De Top of Travel à NG Travel, en passant par Kuoni France ou encore Elux Travel et Voyageurs du Monde tous les acteurs sont dans le brouillard - Crédit photo : Depositphotos @kiriak09
Dans quelques années, les livres d'histoire traiteront la crise du coronavirus peut-être avec ce titre : "le jour, où le monde s'est arrêté".
Ils feront des analyses de la situation, une étude sociologique sur les conséquences économies et sociales, reviendront sur l'origine du mal et oublieront sans doute le tourisme.
Cela fait maintenant 8 mois, que les commandes sont en bernes, que l'argent ne rentre plus et un quadrimestre entier que les agences de voyages n'ouvrent au mieux que partiellement.
Dès janvier 2020, bien avant que les journaux télévisés s'y intéressent, TourMaG.com et les acteurs touristiques étaient confrontés à cette maladie nouvelle venue de Chine.
A l'heure des bilans chez les TO, le constat est amer et c'est un euphémisme.
"C'est une année à oublier. Il n'y a pas eu d'été, il n'y aura pas de septembre, octobre ou novembre," se lamente Helmut Stückelschweiger, le fondateur de Top of Travel.
Après autant de temps, la lassitude est plus que perceptible dans les voix des patrons de l'industrie. Il ne pouvait en être autrement, malgré les milliards d'aides.
Toutefois, quelque chose à changer, il est terminé le temps de l'union sacré derrière le gouvernement.
Ils feront des analyses de la situation, une étude sociologique sur les conséquences économies et sociales, reviendront sur l'origine du mal et oublieront sans doute le tourisme.
Cela fait maintenant 8 mois, que les commandes sont en bernes, que l'argent ne rentre plus et un quadrimestre entier que les agences de voyages n'ouvrent au mieux que partiellement.
Dès janvier 2020, bien avant que les journaux télévisés s'y intéressent, TourMaG.com et les acteurs touristiques étaient confrontés à cette maladie nouvelle venue de Chine.
A l'heure des bilans chez les TO, le constat est amer et c'est un euphémisme.
"C'est une année à oublier. Il n'y a pas eu d'été, il n'y aura pas de septembre, octobre ou novembre," se lamente Helmut Stückelschweiger, le fondateur de Top of Travel.
Après autant de temps, la lassitude est plus que perceptible dans les voix des patrons de l'industrie. Il ne pouvait en être autrement, malgré les milliards d'aides.
Toutefois, quelque chose à changer, il est terminé le temps de l'union sacré derrière le gouvernement.
Les patrons des TO Français en première ligne contre la gestion de la maladie ? "Cest du délire !"
"Il y a de plus en plus de signaux qui ont l'air de dire que d'un point de vue médical, la maladie est moins dangereuse et létale.
Sauf que les gouvernements ne font que renforcer les mesures sanitaires. C'est du délire ! " déplore Emmanuel Foiry, le président de Kuoni France.
Un message qui fait écho à une vague de contestation qui monte partout dans le monde, contre les masques et surtout des dirigeants seulement obnubilés par les courbes de contaminations, sans s'attarder sur la fréquentation des lits en réanimation.
Un constat qui se retrouve même chez le plus modéré, mais pas le moins actif, des patrons de tour-opérateur français.
"Les gens vont apprendre de ce que nous avons vécu, ces derniers mois. Les réactions des médias et des gouvernements ont été disproportionnées," résume Olivier Kervella, le PDG de NG Travel.
Et l'exemple cité, par les professionnels interrogés pour re-contextualiser la gravité du virus, est celui de la Grippe de Hong-kong (à écouter).
L'épidémie avait fait près d'un million de morts dans le monde, dont 31 000 en France, en l'espace de deux ans à la toute fin des années 1960.
Un bilan quasi-similaire à celui de la covid-19, mais avec un confinement et le battage médiatique en moins.
Si par chance la covid-19 se montre moins virulente depuis quelques semaines, et que cette dynamique perdure, les séquelles sur le tourisme resteront immenses.
"Il est difficile d'oublier le virus quand vous avez le masque en permanence sur le nez," souffle Emmanuel Foiry.
En somme, sans convivialité point de tourisme.
