Les réactions sont plutôt mitigées du côté des tour-opérateurs et des professionnels du tourisme qui attendent que la liste des pays orange évolue - DR : Depositphotos @konstantynov
Il suffit de pointer le nez dehors, en ce vendredi 11 juin 2021, pour voir que le retour à la vie normale est bien réel.
Les terrasses des bars enregistrent une affluence digne des meilleurs mois d'août, les restaurants accueillent à nouveau des clients dans leurs salles, les cinémas arborent leurs plus belles affiches et même le Stade de France avait des allures festives, lors du match des bleus.
"La reprise prend enfin forme, après toutes les difficultés que nous avons connues, c'est positif," se félicite Helmut Stückelschweiger, le président de Top of Travel.
Si tout va pour le mieux, même les indicateurs sanitaires sont dans le vert, le tourisme retrouve des couleurs (vert, orange et rouge) jusqu'à l'indigestion.
Le secteur est de nouveau revenu en odeur de sainteté, il n'est plus une menace.
"Le gouvernement a octroyé un permis de voyager aux Français. C’est une avancée essentielle vers le retour à la normale," se veut positif Lionel Rabiet, le directeur de Voyages d'exception.
Alors que les agences de voyages ont pu se déconfiner et retrouver leurs clients, les équipes des tour-opérateurs ont retrouvé le chemin des bureaux parfois avec difficulté.
Les terrasses des bars enregistrent une affluence digne des meilleurs mois d'août, les restaurants accueillent à nouveau des clients dans leurs salles, les cinémas arborent leurs plus belles affiches et même le Stade de France avait des allures festives, lors du match des bleus.
"La reprise prend enfin forme, après toutes les difficultés que nous avons connues, c'est positif," se félicite Helmut Stückelschweiger, le président de Top of Travel.
Si tout va pour le mieux, même les indicateurs sanitaires sont dans le vert, le tourisme retrouve des couleurs (vert, orange et rouge) jusqu'à l'indigestion.
Le secteur est de nouveau revenu en odeur de sainteté, il n'est plus une menace.
"Le gouvernement a octroyé un permis de voyager aux Français. C’est une avancée essentielle vers le retour à la normale," se veut positif Lionel Rabiet, le directeur de Voyages d'exception.
Alors que les agences de voyages ont pu se déconfiner et retrouver leurs clients, les équipes des tour-opérateurs ont retrouvé le chemin des bureaux parfois avec difficulté.
La vaccination est-elle encore un frein à la reprise ?
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AMPLITUDES
"Je le disais encore aux équipes ce matin, cela fait 16 mois que la crise dure.
Vous imaginez qu'en début de semaine nous avons repris la réservation par téléphone 16 mois après la fermeture du standard," souffle un Patrice Arezina, heureux de retrouver une partie de ses équipes.
Mais pour le directeur commercial et marketing de Visiteurs, cette reprise n'est pas non plus un grand bond vers l'avant et ne se matérialise pas par une ambiance digne d'un Wall Street en pleine effervescence, loin de là.
"Nous avons quelques demandes, mais ce n'est pas très important par rapport à d'autres opérateurs. Nous nourrissons des espoirs mesurés en tant que spécialistes des long-courriers et des circuits."
En effet dans la galaxie Marietton les sourires sont de mise.
La reprise du tourisme c'est maintenant, avec en tête de liste Héliades qui affiche une grande forme sur la Grèce, à tel point que les lignes sont saturées.
"Il y a même de l'attente au téléphone. Voyamar fait aussi un carton sur les clubs, tout le monde est en ordre de marche. Les circuits ont repris, mais avec une dynamique moindre," rapporte Laurent Abitbol, le président du Groupe Marietton Developpement.
Pour le moment Austral Lagon et Solea sont un peu en retrait, en raison des destinations desservies.
Un peu plus à l'Est, de l'autre côté de la frontière, il est un autre patron à se réjouir des chiffres qui tombent.
