Il y a une semaine, nous vous avons raconté la vie pendant le confinement et la crise sanitaire en Chine d'Olivier Marchesin, le directeur général d'EXO Travel en Chine.
A LIRE : Tour du monde des réceptifs : comment la Chine a vécu la cohabitation avec le coronavirus (Partie I)
Basé dans la province de Canton, le responsable est revenu sur la gestion des autorités, la vie de tous les jours et le côté sociétal de cette crise sans précédent, sans oublier l'impact sur l'activité du réceptif.
Après cette première partie dans l’œil du cyclone, nous vous proposons de plonger dans la vie après la tempête, les traces qu'elle a laissé, l'espoir pour les Européens et le futur d'EXO Travel en Chine.
Embarquez avec Olivier Marchesin dans le sud de l'Empire du Milieu et en aussi en vidéo (à la fin de l'article) !
A LIRE : Tour du monde des réceptifs : comment la Chine a vécu la cohabitation avec le coronavirus (Partie I)
Basé dans la province de Canton, le responsable est revenu sur la gestion des autorités, la vie de tous les jours et le côté sociétal de cette crise sans précédent, sans oublier l'impact sur l'activité du réceptif.
Après cette première partie dans l’œil du cyclone, nous vous proposons de plonger dans la vie après la tempête, les traces qu'elle a laissé, l'espoir pour les Européens et le futur d'EXO Travel en Chine.
Embarquez avec Olivier Marchesin dans le sud de l'Empire du Milieu et en aussi en vidéo (à la fin de l'article) !
"Nous sortons beaucoup plus maintenant"
Autres articles
TourMaG.com - Le confinement plus ou moins généralisé perdure-t-il en Chine ?
Olivier Marchesin : Depuis deux ou trois semaines, le changement est radical, les magasins ont rouvert.
Je suis un peu perdu d'un point de vue temporel, la situation a été longue à vivre, mais j'ai l'impression que c'est allé très vite quand j'y repense.
Nous sortons beaucoup plus maintenant, les usines ouvrent de nouveau leurs portes, mais tout en étant équipées de stocks de gel et de masques, pour que le personnel puisse travailler en toute sécurité.
Après, il se pose la question des matières premières ou des pièces pour certaines usines, qui ne peuvent plus vraiment tourner.
Les vols vers l'aéroport de Beijing sont en partie déroutés, pour diluer le trafic sur 12 autres aéroports, pour fluidifier les contrôles lourds qui attendent les passagers.
En somme, la vie redevient normale, si ce n'est pour le secteur du tourisme.
TourMaG.com - Arrivez-vous à suivre ce qu'il se passe en Europe ?
Olivier Marchesin : Les journaux chinois suivent énormément ce qu'il se passe à l'étranger, mais l'information est contrôlée par le gouvernement.
Le bourrage de crâne sur la grandeur de la Chine est toujours très important. Ils critiquent beaucoup Trump qui qualifie le coronavirus de "virus chinois".
TourMaG.com - Il est étrange de constater qu'en France la même information circule. Mais l'Italie est remplacée par la Chine. Le virus serait actif depuis novembre en Chine...
Olivier Marchesin : Nous avons eu le même écho ici, notamment sur les réseaux sociaux.
Dès le mois de janvier, un dossier est sorti, notamment des vidéos tournées lors des Jeux Olympiques militaires qui se sont passés à Wuhan, en novembre 2019.
Trois soldats américains auraient été hospitalisés, avec des problèmes pulmonaires, cela a pas mal circulé sur les réseaux sociaux, mais les médias n'ont pas repris l'information.
Les journaux n'attaquent pas de face le gouvernement sans être totalement sûrs.
Olivier Marchesin : Depuis deux ou trois semaines, le changement est radical, les magasins ont rouvert.
Je suis un peu perdu d'un point de vue temporel, la situation a été longue à vivre, mais j'ai l'impression que c'est allé très vite quand j'y repense.
Nous sortons beaucoup plus maintenant, les usines ouvrent de nouveau leurs portes, mais tout en étant équipées de stocks de gel et de masques, pour que le personnel puisse travailler en toute sécurité.