De l'aveu de tous, l'activité ne repartira pas du jour au lendemain, ni même par une intervention divine. La seule solution dans la bouche de l'ensemble des patrons reste l'arrivée "d'un vaccin pour accélérer la réouverture des frontières."
Ou tout autre solution en mesure de libérer le voyage.
"J'ai lu votre papier dans TourMaG.com sur Philippe Karoyan, j'ai été assez impressionné par sa découverte," s'enthousiasme le responsable de NG Travel.
Le chercheur français, professeur à la Sorbonne, a établi un processus médical pour leurrer le virus et le bloquer totalement.
Privée de la bonne clé pour ouvrir les portes des voies menant au poumon, la covid 19 se perd et se retrouve inoffensive.
Sauf que les gouvernements ne font que renforcer les mesures sanitaires. C'est du délire ! " déplore Emmanuel Foiry, le président de Kuoni France.
Un message qui fait écho à une vague de contestation qui monte partout dans le monde, contre les masques et surtout des dirigeants seulement obnubilés par les courbes de contaminations, sans s'attarder sur la fréquentation des lits en réanimation.
Un constat qui se retrouve même chez le plus modéré, mais pas le moins actif, des patrons de tour-opérateur français.
"Les gens vont apprendre de ce que nous avons vécu, ces derniers mois. Les réactions des médias et des gouvernements ont été disproportionnées," résume Olivier Kervella, le PDG de NG Travel.
Et l'exemple cité, par les professionnels interrogés pour re-contextualiser la gravité du virus, est celui de la Grippe de Hong-kong (à écouter).
L'épidémie avait fait près d'un million de morts dans le monde, dont 31 000 en France, en l'espace de deux ans à la toute fin des années 1960.
Un bilan quasi-similaire à celui de la covid-19, mais avec un confinement et le battage médiatique en moins.
Si par chance la covid-19 se montre moins virulente depuis quelques semaines, et que cette dynamique perdure, les séquelles sur le tourisme resteront immenses.
"Il est difficile d'oublier le virus quand vous avez le masque en permanence sur le nez," souffle Emmanuel Foiry.
En somme, sans convivialité point de tourisme.
De l'aveu de tous, l'activité ne repartira pas du jour au lendemain, ni même par une intervention divine. La seule solution dans la bouche de l'ensemble des patrons reste l'arrivée "d'un vaccin pour accélérer la réouverture des frontières."
Ou tout autre solution en mesure de libérer le voyage.
"J'ai lu votre papier dans TourMaG.com sur Philippe Karoyan, j'ai été assez impressionné par sa découverte," s'enthousiasme le responsable de NG Travel.
Le chercheur français, professeur à la Sorbonne, a établi un processus médical pour leurrer le virus et le bloquer totalement.
Privée de la bonne clé pour ouvrir les portes des voies menant au poumon, la covid 19 se perd et se retrouve inoffensive.
Quelle offre pour l'automne et l'hiver 2020 ? Rien pour Top of Travel !
Si un produit prophylactique pouvait être commercialisé avant la fin de l'année 2020, il sera trop tard pour sauver l'arrière-saison.
"Nous avons une demande importante, car notre clientèle orientée luxe est moins craintive, sauf que nous n'avons rien à proposer," peste le PDG d'Elux Groupe.
Pour la prochaine saison, l'étranger ne devrait représenter que 20% de ses produits, avec une offre tournée massivement vers la France et l'Europe. Et sa nouvelle gamme "Sensation, autour de séjours bien-être et sport" sera distribuable par toutes les agences françaises.
Du côté de Top of Travel, la situation est plus radicale.
L'incertitude croissante pesant sur les frontières a envoyé aux calendes grecques, les multiples réunions pour établir une production digne de ce nom pour la fin de l'année.
"En juin, j'ai décidé de tout reporter à l'année prochaine. Je ne vois pas l'intérêt de mettre en place des voyages qui ne pourront pas se dérouler correctement," lance Helmut Stückelschweiger.
Si les autres ont pris le contre-pied du spécialiste des séjours à l’écart du tourisme de masse, il demeure de nombreuses inconnues.
"Sur cet automne, il est très difficile d'avoir une visibilité car tout dépendra des pays qui seront ouverts. Je pense qu'au final, nous aurons des chiffres similaires à ceux enregistrés cet été," prédit Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du Monde.
Soit entre 15 et 20% des volumes habituels.
