Du côté de Lisbonne, le coronavirus a aussi pas mal chamboulé la vie des entreprises du tourisme - Crédit photo : Depositphotos @mlehmann
TourMaG.com - Quel est l'état de la situation dans chacun des pays que vous couvrez ?
Laurent Maingot : D'une manière générale, nous vivons au jour le jour, car ce qui est bon aujourd'hui ne l'est plus le lendemain.
Au niveau du Monténégro, le pays est en "pseudo" état de confinement et refuse tous les ressortissants français jusqu'au 2 avril 2020.
Nous sommes en train de travailler sur des reports, en avril nous avions concernés principalement des actifs qui partaient lors des vacances scolaires, nous œuvrons actuellement pour reprendre du stock auprès des hôteliers.
C'est notre tâche principale, nous reprenons du stock massivement sur les périodes de la Toussaint, car nous avons beaucoup de repositionnements sur cette période.
TourMaG.com - Et pour le Portugal ?
Laurent Maingot : La situation est plus floue, car les hôteliers sont plutôt favorables à un report, mais nous avons des problèmes de communication avec la TAP (TAP Air Portugal, ndlr). A priori, nous nous orientons avec cette compagnie sur un report possible sur un an.
Quant à Transavia, il est possible d'échanger les billets jusqu'au 24 octobre 2020. Le délai est bien trop juste, à mon avis cette date va bouger.
Demain sera un autre jour, le but étant de reporter au maximum dans les meilleures conditions pour les clients, nous en sommes conscients.
Sur l'activité circuits, nous allons reporter, mais pour les séjours nous sommes soumis au bon vouloir des hôteliers, le problème étant qu'ils ne réagissent pas avec la même maturité.
Laurent Maingot : D'une manière générale, nous vivons au jour le jour, car ce qui est bon aujourd'hui ne l'est plus le lendemain.
Au niveau du Monténégro, le pays est en "pseudo" état de confinement et refuse tous les ressortissants français jusqu'au 2 avril 2020.
Nous sommes en train de travailler sur des reports, en avril nous avions concernés principalement des actifs qui partaient lors des vacances scolaires, nous œuvrons actuellement pour reprendre du stock auprès des hôteliers.
C'est notre tâche principale, nous reprenons du stock massivement sur les périodes de la Toussaint, car nous avons beaucoup de repositionnements sur cette période.
TourMaG.com - Et pour le Portugal ?
Laurent Maingot : La situation est plus floue, car les hôteliers sont plutôt favorables à un report, mais nous avons des problèmes de communication avec la TAP (TAP Air Portugal, ndlr). A priori, nous nous orientons avec cette compagnie sur un report possible sur un an.
Quant à Transavia, il est possible d'échanger les billets jusqu'au 24 octobre 2020. Le délai est bien trop juste, à mon avis cette date va bouger.
Demain sera un autre jour, le but étant de reporter au maximum dans les meilleures conditions pour les clients, nous en sommes conscients.
Sur l'activité circuits, nous allons reporter, mais pour les séjours nous sommes soumis au bon vouloir des hôteliers, le problème étant qu'ils ne réagissent pas avec la même maturité.
"Nous allons faire en 2021 une année totalement blanche"
TourMaG.com - Ils imposent des frais ?
Laurent Maingot : Oui, ils réclament de l'argent en compensation d'un changement de date, mais cela commence à changer très vite.
Le tout dépend de la maturité avec laquelle les gouvernements et les acteurs réagissent à la crise.
Au Monténégro, les professionnels ont réagi assez rapidement, et le Portugal va rapidement se tourner vers le report des voyages dans leur intégralité, il ne faut pas se leurrer.
Pour le moment, nous ne parlons que du mois d'avril, mais rapidement nous allons parler du mois de mai.
TourMaG.com - Quels échos avez-vous des à-valoir et des reports ?
