Singapore Airlines aurait confirmé que l’avion aurait rencontré de « fortes turbulences » - Crédit : Depositphotos.com, Satit_Srihin
Cette fois-ci, l’accident fait beaucoup parler dans les médias, car le cœur d’un passager britannique de 73 ans a lâché lorsque le vol SQ 321 de Singapore Airlines a subi de très fortes turbulences alors qu’il survolait la Birmanie pour rallier Londres à Singapour.
Il y avait au total 18 membres d'équipage et 211 passagers à bord du Boeing 777 ce mardi 21 mai 2024. 56 Australiens, 47 Britanniques et 41 Singapouriens, a indiqué la compagnie aérienne.
Trente passagers et membres d'équipage ont subi des blessures et sont soignés à l'hôpital Samitivej Srinakarin de Bangkok, où l’avion s’est dérouté.
La plupart des blessés souffrent de chocs à la tête.
Il y avait au total 18 membres d'équipage et 211 passagers à bord du Boeing 777 ce mardi 21 mai 2024. 56 Australiens, 47 Britanniques et 41 Singapouriens, a indiqué la compagnie aérienne.
Trente passagers et membres d'équipage ont subi des blessures et sont soignés à l'hôpital Samitivej Srinakarin de Bangkok, où l’avion s’est dérouté.
La plupart des blessés souffrent de chocs à la tête.
Turbulences : à l’intérieur des cumulonimbus, c’est l’enfer
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Que s'est-il passé ? Bien trop tôt pour le dire et l’enquête qui commence le déterminera précisément, puisque l’avion est « intact », même si les images impressionnantes que l’on peut voir sur les réseaux sociaux, montrent le chaos de la cabine et les faux plafonds défoncés.
Ainsi, la boite noire, le FDR (Flight Data Recorder) donnera précisément les données et les paramètres du vol et le CVR (Cockpit Voice Recorder) attestera des conversations de l’équipage.
D’après les agences de presse, Singapore Airlines aurait confirmé que l’avion aurait rencontré de « fortes turbulences » .
C’est le scénario pour l’instant le plus probable.
Dans cette partie du monde sévit le front intertropical, une sorte de ceinture équatoriale pour simplifier, où se rencontrent des vents venus du nord et du sud avec des orages puissants, spectaculaires et des courants d’air ascendants.
Cette zone où vont se créer des nuages qui montent en altitude s’appelle la tropopause. Là où l’avion se trouvait, elle peut monter jusqu’ à 20 000 mètres de haut.
Les nuages que l’on rencontre dans cette tropopause sont les fameux cumulonimbus, « les cunimb » comme les appellent les pilotes. Ils ressemblent à des choux-fleurs.
A l’intérieur, c’est l’enfer, avec des mouvements d’air très violents, une activité électrique intense avec des particules de glace qui s’entrechoquent. Un nuage à éviter absolument lorsqu’il apparait sur le radar météo dans le cockpit.
Même en contournant ces nuages, les turbulences dans ces zones orageuses peuvent être assez fortes.
Il existe aussi des turbulences « en ciel clair » moins impressionnantes en principe, lorsque deux masses d’air se déplaçant à des vitesses différentes, se rencontrent.
Ainsi, la boite noire, le FDR (Flight Data Recorder) donnera précisément les données et les paramètres du vol et le CVR (Cockpit Voice Recorder) attestera des conversations de l’équipage.
D’après les agences de presse, Singapore Airlines aurait confirmé que l’avion aurait rencontré de « fortes turbulences » .
C’est le scénario pour l’instant le plus probable.
Dans cette partie du monde sévit le front intertropical, une sorte de ceinture équatoriale pour simplifier, où se rencontrent des vents venus du nord et du sud avec des orages puissants, spectaculaires et des courants d’air ascendants.
Cette zone où vont se créer des nuages qui montent en altitude s’appelle la tropopause. Là où l’avion se trouvait, elle peut monter jusqu’ à 20 000 mètres de haut.
Les nuages que l’on rencontre dans cette tropopause sont les fameux cumulonimbus, « les cunimb » comme les appellent les pilotes. Ils ressemblent à des choux-fleurs.