Et ce flou artistique se retrouve plus ou moins chez chacun des dirigeants interrogés. Si les brochures sont prêtes à être distribuées, le contenu a été allégé.
"L'offre est assez classique pour l'hiver prochain, mais elle a été adaptée en conséquence.
Eventuellement pour l'année prochaine, nous allons réfléchir à une destination que nous ne faisons pas pour nous permettre de sauver la face," confie, le patron de Kuoni France.
Ce pays refuge pourrait être le Portugal ou une autre destination européenne assez sécurisée et touristique pour permettre un report des voyageurs français.
Pour NG Travel et ses multiples clubs, la production sera divisée par quatre ou cinq, avec seulement une dizaine d'adresses à disposition et quelques surprises.
"Il y aura des nouveautés en Europe, avec une nouvelle destination ski, mais aussi des stations balnéaires," prédit Olivier Kervella.
Et bientôt des Kappa Club ou Coralia Club en France ?
"La question nous nous la posons tous les jours. Il existe sur le marché beaucoup d'acteurs et je ne vois pas, pour le moment, comment faire mieux qu'eux ou moins cher," se questionne le patron.
"Nous avons une demande importante, car notre clientèle orientée luxe est moins craintive, sauf que nous n'avons rien à proposer," peste le PDG d'Elux Groupe.
Pour la prochaine saison, l'étranger ne devrait représenter que 20% de ses produits, avec une offre tournée massivement vers la France et l'Europe. Et sa nouvelle gamme "Sensation, autour de séjours bien-être et sport" sera distribuable par toutes les agences françaises.
Du côté de Top of Travel, la situation est plus radicale.
L'incertitude croissante pesant sur les frontières a envoyé aux calendes grecques, les multiples réunions pour établir une production digne de ce nom pour la fin de l'année.
"En juin, j'ai décidé de tout reporter à l'année prochaine. Je ne vois pas l'intérêt de mettre en place des voyages qui ne pourront pas se dérouler correctement," lance Helmut Stückelschweiger.
Si les autres ont pris le contre-pied du spécialiste des séjours à l’écart du tourisme de masse, il demeure de nombreuses inconnues.
"Sur cet automne, il est très difficile d'avoir une visibilité car tout dépendra des pays qui seront ouverts. Je pense qu'au final, nous aurons des chiffres similaires à ceux enregistrés cet été," prédit Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du Monde.
Soit entre 15 et 20% des volumes habituels.
Et ce flou artistique se retrouve plus ou moins chez chacun des dirigeants interrogés. Si les brochures sont prêtes à être distribuées, le contenu a été allégé.
"L'offre est assez classique pour l'hiver prochain, mais elle a été adaptée en conséquence.
Eventuellement pour l'année prochaine, nous allons réfléchir à une destination que nous ne faisons pas pour nous permettre de sauver la face," confie, le patron de Kuoni France.
Ce pays refuge pourrait être le Portugal ou une autre destination européenne assez sécurisée et touristique pour permettre un report des voyageurs français.
Pour NG Travel et ses multiples clubs, la production sera divisée par quatre ou cinq, avec seulement une dizaine d'adresses à disposition et quelques surprises.
"Il y aura des nouveautés en Europe, avec une nouvelle destination ski, mais aussi des stations balnéaires," prédit Olivier Kervella.
Et bientôt des Kappa Club ou Coralia Club en France ?
"La question nous nous la posons tous les jours. Il existe sur le marché beaucoup d'acteurs et je ne vois pas, pour le moment, comment faire mieux qu'eux ou moins cher," se questionne le patron.
Peu de choses à vendre, mais la crise serait-elle plutôt celle de la distribution ?
Assurément, notre pays devrait être encore en tête des gondoles lors des saisons à venir, tant que les frontières resteront massivement fermées.
Même si la France, et Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage l'a encore rappelé, reste une destination très ou trop difficile à intermédier pour les agences de voyages.
Un constat partagé par le PDG de Voyageurs du Monde.
"Ce n'est pas la France qui nous aidera, nous les voyagistes. Même si nous en vendons beaucoup, la production de la France reste une idée artificielle."
Faute de pays ouverts, les professionnels n'auront cependant pas vraiment d'autres choix.
"En 2021, nous allons accélérer les changements de la production, retravailler nos produits clubs, leurs contenus et ajouter quelques villages-vacances en France.
