôle ».
Mais il y a de la place pour plusieurs plus petites compagnies derrière, c’est certain. Il y a de la place sur le long-courrier, je ne crois pas du tout en la dualité d’un pôle face à un autre pôle ».
Les motifs d’espoir
Alain Battisti : « Oui, il y a de l’espoir pour l’avenir, Transavia en est un bon exemple, elle qui aura peut-être 100 avions d’ici 2 ou 3 ans ».
Marc Rochet : « Je reste confiant, oui il va y avoir des faillites, mais les compagnies françaises qui resteront seront renforcées. Ok, easyJet et Ryanair viennent nous chatouiller, mais je crois qu’il faut continuer de nous battre et qu’il y a de la place pour tous.
Air Caraïbes et French Bel montrent que l’on peut gagner de l’argent. Nos infrastructures sont puissantes et nombreuses, le transport aérien français est toujours plein d’espoir ».
Marc Rochet : « Je reste confiant, oui il va y avoir des faillites, mais les compagnies françaises qui resteront seront renforcées. Ok, easyJet et Ryanair viennent nous chatouiller, mais je crois qu’il faut continuer de nous battre et qu’il y a de la place pour tous.
Air Caraïbes et French Bel montrent que l’on peut gagner de l’argent. Nos infrastructures sont puissantes et nombreuses, le transport aérien français est toujours plein d’espoir ».