Laurent Maingot : Ne travaillant qu'en BtoB, c'est dans l'intérêt de tous.
Après avec le client final, j'en parlais avec une commerciale d'un grand opérateur français, elle me disait que c'était bien plus compliqué.
Il suffit de voir les commentaires sur vos articles autour de l'à-valoir, certains ne comprennent pas l'urgence de la situation.
Parfois les agents de voyages ne comprennent pas que c'est l'argent des clients qui les font vivre, les commentaires des agents de voyages sont parfois dramatiques.
Mais nous allons devoir faire attention avec cette méthode, et notamment si tout le monde l'utilise en Europe, l'année prochaine nous ne travaillerons pas.
TourMaG.com - Vous anticipez ce risque ?
Laurent Maingot : Pour le moment, nous n'en sommes pas là, mais un hôtel qui a 100 chambres au début de l'année 2020, n'en aura pas 150 en octobre ou en janvier 2021.
Ce n'est pas une production extensible. Ainsi, si l'à-valoir est adopté par tous, nous allons faire en 2021 une année totalement blanche.
Le problème français est le même partout dans le monde, si tout le monde se reporte en avril 2021, nous avons d'ores et déjà plus rien à vendre et tous les avions seront bookés.
Laurent Maingot : Oui, ils réclament de l'argent en compensation d'un changement de date, mais cela commence à changer très vite.
Le tout dépend de la maturité avec laquelle les gouvernements et les acteurs réagissent à la crise.
Au Monténégro, les professionnels ont réagi assez rapidement, et le Portugal va rapidement se tourner vers le report des voyages dans leur intégralité, il ne faut pas se leurrer.
Pour le moment, nous ne parlons que du mois d'avril, mais rapidement nous allons parler du mois de mai.
TourMaG.com - Quels échos avez-vous des à-valoir et des reports ?
Laurent Maingot : Ne travaillant qu'en BtoB, c'est dans l'intérêt de tous.
Après avec le client final, j'en parlais avec une commerciale d'un grand opérateur français, elle me disait que c'était bien plus compliqué.
Il suffit de voir les commentaires sur vos articles autour de l'à-valoir, certains ne comprennent pas l'urgence de la situation.
Parfois les agents de voyages ne comprennent pas que c'est l'argent des clients qui les font vivre, les commentaires des agents de voyages sont parfois dramatiques.
Mais nous allons devoir faire attention avec cette méthode, et notamment si tout le monde l'utilise en Europe, l'année prochaine nous ne travaillerons pas.
TourMaG.com - Vous anticipez ce risque ?
Laurent Maingot : Pour le moment, nous n'en sommes pas là, mais un hôtel qui a 100 chambres au début de l'année 2020, n'en aura pas 150 en octobre ou en janvier 2021.
Ce n'est pas une production extensible. Ainsi, si l'à-valoir est adopté par tous, nous allons faire en 2021 une année totalement blanche.
Le problème français est le même partout dans le monde, si tout le monde se reporte en avril 2021, nous avons d'ores et déjà plus rien à vendre et tous les avions seront bookés.
"Les entreprises, au lieu de déposer le bilan en 2020, le feront en 2021"
Nous faisons du décalage de problèmes, au lieu de les affronter, nous les reportons. Les entreprises au lieu de déposer le bilan en 2020, c'est une très bonne nouvelle, le feront en 2021.
TourMaG.com - Bénéficiez-vous des mêmes aides que celles offertes par l'Etat français aux entreprises ?
Laurent Maingot : Au Portugal, il y a des mesures presque similaires à celles que vous avez en France, le gouvernement a été extrêmement réactif.
Au Monténégro, ce n'est pas du tout pareil, il n'y a aucun accompagnement économique.
La situation peut très vite mal tourner dans ce genre de pays pour certains fournisseurs. Vous savez, pour sortir du cadre du Monténégro, des sociétés vont dire "il n'y a plus de travail, restez chez vous et je ne vous paye pas". La protection sociale est un problème de riches.
