Vacances Bleues a fait du social l'un de ses principaux chantiers pour les 5 prochaines années - Depositphotos @zm1ter
En France les panneaux des agences immobilières ont été doublés par ceux des restaurateurs, hôteliers et autres patrons du tourisme en recherche de salariés.
Partout dans l'industrie la pénurie de main-d'œuvre se fait ressentir et devient pesante, alors même que la saison estivale devrait être historique aux quatre coins du pays.
La situation est telle que l'UMIH a discutée avec le "ministère français de l'Intérieur et l'équivalent de Pôle emploi en Tunisie" selon France Info, pour pourvoir les centaines de milliers de postes de saisonniers vacants en France.
A Marseille, au siège de Vacances Bleues, la tension est moins perceptible, mais la problématique est réelle.
"Sur toutes les ouvertures que nous avons faites, c'est tendu... malgré tout, nous avons réussi à staffer toutes les équipes.
Nous vivions depuis 15 ans comme employeur choisir, maintenant la relation s'est rééquilibrée," avoue même Jérôme Vayr, le président du Directoire du groupe Vacances Bleues.
Pour s'adapter à ce Nouveau Monde, où le salarié ne subit plus le dictat des employeurs, le groupe marseillais a décidé de remettre à plat toute sa politique sociale et salariale, allant même à tester la semaine de 4 jours dans ses établissements.
Partout dans l'industrie la pénurie de main-d'œuvre se fait ressentir et devient pesante, alors même que la saison estivale devrait être historique aux quatre coins du pays.
La situation est telle que l'UMIH a discutée avec le "ministère français de l'Intérieur et l'équivalent de Pôle emploi en Tunisie" selon France Info, pour pourvoir les centaines de milliers de postes de saisonniers vacants en France.
A Marseille, au siège de Vacances Bleues, la tension est moins perceptible, mais la problématique est réelle.
"Sur toutes les ouvertures que nous avons faites, c'est tendu... malgré tout, nous avons réussi à staffer toutes les équipes.
Nous vivions depuis 15 ans comme employeur choisir, maintenant la relation s'est rééquilibrée," avoue même Jérôme Vayr, le président du Directoire du groupe Vacances Bleues.
Pour s'adapter à ce Nouveau Monde, où le salarié ne subit plus le dictat des employeurs, le groupe marseillais a décidé de remettre à plat toute sa politique sociale et salariale, allant même à tester la semaine de 4 jours dans ses établissements.
Vacances Bleues : semaine de 4 jours, fin des coupures...
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Vous avez bien lu, alors que Vacances Bleues possède 25 établissements touristiques de l'hôtel à la résidence de type village-vacances, l'entreprise a décidé d'enlever une journée de travail à ses salariés.
Cette révolution dans l'industrie est presque sortie des urnes.
"Fin 2021, nous avons mené une enquête qualitative auprès de notre staff existant et des personnes qui sont parties.
Ce qui ressortait de ces entretiens au niveau des métiers de la cuisine, c'est un problème d'organisation de la vie personnelle, à cause des amplitudes horaires," révèle le patron.
Pour améliorer sa marque employeur et fidéliser ses employés, Vacances Bleues testera tout au long de l'été, dans certaines de ses adresses, la semaine de 4 jours pour le personnel de salle et de cuisine des restaurants.
En temps normal l'entreprise emploie chaque année 750 personnes équivalent temps plein et 200 saisonniers.
A la sortie de la crise sanitaire, les Français ont redécouvert une nouvelle relation au travail.
Il n'est plus question d'entendre parler des horaires à rallonge, tout comme d'autres pratiques archaïques et ancrées dans l'imaginaire collectif de la restauration.
D'ailleurs l'opérateur a décidé de mener d'autres expérimentations.
"Nous testons également des organisations sans coupure, donc de ne travailler que durant un seul service, soit le midi soit le soir. Nous lançons actuellement ces phases de tests, nous ferons le point à l'automne," explique Jérôme Vayr.
L'enjeu est aussi bien d'attirer de nouveaux talents, que de procéder à une certaine rétention, alors même que recruter est devenu d'une complexité folle.
Cette révolution dans l'industrie est presque sortie des urnes.
"Fin 2021, nous avons mené une enquête qualitative auprès de notre staff existant et des personnes qui sont parties.
Ce qui ressortait de ces entretiens au niveau des métiers de la cuisine, c'est un problème d'organisation de la vie personnelle, à cause des amplitudes horaires," révèle le patron.