"Il n'y a pas d'explosion des ventes, car nous affichons un rythme très soutenu depuis maintenant trois semaines ! Nous faisons chaque semaine entre 10 et 20% de plus que la précédente," se réjouit un Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages, aux anges au moment de consulter ses chiffres.
Selon lui, les réservations des agences de voyages ont l'insolence de dépasser celle de 2019 de 33%, lors des derniers jours.
Des statistiques qui laissent circonspect, le patron de Top of Travel, alors que la reprise est plus délicate de son côté.
"Je suis toujours stupéfait par les chiffres de certains, peut être que je fais mal mon travail, car je suis très loin des chiffres de 2019.
Il y a un frémissement, mais ce n'est pas aussi fort qu'espéré, se plaint Helmut Stückelschweiger.
Vous imaginez qu'en début de semaine nous avons repris la réservation par téléphone 16 mois après la fermeture du standard," souffle un Patrice Arezina, heureux de retrouver une partie de ses équipes.
Mais pour le directeur commercial et marketing de Visiteurs, cette reprise n'est pas non plus un grand bond vers l'avant et ne se matérialise pas par une ambiance digne d'un Wall Street en pleine effervescence, loin de là.
"Nous avons quelques demandes, mais ce n'est pas très important par rapport à d'autres opérateurs. Nous nourrissons des espoirs mesurés en tant que spécialistes des long-courriers et des circuits."
En effet dans la galaxie Marietton les sourires sont de mise.
La reprise du tourisme c'est maintenant, avec en tête de liste Héliades qui affiche une grande forme sur la Grèce, à tel point que les lignes sont saturées.
"Il y a même de l'attente au téléphone. Voyamar fait aussi un carton sur les clubs, tout le monde est en ordre de marche. Les circuits ont repris, mais avec une dynamique moindre," rapporte Laurent Abitbol, le président du Groupe Marietton Developpement.
Pour le moment Austral Lagon et Solea sont un peu en retrait, en raison des destinations desservies.
Un peu plus à l'Est, de l'autre côté de la frontière, il est un autre patron à se réjouir des chiffres qui tombent.
"Il n'y a pas d'explosion des ventes, car nous affichons un rythme très soutenu depuis maintenant trois semaines ! Nous faisons chaque semaine entre 10 et 20% de plus que la précédente," se réjouit un Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages, aux anges au moment de consulter ses chiffres.
Selon lui, les réservations des agences de voyages ont l'insolence de dépasser celle de 2019 de 33%, lors des derniers jours.
Des statistiques qui laissent circonspect, le patron de Top of Travel, alors que la reprise est plus délicate de son côté.
"Je suis toujours stupéfait par les chiffres de certains, peut être que je fais mal mon travail, car je suis très loin des chiffres de 2019.
Il y a un frémissement, mais ce n'est pas aussi fort qu'espéré, se plaint Helmut Stückelschweiger.
Europe : "Il y a un frémissement, mais ce n'est pas aussi fort qu'espéré"
Il faut dire que le fameux feu tricolore n'y change rien, les conditions pour voyager sont toujours nombreuses et des destinations comme les Etats-Unis, Maurice ou encore celles d'Asie ne sont pas accessibles pour la clientèle française.
De plus la réciprocité des mesures prises par la France ne semble pas à l'ordre du jour dans les quatre coins du monde.
"C’est maintenant aux pays de destinations de prolonger le mouvement en accueillant les Français.
Malheureusement les règles édictées par les pays de destination peuvent être très compliquées, voire rédhibitoires, sans compter l’interdiction pure et simple," poursuit un offensif Lionel Rabiet, président des EDV Île-de-France.
L'embellie n'est pas sans nuages, elle ne permet pas pour le moment d'espérer une reprise dynamique pour tous. Pour le SETO, c'est même carrément la soupe à la grimace.
"Je ne comprends pas les professionnels qui sont très contents des annonces.
Mathématiquement ce sera extrêmement difficile, d'ailleurs si ça ne l'était pas, cela surprendrait les personnes qui ont créé ces conditions," peste René-Marc Chikli, Président du SETO remonté.