Par rapport à nos activités, au Monténégro, nous payons les salaires de nos salariés, sans aide. Nos charges sont moindres là-bas, donc ça va, mais il ne va pas falloir que la situation dure six mois.
Pour les hôtels sur place, par chance la plupart sont fermés, ils vont donc décaler leur ouverture de quelques semaines en espérant pouvoir aussi modifier leurs dates de fermeture.
Tout le monde achète des forfaits dans le bassin Méditerranée au mois d'avril, les vacances de la Toussaint sont toujours occultées, sauf que c'est une période très agréable pour visiter le Monténégro.
TourMaG.com - Bénéficiez-vous des mêmes aides que celles offertes par l'Etat français aux entreprises ?
Laurent Maingot : Au Portugal, il y a des mesures presque similaires à celles que vous avez en France, le gouvernement a été extrêmement réactif.
Au Monténégro, ce n'est pas du tout pareil, il n'y a aucun accompagnement économique.
La situation peut très vite mal tourner dans ce genre de pays pour certains fournisseurs. Vous savez, pour sortir du cadre du Monténégro, des sociétés vont dire "il n'y a plus de travail, restez chez vous et je ne vous paye pas". La protection sociale est un problème de riches.
Par rapport à nos activités, au Monténégro, nous payons les salaires de nos salariés, sans aide. Nos charges sont moindres là-bas, donc ça va, mais il ne va pas falloir que la situation dure six mois.
Pour les hôtels sur place, par chance la plupart sont fermés, ils vont donc décaler leur ouverture de quelques semaines en espérant pouvoir aussi modifier leurs dates de fermeture.
Tout le monde achète des forfaits dans le bassin Méditerranée au mois d'avril, les vacances de la Toussaint sont toujours occultées, sauf que c'est une période très agréable pour visiter le Monténégro.
"Nous sommes dans un climat de méfiance de la part des fournisseurs"
TourMaG.com - La double lame, Thomas Cook et coronavirus, vous fait-elle craindre le pire pour ces pays ?
Laurent Maingot : A titre personnel, nous n'avons pas été touchés. A l'échelle des pays, Thomas Cook avait un engagement dans un hôtel au Monténégro, qui a dû essuyer une ardoise, mais qui n'était pas énorme.
Par contre un réceptif a dû déposer le bilan là-bas. Au Portugal, l'Hôtel Adriana était le fer de lance de Thomas Cook depuis un peu plus de 10 ans, et la perte pour l'hôtelier a dû être énorme, mais il a les reins solides.
Je pense que ces catastrophes vont pousser les prestataires à être plus méfiants par rapport à l'ensemble de la profession, ce serait plus que logique.
Nous sommes dans un climat de méfiance et de défiance de la part des fournisseurs, qui ont déjà bu le bouillon suite à la faillite de Thomas Cook, ils se prémunissent contre de nouveaux problèmes.
TourMaG.com - Quelle est la situation sanitaire dans ces deux pays ?
Laurent Maingot : Et bien au Monténégro, étant donné que le pays a très vite réagi, il n'y a que peu de cas. Actuellement nous en sommes à 22, pour 650 000 habitants.
Néanmoins le Portugal, qui comptabilise un peu plus de 2 000 cas, a pris avant la France des mesures fortes.
Il faut dire que le pays est coincé entre l'Espagne et la France, il ne faut pas être devin pour comprendre que l'épidémie va débarquer.
Et puis, il s'est passé quelque chose qui a fait prendre conscience de l'urgence de la propagation du virus, puisque le Président du Portugal a été contaminé.
Laurent Maingot : A titre personnel, nous n'avons pas été touchés. A l'échelle des pays, Thomas Cook avait un engagement dans un hôtel au Monténégro, qui a dû essuyer une ardoise, mais qui n'était pas énorme.
