Au sud ouest de la Finlande flotte un air de campagne entre les grandes maisons aux bardages de bois, sous l’incomparable silence des îles - DR
« Capitale européenne de la culture 2011 ». Il a fallu cette étiquette pour rappeler Turku au bon souvenir du Vieux-Continent.
Posée sur la Baltique à l’extrême sud-ouest de la Finlande, la ville assume d’ordinaire un rôle secondaire, occultée par Helsinki la « branchée » (165 km à l’est) et la Laponie du père Noël.
Tout a changé depuis 2011 et c’est justice. Voilà une cité, la plus ancienne du pays, qui a renoué avec son statut de capitale.
Jusqu’en 1812 et la fin de la domination suédoise, Turku – Åbo, en suédois - détint réellement ce titre, avant que les nouveaux occupants russes ne transfèrent le pouvoir à sa « rivale » Helsinki. Il reste de cette Histoire en majesté un classicisme évident, teinté de provincialisme convenu que les festivités de 2011 ont bousculé sans ménagement.
A Turku, nul besoin de chercher longtemps le point névralgique. Il s’étire entre la cathédrale du 13ème s. et le château, le long du placide fleuve Aurajoki.
Bordées d’immeubles cossus, les berges s’animent chaque fin de semaine au rythme des bateaux-restaurants amarrés, assaillis par une jeunesse étudiante au teint blond et désinhibée à la Lapin Kulta, une excellente bière finlandaise.
Posée sur la Baltique à l’extrême sud-ouest de la Finlande, la ville assume d’ordinaire un rôle secondaire, occultée par Helsinki la « branchée » (165 km à l’est) et la Laponie du père Noël.
Tout a changé depuis 2011 et c’est justice. Voilà une cité, la plus ancienne du pays, qui a renoué avec son statut de capitale.
Jusqu’en 1812 et la fin de la domination suédoise, Turku – Åbo, en suédois - détint réellement ce titre, avant que les nouveaux occupants russes ne transfèrent le pouvoir à sa « rivale » Helsinki. Il reste de cette Histoire en majesté un classicisme évident, teinté de provincialisme convenu que les festivités de 2011 ont bousculé sans ménagement.
A Turku, nul besoin de chercher longtemps le point névralgique. Il s’étire entre la cathédrale du 13ème s. et le château, le long du placide fleuve Aurajoki.
Bordées d’immeubles cossus, les berges s’animent chaque fin de semaine au rythme des bateaux-restaurants amarrés, assaillis par une jeunesse étudiante au teint blond et désinhibée à la Lapin Kulta, une excellente bière finlandaise.
Musées d’arts et de traditions
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C’est pourtant l’esprit clair qu’il faut arpenter le quartier. Près de la cathédrale, la Maison de Brinkkala entretient une tradition médiévale : la déclaration de paix de Noël.
Le rassemblement sous son balcon emporte chaque année la foule qui affiche avec joie sa « différence » régionale.
Une identité à retrouver à la Bibliothèque principale, superbe ensemble culturel néo-classique et contemporain dédié à cette Finlande des Suds.
Quant aux musées, ils jalonnent le cœur de ville : Aboa Vetus & Ars Nova mêle avec audace archéologie et Art Moderne ; le musée des Beaux-Arts affiche sa collection de peintres natifs ; le musée Aaltonen rend hommage au grand sculpteur finlandais de Turku ; le musée d’artisanat et de plein air de Luostarinmäki expose ses habitations en bois rescapées d’incendies où l’artisanat ancien règne en maître.
Près du château (13ème s.), le fleuve devient soudainement port et abrite le Forum Marinum, quatre navires de guerre et deux grands voiliers ouverts au public, en souvenir de la vocation maritime de Turku.
A voir aussi : Logomo, un centre culturel aménagé dans une ancienne usine de wagons, près de la gare. Théâtre, danse et musique y ont eu droit de cité lors des festivités de 2011.
Pour chasser les premiers symptomes d’overdose culturelle, il suffit de mettre un pied de côté. Les mordus de shopping nordique investiront la ville voisine de Raisio et ses centres commerciaux.
Les villégiateurs hédonistes flâneront à Naantali, « Saint-Tropez de la Baltique » et grand centre thermal, repaire estival du Président finlandais.
Le rassemblement sous son balcon emporte chaque année la foule qui affiche avec joie sa « différence » régionale.
Une identité à retrouver à la Bibliothèque principale, superbe ensemble culturel néo-classique et contemporain dédié à cette Finlande des Suds.
Quant aux musées, ils jalonnent le cœur de ville : Aboa Vetus & Ars Nova mêle avec audace archéologie et Art Moderne ; le musée des Beaux-Arts affiche sa collection de peintres natifs ; le musée Aaltonen rend hommage au grand sculpteur finlandais de Turku ; le musée d’artisanat et de plein air de Luostarinmäki expose ses habitations en bois rescapées d’incendies où l’artisanat ancien règne en maître.