Pour comprendre les propos de ce dernier, il est nécessaire de se pencher sur les statistiques de la vaccination en France.
Sur les 67 millions de Français, seulement 19,2% soit 12,9 millions de personnes sont entièrement vaccinés (le 7 juin 2021 selon Our Wold In Data) dont une grande partie qui ne sera pas en mesure de voyager.
"Vous rajoutez à cela les 42 jours de latence entre les deux doses, pour un vaccin du type Pfizer, puis les 14 jours pour être considéré comme entièrement vacciné.
Vous comprendrez que j'ai du mal à me réjouir. Il ne faut pas s'attendre à réaliser la saison du siècle, loin de là."
Ainsi, pour un voyageur souhaitant se faire vacciner ce jeudi 10 juin 2021, il recevra sa seconde dose le 21 juillet, mais il n'aura entièrement validé son schéma vaccinal que le 4 août 2021.
Alors que le gros de la saison estivale se déroule du 15 juillet au 15 août, les Français vont entamer une véritable course contre-la-monte pour se faire vacciner à temps et voir les motifs impérieux sauter avec le précieux sésame.
"Notre clientèle qui voyage en juillet et août n'est pas nécessairement celle qui était prioritaire dans la vaccination. L'idéal serait de raccourcir le temps de latence entre les deux doses à une vingtaine de jour," analyse le président de Top of Travel.
En avril dernier, ce laps de temps est passé de 28 jours à 42 jours, ces deux semaines pourraient bien être de trop pour l'été à venir d'une partie de l'industrie touristique, même si plus de 40 millions de doses ont été administrées.
Vous l'aurez aisément compris, chez Travel Europe les serveurs n'ont pas surchauffé suite à la réouverture des agences de voyages, bien au contraire.
De plus la réciprocité des mesures prises par la France ne semble pas à l'ordre du jour dans les quatre coins du monde.
"C’est maintenant aux pays de destinations de prolonger le mouvement en accueillant les Français.
Malheureusement les règles édictées par les pays de destination peuvent être très compliquées, voire rédhibitoires, sans compter l’interdiction pure et simple," poursuit un offensif Lionel Rabiet, président des EDV Île-de-France.
L'embellie n'est pas sans nuages, elle ne permet pas pour le moment d'espérer une reprise dynamique pour tous. Pour le SETO, c'est même carrément la soupe à la grimace.
"Je ne comprends pas les professionnels qui sont très contents des annonces.
Mathématiquement ce sera extrêmement difficile, d'ailleurs si ça ne l'était pas, cela surprendrait les personnes qui ont créé ces conditions," peste René-Marc Chikli, Président du SETO remonté.
Pour comprendre les propos de ce dernier, il est nécessaire de se pencher sur les statistiques de la vaccination en France.
Sur les 67 millions de Français, seulement 19,2% soit 12,9 millions de personnes sont entièrement vaccinés (le 7 juin 2021 selon Our Wold In Data) dont une grande partie qui ne sera pas en mesure de voyager.
"Vous rajoutez à cela les 42 jours de latence entre les deux doses, pour un vaccin du type Pfizer, puis les 14 jours pour être considéré comme entièrement vacciné.
Vous comprendrez que j'ai du mal à me réjouir. Il ne faut pas s'attendre à réaliser la saison du siècle, loin de là."
Ainsi, pour un voyageur souhaitant se faire vacciner ce jeudi 10 juin 2021, il recevra sa seconde dose le 21 juillet, mais il n'aura entièrement validé son schéma vaccinal que le 4 août 2021.
Alors que le gros de la saison estivale se déroule du 15 juillet au 15 août, les Français vont entamer une véritable course contre-la-monte pour se faire vacciner à temps et voir les motifs impérieux sauter avec le précieux sésame.