Surtout nous allons ajouter le package dynamique à nos produits d'ici à la fin de l'année," fixe comme cap Helmut Stückelschweiger, le fondateur de Top of Travel.
Une remise en cause salvatrice, même si la période reste dangereuse, surtout qu'il ne va pas falloir s'attendre à la foule des grands soirs dans les agences de voyages.
"Les clients sont très attentistes. Nous faisons et ferons beaucoup de dernières minutes. Il est indispensable de rester très souple," conseille Frédéric Savoyen.
D'autant plus que des gros dossiers restent en suspens comme la Laponie Finlandaise, dont les frontières sont fermées aux Français, Maurice, la République dominicaine ou encore Cuba.
Des pays qui permettraient de faire mieux que de sauver les meubles et qui font l'objet d'un important lobbying des professionnels.
"Il nous faut des gros porteurs pour l'hiver. Des destinations à même de nous permettre de générer un effet report," souhaite Olivier Kervella.
Sauf que si les tour-opérateurs produisent, dans des quantités moindres, il se posera rapidement un autre problème : comment distribuer ? Alors que les agences de voyages sont toujours ouvertes partiellement.
Si les patrons de réseaux craignent une crise de l'offre, une partie des TO craint plutôt une crise de la distribution.
"Je pose la question : est-ce que la distribution aura des clients à mettre dans notre production ? Une chose est sûre, actuellement, il n'y a pas de client," lâche le dirigeant de Top of Travel.
Vous connaissez l'histoire de la poule et de l'oeuf...
Même si la France, et Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage l'a encore rappelé, reste une destination très ou trop difficile à intermédier pour les agences de voyages.
Un constat partagé par le PDG de Voyageurs du Monde.
"Ce n'est pas la France qui nous aidera, nous les voyagistes. Même si nous en vendons beaucoup, la production de la France reste une idée artificielle."
Faute de pays ouverts, les professionnels n'auront cependant pas vraiment d'autres choix.
"En 2021, nous allons accélérer les changements de la production, retravailler nos produits clubs, leurs contenus et ajouter quelques villages-vacances en France.
Surtout nous allons ajouter le package dynamique à nos produits d'ici à la fin de l'année," fixe comme cap Helmut Stückelschweiger, le fondateur de Top of Travel.
Une remise en cause salvatrice, même si la période reste dangereuse, surtout qu'il ne va pas falloir s'attendre à la foule des grands soirs dans les agences de voyages.
"Les clients sont très attentistes. Nous faisons et ferons beaucoup de dernières minutes. Il est indispensable de rester très souple," conseille Frédéric Savoyen.
D'autant plus que des gros dossiers restent en suspens comme la Laponie Finlandaise, dont les frontières sont fermées aux Français, Maurice, la République dominicaine ou encore Cuba.
Des pays qui permettraient de faire mieux que de sauver les meubles et qui font l'objet d'un important lobbying des professionnels.
"Il nous faut des gros porteurs pour l'hiver. Des destinations à même de nous permettre de générer un effet report," souhaite Olivier Kervella.
Sauf que si les tour-opérateurs produisent, dans des quantités moindres, il se posera rapidement un autre problème : comment distribuer ? Alors que les agences de voyages sont toujours ouvertes partiellement.
Si les patrons de réseaux craignent une crise de l'offre, une partie des TO craint plutôt une crise de la distribution.
"Je pose la question : est-ce que la distribution aura des clients à mettre dans notre production ? Une chose est sûre, actuellement, il n'y a pas de client," lâche le dirigeant de Top of Travel.
Vous connaissez l'histoire de la poule et de l'oeuf...
Vers une fuite des talents du tourisme ?
Une chose est sûre, un problème nouveau se présente.
"Nous ne savons pas bien comment distribuer les brochures," souigne Emmanuel Foiry, le président de Kuoni France
En raison d'agences ouvertes de façon sporadiques, avec des politiques différentes selon les réseaux.
"C'est quasiment du sur-mesure, si ce n'est pour celles situées dans les centres commerciaux."
Certains auraient même abandonné face à la complexité de l'épreuve. Si le SETO et les EDV font front commun, il serait temps que les professionnels des deux bords se coordonnent, face à cette crise historique.