Pour améliorer sa marque employeur et fidéliser ses employés, Vacances Bleues testera tout au long de l'été, dans certaines de ses adresses, la semaine de 4 jours pour le personnel de salle et de cuisine des restaurants.
En temps normal l'entreprise emploie chaque année 750 personnes équivalent temps plein et 200 saisonniers.
A la sortie de la crise sanitaire, les Français ont redécouvert une nouvelle relation au travail.
Il n'est plus question d'entendre parler des horaires à rallonge, tout comme d'autres pratiques archaïques et ancrées dans l'imaginaire collectif de la restauration.
D'ailleurs l'opérateur a décidé de mener d'autres expérimentations.
"Nous testons également des organisations sans coupure, donc de ne travailler que durant un seul service, soit le midi soit le soir. Nous lançons actuellement ces phases de tests, nous ferons le point à l'automne," explique Jérôme Vayr.
L'enjeu est aussi bien d'attirer de nouveaux talents, que de procéder à une certaine rétention, alors même que recruter est devenu d'une complexité folle.
Vacances Bleues souhaite devenir l'employeur de référence dans le secteur
Outre la semaine de 4 jours, Jérôme Vayr et les équipes de Vacances Bleues testeront dans leurs établissements les journées sans coupure - RP
"Nous avons mis en place un chantier assez lourd sur l'année 2022 impliquant très largement nos équipes et partenaires sociaux, avec l'ambition de devenir un employeur de référence du secteur," affirme Jérôme Vayr, le président du Directoire du groupe Vacances Bleues.
Alors que pour certains acteurs l'enjeu est tout simplement de rattraper le temps perdu, après deux années difficiles, les Marseillais n'en perdent pas moins la ligne d'arrivée et l'importance de mener à bien cette réforme sociale.
Pour le groupe son réel atout n'est autre que sa qualité d'accueil, reconnu par le magazine Capital. Un point globalement salué par les clients, leurs des enquêtes.
"Au-delà des lieux d'exception dans lesquelles nous sommes implantés, ce sont les équipes qui nous permettent de nous différencier sur le marché, en créant du lien avec les clients."
Pour cela, l'entreprise repart de zéro au niveau de l'organisation, des systèmes de rémunération (revalorisation des minimaux sociaux et discussions pour augmentation des salariés) et du logement des saisonniers.
Pour aider ces derniers à se loger dans des zones très touristiques comme Cannes, Saint-Raphaël ou encore Saint-Jean Cap Ferrat, des appartements sont loués par l'employeur et des chambres clients libérés.
Ce n'est pas tout.
"La marque employeur est travaillée, la fidélisation et l'intégration de nos collaborateurs, pour éviter les allers-retours. Une stratégie dictée par les jeunes générations, pour qui le travail doit de plus en plus avoir un sens," ressent Jérôme Vayr.
Un discours qui colle plutôt bien à un quinquagénaire qui est né du tourisme social et solidaire, mais surtout qui n'oublie pas ses origines, puisque son actionnaire majoritaire (95%) est toujours une association de loi 1901.
Cette spécificité permet de réinjecter l'argent gagné chaque année au sein des actifs, sans distribuer aucun dividende. A noter que les 5% restant sont détenus par les salariés.
Alors que pour certains acteurs l'enjeu est tout simplement de rattraper le temps perdu, après deux années difficiles, les Marseillais n'en perdent pas moins la ligne d'arrivée et l'importance de mener à bien cette réforme sociale.
Pour le groupe son réel atout n'est autre que sa qualité d'accueil, reconnu par le magazine Capital. Un point globalement salué par les clients, leurs des enquêtes.
"Au-delà des lieux d'exception dans lesquelles nous sommes implantés, ce sont les équipes qui nous permettent de nous différencier sur le marché, en créant du lien avec les clients."
Pour cela, l'entreprise repart de zéro au niveau de l'organisation, des systèmes de rémunération (revalorisation des minimaux sociaux et discussions pour augmentation des salariés) et du logement des saisonniers.
Pour aider ces derniers à se loger dans des zones très touristiques comme Cannes, Saint-Raphaël ou encore Saint-Jean Cap Ferrat, des appartements sont loués par l'employeur et des chambres clients libérés.
Ce n'est pas tout.
"La marque employeur est travaillée, la fidélisation et l'intégration de nos collaborateurs, pour éviter les allers-retours. Une stratégie dictée par les jeunes générations, pour qui le travail doit de plus en plus avoir un sens," ressent Jérôme Vayr.