"Notre clientèle qui voyage en juillet et août n'est pas nécessairement celle qui était prioritaire dans la vaccination. L'idéal serait de raccourcir le temps de latence entre les deux doses à une vingtaine de jour," analyse le président de Top of Travel.
En avril dernier, ce laps de temps est passé de 28 jours à 42 jours, ces deux semaines pourraient bien être de trop pour l'été à venir d'une partie de l'industrie touristique, même si plus de 40 millions de doses ont été administrées.
Vous l'aurez aisément compris, chez Travel Europe les serveurs n'ont pas surchauffé suite à la réouverture des agences de voyages, bien au contraire.
Tour-opérateurs : vers un été 2021 radieux ?
Il faut dire que l'Europe une fois de plus ne montre pas l'exemple.
"Il n'y a toujours pas d'accord au niveau européen, sur une harmonisation des règles et cela pose un problème au quotidien," explique le patron de Top of Travel.
De plus, le classement avec le feu tricolore ne fait pas le jeu des 3/4 des pays de la planète, puisque les destinations classées en orange par les autorités françaises accusent le coup, de la septaine imposée et des motifs impérieux pour les non-vaccinés.
Une décision qui a surpris René-Marc Chikli.
"Jusqu'à la dernière minute, nous pensions que le gouvernement n'allait pas imposer de contraintes aux pays de la zone orange. Je peux vous dire que dans l'ensemble l'été sera difficile," annonce René-Marc Chikli.
Pour la filiale française du tour-opérateur allemand, la classification a permis aux clients de faire le tri entre les pays.
"Je pense que les voyageurs ont compris que les vacances seraient encore contraintes, donc ils choisissent en fonction de cela," pense savoir le patron France de FTI Voyages.
Dans le trio de tête, nous trouvons sans surprise la Grèce, l'Egypte et les Canaries. La pression sur la réservation est telle que des problèmes de riches commencent à poindre.
"Si ça continue ainsi, nous allons avoir des problèmes de capacité, car les hôtels se remplissent rapidement. Malgré tout, l'été 2021 ne sera pas comparable à celui de l'année dernière, car il a commencé tardivement," révèle Axel Mazerolles.
Si pour certains la dynamique est bonne, notamment les spécialistes de la Grèce ou d'autres destinations privilégiées par les Français, ce mouvement ne permettra pas de rattraper le retard.
"Nous allons seulement réduire les pertes de l'année, sauf pour Héliades, même si actuellement Voyamar réalise le double des réservations constatées à la même période en 2019.
L'été sera bien mieux, au niveau des séjours," se réjouit un Laurent Abitbol heureux de revoir la machine redémarrer.
"Il n'y a toujours pas d'accord au niveau européen, sur une harmonisation des règles et cela pose un problème au quotidien," explique le patron de Top of Travel.
De plus, le classement avec le feu tricolore ne fait pas le jeu des 3/4 des pays de la planète, puisque les destinations classées en orange par les autorités françaises accusent le coup, de la septaine imposée et des motifs impérieux pour les non-vaccinés.
Une décision qui a surpris René-Marc Chikli.
"Jusqu'à la dernière minute, nous pensions que le gouvernement n'allait pas imposer de contraintes aux pays de la zone orange. Je peux vous dire que dans l'ensemble l'été sera difficile," annonce René-Marc Chikli.
Pour la filiale française du tour-opérateur allemand, la classification a permis aux clients de faire le tri entre les pays.
"Je pense que les voyageurs ont compris que les vacances seraient encore contraintes, donc ils choisissent en fonction de cela," pense savoir le patron France de FTI Voyages.
Dans le trio de tête, nous trouvons sans surprise la Grèce, l'Egypte et les Canaries. La pression sur la réservation est telle que des problèmes de riches commencent à poindre.
"Si ça continue ainsi, nous allons avoir des problèmes de capacité, car les hôtels se remplissent rapidement. Malgré tout, l'été 2021 ne sera pas comparable à celui de l'année dernière, car il a commencé tardivement," révèle Axel Mazerolles.
