Depuis maintenant 10 mois, Le président de Tourcom tente désespérément de mettre la valeur faciale à l’ordre du jour des négociations entre le Snav et Air France. « Nous devons être libre de fixer nos marges puisque nous ne percevrons plus de commissions.
Quand vous achetez un produit dans une grande surface, on ne vous met pas le prix acheté au fournisseur et la marge. On affiche un prix : celui à payer. Pour les billets d’avion, cela doit être la même chose ».
Pour lui, la suppression de la commission est une véritable opportunité pour les agences pour accroître leur rentabilité. Mais il y aura de la casse. « Il y en a qui vont rester sur le carreau. Environ 800 à 1000 agences ne devraient pas survivre. Sans surprise, ce sont celles qui souffrent déjà aujourd’hui, faute d’une structure adaptée».
Près d’une agence sur 5 serait condamnée
C’est quand même près d’une agence sur 5 qui est condamnée et avec elle quelques centaines d’emplois. Mais si des jours meilleurs sont à venir, le président de Tourcom ne décolère pas après Robert Darfeuille, le responsable de la commission Air au Syndicat pour la gestion de ce dossier. « Après s’être engagé devant nous à aborder le sujet avec la compagnie, fin juillet il nous déclare que cette revendication est hors sujet ».
On connaît la suite avec la signature tant critiquée de l’accord entre le Snav et Air France. Face à cette fin de non recevoir des représentants officiels, Richard Vainopoulos écrit directement à Jean-Cyril Spinetta, le président d’Air France, pour lui demander « de pouvoir afficher, ou non, un prix de vente sur chaque billet vendu ».
Réponse 1 mois et demi plus tard par l’intermédiaire de Christian Boireau, directeur des ventes, qui refuse catégoriquement. Motif invoqué : l’obligation d’afficher le prix de vente de la compagnie est une conséquence directe du mandat existant avec l’agent de voyages.
« Les dispositions légales en matière de mandat n’imposent pas au mandataire de mentionner le prix de vente fixé par le mandant » répond un grand cabinet juridique international (qui souhaite garder l’anonymat) interrogé par Tourcom.
Et le cabinet va plus loin dans son analyse : « Les dispositions légales applicables aux agences de voyages - Loi du 23 juillet 92 - ne leur impose pas non plus de mentionner la valeur faciale sur les billets de transports aériens ».
Idem pour les conventions internationales et le contrat Iata qui ne le prévoient pas. Et l’accord du 23 juillet conclu entre le Snav et Air France n’a nullement le doit de modifier cette règle.
« Air France a tout faux »
« Que Messieurs Darfeuille puis Balderacchi aient repris les arguments d’Air France sans les vérifier constitue une faute grave. Air France a tout faux et son coup de bluff sur la valeur faciale illustre bien la passivité dont le SNAV a fait preuve » déplore Richard Vainopoulos.
Pour lui, le SNAV doit être réformé en profondeur et cette refonte ne peut venir que de la base. « Je ne suis pas sûr que cela puisse être mené par les membres de l’équipe en place dont certains déjà se désolidarisent de M. Balderacchi et de la désastreuse négociation à laquelle ils ont participé ».
Décidé à s’opposer à la réforme des statuts du syndicat (du moins avant les élections du printemps prochain), Richard Vainopoulos veut redonner une crédibilité au Syndicat. En commençant par celle de ses adhérents qui, selon le président de TourCom, sont de plus en plus nombreux à ne pas renouveler leurs cotisations.
Malgré sa diatribe contre la compagnie nationale et le Syndicat, R. Vainopoulos, nous laisse un peu sur notre faim quant à ses intentions. Va-t-il saisir la justice ? Comment concrètement s'y prendra-t-il pour s'opposer à la réforme des statuts du Snav ? Que propose-t-il exactement pour améliorer le fonctionnement du Syndicat ?
Sans doute est-ce encore un peu tôt mais il va bien falloir que le patron de TourCom finisse par abattre ses cartes, s'il veut qu'on voit clair dans son jeu...
