Et si la première faute revenait au consommateur qui se contredit sans cesse ? De plus en plus demandeur de services et de qualité il ne veut pas en payer le prix. Prompt à engager des procédures, il exige toutes les garanties en cas de problème.
La sécurité est devenue une revendication prioritaire mais, in fine, il achètera… un prix ! Et ce prix « bas », même s’il échappe à une certaine logique, fera la différence !
« Tout le monde est piégé. Si nous ne vendons pas les produits à bas prix le client les achètera de toute façon dans une autre agence », déclarait cet été Franck Gücer, spécialiste de la revente de vols secs et l’une des victimes de la défaillance du TO affréteur.
Encore plus déterminant quand il s’agit de vols secs sur compagnies charter, le prix aura toujours sa vérité. Les charters bénéficient rarement des meilleurs horaires. Ils ne sont pas toujours la panacée mais leurs prix alléchants ont un pouvoir attractif que nul ne peut nier.
Il restera tout de même à expliquer à ce consommateur, qui se croit bien informé, qu’en matière de tourisme, activité périssable dans l’instant, un prix bas n’est pas « toujours » synonyme de mauvais produit. La situation est complexe.
Ces TO qui rêvent du « jack pot »
Danger pour ces TO souvent méconnus du grand public – et même de leurs confrères – qui se laissent séduire par les sirènes de la grande distribution sans en mesurer toutes les conséquences. Voyagistes de petite structure ils s’engagent dans des plans de vols ambitieux, réglant la compagnie aérienne selon les lois du marché, avant le décollage, tout en acceptant d’être payés par leurs distributeurs après le retour des clients.
Ils jonglent, font de la cavalerie au risque de chuter, essoufflés, à la fin d’un été. Quand les rouages sont bien huilés, le profit vaut la prise de risque, mais il suffirait d’un retard de paiement pour que la mécanique se dérègle. Danger aussi pour ces TO qui ne diversifient pas leurs canaux de distribution.
« Les agences en ligne paient « aux taquets » mais elles ne sont pas les seules. Il est rare que les conditions de paiement soient respectées à la lettre » reconnaît un voyagiste de moyenne structure spécialisé dans les séjours balnéaires.
La sécurité est devenue une revendication prioritaire mais, in fine, il achètera… un prix ! Et ce prix « bas », même s’il échappe à une certaine logique, fera la différence !
« Tout le monde est piégé. Si nous ne vendons pas les produits à bas prix le client les achètera de toute façon dans une autre agence », déclarait cet été Franck Gücer, spécialiste de la revente de vols secs et l’une des victimes de la défaillance du TO affréteur.
Encore plus déterminant quand il s’agit de vols secs sur compagnies charter, le prix aura toujours sa vérité. Les charters bénéficient rarement des meilleurs horaires. Ils ne sont pas toujours la panacée mais leurs prix alléchants ont un pouvoir attractif que nul ne peut nier.
Il restera tout de même à expliquer à ce consommateur, qui se croit bien informé, qu’en matière de tourisme, activité périssable dans l’instant, un prix bas n’est pas « toujours » synonyme de mauvais produit. La situation est complexe.
Ces TO qui rêvent du « jack pot »
Danger pour ces TO souvent méconnus du grand public – et même de leurs confrères – qui se laissent séduire par les sirènes de la grande distribution sans en mesurer toutes les conséquences. Voyagistes de petite structure ils s’engagent dans des plans de vols ambitieux, réglant la compagnie aérienne selon les lois du marché, avant le décollage, tout en acceptant d’être payés par leurs distributeurs après le retour des clients.
Ils jonglent, font de la cavalerie au risque de chuter, essoufflés, à la fin d’un été. Quand les rouages sont bien huilés, le profit vaut la prise de risque, mais il suffirait d’un retard de paiement pour que la mécanique se dérègle. Danger aussi pour ces TO qui ne diversifient pas leurs canaux de distribution.
« Les agences en ligne paient « aux taquets » mais elles ne sont pas les seules. Il est rare que les conditions de paiement soient respectées à la lettre » reconnaît un voyagiste de moyenne structure spécialisé dans les séjours balnéaires.
Ces distributeurs qui jouent « gagnant - perdant »
Danger d’une distribution qui table sur des contrats d’opportunité à durée très limitée et qui mène le bal, au gré de ses convenance, traitant avec ses producteurs aux prix les plus bas sans partage de risques. Danger de ces distributeurs qui, se jouant des termes contractuels, profitent du premier litige ou de la première erreur de descriptif pour geler les factures et reporter tout règlement.
Danger pour tous, tant le non respect contractuel de l’un peut engager la défaillance de l’autre. Dans ce métier, tout le monde a besoin de tout le monde..
N’affrétera plus qui veut ?
