Val Thorens compte sur son nouveau Board pour booster la saison estivale

Val Thorens cumule les trophées français, européens et mondiaux de « Meilleure station de sport d’hiver » en raison de ses équipements, de ses hébergements, de son domaine skiable connecté aux Trois Vallées et surtout de l’esprit pionnier et inventif qui l’a toujours animé.

Quand les stations du Jura, des Vosges, des Alpes du Sud et même des Pyrénées peinent à ouvrir leurs pistes, Val Thorens fait le bonheur des skieurs et snowboardeurs.

Quand la pluie tombe en basse et moyenne altitudes, elle se transforme en neige poudreuse au-delà de 2 300 m, là où commence le « village ».

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Mais cet argument majeur a un revers de médaille. L’aridité des paysages, l’incongruité de l’architecture d’hiver dès que la neige a fondu. Sans oser dire que Val Tho est « moche » l’été, ses responsables touristiques reconnaissent qu’elle n’est certes pas la plus belle des stations de montagne.

Alors à quoi bon chercher à convaincre les touristes de venir faire des randonnées sur les crètes, descendre en VTT dans la forêt de sapins ou pratiquer la glisse ludique dans des torrents bouillonnants. Il n’y a rien de tout cela à Val Tho, juste un climat exigeant quand on frôle les sommets de la cime Caron ou de l’aiguille de Péclet.

Et si cela devenait un atout pour la préparation sportive. Vincent Lalanne, directeur général de l’Office du Tourisme de Val Thorens et de sa centrale de réservation, en est convaincu et souhaite lancer avec ses partenaires Val Thorens Tours, la Sogevab, la Setam, une nouvelle stratégie autour du concept de l’oxygénation en altitude.

La sortie des confinements a confirmé l’irrésistible envie de s’aérer au grand air et un premier grand projet a pris forme : la Via 3 Vallées qui emprunte des routes en lacets, reliant des cols mythiques par de longues montées et des itinéraires bis…

Tronçon par tronçon, la cycloroute des 3 Vallées représente une promesse d’aventures et de sorties d’exception pour les cyclotouristes en tout genre. Depuis l’été dernier, elle passe par le col de la Loze qui relie Courchevel à Méribel, sur une voie dédiée aux vélos qui culmine à 2 304m.

Elle permet de faire l'ascension jusqu'au col de Tougnète à 2 430m depuis Les Menuires ou Saint-Martin-de-Belleville, en passant par Val Thorens.

Il ne reste plus que quelques portions à aménager ou sécuriser pour que le parcours soit complet et offre un terrain de jeu aux plus aguerris ou à ceux qui veulent le devenir.

A Val Thorens, il ne manquait plus qu’un équipement multi-usage pour offrir de nouvelles opportunités. C’est le projet du Board, en raison de sa forme épousant celle d’un skate board. Le bâtiment a pris la place de l’ancien centre sportif, lui-même érigé sur les vestiges du centre de formation au tennis de Pierre Barthès.

En quelques phrases, le Board est un équipement sportif, ludique, de bien-être et de spectacle né en à peine deux ans après 40 millions d’euros d’investissement. Un véritable couteau suisse de l’entrainement, du plaisir et de l’événementiel qui se déploie sur 17 000 m2.

Sur plusieurs étages, y compris un rooftop qui peut accueillir des concerts et autres événements pour 2 400 personnes, il comprend une vaste Arena de 1 400 m2 pour toutes sortes de sports et de spectacles musicaux ; une piscine ludique, un centre de wellness complet et son spa avec 10 cabines de massage ; 5 salles de musculation et de fitness ; un fun park pour les enfants, le plus grand de France ; et une zone de séminaire autour de l’auditorium de 450 places et ses 12 salles de réunions.

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L’équipement a fait l’objet de tous les soins de la Communauté des Bellevilles, du département de Savoie et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Son président, Laurent Wauquiez, est venu en personne témoigner de son attachement depuis sa plus tendre enfance à la station, qui fête ses 50 ans, à toutes ses équipes et ses nouvelles installations.

L’équipement est géré en délégation de service public par la Sogevab et il peut être mis au service d’équipes sportives qui viendraient faire un stage estival de préparation physique. Vincent Lalanne, le directeur de l’OT, a déjà pris contact avec les dirigeants d’équipes nationales ou métropolitaines de rugby, de football ou de handball… et la liste ne s’arrête pas là.

Une grosse société comme JBL, habitué à sponsoriser de gros événements sportifs, est déjà convaincu de tout l’intérêt du lieu.

Une autre piste est également explorée par l’Office de tourisme, les grands rassemblements de gamers. Une première approche est prometteuse avec la team LDLC de l’Olympique Lyonnais, la plus ancienne équipe professionnelle de l’e-sport français en activité.

Bref après avoir raflé tous les trophées possibles en hiver, Val Thorens s’attaque à sa stratégie estivale jusqu’à présent très timorée. L’été 2023 sera révélateur des premiers résultats de cette nouvelle orientation.