A IFTM-Top Resa, la conference sur le theme “Tourisme de santé, unnouvel Eldorado ? », David Marguerit auteur d’un rapport pour le premier ministre sur le tourisme médical avec à sa gauche Valérie Boned secrétaire générale déléguée du SNAV – Les Entreprises du Voyage, Wahida Jaiet directrice de l’O.T. de Tunisie et Barbara Packi directrice de l’O.T. de Hongrie. Photo MS.
"Pour recevoir des soins, certains pays répondent mieux que d’autres en raison de leurs prix, des disponibilités de soins tels la PMA, l’IVG ou les traitements de pointe.
Entrent également en compte les temps d’attente, l’origine culturelle, la qualité des soins". David Marguerit donne cet exemple : un pontage coronarien coûte 113 000 USD (100 600 euros environ) aux Etats-Unis et 13 000 USD (11 600 euros environ) en Thaïlande.
La montée en puissance du tourisme médical mondial est un fait observé mais pas encore réellement quantifié.
Selon le rapport de David Marguerit, le nombre de patients qui se rendent à l’étranger pour recevoir des soins aurait doublé en cinq ans, passant de 7,5 millions en 2007 à 16 millions en 2012. Ce marché mondial est aujourd’hui estimé à 60 milliards d’euros.
Entrent également en compte les temps d’attente, l’origine culturelle, la qualité des soins". David Marguerit donne cet exemple : un pontage coronarien coûte 113 000 USD (100 600 euros environ) aux Etats-Unis et 13 000 USD (11 600 euros environ) en Thaïlande.
La montée en puissance du tourisme médical mondial est un fait observé mais pas encore réellement quantifié.
Selon le rapport de David Marguerit, le nombre de patients qui se rendent à l’étranger pour recevoir des soins aurait doublé en cinq ans, passant de 7,5 millions en 2007 à 16 millions en 2012. Ce marché mondial est aujourd’hui estimé à 60 milliards d’euros.
La France, 3e marché de la Hongrie pour les soins dentaires
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La Tunisie s’est positionnée sur la médecine et la chirurgie esthétiques. Alors que le tourisme traditionnel est en berne, le « médical » progresse depuis trois ans sur le marché français.
Wahida Jaiet fait valoir la formation et la compétence du corps médical tunisien qui suit les mêmes études et formations que leurs confrères français.
La Tunisie dispose d’infrastructures adaptées avec en prime l’attractivité touristique. Certaines agences réceptives tunisiennes se sont spécialisées dans le domaine médical.
La Hongrie met en avant les soins dentaires (garantis 10 ans) et les cures thermales. A 2 heures de vol de Paris, le pays possède l’un des plus grands stocks d’eaux thermales du monde.
"Ce tourisme est difficile à quantifier. Le médical reste une partie intime. Les acteurs ne donnent pas de statistiques". Barbara Packi a elle aussi souligné la qualité des soins et des infrastructures avec cette information : la France est le 3e marché de la Hongrie en matière de soins dentaires.
Wahida Jaiet fait valoir la formation et la compétence du corps médical tunisien qui suit les mêmes études et formations que leurs confrères français.
La Tunisie dispose d’infrastructures adaptées avec en prime l’attractivité touristique. Certaines agences réceptives tunisiennes se sont spécialisées dans le domaine médical.
La Hongrie met en avant les soins dentaires (garantis 10 ans) et les cures thermales. A 2 heures de vol de Paris, le pays possède l’un des plus grands stocks d’eaux thermales du monde.
"Ce tourisme est difficile à quantifier. Le médical reste une partie intime. Les acteurs ne donnent pas de statistiques". Barbara Packi a elle aussi souligné la qualité des soins et des infrastructures avec cette information : la France est le 3e marché de la Hongrie en matière de soins dentaires.
« S’engager pour de telles prestations n'est pas assurable ! »
Le tourisme médical dans les pays étrangers échappe aux agences de voyages en raison du paysage réglementaire.
Valérie Boned, secrétaire générale déléguée des Entreprises du voyage met en garde.
Petit rappel : jusqu’en 2009 les agences de voyages et tour-opérateurs ne pouvaient commercialiser autre chose que des services touristiques. Depuis, leur activité n’est plus exclusive. Ils peuvent commercialiser ce qu’il veulent. La limite c’est la réglementation.
