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Tourisme durable : les 5 bonnes nouvelles de février 2023

L'Etat pousse au développement du rail


Saviez-vous que notre cerveau retient plus facilement les mauvaises nouvelles ? Heureusement, TourMag est là pour vous rappeler qu’il y a tout de même quelques bonnes nouvelles à retenir.


Rédigé par le Mercredi 1 Mars 2023

La première ministre Elisabeth Borne annonçait récemment son plan d'avenir pour les transports - DR : photo officielle gouvernement.fr
La première ministre Elisabeth Borne annonçait récemment son plan d'avenir pour les transports - DR : photo officielle gouvernement.fr
Dans cette ambiance généralisée d’écoanxiété, tout est effrayant. Et la sécheresse à laquelle nous faisons face n’augure rien de bon. Aux dégâts de celle que nous avons subie l’an dernier s’ajoute celle qui risque bien de gâcher la fête cette prochaine saison.

Et les dégâts se font déjà voir, à Venise, les gondoles sont à quai, enfoncées dans la vase, à la période où, habituellement, la région est parcourue d’inondations dues aux pluies qui, cette année, se font attendre.

Si l’on en croit le site info-sécheresse, les nappes phréatiques sont à sec un peu partout en France, avec une majorité de niveaux qu’elle estime « modérément bas » à « très bas».

Déjà, en février, Propluvia, plateforme reliée au ministère de la Transition Écologique, annonce des alertes dans une partie de l’Ain et dans le Var. Le département a d’ailleurs d’ores et déjà pris des mesures de restriction - voire, interdiction pour certains secteurs - de l’usage de l’eau.

Propluvia annonce aussi l’alerte renforcée dans les Pyrénées-Orientales, autour de Villefranche-sur-Saône et de Marseille. Des alertes vigilances sont aussi lancées dans les Bouches-du-Rhône et en Savoie.

Devant un avenir qui s’annonce difficile pour la saison printemps-été, il nous semblait nécessaire de chérir les quelques bonnes nouvelles pour accélérer la transition du secteur vers un tourisme durable et responsable.

Le mois de février qui s’achève nous a tout de même offert 5 bonnes nouvelles, ce qui n’est pas rien pour le mois le plus court de l’année !

Alors que 2022 signait un tournant pour le tourisme durable, février 2023 tient ses promesses.


Le gouvernement annonce 100 milliards d’euros pour le train

Vendredi 24 février 2023, Elisabeth Borne annonçait un plan d’investissement à hauteur de 100 milliards d’euros pour le transport ferroviaire, une somme distribuée « d'ici à 2040 ».

« Nous faisons le choix d'investir en priorité dans les infrastructures qui nous permettront de réussir la transition écologique, à commencer par le ferroviaire, qui est la colonne vertébrale des mobilités, a-t-elle indiqué. Concrètement, cela signifie que l’État souhaite s’engager aux côtés de la SNCF, de l’Union Européenne et des collectivités locales pour réussir une nouvelle donne ferroviaire ».

Le financement devrait mettre à contribution les moyens de transports plus polluants, à commencer par l’aérien, qui avait jusque-là plutôt les faveurs de la Première ministre.

En priorité : les infrastructures et la modernisation des réseaux pour le transport quotidien et notamment la création de RER dans les métropoles comme indiqué voici quelques mois déjà.

Cette bonne nouvelle vient accompagner l’annonce d’un soutien massif de l’Union Européenne au train sur le territoire, et celle du couple franco-allemand allant dans le même sens.

Lire aussi : L’Union Européenne roule pour un réseau ferroviaire européen

Une victoire pour la SNCF qui réclamait des engagements concrets pour lutter contre son impact depuis longtemps déjà.

Devrait suivre logiquement un renforcement massif de l’offre - on attend avec impatience la réhabilitation des petites lignes et des gares de zones rurales et en montagne.


Les villes moyennes sont plébiscitées par les Français

C'était connu depuis la crise sanitaire liée au covid, mais la tendance s'affirme : les villes moyennes ont la cote.

Le journal du dimanche a publié le palmarès 2023 des villes et des villages où il fait bon vivre de l'association éponyme

Résultat sans appel : les grandes villes sont dans les choux, les plus petites sont plébiscitées.

C'est Angers qui rafle la première place, suivie de Bayonne, puis de Biarritz. Puis viennent Anglet, La Rochelle, Lorient, Annecy, Rennes, Brest et enfin Le Mans pour les 10 villes en tête.

Un classement qui démontre que les grandes métropoles font moins recette et que désormais, les Français ont besoin de fuir la foule et se retrouver dans des espaces plus réduits, avec peut-être l'envie d'une atmosphère plus lente et plus familiale.