Un discours qui colle plutôt bien à un quinquagénaire qui est né du tourisme social et solidaire, mais surtout qui n'oublie pas ses origines, puisque son actionnaire majoritaire (95%) est toujours une association de loi 1901.
Cette spécificité permet de réinjecter l'argent gagné chaque année au sein des actifs, sans distribuer aucun dividende. A noter que les 5% restant sont détenus par les salariés.
Vacances Bleues : un plan d'investissement de 34 millions d'euros
Et si Vacances Bleues a fait du social un dossier important, ce n'est le seul chapitre ouvert en 2022.
Après avoir mené à bien une recapitalisation, de l'ordre de 8 millions d'euros, rendue possible par l'association et avec l'aide de la Caisse des Dépôts, le groupe hôtelier a pu dégager une enveloppe d'investissement de l'ordre de 34 millions d'euros.
A lire : Vacances Bleues dévoile sa nouvelle plateforme de marque
Une somme qui sera injectée sur 5 ans en très large partie utilisée dans les 25 établissements de la marque.
"Nous allons rénover des adresses et accueillir sans doute 2 nouveaux lieux dans ce laps de temps. Nous investissons aussi dans le digital et la RSE, pour rendre notre parc plus responsable au niveau de l'environnement," dévoile le responsable.
Concernant les deux prochaines intégrations au parc hôtelier et de résidences, la sélection est très stricte.
Les équipes du groupe ne feront pas n'importe quoi. L'établissement doit répondre au positionnement (lieu d'exception et destination premium), tout en étant complémentaire avec l'offre existante et dans une taille raisonnable entre 80 et 200 unités.
Les dossiers sont nombreux à arriver sur le bureau de Jérôme Vayr, mais Franck Noël, directeur commercial de Vacances Bleues.
"Il suffit de regarder où nous ne sommes pas ou peu présents, comme la région Languedoc-Roussillon, en sortie de Camargue, Montpellier et Cap-d 'Agde. Collioure aussi nous intéresse, tout comme le Nord-est, l'Alsace, la Normandie et la Bretagne Nord.
Nous étudions tout," résume le directeur commercial et marketing de cadrer la recherche d'expansion.
Le Graal serait de s'implanter à Marseille, sauf que le marché manque d'opportunités dans cette ville.
Deux affaires ont échappé à Vacances Bleues en Bretagne et Alsace, mais la patience est une qualité, dans ce monde trop pressé. Pour s'adapter justement aux clients actuels, le digital n'a pas été mis de côté (2 à 3 millions d'euros investis).
Le site de réservation a été entièrement repensé, il sera mis en ligne le 7 novembre 2022, avec l'intégration d'un CRM.
Après avoir mené à bien une recapitalisation, de l'ordre de 8 millions d'euros, rendue possible par l'association et avec l'aide de la Caisse des Dépôts, le groupe hôtelier a pu dégager une enveloppe d'investissement de l'ordre de 34 millions d'euros.
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Une somme qui sera injectée sur 5 ans en très large partie utilisée dans les 25 établissements de la marque.
"Nous allons rénover des adresses et accueillir sans doute 2 nouveaux lieux dans ce laps de temps. Nous investissons aussi dans le digital et la RSE, pour rendre notre parc plus responsable au niveau de l'environnement," dévoile le responsable.
Concernant les deux prochaines intégrations au parc hôtelier et de résidences, la sélection est très stricte.
Les équipes du groupe ne feront pas n'importe quoi. L'établissement doit répondre au positionnement (lieu d'exception et destination premium), tout en étant complémentaire avec l'offre existante et dans une taille raisonnable entre 80 et 200 unités.
Les dossiers sont nombreux à arriver sur le bureau de Jérôme Vayr, mais Franck Noël, directeur commercial de Vacances Bleues.
"Il suffit de regarder où nous ne sommes pas ou peu présents, comme la région Languedoc-Roussillon, en sortie de Camargue, Montpellier et Cap-d 'Agde. Collioure aussi nous intéresse, tout comme le Nord-est, l'Alsace, la Normandie et la Bretagne Nord.
Nous étudions tout," résume le directeur commercial et marketing de cadrer la recherche d'expansion.
Le Graal serait de s'implanter à Marseille, sauf que le marché manque d'opportunités dans cette ville.
Deux affaires ont échappé à Vacances Bleues en Bretagne et Alsace, mais la patience est une qualité, dans ce monde trop pressé. Pour s'adapter justement aux clients actuels, le digital n'a pas été mis de côté (2 à 3 millions d'euros investis).