A l’intérieur, c’est l’enfer, avec des mouvements d’air très violents, une activité électrique intense avec des particules de glace qui s’entrechoquent. Un nuage à éviter absolument lorsqu’il apparait sur le radar météo dans le cockpit.
Même en contournant ces nuages, les turbulences dans ces zones orageuses peuvent être assez fortes.
Il existe aussi des turbulences « en ciel clair » moins impressionnantes en principe, lorsque deux masses d’air se déplaçant à des vitesses différentes, se rencontrent.
En cas de turbulences, la structure de l’avion résiste
Ancien navigant, je peux évoquer l’accident que j’ai rencontré alors que j’étais en fonction sur un vol au-dessus de l’Atlantique. Il ressemble exactement à ce qui s'est passé à bord de l'avion de Singapore Airlines.
Cette nuit là, alors que notre avion (un DC 10 à peu près de la même taille que le B 777) reliait Pointe-à-Pitre à Paris Orly, nous sommes entrés dans une tête de cumulonimbus.
Pour l’avoir vécu, le choc est impressionnant. C’était la nuit, en vol de croisière, les passagers se reposaient, et tous ceux qui n’étaient pas attachés ont été fracasser les faux plafonds, se blessant plus ou moins gravement.
Disons-le, les vols qui subissent de fortes turbulences sont des cas relativement fréquents. Mais aujourd’hui, les radars météo sont plus performants et permettent de mieux anticiper les trajectoires qui contourneront des zones d’orages et de turbulences.
Des scientifiques expliquent cependant que le changement climatique est susceptible de provoquer davantage de turbulences, invisibles au radar.
Lire aussi : Climat : quels sont les risques pour le transport et le tourisme ? 🔑
Mais la structure d’un avion de ligne y résiste presque toujours et la conception des ailes a évolué, avec des systèmes qui permettent de minimiser l’impact des turbulences.
Le risque que l’avion soit détruit est donc faible, mais bien sûr le danger pour les occupants de l'avion reste de ne pas être attaché.
L’occasion de redire que les recommandations de l’équipage doivent être appliquées.
« Des turbulences pouvant se produire, nous vous recommandons de maintenir votre ceinture attachée. »
« Nous vous recommandons de maintenir votre ceinture attachée si vous n’avez pas à vous déplacer »
Tenir compte de ces très bons conseils vous évitera d’être blessé.
Lire aussi : Quel est le siège le plus sûr dans un avion ?
Cette nuit là, alors que notre avion (un DC 10 à peu près de la même taille que le B 777) reliait Pointe-à-Pitre à Paris Orly, nous sommes entrés dans une tête de cumulonimbus.
Pour l’avoir vécu, le choc est impressionnant. C’était la nuit, en vol de croisière, les passagers se reposaient, et tous ceux qui n’étaient pas attachés ont été fracasser les faux plafonds, se blessant plus ou moins gravement.
Disons-le, les vols qui subissent de fortes turbulences sont des cas relativement fréquents. Mais aujourd’hui, les radars météo sont plus performants et permettent de mieux anticiper les trajectoires qui contourneront des zones d’orages et de turbulences.
Des scientifiques expliquent cependant que le changement climatique est susceptible de provoquer davantage de turbulences, invisibles au radar.
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Mais la structure d’un avion de ligne y résiste presque toujours et la conception des ailes a évolué, avec des systèmes qui permettent de minimiser l’impact des turbulences.
Le risque que l’avion soit détruit est donc faible, mais bien sûr le danger pour les occupants de l'avion reste de ne pas être attaché.
L’occasion de redire que les recommandations de l’équipage doivent être appliquées.
« Des turbulences pouvant se produire, nous vous recommandons de maintenir votre ceinture attachée. »
« Nous vous recommandons de maintenir votre ceinture attachée si vous n’avez pas à vous déplacer »
Tenir compte de ces très bons conseils vous évitera d’être blessé.
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Singapore Airlines flight #SQ321, operating from London (Heathrow) to Singapore on 20 May 2024, encountered severe turbulence en-route. The aircraft diverted to Bangkok and landed at 1545hrs local time on 21 May 2024.
— Singapore Airlines (@SingaporeAir) May 21, 2024
We can confirm that there are injuries and one fatality on…
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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