Si pour certains la dynamique est bonne, notamment les spécialistes de la Grèce ou d'autres destinations privilégiées par les Français, ce mouvement ne permettra pas de rattraper le retard.
"Nous allons seulement réduire les pertes de l'année, sauf pour Héliades, même si actuellement Voyamar réalise le double des réservations constatées à la même période en 2019.
L'été sera bien mieux, au niveau des séjours," se réjouit un Laurent Abitbol heureux de revoir la machine redémarrer.
Tourisme : que faire pour permettre une franche reprise ?
Dans l'ensemble le son de cloche est relativement disparate, une chose est sûre, la saison estivale sera un tournant pour préparer la suite.
"Cet été sera un bon baromètre pour la saison 2022.
Nous nous tenons prêts et nous sommes, j'ose le croire, à quelques semaines d'une reprise tonique. J'ai toujours tenu un discours à mes équipes sur un retour des vents pour janvier 2022, je pense être dans le vrai," concède Patrice Arezina.
Les retours et la physionomie de la réouverture des agences de voyages donnent pour le moment raison au directeur commercial et marketing de Visiteurs.
Au sein du réseau de distribution de Laurent Abitbol, la croissance affole les compteurs.
"Les agences cartonnent, nous faisons +50% de moyenne par rapport à 2019 sur les 3 dernières semaines. Le retail a repris de l'avance," croit savoir le président du Groupe Marietton Developpement.
Si la saison estivale s'annonce courte, nous sommes déjà le 11 juin 2021, pour les professionnels de l'outgoing, celle-ci sera très mouvante et pourrait évoluer d'une minute à l'autre.
Alors que Cédric O, le secrétaire en charge de la Transition numérique, a dévoilé des discussions avec des pays du Maghreb et les Etats-Unis, sur une reconnaissance réciproque du pass sanitaire, le SETO travaille lui aussi pour faire évoluer les choses.
"Nous allons travaillons, auprès du gouvernement, pour supprimer les motifs impérieux de la zone orange et le convaincre pour une meilleure accessibilité des destinations," rapport le président du syndicat.
Pour l'heure, si le message est passé auprès de l'exécutif les représentants de la profession peuvent s'appuyer sur les destinations en manque de touristes comme la Tunisie, la République Dominicaine ou l'Egypte.
"Cela va bouger dans 8 ou 10 jours et c'est parfait. Nous espérons un changement de couleur ou un assouplissement des règles pour le Maghreb," affirme Laurent Abitbol.
En attendant que le gouvernement fasse évoluer les choses, pour le SETO, il y a un grand gagnant et ce n'est pas nécessairement l'industrie touristique classique.
"Les Français vont rester en France et sans doute dans leurs familles ou dans des logements non-marchands. Nous comptions faire 30% de l'été 2019, cette année.
Dans tous les cas il faut maintenir les aides," demande René-Marc Chikli.
"Cet été sera un bon baromètre pour la saison 2022.
Nous nous tenons prêts et nous sommes, j'ose le croire, à quelques semaines d'une reprise tonique. J'ai toujours tenu un discours à mes équipes sur un retour des vents pour janvier 2022, je pense être dans le vrai," concède Patrice Arezina.
Les retours et la physionomie de la réouverture des agences de voyages donnent pour le moment raison au directeur commercial et marketing de Visiteurs.
Au sein du réseau de distribution de Laurent Abitbol, la croissance affole les compteurs.
"Les agences cartonnent, nous faisons +50% de moyenne par rapport à 2019 sur les 3 dernières semaines. Le retail a repris de l'avance," croit savoir le président du Groupe Marietton Developpement.
Si la saison estivale s'annonce courte, nous sommes déjà le 11 juin 2021, pour les professionnels de l'outgoing, celle-ci sera très mouvante et pourrait évoluer d'une minute à l'autre.
Alors que Cédric O, le secrétaire en charge de la Transition numérique, a dévoilé des discussions avec des pays du Maghreb et les Etats-Unis, sur une reconnaissance réciproque du pass sanitaire, le SETO travaille lui aussi pour faire évoluer les choses.