Le site de réservation a été entièrement repensé, il sera mis en ligne le 7 novembre 2022, avec l'intégration d'un CRM.
Vacances Bleues : un été radieux, même meilleur que 2019
Pour regarder aussi loin, jusqu'en 2027, avec ce développement de 5 ans, Vacances Bleues n'a pas passé deux années de tout repos.
Comme l'ensemble de la profession, le groupe marseillais a été chahuté.
En mars 2020, l'activité s'arrête pour ne reprendre que quelques mois plus tard avec beaucoup d'incertitudes et surtout des trous dans la caisse.
"Notre chiffre d'affaires à fondu de 50% durant deux ans, pour creuser les comptes de 15 millions d'euros, dont 95% rien que sur l'année 2020.
Nous avons retravaillé nos fondamentaux en scannant tous nos établissements pour réduire les charges," se remémore le président du Directoire.
Les offres ont été adaptées à la réalité économique : des adresses ouvertes à l'année ont été resaisonnalisées par manque de clientèle, des prestations non rentables ont été supprimées et d'autres ont été réinternalisées, pour réduire les coûts.
Ce travail devrait permettre de gagner 3 à 4 points de marge, mais surtout de bénéficier d'une rentabilité pérenne.
Si les 11 millions d'euros d'avoirs ont été en grande partie reconsommés par les clients (80%), Vacances Bleues va devoir comme bon nombre d'acteurs faire face à l'épreuve du remboursement des PGE en plus d'assurer son plan de développement.
Pour cela, le groupe hôtelier s'appuie sur une reprise remarquable.
"Nous avions prévu un budget plus ambitieux que 2019, + 5% pour 2022, avec un établissement en moins. Et nous sommes dans les clous pour faire mieux que cette année de référence," prédit Franck Noël.
A l'heure actuelle, les revenus sont en hausse de +7,5% et sur l'été à venir les réservations s'envolent (+10%) par rapport à ceux pré-covid. Le rattrapage aura bel et bien lieu !
S'il est une épine dans le pied de cet historique du tourisme en France : son activité de tour-opérating.
"Nous estimons que nous ferons entre 60 et 65% des volumes de 2019.
Il n'a jamais été question de couper cette branche qui ne représente que 10% de notre activité, mais plutôt d'appuyer sur notre valeur ajoutée : le tourisme responsable et durable," estime Jérôme Vayr.
Un peu à l'image de Voyageurs du Monde, les Marseillais veulent donner plus de sens au mot : vacances.
Comme l'ensemble de la profession, le groupe marseillais a été chahuté.
En mars 2020, l'activité s'arrête pour ne reprendre que quelques mois plus tard avec beaucoup d'incertitudes et surtout des trous dans la caisse.
"Notre chiffre d'affaires à fondu de 50% durant deux ans, pour creuser les comptes de 15 millions d'euros, dont 95% rien que sur l'année 2020.
Nous avons retravaillé nos fondamentaux en scannant tous nos établissements pour réduire les charges," se remémore le président du Directoire.
Les offres ont été adaptées à la réalité économique : des adresses ouvertes à l'année ont été resaisonnalisées par manque de clientèle, des prestations non rentables ont été supprimées et d'autres ont été réinternalisées, pour réduire les coûts.
Ce travail devrait permettre de gagner 3 à 4 points de marge, mais surtout de bénéficier d'une rentabilité pérenne.
Si les 11 millions d'euros d'avoirs ont été en grande partie reconsommés par les clients (80%), Vacances Bleues va devoir comme bon nombre d'acteurs faire face à l'épreuve du remboursement des PGE en plus d'assurer son plan de développement.
Pour cela, le groupe hôtelier s'appuie sur une reprise remarquable.
"Nous avions prévu un budget plus ambitieux que 2019, + 5% pour 2022, avec un établissement en moins. Et nous sommes dans les clous pour faire mieux que cette année de référence," prédit Franck Noël.
A l'heure actuelle, les revenus sont en hausse de +7,5% et sur l'été à venir les réservations s'envolent (+10%) par rapport à ceux pré-covid. Le rattrapage aura bel et bien lieu !
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"Nous estimons que nous ferons entre 60 et 65% des volumes de 2019.
Il n'a jamais été question de couper cette branche qui ne représente que 10% de notre activité, mais plutôt d'appuyer sur notre valeur ajoutée : le tourisme responsable et durable," estime Jérôme Vayr.
Un peu à l'image de Voyageurs du Monde, les Marseillais veulent donner plus de sens au mot : vacances.
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