Par contre un réceptif a dû déposer le bilan là-bas. Au Portugal, l'Hôtel Adriana était le fer de lance de Thomas Cook depuis un peu plus de 10 ans, et la perte pour l'hôtelier a dû être énorme, mais il a les reins solides.
Je pense que ces catastrophes vont pousser les prestataires à être plus méfiants par rapport à l'ensemble de la profession, ce serait plus que logique.
Nous sommes dans un climat de méfiance et de défiance de la part des fournisseurs, qui ont déjà bu le bouillon suite à la faillite de Thomas Cook, ils se prémunissent contre de nouveaux problèmes.
TourMaG.com - Quelle est la situation sanitaire dans ces deux pays ?
Laurent Maingot : Et bien au Monténégro, étant donné que le pays a très vite réagi, il n'y a que peu de cas. Actuellement nous en sommes à 22, pour 650 000 habitants.
Néanmoins le Portugal, qui comptabilise un peu plus de 2 000 cas, a pris avant la France des mesures fortes.
Il faut dire que le pays est coincé entre l'Espagne et la France, il ne faut pas être devin pour comprendre que l'épidémie va débarquer.
Et puis, il s'est passé quelque chose qui a fait prendre conscience de l'urgence de la propagation du virus, puisque le Président du Portugal a été contaminé.
"Nous n'avons jamais connu ça"
TourMaG.com - Quelles sont les conséquences du coronavirus sur votre activité ?
Laurent Maingot : Les gros mois sont mai, juin et septembre, donc pour le moment nous limitons la casse, même si avril représente une belle activité.
Comme nous sommes une petite structure, nous avons les moyens d'amortir le choc, par contre une grosse entreprise possède une masse salariale qui fait que la différence entre gagner et perdre de l'argent est infime.
Une baisse d'activité de 20% ne remettra pas en cause notre pérennité, il faut être vigilant. Pour le moment, il m'est impossible de chiffrer la baisse, surtout que depuis quelques jours nous sommes interrogés sur les reports.
S'il y a report, il n'y a donc pas de baisse. Nous faisons beaucoup de groupes, mon année commerciale 2020 est déjà terminée, mais effectivement pour la clientèle individuelle je ne peux pas chiffrer la baisse.
Pour les TO loisirs, la casse risque d'être plus importante, car les clients qui n'achètent pas maintenant, risquent de ne plus acheter à l'avenir.
TourMaG.com - Il va très rapidement se poser la question de la survie des saisonniers qui fournissent des activités aux touristes...
Laurent Maingot : Evidemment, après le bassin méditerranéen est pour le moment préservé, car la saison n'a pas encore débuté.
Ceux qui devaient ouvrir en avril vont décaler en mai ou en juin.
Avant de pouvoir imaginer ce retour du tourisme, il va falloir que tous les pays sortent de cette crise sanitaire, mais va se poser la question des moyens financiers des citoyens européens.
Les populations vont gagner un peu moins d'argent, d'autres vont se retrouver dans une mauvaise posture. Auront-ils envie de franchir les frontières françaises ? Je n'arrive pas à me projeter sur le marché individuel.
Il va aussi très vite se poser la question de la durée des vacances scolaires, car si le programme est décalé, les enfants pourraient avoir moins de vacances, donc moins la possibilité de partir.
TourMaG.com - A quoi ressemblent vos journées ?
Laurent Maingot : Je suis seul au bureau, l'ensemble de mes collaborateurs travaillent de chez eux, pour effectuer des sauvegardes et m'occuper des serveurs.
Après, il ne faut pas se mentir, il n'y a pas beaucoup d'activité.
Nous nous occupons des reports, en réservant tout le mois d'avril qui va reporter sur des dates ultérieures, et commençons déjà à préparer la saison 2021.
Je pense que les reports vont bien marcher pour les groupes, un peu les individuels, mais ça va vite aussi poser problème. Vous savez nous n'avons jamais connu ça, même la Seconde Guerre mondiale ne serait pas comparable, car tout n'avait pas arrêté, mais les activités avaient diminué.
