Les Français excellent dans l'art de constater. Mais sont beaucoup moins efficaces lorsqu'il s'agit d'agir...
Et l'industrie du tourisme n'échappe pas à la règle.
La preuve avec les innombrables instituts, organismes, associations et autres clubs de réflexion qui organisent très (trop) régulièrement des conférences sur des thématiques aussi vagues que "les innovations pour nos politiques touristiques" ou encore "l'état des lieux de la profession ".
Des événements où des hommes en costume cravate, souvent parlementaires ou à la tête d'une quelconque institution semi-publique, se retrouvent pour échanger des banalités.
Des discours soporifiques truffés de lieux communs sur les difficultés du secteur à s'adapter aux bouleversements du siècle, sur la révolution numérique, ou encore sur le concept très à la mode d’uberisation.
Tous répètent à l'envi que la France est "le plus beau pays du monde", mais que son formidable potentiel est "largement sous-exploité".
Tous s'interrogent sur les raisons du dédain des pouvoirs publics : le tourisme n'est-il pas l'un des premiers contributeurs à notre balance commerciale avec 7% du PIB ?
Presque 2 ou 3 fois plus que l'agriculture et pourtant, notre Président de la République, François Hollande, préfère aller tâter la croupe des vaches que de venir inaugurer l'IFTM Top Resa.
Et l'industrie du tourisme n'échappe pas à la règle.
La preuve avec les innombrables instituts, organismes, associations et autres clubs de réflexion qui organisent très (trop) régulièrement des conférences sur des thématiques aussi vagues que "les innovations pour nos politiques touristiques" ou encore "l'état des lieux de la profession ".
Des événements où des hommes en costume cravate, souvent parlementaires ou à la tête d'une quelconque institution semi-publique, se retrouvent pour échanger des banalités.
Des discours soporifiques truffés de lieux communs sur les difficultés du secteur à s'adapter aux bouleversements du siècle, sur la révolution numérique, ou encore sur le concept très à la mode d’uberisation.
Tous répètent à l'envi que la France est "le plus beau pays du monde", mais que son formidable potentiel est "largement sous-exploité".
Tous s'interrogent sur les raisons du dédain des pouvoirs publics : le tourisme n'est-il pas l'un des premiers contributeurs à notre balance commerciale avec 7% du PIB ?
Presque 2 ou 3 fois plus que l'agriculture et pourtant, notre Président de la République, François Hollande, préfère aller tâter la croupe des vaches que de venir inaugurer l'IFTM Top Resa.
Aucune proposition concrète
Au final, après avoir brassé de l'air pendant plusieurs heures, tout ce petit monde finit par conclure que certes, il y a de l'espoir, bien que l’avenir s’annonce compliqué.
Aucune proposition concrète n’émerge de ces grosses têtes bien faites.
Les fondateurs de ces groupes de réflexion sont pourtant des hommes pétris de bonnes intentions.
Prenons l'exemple du Club France Terre de tourisme, dont je n'avais jamais entendu parler avant sa conférence organisée la semaine dernière. Telle une souris, je suis pourtant à l'affût de la moindre miette d'info.
Lancé en 2009 par plusieurs députés, ce club (improbable) ambitionne de "s’emparer de l’avenir touristique du pays".
TourMaG.com se demandait déjà à l'époque si ce n'était pas un "zinzin de plus". Force est de constater qu'après six ans d'existence, ses membres n'ont pas produit grand chose.
Certains me rétorqueront que l'efficacité d'un lobbyiste ne se mesure pas au nombre de rapports publiés.
A part un journal papier envoyé très sporadiquement, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de cette association, dirigée par Thierry Baudier, l'ancien directeur de la Maison de la France.
Aucune proposition concrète n’émerge de ces grosses têtes bien faites.
Les fondateurs de ces groupes de réflexion sont pourtant des hommes pétris de bonnes intentions.
Prenons l'exemple du Club France Terre de tourisme, dont je n'avais jamais entendu parler avant sa conférence organisée la semaine dernière. Telle une souris, je suis pourtant à l'affût de la moindre miette d'info.