"Il y aura un changement en profondeur dans l'industrie. La question des flux financiers entre les TO et la distribution va devenir rapidement un véritable sujet," prédit le patron d'Elux Travel.
Le vieux serpent de mer devra être affronté une fois la véritable reprise entamée. Surtout que le paysage sortira profondément modifié par l'épreuve.
La crise n'aura fait qu'accélérer les transformations du secteur, avec une digitalisation et une désintermédiation accrue.
De plus en plus les acteurs se tourneront sans doute vers une vitrine virtuelle, plutôt que physique avec des conseillers disponibles seulement via le téléphone.
De manière générale,"je suis assez inquiet sur l'avenir du secteur, mais pas du voyage. Cette crise est terrible, il faut être costaud à tous les niveaux," selon le patron de Kuoni France.
Tout d'abord d'un point de vue financier, malgré les nombreuses aides étatiques, mais aussi moralement, pour soutenir les troupes et les motiver.
Après huit mois de crise, six mois loin des bureaux et du tourisme, la peur est grande de voir les meilleurs salariés fuir un secteur dont l'avenir est à court terme bouché.
"Il y a un vrai risque de voir les bons éléments partir surtout ceux travaillant dans les domaines du marketing, informatique, de la finance, etc.
Ils peuvent travailler ailleurs, si la situation dure trop longtemps," analyse le PDG de NG Travel.
Malheureusement la réalité a déjà rejoint la fiction.
Le tourisme ne disparaîtra pas, tout comme son industrie, mais il évoluera à vitesse grand V. Et ce sera à la fin du bal que l'on... fera les comptes.
"Les tour-opérateurs comme les agences de voyages se souviendront alors des prestataires qui auront été solidaires ou non, durant cette crise," conclut, presque sous forme de menace, Olivier Kervella.
Les compagnies aériennes sont toujours dans la ligne de tir des acteurs du tourisme, mais pas seulement...
"Nous ne savons pas bien comment distribuer les brochures," souigne Emmanuel Foiry, le président de Kuoni France
En raison d'agences ouvertes de façon sporadiques, avec des politiques différentes selon les réseaux.
"C'est quasiment du sur-mesure, si ce n'est pour celles situées dans les centres commerciaux."
Certains auraient même abandonné face à la complexité de l'épreuve. Si le SETO et les EDV font front commun, il serait temps que les professionnels des deux bords se coordonnent, face à cette crise historique.
"Il y aura un changement en profondeur dans l'industrie. La question des flux financiers entre les TO et la distribution va devenir rapidement un véritable sujet," prédit le patron d'Elux Travel.
Le vieux serpent de mer devra être affronté une fois la véritable reprise entamée. Surtout que le paysage sortira profondément modifié par l'épreuve.
La crise n'aura fait qu'accélérer les transformations du secteur, avec une digitalisation et une désintermédiation accrue.
De plus en plus les acteurs se tourneront sans doute vers une vitrine virtuelle, plutôt que physique avec des conseillers disponibles seulement via le téléphone.
De manière générale,"je suis assez inquiet sur l'avenir du secteur, mais pas du voyage. Cette crise est terrible, il faut être costaud à tous les niveaux," selon le patron de Kuoni France.
Tout d'abord d'un point de vue financier, malgré les nombreuses aides étatiques, mais aussi moralement, pour soutenir les troupes et les motiver.
Après huit mois de crise, six mois loin des bureaux et du tourisme, la peur est grande de voir les meilleurs salariés fuir un secteur dont l'avenir est à court terme bouché.
"Il y a un vrai risque de voir les bons éléments partir surtout ceux travaillant dans les domaines du marketing, informatique, de la finance, etc.
Ils peuvent travailler ailleurs, si la situation dure trop longtemps," analyse le PDG de NG Travel.
Malheureusement la réalité a déjà rejoint la fiction.
Le tourisme ne disparaîtra pas, tout comme son industrie, mais il évoluera à vitesse grand V. Et ce sera à la fin du bal que l'on... fera les comptes.
"Les tour-opérateurs comme les agences de voyages se souviendront alors des prestataires qui auront été solidaires ou non, durant cette crise," conclut, presque sous forme de menace, Olivier Kervella.
Les compagnies aériennes sont toujours dans la ligne de tir des acteurs du tourisme, mais pas seulement...