"Avec le régime de la responsabilité de plein droit le vendeur est responsable de façon illimitée de tout ce qu’il vend.
Sa responsabilité est plus lourde que celle du chirurgien qui opère ! En sa qualité de conseil et d’expertise, il a une obligation de résultat. S’engager pour de telles prestations n'est pas assurable".
En résumé le tourisme médical à l’export est un relais de croissance qui échappe aux agences de voyages et tour-opérateurs. Il est en revanche un marché potentiel pour le tourisme réceptif.
Valérie Boned, secrétaire générale déléguée des Entreprises du voyage met en garde.
Petit rappel : jusqu’en 2009 les agences de voyages et tour-opérateurs ne pouvaient commercialiser autre chose que des services touristiques. Depuis, leur activité n’est plus exclusive. Ils peuvent commercialiser ce qu’il veulent. La limite c’est la réglementation.
"Avec le régime de la responsabilité de plein droit le vendeur est responsable de façon illimitée de tout ce qu’il vend.
Sa responsabilité est plus lourde que celle du chirurgien qui opère ! En sa qualité de conseil et d’expertise, il a une obligation de résultat. S’engager pour de telles prestations n'est pas assurable".
En résumé le tourisme médical à l’export est un relais de croissance qui échappe aux agences de voyages et tour-opérateurs. Il est en revanche un marché potentiel pour le tourisme réceptif.
Les soins français compétitifs en prix
La France possède de formidables atouts a rappelé Davic Marguerit. Au-delà de son attrait touristique, il y a la qualité des soins mondialement reconnue (en deuxième position après les Etats-Unis).
Elle dispose d’établissements de pointe. Au vu de certains pays voisins les temps d’attente sont relativement courts. Quant aux tarifs, pour balayer quelques idées reçues, ils sont compétitifs. Exemple.
Selon les derniers chiffres communiqués, pour une prothèse de hanche il faudrait payer 47 000 USD (41 800 euros) aux Etats-Unis, 12 000 (10 700 euros) en Thaïlande, 11 000 (9 800 €) à Singapour, 10 700 (9 500 €) en France. L’Inde et la Pologne seraient moins chers que la France.
Mais la France a aussi ses freins et ses faiblesses : le délai des devis, l’incapacité des hôpitaux à gérer la « conciergerie » et les services annexes (réservations billets, visas).
Il y a, et cela compte, la crainte de l’opinion publique à voir se développer un système à double vitesse, la capacité d'accueil des hôpitaux, le manque de maîtrise des langues étrangères du personnel hospitalier...
Quid du trafic ? "On l’évalue à 10 000 patients par an", déclare l’auteur du rapport. Autant dire à peine l’épaisseur d’un trait, une minuscule niche au vu du trafic touristique français.
Le tourisme médical « made in France » sera-t-il un nouvel Eldorado pour les pros du tourisme ? Difficile à dire, en tout cas la question a le mérite d’être posée.
Elle dispose d’établissements de pointe. Au vu de certains pays voisins les temps d’attente sont relativement courts. Quant aux tarifs, pour balayer quelques idées reçues, ils sont compétitifs. Exemple.
Selon les derniers chiffres communiqués, pour une prothèse de hanche il faudrait payer 47 000 USD (41 800 euros) aux Etats-Unis, 12 000 (10 700 euros) en Thaïlande, 11 000 (9 800 €) à Singapour, 10 700 (9 500 €) en France. L’Inde et la Pologne seraient moins chers que la France.
Mais la France a aussi ses freins et ses faiblesses : le délai des devis, l’incapacité des hôpitaux à gérer la « conciergerie » et les services annexes (réservations billets, visas).
Il y a, et cela compte, la crainte de l’opinion publique à voir se développer un système à double vitesse, la capacité d'accueil des hôpitaux, le manque de maîtrise des langues étrangères du personnel hospitalier...
Quid du trafic ? "On l’évalue à 10 000 patients par an", déclare l’auteur du rapport. Autant dire à peine l’épaisseur d’un trait, une minuscule niche au vu du trafic touristique français.
Le tourisme médical « made in France » sera-t-il un nouvel Eldorado pour les pros du tourisme ? Difficile à dire, en tout cas la question a le mérite d’être posée.