Lancé en 2009 par plusieurs députés, ce club (improbable) ambitionne de "s’emparer de l’avenir touristique du pays".
TourMaG.com se demandait déjà à l'époque si ce n'était pas un "zinzin de plus". Force est de constater qu'après six ans d'existence, ses membres n'ont pas produit grand chose.
Certains me rétorqueront que l'efficacité d'un lobbyiste ne se mesure pas au nombre de rapports publiés.
A part un journal papier envoyé très sporadiquement, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de cette association, dirigée par Thierry Baudier, l'ancien directeur de la Maison de la France.
Le Skal, l'Alliance 46.2, Avenir France Tourisme...
Au même moment, un autre organisme tout aussi obscur organisait lui aussi sa petite sauterie : le Skål.
Là encore, les participants (dont plusieurs personnalités du SNAV et de l’APST) ont avoué leur totale ignorance quant à la nature de cette association.
Sur son site internet, le Skal explique vouloir promouvoir "le tourisme et l’amitié internationale". Vaste et grandiose sujet….
Et ce n'est pas fini.
L'Alliance 46.2, lancée en février 2014 promet de "formuler des propositions concrètes pour renforcer l'attractivité de la France".
Mis à part une étude publiée en février dernier expliquant pourquoi le tourisme français ne cesse de perdre des parts de marché l'association n'a pas encore produit de grandes œuvres.
Fréderic Pierret, son directeur, doit pourtant avoir tout le temps de se mettre au travail depuis son départ (forcé ?) de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Là encore, les participants (dont plusieurs personnalités du SNAV et de l’APST) ont avoué leur totale ignorance quant à la nature de cette association.
Sur son site internet, le Skal explique vouloir promouvoir "le tourisme et l’amitié internationale". Vaste et grandiose sujet….
Et ce n'est pas fini.
L'Alliance 46.2, lancée en février 2014 promet de "formuler des propositions concrètes pour renforcer l'attractivité de la France".
Mis à part une étude publiée en février dernier expliquant pourquoi le tourisme français ne cesse de perdre des parts de marché l'association n'a pas encore produit de grandes œuvres.
Fréderic Pierret, son directeur, doit pourtant avoir tout le temps de se mettre au travail depuis son départ (forcé ?) de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Messieurs, si vous n'avez pas d'idées, abstenez-vous de nous inviter
Signalons également l'association Avenir France Tourisme, qui se décrit sur son site comme "originale et innovante" avec, comme première mission, d'engendrer "une profonde réforme des politiques publiques du tourisme". On attend là aussi leurs brillantes propositions.
J'aimerais donc lancer un appel à tous ces messieurs importants (je m'adresse aux hommes car les femmes sont rares dans ces organismes, sauf pour distribuer badges, programmes et petits fours).
Vous n'avez nullement besoin d'un prétexte fallacieux (le tourisme) pour siroter du champagne et boulotter des canapés.
Ne tentez pas de faire croire que vous allez changer le monde avec vos interminables palabres où vous égrainez les poncifs sur des problématiques depuis longtemps ressassées.
Mettez à profit votre réseau, votre (longue) expérience et vos connaissances pour imaginer des solutions concrètes que nous, journalistes, seront ravis de relayer.
Mais si vous n'avez pas d'idées, abstenez-vous de nous inviter.
J'aimerais donc lancer un appel à tous ces messieurs importants (je m'adresse aux hommes car les femmes sont rares dans ces organismes, sauf pour distribuer badges, programmes et petits fours).
Vous n'avez nullement besoin d'un prétexte fallacieux (le tourisme) pour siroter du champagne et boulotter des canapés.
Ne tentez pas de faire croire que vous allez changer le monde avec vos interminables palabres où vous égrainez les poncifs sur des problématiques depuis longtemps ressassées.
Mettez à profit votre réseau, votre (longue) expérience et vos connaissances pour imaginer des solutions concrètes que nous, journalistes, seront ravis de relayer.
Mais si vous n'avez pas d'idées, abstenez-vous de nous inviter.