Après, il se pose la question des matières premières ou des pièces pour certaines usines, qui ne peuvent plus vraiment tourner.
Les vols vers l'aéroport de Beijing sont en partie déroutés, pour diluer le trafic sur 12 autres aéroports, pour fluidifier les contrôles lourds qui attendent les passagers.
En somme, la vie redevient normale, si ce n'est pour le secteur du tourisme.
TourMaG.com - Arrivez-vous à suivre ce qu'il se passe en Europe ?
Olivier Marchesin : Les journaux chinois suivent énormément ce qu'il se passe à l'étranger, mais l'information est contrôlée par le gouvernement.
Le bourrage de crâne sur la grandeur de la Chine est toujours très important. Ils critiquent beaucoup Trump qui qualifie le coronavirus de "virus chinois".
TourMaG.com - Il est étrange de constater qu'en France la même information circule. Mais l'Italie est remplacée par la Chine. Le virus serait actif depuis novembre en Chine...
Olivier Marchesin : Nous avons eu le même écho ici, notamment sur les réseaux sociaux.
Dès le mois de janvier, un dossier est sorti, notamment des vidéos tournées lors des Jeux Olympiques militaires qui se sont passés à Wuhan, en novembre 2019.
Trois soldats américains auraient été hospitalisés, avec des problèmes pulmonaires, cela a pas mal circulé sur les réseaux sociaux, mais les médias n'ont pas repris l'information.
Les journaux n'attaquent pas de face le gouvernement sans être totalement sûrs.
"Il y a une méconnaissance profonde de l'avancement du pays"
TourMaG.com - Comment se comporte l'industrie touristique en Chine ?
Olivier Marchesin : La plupart des agences ici se battent sur des tarifs les plus bas possible, avec beaucoup de shopping. Nous essayons de proposer des voyages plus expérimentaux.
Nous avons donc dû former nos 30 salariés à ce concept, dans un pays qui n'a pas de culture touristique.
La France n'est pas notre premier marché, nos plus gros clients sont les Anglais, mais les Français sont les premiers sur le MICE.
Beaucoup d'entreprises françaises s'intéressent à la vie économique, ce n'est pas du MICE leisure, ils veulent rencontrer des entreprises ou des start-up locales.
Les gens ont toujours une image anachronique de la Chine, car ils l'imaginent comme un pays communiste donc refermé sur lui-même, ils sont très étonnés de son avancement, de sa propreté.
Je lisais un article chez un de vos concurrents disant que la Chine était le pays du cash, mais c'est faux. Plus personne ne paye par cash ou carte bancaire.
Par exemple, j'ai voulu acheter des fleurs à une mendiante dans la rue mais je n'avais pas d'argent sur moi. Et bien, elle a sorti son QR code pour être payée par téléphone.
Il y a une méconnaissance profonde de l'avancement du pays, notamment sur les nouvelles technologies. C'est avec l'usage du téléphone à outrance que le gouvernement a pu retracer les parcours des populations et des personnes infectées.
Olivier Marchesin : La plupart des agences ici se battent sur des tarifs les plus bas possible, avec beaucoup de shopping. Nous essayons de proposer des voyages plus expérimentaux.
Nous avons donc dû former nos 30 salariés à ce concept, dans un pays qui n'a pas de culture touristique.
La France n'est pas notre premier marché, nos plus gros clients sont les Anglais, mais les Français sont les premiers sur le MICE.
Beaucoup d'entreprises françaises s'intéressent à la vie économique, ce n'est pas du MICE leisure, ils veulent rencontrer des entreprises ou des start-up locales.
Les gens ont toujours une image anachronique de la Chine, car ils l'imaginent comme un pays communiste donc refermé sur lui-même, ils sont très étonnés de son avancement, de sa propreté.
Je lisais un article chez un de vos concurrents disant que la Chine était le pays du cash, mais c'est faux. Plus personne ne paye par cash ou carte bancaire.
Par exemple, j'ai voulu acheter des fleurs à une mendiante dans la rue mais je n'avais pas d'argent sur moi. Et bien, elle a sorti son QR code pour être payée par téléphone.