"Nous allons travaillons, auprès du gouvernement, pour supprimer les motifs impérieux de la zone orange et le convaincre pour une meilleure accessibilité des destinations," rapport le président du syndicat.
Pour l'heure, si le message est passé auprès de l'exécutif les représentants de la profession peuvent s'appuyer sur les destinations en manque de touristes comme la Tunisie, la République Dominicaine ou l'Egypte.
"Cela va bouger dans 8 ou 10 jours et c'est parfait. Nous espérons un changement de couleur ou un assouplissement des règles pour le Maghreb," affirme Laurent Abitbol.
En attendant que le gouvernement fasse évoluer les choses, pour le SETO, il y a un grand gagnant et ce n'est pas nécessairement l'industrie touristique classique.
"Les Français vont rester en France et sans doute dans leurs familles ou dans des logements non-marchands. Nous comptions faire 30% de l'été 2019, cette année.
Dans tous les cas il faut maintenir les aides," demande René-Marc Chikli.
MEMBERSHIP CLUB : LE MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEF
Je lis les commentaires, j'écoute avec la plus grande attention les déclarations, et prends connaissance des chiffres annoncés par les opérateurs et leurs représentants institutionnels. Je veux dire en préambule que malgré la désintermédiation, au moins 50% du volume traité par les Tours Opérateurs provient encore de la distribution classique et historique des agences de voyages.
Donc, nos intérêts sont liés et les signaux de reprises enregistrés chez les Tour Opérateurs correspondent en tous points aux tendances que nous relevons dans nos agences depuis le début du mois, aux quatre coins de l’hexagone.
On a bien compris qu’aidés à la fois, par la lenteur de la campagne de vaccination, la recherche d’une meilleure sécurité sanitaire et le manque de visibilité à l’international, le Gouvernement a bénéficié d’un effet d'aubaine pour garder les français en France cet été.
Jusqu’au slogan ravageur de notre Président «Les Vacances c’est en France !» lancé début juin, et qui ne nous rend pas la vie facile !…
Après comme le relève notre article les propos sont nuancés en fonction (comme je le rappelai dès le début du mois) des zones géographiques, des destinations, des formules de vacances et de voyages.
Le plus surprenant reste la fermeture des Etats-Unis aux Français et ce vraisemblablement tout l’été…. Tant pis, on fera sans, cette année !
Les spécialistes des long-courriers sont vraiment touchés et il faudra attendre la fin de l’année au plus tôt pour voir leurs activités reprendre des couleurs.
Comme je l’indiquai également il y a quelques jours, la saison se jouera principalement autour de la Méditerranée. On annonce la mise en place ou le renforcement de dessertes pour juillet et août. Nos TO ont réussi à préserver des stocks hôteliers dans les pays d’accueil, chose pas facile car les mêmes phénomènes touchent l’Europe entière et des marchés puissants comme l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Europe Centrale. Le Covid a régulé les flux semble-t-il, mais on continue de jouer avec une petite longueur de retard.…
Il est de notre intérêt de tout faire pour que ces chaînes de vols, mises en place en dernière minute, marchent bien. J’espère toutefois que la réussite de cet été ne soit pas une victoire à la Pyrrhus pour nos entrepreneurs ce serait dommage.
Nous sommes tous fragiles et avons besoin de nous refaire vraiment une santé. Cela fait tellement du bien de recommencer à travailler.
Nous nous exprimons avec des chiffres, des comparatifs par rapport à l’an dernier ou à 2019. Oui, bon…. évitons de trop les faire parler !
La tendance est que l’épidémie régresse à l’approche de l’été et que les mesures s’assouplissent. Il y a plus de liberté de déplacement et on sent bien, en soulevant le couvercle que ça bouillonne ! …
Tous ensemble, nous sommes prêts à traiter cette forte demande d’évasion, ce besoin de bouger, de vacances, de liberté retrouvée du mieux possible parce que ce regain d’activité est un vrai besoin, une attente légitime, une délivrance pour les professionnels après tous ces mois d’inactivité.
