Au pays de la débrouille, il y a les débrouillards qui, sous le regard torve des agents de sécurité (remplaçant désormais nos accortes hôtesses), ressortent le bon vieux pique nique de grand-mère...
Depuis des mois les « costs killers » - en français chasseurs de coûts (à ne pas confondre avec dragueurs impénitents…) – sont mis à contribution et redoublent d’inventivité pour traquer le moindre centime inutilement dépensé.
Ainsi, profitant de l’été – saison propice aux coups fourrés, tous les politiques vous le diront – United Airlines annonçait que désormais les repas seraient payants à bord de ses vols transatlantiques, avant de renoncer sous la pression de ses fidèles clients (en français, frequent flyers) et surtout face au peu de soutien manifesté par les autres compagnies…
Il faut dire que chez certaines d’entre elles – suivez mon regard – on en serait plutôt à payer les passagers pour qu’ils daignent manger les faméliques sandwiches qui leurs sont gracieusement (1) offerts…
Ainsi, profitant de l’été – saison propice aux coups fourrés, tous les politiques vous le diront – United Airlines annonçait que désormais les repas seraient payants à bord de ses vols transatlantiques, avant de renoncer sous la pression de ses fidèles clients (en français, frequent flyers) et surtout face au peu de soutien manifesté par les autres compagnies…
Il faut dire que chez certaines d’entre elles – suivez mon regard – on en serait plutôt à payer les passagers pour qu’ils daignent manger les faméliques sandwiches qui leurs sont gracieusement (1) offerts…
A la découverte des compagnies aériennes du futur...
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Dans le même temps et dans l’indifférence générale, Air Canada Jazz décidait de supprimer les gilets de sauvetage à bord de ses vols, ceci afin d’économiser de précieuses tonnes de carburants.
Oh, je vous entends d’ici : « c’est scandaleux, inadmissible, comment peut-on jouer ainsi avec la vie des passagers, et j’en passe et des vertes et des pas mûres… »
Oooh lààà Bijou, on se calme !
Vous avez une idée de l’espérance de vie en cas de crash en mer ? Et puis de toute façon, il est fort probable que vous vous retrouverez transformé en casse-croûte pour requins avant même d’avoir eu le temps d’enfiler votre Mae West (du nom de la célèbre actrice Sexe-Symbol des années 30, un peu comme notre Loanna…).
D’ailleurs et en toute modestie, sans votre serviteur l’info serait passée quasiment inaperçue…il est vrai qu’en France, on va plus souvent au restaurant qu’à la piscine.
Pourtant, qu’elles vous semblent anodines ou qu’elles vous fassent sourire, ces informations présagent sans doute de ce que seront les services « offerts » par les compagnies aériennes dans quelques années.
Et si à l’instar des personnalités qui, dans les colonnes de votre TourMag.Com préféré, vous ont présenté avec brio leur vision du tourisme en , nous allions à la découverte des compagnies aériennes du futur ?
Oh, je vous entends d’ici : « c’est scandaleux, inadmissible, comment peut-on jouer ainsi avec la vie des passagers, et j’en passe et des vertes et des pas mûres… »
Oooh lààà Bijou, on se calme !
Vous avez une idée de l’espérance de vie en cas de crash en mer ? Et puis de toute façon, il est fort probable que vous vous retrouverez transformé en casse-croûte pour requins avant même d’avoir eu le temps d’enfiler votre Mae West (du nom de la célèbre actrice Sexe-Symbol des années 30, un peu comme notre Loanna…).
D’ailleurs et en toute modestie, sans votre serviteur l’info serait passée quasiment inaperçue…il est vrai qu’en France, on va plus souvent au restaurant qu’à la piscine.
Pourtant, qu’elles vous semblent anodines ou qu’elles vous fassent sourire, ces informations présagent sans doute de ce que seront les services « offerts » par les compagnies aériennes dans quelques années.
Et si à l’instar des personnalités qui, dans les colonnes de votre TourMag.Com préféré, vous ont présenté avec brio leur vision du tourisme en , nous allions à la découverte des compagnies aériennes du futur ?
« Pour des raisons de sécurité aucun repas ne vous sera servi à bord... »
Les prix des billets d’avion sont désormais fixés en fonction d’un savant calcul prenant en compte non seulement la distance mais également le poids du passager, d’où la nécessité de peser chaque passager avant l’embarquement…
« Mesdames, Messieurs, votre vol à destination de Xxxxx (2) est désormais prêt pour l’embarquement. Nous vous rappelons que pour des raisons de sécurité (ça fait toujours meilleur effet que « pour des raisons d’économies) aucun repas ne vous sera servi à bord, des plateaux repas vous sont actuellement proposé à la vente dans cette salle.
Nous invitons les passagers à se présenter devant les balances situées de part et d’autres de notre comptoir afin de vérifier la validité de leur tarif… »
Et oui, en cet an de grâce 2018, la chasse aux coûts frise la perfection et le yield management est poussé à son paroxysme.