Il y a une méconnaissance profonde de l'avancement du pays, notamment sur les nouvelles technologies. C'est avec l'usage du téléphone à outrance que le gouvernement a pu retracer les parcours des populations et des personnes infectées.
"Nous allons développer des produits bien-être, nature"
TourMaG.com - Sur Internet, des articles indiquent une amélioration globale de la qualité de l'air en Chine. Le ressentez-vous actuellement ?
Olivier Marchesin : Je suis dans "un village" (rire ironique, ndlr) de seulement 5 millions d'habitants, une petite ville en Chine, coincée entre Shenzhen, Canton et Hong Kong.
C'est une des villes les moins polluées de Chine, donc je n'ai senti qu'une légère amélioration, surtout que nous revenons dans la période humide, avec 30 degrés et pas mal d'humidité, donc le ciel est voilé.
Ce n'est pas le moment le plus propice pour se rendre compte de cette amélioration. Après, il faut savoir qu'il y a des progrès importants qui sont faits au niveau de la pollution, depuis deux ou trois ans.
J'ai quitté Pékin il y a 6 ans car la pollution y était infernale. Depuis, le gouvernement a fermé près de 3 000 mines de charbon, il y a des filtres, ils ont fermé à notre grand regret les restaurants de barbecue, les voitures ne circulent plus dans certaines parties de la ville. Le changement est délirant de l'aveu même de mes amis.
Là où je vis, les taxis roulent soit à l'électricité, soit au gaz. Les bus dans le Sud de la Chine sont tous électriques.
Le problème qui perdure est qu'une grande partie de l'électricité est produite par le charbon. Une partie du monde va pouvoir enfin bien respirer.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous les prochains mois ?
Olivier Marchesin : Au niveau du business, nous sommes dans l'attente, notre staff s'entraîne et travaille. Et nous cherchons de nouveaux produits.
Des expatriés m'ont contacté pour sortir de Shanghai et voyager tout de suite, car nous pouvons de nouveau voyager en Chine. Nous allons viser ce marché intérieur et développer des produits bien-être, nature.
Je pense qu'une fois le confinement terminé partout en Chine, la population va avoir besoin d'air frais et de grands espaces, ça tombe bien car ici ça ne manque pas.
Nous avons l'Himalaya, des grands plateaux, notamment tibétain, les déserts du Taklamakan ou de Gobi, les atouts sont nombreux.
Je prépare des challenges aventure, avec un trekking de quelques jours dans la région de Guilin avec une vingtaine de kilomètres par jour.
Nous ne visons pas la masse, mais proposer des produits nouveaux pour les Chinois et les expatriés.
Olivier Marchesin : Je suis dans "un village" (rire ironique, ndlr) de seulement 5 millions d'habitants, une petite ville en Chine, coincée entre Shenzhen, Canton et Hong Kong.
C'est une des villes les moins polluées de Chine, donc je n'ai senti qu'une légère amélioration, surtout que nous revenons dans la période humide, avec 30 degrés et pas mal d'humidité, donc le ciel est voilé.
Ce n'est pas le moment le plus propice pour se rendre compte de cette amélioration. Après, il faut savoir qu'il y a des progrès importants qui sont faits au niveau de la pollution, depuis deux ou trois ans.
J'ai quitté Pékin il y a 6 ans car la pollution y était infernale. Depuis, le gouvernement a fermé près de 3 000 mines de charbon, il y a des filtres, ils ont fermé à notre grand regret les restaurants de barbecue, les voitures ne circulent plus dans certaines parties de la ville. Le changement est délirant de l'aveu même de mes amis.
Là où je vis, les taxis roulent soit à l'électricité, soit au gaz. Les bus dans le Sud de la Chine sont tous électriques.
Le problème qui perdure est qu'une grande partie de l'électricité est produite par le charbon. Une partie du monde va pouvoir enfin bien respirer.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous les prochains mois ?
Olivier Marchesin : Au niveau du business, nous sommes dans l'attente, notre staff s'entraîne et travaille. Et nous cherchons de nouveaux produits.