S'il y a faux départ, nous risquons de le subir cet automne si, malheureusement, cette embellie se traduit par le retour de la pandémie et de nouvelles restrictions de se déplacer. Je ne veux pas jouer les Cassandre mais nous sommes en bout de chaîne et subissons en tant que professionnels ce que notre société, nos concitoyens et compatriotes génèrent par leurs attitudes et leurs agissements.
Remettons nous en à la Providence et travaillons tous ensemble avec acharnement à la reprise confirmée de notre marché national.
Adriana MINCHELLA
Rédactrice MemberShip Club (juin 2021)
Donc, nos intérêts sont liés et les signaux de reprises enregistrés chez les Tour Opérateurs correspondent en tous points aux tendances que nous relevons dans nos agences depuis le début du mois, aux quatre coins de l’hexagone.
On a bien compris qu’aidés à la fois, par la lenteur de la campagne de vaccination, la recherche d’une meilleure sécurité sanitaire et le manque de visibilité à l’international, le Gouvernement a bénéficié d’un effet d'aubaine pour garder les français en France cet été.
Jusqu’au slogan ravageur de notre Président «Les Vacances c’est en France !» lancé début juin, et qui ne nous rend pas la vie facile !…
Après comme le relève notre article les propos sont nuancés en fonction (comme je le rappelai dès le début du mois) des zones géographiques, des destinations, des formules de vacances et de voyages.
Le plus surprenant reste la fermeture des Etats-Unis aux Français et ce vraisemblablement tout l’été…. Tant pis, on fera sans, cette année !
Les spécialistes des long-courriers sont vraiment touchés et il faudra attendre la fin de l’année au plus tôt pour voir leurs activités reprendre des couleurs.
Comme je l’indiquai également il y a quelques jours, la saison se jouera principalement autour de la Méditerranée. On annonce la mise en place ou le renforcement de dessertes pour juillet et août. Nos TO ont réussi à préserver des stocks hôteliers dans les pays d’accueil, chose pas facile car les mêmes phénomènes touchent l’Europe entière et des marchés puissants comme l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Europe Centrale. Le Covid a régulé les flux semble-t-il, mais on continue de jouer avec une petite longueur de retard.…
Il est de notre intérêt de tout faire pour que ces chaînes de vols, mises en place en dernière minute, marchent bien. J’espère toutefois que la réussite de cet été ne soit pas une victoire à la Pyrrhus pour nos entrepreneurs ce serait dommage.
Nous sommes tous fragiles et avons besoin de nous refaire vraiment une santé. Cela fait tellement du bien de recommencer à travailler.
Nous nous exprimons avec des chiffres, des comparatifs par rapport à l’an dernier ou à 2019. Oui, bon…. évitons de trop les faire parler !
La tendance est que l’épidémie régresse à l’approche de l’été et que les mesures s’assouplissent. Il y a plus de liberté de déplacement et on sent bien, en soulevant le couvercle que ça bouillonne ! …
Tous ensemble, nous sommes prêts à traiter cette forte demande d’évasion, ce besoin de bouger, de vacances, de liberté retrouvée du mieux possible parce que ce regain d’activité est un vrai besoin, une attente légitime, une délivrance pour les professionnels après tous ces mois d’inactivité.
S'il y a faux départ, nous risquons de le subir cet automne si, malheureusement, cette embellie se traduit par le retour de la pandémie et de nouvelles restrictions de se déplacer. Je ne veux pas jouer les Cassandre mais nous sommes en bout de chaîne et subissons en tant que professionnels ce que notre société, nos concitoyens et compatriotes génèrent par leurs attitudes et leurs agissements.
Remettons nous en à la Providence et travaillons tous ensemble avec acharnement à la reprise confirmée de notre marché national.
Adriana MINCHELLA
Rédactrice MemberShip Club (juin 2021)