Près du château (13ème s.), le fleuve devient soudainement port et abrite le Forum Marinum, quatre navires de guerre et deux grands voiliers ouverts au public, en souvenir de la vocation maritime de Turku.
A voir aussi : Logomo, un centre culturel aménagé dans une ancienne usine de wagons, près de la gare. Théâtre, danse et musique y ont eu droit de cité lors des festivités de 2011.
Pour chasser les premiers symptomes d’overdose culturelle, il suffit de mettre un pied de côté. Les mordus de shopping nordique investiront la ville voisine de Raisio et ses centres commerciaux.
Les villégiateurs hédonistes flâneront à Naantali, « Saint-Tropez de la Baltique » et grand centre thermal, repaire estival du Président finlandais.
Echappées belles sur les îles de Turku et d’Åland
Mais à Turku, la mer est partout. Jouant à touche-touche avec la ville, l’archipel de Turku déploie 20 000 îles et récifs à découvrir à vélo, à pied, en bateau. Ruissalo et son jardin botanique, Vepsä et sa plage de sable, Pähkinäinen et ses côtes rocheuses, Seili et sa vieille église en bois, Väståboland et ses itinéraires à vélos : visiter, c’est choisir !
Et quitte à prendre le large, autant aller jusqu’à Åland. Voilà la grande découverte de cette Finlande maritime, un archipel de 6 500 îles « virginales » aux 27 000 habitants, accessible en 5h30 de ferry depuis Turku. Surprise, la langue officielle d’Åland est le suédois.
Le territoire a gardé de son ancienne tutelle culture et habitudes et les vrais îliens parlent finnois avec peine. Mariehamn est la capitale de poche de cet archipel insolite.
Il y flotte un air de campagne entre les grandes maisons aux bardages de bois, sous l’incomparable silence des îles.
Seul le Pommern, magnifique voilier amarré au port, rappelle que la ville fut dans les années 1930 une place forte de la marine marchande.
Ailleurs, les îles regorgent de petites routes et de pistes cyclables propices à des balades vélo zen, de chambres d’hôtes en cottages littoraux. Même les ferries inter-îles se mettent au diapason, certains étant promis exclusivement aux deux-roues !
Et quitte à prendre le large, autant aller jusqu’à Åland. Voilà la grande découverte de cette Finlande maritime, un archipel de 6 500 îles « virginales » aux 27 000 habitants, accessible en 5h30 de ferry depuis Turku. Surprise, la langue officielle d’Åland est le suédois.
Le territoire a gardé de son ancienne tutelle culture et habitudes et les vrais îliens parlent finnois avec peine. Mariehamn est la capitale de poche de cet archipel insolite.
Il y flotte un air de campagne entre les grandes maisons aux bardages de bois, sous l’incomparable silence des îles.
Seul le Pommern, magnifique voilier amarré au port, rappelle que la ville fut dans les années 1930 une place forte de la marine marchande.
Ailleurs, les îles regorgent de petites routes et de pistes cyclables propices à des balades vélo zen, de chambres d’hôtes en cottages littoraux. Même les ferries inter-îles se mettent au diapason, certains étant promis exclusivement aux deux-roues !
Kayak, golf, rando, voile…
En kayak aussi, on s’échappe sans contrainte. Vrai bonheur de pouvoir pagayer d’îles en îles sur une mer d’huile, avant de déguster harengs et saumons sur de solides tables de pique-nique.
Cheval, randonnée, golf, voile, pêche, plongée – 700 épaves jonchent les côtes : voilà l’éventail d’activités possibles.
Sinon, l’archipel offre un château moyenâgeux (Kastelholm), de petites églises médiévales à la pierre rose, des hangars de pêche corsetés de bois rouge, de solides fermes isolées et une pomme de terre à l’exquise saveur.
Sous le drapeau ålandais à croix rouge et jaune dressé dans tous les jardins, la culture populaire d’Åland s’affiche avec gourmandise.
Manière de s’intéresser à cette Finlande du sud-ouest aux charmes méconnus.
Cheval, randonnée, golf, voile, pêche, plongée – 700 épaves jonchent les côtes : voilà l’éventail d’activités possibles.
Sinon, l’archipel offre un château moyenâgeux (Kastelholm), de petites églises médiévales à la pierre rose, des hangars de pêche corsetés de bois rouge, de solides fermes isolées et une pomme de terre à l’exquise saveur.
Sous le drapeau ålandais à croix rouge et jaune dressé dans tous les jardins, la culture populaire d’Åland s’affiche avec gourmandise.
Manière de s’intéresser à cette Finlande du sud-ouest aux charmes méconnus.
Liens utiles
- www.visitfinland.com : le site officiel du tourisme finlandais (en français)
- www.turkutouring.com et www.visitaland.com : les sites web de Turku et de l’archipel d’Åland (en anglais).
- www.turkutouring.com et www.visitaland.com : les sites web de Turku et de l’archipel d’Åland (en anglais).