L’importance de la médiatisation des passagers en souffrance en Turquie - et en Israël - en raison de la défaillance financière des affréteurs a amené les Pouvoirs Publics et les instances professionnelles à chercher et à proposer des parades.
« N’importe qui ne pourra plus affréter » déclarait lors d’une conférence de presse début septembre 2006 Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme. Il mettait en garde les agences de voyages qui prennent des engagements économiques trop risqués, le danger venant du non paiement des compagnies aériennes.
« Il faudra mettre en place un dispositif permettant d’étendre aux vols secs la garantie de retour des voyageurs. Cela est techniquement difficile et implique une modification législative » avait ajouté le ministre.
Les garanties diffèrent selon les volumes d’affaires
Les agences de voyages licenciées ont les mêmes droits et les mêmes devoirs à ce détail près : leurs garanties diffèrent en fonction de leurs activités et de leurs volumes d’affaires. Affréter demande des règles techniques précises et une réelle compétence professionnelle. Le risque surgit quand une agence traditionnelle de quartier change d’activité et affrète à tout va sans avoir les compétences et la surface financière nécessaire.
L’APS a proposé la mise en place d’une procédure selon laquelle les affréteurs donneraient à la DGAC, qui accorde les droits de trafic, les accords préalables de leur garant financier et de leur assureur en responsabilité civile professionnelle.
Cette procédure ne concernerait que les affréteurs ponctuels ou nouveaux venus sur le marché et non les voyagistes qui exercent à plein temps une activité de tour-opérateur.
« Il faut garder à l’esprit que nombre des affaires pour lesquelles l’APS a apporté son aide relève avant tout d’une accumulation d’incompétences » déclarait Bernard Didelot, président de l’APS.
De son côté Georges Colson, président du SNAV, souhaite engager une réflexion sur certains aspects économiques de la profession. « Les partenaires distributeurs et producteurs doivent avoir conscience des risques financiers vers lesquels ils s’engagent et être à l’écoute les uns des autres, sans occulter leurs difficultés éventuelles » déclarait-il récemment à Tourmag.com.
Ce thème devrait d’ailleurs être l’un des sujets de la Convention de janvier 2007 qui se déroulera à Biarritz.
Danger d’une distribution qui table sur des contrats d’opportunité à durée très limitée et qui mène le bal, au gré de ses convenance, traitant avec ses producteurs aux prix les plus bas sans partage de risques. Danger de ces distributeurs qui, se jouant des termes contractuels, profitent du premier litige ou de la première erreur de descriptif pour geler les factures et reporter tout règlement.
Danger pour tous, tant le non respect contractuel de l’un peut engager la défaillance de l’autre. Dans ce métier, tout le monde a besoin de tout le monde..
N’affrétera plus qui veut ?
L’importance de la médiatisation des passagers en souffrance en Turquie - et en Israël - en raison de la défaillance financière des affréteurs a amené les Pouvoirs Publics et les instances professionnelles à chercher et à proposer des parades.
« N’importe qui ne pourra plus affréter » déclarait lors d’une conférence de presse début septembre 2006 Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme. Il mettait en garde les agences de voyages qui prennent des engagements économiques trop risqués, le danger venant du non paiement des compagnies aériennes.
« Il faudra mettre en place un dispositif permettant d’étendre aux vols secs la garantie de retour des voyageurs. Cela est techniquement difficile et implique une modification législative » avait ajouté le ministre.
Les garanties diffèrent selon les volumes d’affaires
Les agences de voyages licenciées ont les mêmes droits et les mêmes devoirs à ce détail près : leurs garanties diffèrent en fonction de leurs activités et de leurs volumes d’affaires. Affréter demande des règles techniques précises et une réelle compétence professionnelle. Le risque surgit quand une agence traditionnelle de quartier change d’activité et affrète à tout va sans avoir les compétences et la surface financière nécessaire.
L’APS a proposé la mise en place d’une procédure selon laquelle les affréteurs donneraient à la DGAC, qui accorde les droits de trafic, les accords préalables de leur garant financier et de leur assureur en responsabilité civile professionnelle.
Cette procédure ne concernerait que les affréteurs ponctuels ou nouveaux venus sur le marché et non les voyagistes qui exercent à plein temps une activité de tour-opérateur.
« Il faut garder à l’esprit que nombre des affaires pour lesquelles l’APS a apporté son aide relève avant tout d’une accumulation d’incompétences » déclarait Bernard Didelot, président de l’APS.
De son côté Georges Colson, président du SNAV, souhaite engager une réflexion sur certains aspects économiques de la profession. « Les partenaires distributeurs et producteurs doivent avoir conscience des risques financiers vers lesquels ils s’engagent et être à l’écoute les uns des autres, sans occulter leurs difficultés éventuelles » déclarait-il récemment à Tourmag.com.
Ce thème devrait d’ailleurs être l’un des sujets de la Convention de janvier 2007 qui se déroulera à Biarritz.