Des expatriés m'ont contacté pour sortir de Shanghai et voyager tout de suite, car nous pouvons de nouveau voyager en Chine. Nous allons viser ce marché intérieur et développer des produits bien-être, nature.
Je pense qu'une fois le confinement terminé partout en Chine, la population va avoir besoin d'air frais et de grands espaces, ça tombe bien car ici ça ne manque pas.
Nous avons l'Himalaya, des grands plateaux, notamment tibétain, les déserts du Taklamakan ou de Gobi, les atouts sont nombreux.
Je prépare des challenges aventure, avec un trekking de quelques jours dans la région de Guilin avec une vingtaine de kilomètres par jour.
Nous ne visons pas la masse, mais proposer des produits nouveaux pour les Chinois et les expatriés.
"Ils ont peur de la haine que les autres pourraient avoir des Chinois"
TourMaG.com - La pérennité du bureau chinois est-elle remise en cause par cette crise ?
Olivier Marchesin : Nous avons essayé de minimiser nos dépenses, et pour l'instant nous avons assez jusqu'à la fin de l'année, sans aucune aide extérieure, voire même plus.
Et encore j'ai préservé mon staff jusqu'à présent, en leur versant un salaire légèrement moindre, mais ils sont prêts à baisser encore plus leur salaire, sans avoir de problème dans leur vie de tous les jours.
Après nous faisons partie d'un grand groupe qui fait des bénéfices chaque année, les partenaires n'ont pas touché les dividendes de l'année dernière, pour couvrir l'entreprise en cas de problème.
Nous avisons de la situation tous les deux mois, je pense que d'ici un mois, nous devrions voir la courbe changer de sens en Europe.
TourMaG.com - Y a-t-il un sentiment de culpabilité des Chinois par rapport à l'ampleur des conséquences du coronavirus ?
Olivier Marchesin : Je ne le ressens pas, du moins autour de moi. La crise vient de Chine, mais ils se demandent si cela ne vient pas aussi d'ailleurs.
Par contre, ils ont peur de la haine que les autres pourraient avoir des Chinois et des Asiatiques. Toutes les critiques suite au coronavirus, ils ont du mal à les accepter.
Le pays est inquiet car il est touché au niveau du business, mais aujourd'hui, l'aide envers les pays correspond à un jeu géopolitique.
Si le reste du monde ne repart pas, le business model de la Chine est à l'arrêt. Les Chinois sont de grands commerçants.
D'ailleurs, nous voulions envoyer des masques en Europe, et c'était tellement compliqué car il fallait certains types de masques, avec des normes et des commandes passées par le gouvernement français, une situation que personne ne comprend ici.
Olivier Marchesin : Nous avons essayé de minimiser nos dépenses, et pour l'instant nous avons assez jusqu'à la fin de l'année, sans aucune aide extérieure, voire même plus.
Et encore j'ai préservé mon staff jusqu'à présent, en leur versant un salaire légèrement moindre, mais ils sont prêts à baisser encore plus leur salaire, sans avoir de problème dans leur vie de tous les jours.
Après nous faisons partie d'un grand groupe qui fait des bénéfices chaque année, les partenaires n'ont pas touché les dividendes de l'année dernière, pour couvrir l'entreprise en cas de problème.
Nous avisons de la situation tous les deux mois, je pense que d'ici un mois, nous devrions voir la courbe changer de sens en Europe.
TourMaG.com - Y a-t-il un sentiment de culpabilité des Chinois par rapport à l'ampleur des conséquences du coronavirus ?
Olivier Marchesin : Je ne le ressens pas, du moins autour de moi. La crise vient de Chine, mais ils se demandent si cela ne vient pas aussi d'ailleurs.
Par contre, ils ont peur de la haine que les autres pourraient avoir des Chinois et des Asiatiques. Toutes les critiques suite au coronavirus, ils ont du mal à les accepter.
Le pays est inquiet car il est touché au niveau du business, mais aujourd'hui, l'aide envers les pays correspond à un jeu géopolitique.
Si le reste du monde ne repart pas, le business model de la Chine est à l'arrêt. Les Chinois sont de grands commerçants.