En effet, les prix des billets d’avion sont désormais fixés en fonction d’un savant calcul prenant en compte non seulement la distance mais également le poids du passager, d’où la nécessité de peser chaque passager avant l’embarquement…
Mais comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? C’est vrai qu’avant, le système était très injuste : d’un coté les « normaux » qui payaient un siège et de l’autre les obèses qui étaient surtaxés…
Bon d’accord, il est pas forcément beaucoup plus équitable maintenant, mais du moment que ça rapporte…
Coté repas, idem. Souvenez-vous, en 2008 une compagnie avait, l’espace de quelques semaines, envisagé de faire payer les repas à bord. Et bien, l’idée a été reprise et surtout améliorée ; faire payer les repas oui, mais c’est encore mieux de ne transporter que ce qui a été vendu : les repas et les boissons sont désormais vendus en salle d’embarquement (pour les inconditionnels des plats chauds, prévoir quelques euros de supplément « réchauffage à bord »).
« Mesdames, Messieurs, pour ceux d’entre vous qui le souhaitent, des gilets de sauvetages et des masques à oxygène vous sont en ce moment présenté par notre personnel au fond de cette salle d’embarquement.
Ces produits sont disponibles soit à la vente – formule recommandée pour nos « frequent flyers » - soit à la location, dans ce cas une caution par carte bancaire – non débitée – vous sera demandée. »
Nous invitons les passagers à se présenter devant les balances situées de part et d’autres de notre comptoir afin de vérifier la validité de leur tarif… »
Et oui, en cet an de grâce 2018, la chasse aux coûts frise la perfection et le yield management est poussé à son paroxysme.
En effet, les prix des billets d’avion sont désormais fixés en fonction d’un savant calcul prenant en compte non seulement la distance mais également le poids du passager, d’où la nécessité de peser chaque passager avant l’embarquement…
Mais comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? C’est vrai qu’avant, le système était très injuste : d’un coté les « normaux » qui payaient un siège et de l’autre les obèses qui étaient surtaxés…
Bon d’accord, il est pas forcément beaucoup plus équitable maintenant, mais du moment que ça rapporte…
Coté repas, idem. Souvenez-vous, en 2008 une compagnie avait, l’espace de quelques semaines, envisagé de faire payer les repas à bord. Et bien, l’idée a été reprise et surtout améliorée ; faire payer les repas oui, mais c’est encore mieux de ne transporter que ce qui a été vendu : les repas et les boissons sont désormais vendus en salle d’embarquement (pour les inconditionnels des plats chauds, prévoir quelques euros de supplément « réchauffage à bord »).
« Mesdames, Messieurs, pour ceux d’entre vous qui le souhaitent, des gilets de sauvetages et des masques à oxygène vous sont en ce moment présenté par notre personnel au fond de cette salle d’embarquement.
Ces produits sont disponibles soit à la vente – formule recommandée pour nos « frequent flyers » - soit à la location, dans ce cas une caution par carte bancaire – non débitée – vous sera demandée. »
Chacun est libre d’apporter son plateau repas
De même, le passager, au gré de ses envies et de ses capacités financières, peut faire l’acquisition d’une couverture, d’un coussin, d’un nécessaire de toilette, d’un masque de repos, etc …« pour des raisons d’hygiène, ces articles ne sont pas disponibles à la location, nous vous remercions de votre compréhension »
Il va de soi que toutes ces emplettes n’ont aucun caractère obligatoire et que chacun est libre d’apporter qui son plateau repas, qui sa doudoune ou sa brosse à dent, car bien que payant, le traditionnel bagage cabine reste de mise.
Alors chacun y va de son petit truc : il y a ceux qui enfilent pull et caleçon molletonné pour économiser le prix de la couverture, d’autres qui se gavent de sucres lents avant de quitter la maison au risque de se voir taxer au moment de la pesée finale.
Et puis, au pays de la débrouille, il y a les débrouillards qui, sous le regard torve des agents de sécurité qui remplacent désormais nos accortes hôtesses, ressortent le bon vieux pique nique de grand-mère : œufs durs-mayo, saucisson et kil de rouge…
Vous savez, comme quand on partait tous en vacances au moi d’août, en train dans le midi…je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… etc
Je sais, vous vous pensez que je divague, que je viens de basculer dans le 51ème degré (vous savez, celui qu’on atteint après quelques pastis…) et que la réalité ne rattrapera jamais ma fiction…ça c’est vous qui le dites, on en reparle dans 10 ans ?
(1) gratuitement ou poliment , merci de rayer la mention inutile
(2) remplacez Xxxxx par la destination de votre choix
Il va de soi que toutes ces emplettes n’ont aucun caractère obligatoire et que chacun est libre d’apporter qui son plateau repas, qui sa doudoune ou sa brosse à dent, car bien que payant, le traditionnel bagage cabine reste de mise.
Alors chacun y va de son petit truc : il y a ceux qui enfilent pull et caleçon molletonné pour économiser le prix de la couverture, d’autres qui se gavent de sucres lents avant de quitter la maison au risque de se voir taxer au moment de la pesée finale.
Et puis, au pays de la débrouille, il y a les débrouillards qui, sous le regard torve des agents de sécurité qui remplacent désormais nos accortes hôtesses, ressortent le bon vieux pique nique de grand-mère : œufs durs-mayo, saucisson et kil de rouge…
Vous savez, comme quand on partait tous en vacances au moi d’août, en train dans le midi…je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… etc
Je sais, vous vous pensez que je divague, que je viens de basculer dans le 51ème degré (vous savez, celui qu’on atteint après quelques pastis…) et que la réalité ne rattrapera jamais ma fiction…ça c’est vous qui le dites, on en reparle dans 10 ans ?
(1) gratuitement ou poliment , merci de rayer la mention inutile
(2) remplacez Xxxxx par la destination de votre choix