Hervé DUCRUET à Paris - h.ducruet@tourmag.com
Quand vous achetez un produit dans une grande surface, on ne vous met pas le prix acheté au fournisseur et la marge. On affiche un prix : celui à payer. Pour les billets d’avion, cela doit être la même chose ».
Pour lui, la suppression de la commission est une véritable opportunité pour les agences pour accroître leur rentabilité. Mais il y aura de la casse. « Il y en a qui vont rester sur le carreau. Environ 800 à 1000 agences ne devraient pas survivre. Sans surprise, ce sont celles qui souffrent déjà aujourd’hui, faute d’une structure adaptée».
Près d’une agence sur 5 serait condamnée
C’est quand même près d’une agence sur 5 qui est condamnée et avec elle quelques centaines d’emplois. Mais si des jours meilleurs sont à venir, le président de Tourcom ne décolère pas après Robert Darfeuille, le responsable de la commission Air au Syndicat pour la gestion de ce dossier. « Après s’être engagé devant nous à aborder le sujet avec la compagnie, fin juillet il nous déclare que cette revendication est hors sujet ».
On connaît la suite avec la signature tant critiquée de l’accord entre le Snav et Air France. Face à cette fin de non recevoir des représentants officiels, Richard Vainopoulos écrit directement à Jean-Cyril Spinetta, le président d’Air France, pour lui demander « de pouvoir afficher, ou non, un prix de vente sur chaque billet vendu ».
Réponse 1 mois et demi plus tard par l’intermédiaire de Christian Boireau, directeur des ventes, qui refuse catégoriquement. Motif invoqué : l’obligation d’afficher le prix de vente de la compagnie est une conséquence directe du mandat existant avec l’agent de voyages.
« Les dispositions légales en matière de mandat n’imposent pas au mandataire de mentionner le prix de vente fixé par le mandant » répond un grand cabinet juridique international (qui souhaite garder l’anonymat) interrogé par Tourcom.
Et le cabinet va plus loin dans son analyse : « Les dispositions légales applicables aux agences de voyages - Loi du 23 juillet 92 - ne leur impose pas non plus de mentionner la valeur faciale sur les billets de transports aériens ».
Idem pour les conventions internationales et le contrat Iata qui ne le prévoient pas. Et l’accord du 23 juillet conclu entre le Snav et Air France n’a nullement le doit de modifier cette règle.
« Air France a tout faux »
« Que Messieurs Darfeuille puis Balderacchi aient repris les arguments d’Air France sans les vérifier constitue une faute grave. Air France a tout faux et son coup de bluff sur la valeur faciale illustre bien la passivité dont le SNAV a fait preuve » déplore Richard Vainopoulos.
Pour lui, le SNAV doit être réformé en profondeur et cette refonte ne peut venir que de la base. « Je ne suis pas sûr que cela puisse être mené par les membres de l’équipe en place dont certains déjà se désolidarisent de M. Balderacchi et de la désastreuse négociation à laquelle ils ont participé ».
Décidé à s’opposer à la réforme des statuts du syndicat (du moins avant les élections du printemps prochain), Richard Vainopoulos veut redonner une crédibilité au Syndicat. En commençant par celle de ses adhérents qui, selon le président de TourCom, sont de plus en plus nombreux à ne pas renouveler leurs cotisations.
Malgré sa diatribe contre la compagnie nationale et le Syndicat, R. Vainopoulos, nous laisse un peu sur notre faim quant à ses intentions. Va-t-il saisir la justice ? Comment concrètement s'y prendra-t-il pour s'opposer à la réforme des statuts du Snav ? Que propose-t-il exactement pour améliorer le fonctionnement du Syndicat ?
Sans doute est-ce encore un peu tôt mais il va bien falloir que le patron de TourCom finisse par abattre ses cartes, s'il veut qu'on voit clair dans son jeu...
Hervé DUCRUET à Paris - h.ducruet@tourmag.com