D'ailleurs, nous voulions envoyer des masques en Europe, et c'était tellement compliqué car il fallait certains types de masques, avec des normes et des commandes passées par le gouvernement français, une situation que personne ne comprend ici.
"Pour moi ce virus là (...) provient des excès des hommes"
TourMaG.com - Pensez-vous que la France est engluée dans une administration et une bureaucratie qui n'est pas toujours en adéquation avec l'urgence de la situation ?
Olivier Marchesin : C'est le ressenti des gens ici. Si la Chine a avancé si vite ces dernières années, c'est aussi car il n'y a pas de discussion pour monter tel ou tel projet. Quand le gouvernement décide, tout va très vite.
Je prends l'exemple de la ligne de TGV Pékin-Shanghai qui opposait 3 grands concurrents à l'époque. Du jour au lendemain, les Chinois ont décidé de la faire eux-mêmes.
En quelques années, la ligne était ouverte, et en 2020, plus de deux tiers des lignes de TGV dans le monde sont en Chine. Tout va très vite, le choix est fait rapidement, il faut voir les aéroports que nous avons ici.
TourMaG.com - Il faut souhaiter que tous les pays tirent les enseignements de cette période, sans qu'il y ait trop de casse humaine et économique...
Olivier Marchesin : Si ça pouvait rapprocher les populations sur le plan humain, ce serait une bonne chose.
Pour moi ce virus-là n'est pas l'effet d'une chauve-souris ou d'un pangolin, il provient des excès des hommes, de la surconsommation, la course à la première place.
Le capitalisme, à l'origine, était un système économique valorisant le bien de l'homme, sauf que nous l'avons oublié.
Vous savez, ce que vous vivez, nous l'avons vécu avant vous, nous savons ce que vous ressentez. Nous nous sentons plus proches, j'ai pas mal de contacts d'agences de voyages françaises.
J'ai un ami musicien en Chine qui a créé une chanson assez rock, pour rendre hommage et remercier tout le personnel médical, les policiers et touts les personnes qui ont assuré le bon fonctionnement du pays.
Nous avons demandé à des infirmières de Wuhan de se filmer, j'ai monté et posté cette vidéo (à la fin de l'article, ndlr) pour montrer que nous nous en sortons ici. La vie reprend son cours.
Il faut garder espoir.
Olivier Marchesin : C'est le ressenti des gens ici. Si la Chine a avancé si vite ces dernières années, c'est aussi car il n'y a pas de discussion pour monter tel ou tel projet. Quand le gouvernement décide, tout va très vite.
Je prends l'exemple de la ligne de TGV Pékin-Shanghai qui opposait 3 grands concurrents à l'époque. Du jour au lendemain, les Chinois ont décidé de la faire eux-mêmes.
En quelques années, la ligne était ouverte, et en 2020, plus de deux tiers des lignes de TGV dans le monde sont en Chine. Tout va très vite, le choix est fait rapidement, il faut voir les aéroports que nous avons ici.
TourMaG.com - Il faut souhaiter que tous les pays tirent les enseignements de cette période, sans qu'il y ait trop de casse humaine et économique...
Olivier Marchesin : Si ça pouvait rapprocher les populations sur le plan humain, ce serait une bonne chose.
Pour moi ce virus-là n'est pas l'effet d'une chauve-souris ou d'un pangolin, il provient des excès des hommes, de la surconsommation, la course à la première place.
Le capitalisme, à l'origine, était un système économique valorisant le bien de l'homme, sauf que nous l'avons oublié.
Vous savez, ce que vous vivez, nous l'avons vécu avant vous, nous savons ce que vous ressentez. Nous nous sentons plus proches, j'ai pas mal de contacts d'agences de voyages françaises.
J'ai un ami musicien en Chine qui a créé une chanson assez rock, pour rendre hommage et remercier tout le personnel médical, les policiers et touts les personnes qui ont assuré le bon fonctionnement du pays.
Nous avons demandé à des infirmières de Wuhan de se filmer, j'ai monté et posté cette vidéo (à la fin de l'article, ndlr) pour montrer que nous nous en sortons ici. La vie reprend son cours.
Il faut garder espoir.