Est-il abusif d'y voir un parallèle avec les comportements touristiques ? Sachant que les touristes français ont tendance à rester sur le territoire, peut-on en déduire que le surtourisme fait moins recette ? On en fait le pari en tout cas.

En tout cas, les professionnels de la côte atlantique en général, du sud-ouest et de la Bretagne en particulier nous dirons cet automne si ledit classement a porté ses fruits !

La renaissance des forêts du Costa Rica

Le Costa Rica nous a donné quelques raisons d'espérer que nous pouvons réparer ce que nous avions détruit, pourvu qu'on y mette les moyens - et le temps.

Depuis le milieu des années 90 s, le Costa Rica a décidé de tout miser sur son patrimoine naturel. Mais après des décennies d'agriculture intensive et de déforestation, notamment pour l'élevage et pour implanter la culture de la banane et de l'ananas, les forêts sont dévastées.

En un peu plus de 30 ans, et en s'appuyant sur un vaste plan d'indemnisation des agriculteurs, le pays a retrouvé des forêts denses, riches en biodiversité et en ressources d'eau. En même temps qu'il redonnait vie à ses forêts, le Costa Rica sanctuarisait les espaces sauvages, créait 26 parcs nationaux et inscrivait dans sa constitution le droit à un environnement sain et écologiquement équilibré.

Résultat : une manne touristique pour le Costa Rica qui s'est très tôt tourné vers le tourisme durable.

Le tourisme a lui aussi été mis à contribution : un accord entre le Fonds national de financement des forêts (Fonafifo) et l’Institut costaricien du tourisme (ICT) incite les touristes à compenser leur empreinte carbone en replantant les forêts costariciennes et participant à régénérer la biodiversité.

En investissant dans son patrimoine naturel, le pays a redonné du souffle au patrimoine culturel et à la vie rurale dans des territoires hier dévastés. Et ce faisant, a attiré à lui un tourisme plus qualitatif que quantitatif.

Un exemple que la France devrait suivre, elle que les touristes plébiscitent justement pour ses joyaux naturels.

Djerba se lance dans le tourisme durable

Quand on pense à Djerba, trop souvent, on a des images liées au surtourisme, qui ne profite que très peu à la population, et ne permet que rarement des échanges entre Tunisiens et touristes.

Mais cette vision va peut-être changer. On apprenait ce 27 février 2023 que Djerba s'apprête à participer à un programme lié au tourisme durable.

L’Institut National des Sciences et Technologies de la Mer (INSTM) organise début mars des ateliers autour de la thématique du voyage responsable.

Le projet s'inscrit dans le cadre du projet Co-Evolve4BG, qui a pour but d'analyser et promouvoir la "coévolution" des activités humaines et des systèmes naturels dans les zones côtières touristiques.

Il s'agira donc, à Djerba, « d'impliquer les communautés locales dans l’élaboration d’un plan d’action de promotion du tourisme maritime et côtier durable sur l’île » indique l'institut.

Lancé en 2019, le projet Co-Evolve4BG s'intéresse notamment aux côtes méditerranéennes dans leur ensemble, et notamment aux littoraux en Espagnols, Grecs, Italiens, Libanais et Tunisiens.

Il y mesure le niveau de durabilité du développement touristique ; et c'est l'INSTM qui s'intéressera plus particulièrement à Djerba, qui quitte donc son passé de surtourisme pour devenir officiellement une zone pilote du tourisme durable en méditerranée.

L’adème publie son plan pour un tourisme durable

Une dernière bonne nouvelle ? Ce mois-ci, l'ADEME a présenté sa « stratégie pour la transition écologique et la transformation du secteur du tourisme ».

Sous la forme d'un fascicule de 9 pages, l'agence présente sa vision pour le secteur du tourisme et surtout, elle déploie les solutions qu'elle compte apporter pour aider les professionnels du tourisme dans leur nécessaire transition.

« La stratégie Tourisme de l’ADEME vise à accompagner
le secteur dans une transition écologique pérenne et
globale »
et pour cela, l'agence dénombre trois priorités :

  • Sensibiliser et orienter
Informer les acteurs du tourisme pour leur donner des clés d'actions

  • Accompagner pour agir à court terme et préparer l'avenir
C'est la mise en œuvre du fameux plan Destination France, et l'ensemble des dispositifs d'accompagnement

  • Développer des partenariats stratégiques
Il s'agit de fédérer les différents acteurs sur un territoire et aider l'émulsion à se faire.

Pour conclure son ambitieux projet qu'on vous détaillera dans un prochain article (oui, ceci est un teaser), l'ADEME dit vouloir intégrer durablement « sa volonté dans le paysage du secteur du tourisme  » et « positionner le tourisme comme axe structurant des démarches territoriales de transition écologique et économique  ».

Et ça, typiquement, c'est une excellente nouvelle pour le tourisme.



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