Il y avait des restrictions, mais l'artisanat, les commerces, les cinémas continuaient de tourner.
J'espère juste que toute cette période ne va pas s'éterniser.
Par chance en France, le gouvernement est présent avec des aides importantes et massives. Mais j'entends aussi des professionnels qui peinent déjà à payer les salaires, avant que l'Etat les rembourse dans le cadre du chômage partiel.
Sauf que certains se retrouvent en grande difficulté au niveau de la trésorerie, tout en ne sachant pas quand les versements seront effectués, nous sommes dans l'inconnu le plus total.
Laurent Maingot : Les gros mois sont mai, juin et septembre, donc pour le moment nous limitons la casse, même si avril représente une belle activité.
Comme nous sommes une petite structure, nous avons les moyens d'amortir le choc, par contre une grosse entreprise possède une masse salariale qui fait que la différence entre gagner et perdre de l'argent est infime.
Une baisse d'activité de 20% ne remettra pas en cause notre pérennité, il faut être vigilant. Pour le moment, il m'est impossible de chiffrer la baisse, surtout que depuis quelques jours nous sommes interrogés sur les reports.
S'il y a report, il n'y a donc pas de baisse. Nous faisons beaucoup de groupes, mon année commerciale 2020 est déjà terminée, mais effectivement pour la clientèle individuelle je ne peux pas chiffrer la baisse.
Pour les TO loisirs, la casse risque d'être plus importante, car les clients qui n'achètent pas maintenant, risquent de ne plus acheter à l'avenir.
TourMaG.com - Il va très rapidement se poser la question de la survie des saisonniers qui fournissent des activités aux touristes...
Laurent Maingot : Evidemment, après le bassin méditerranéen est pour le moment préservé, car la saison n'a pas encore débuté.
Ceux qui devaient ouvrir en avril vont décaler en mai ou en juin.
Avant de pouvoir imaginer ce retour du tourisme, il va falloir que tous les pays sortent de cette crise sanitaire, mais va se poser la question des moyens financiers des citoyens européens.
Les populations vont gagner un peu moins d'argent, d'autres vont se retrouver dans une mauvaise posture. Auront-ils envie de franchir les frontières françaises ? Je n'arrive pas à me projeter sur le marché individuel.
Il va aussi très vite se poser la question de la durée des vacances scolaires, car si le programme est décalé, les enfants pourraient avoir moins de vacances, donc moins la possibilité de partir.
TourMaG.com - A quoi ressemblent vos journées ?
Laurent Maingot : Je suis seul au bureau, l'ensemble de mes collaborateurs travaillent de chez eux, pour effectuer des sauvegardes et m'occuper des serveurs.
Après, il ne faut pas se mentir, il n'y a pas beaucoup d'activité.
Nous nous occupons des reports, en réservant tout le mois d'avril qui va reporter sur des dates ultérieures, et commençons déjà à préparer la saison 2021.
Je pense que les reports vont bien marcher pour les groupes, un peu les individuels, mais ça va vite aussi poser problème. Vous savez nous n'avons jamais connu ça, même la Seconde Guerre mondiale ne serait pas comparable, car tout n'avait pas arrêté, mais les activités avaient diminué.
Il y avait des restrictions, mais l'artisanat, les commerces, les cinémas continuaient de tourner.
J'espère juste que toute cette période ne va pas s'éterniser.
Par chance en France, le gouvernement est présent avec des aides importantes et massives. Mais j'entends aussi des professionnels qui peinent déjà à payer les salaires, avant que l'Etat les rembourse dans le cadre du chômage partiel.
Sauf que certains se retrouvent en grande difficulté au niveau de la trésorerie, tout en ne sachant pas quand les versements seront effectués, nous sommes dans l'inconnu le plus total.