C'est un coup de tonnerre, que dire un tremblement de terre, qui a secoué l'Italie, ces derniers jours.
Alpitour, l'équivalent de TUI pour l'Allemagne, a été mis en vente par la banque d'affaires Goldman Sachs, au début du mois d'octobre 2023.
Seulement cinq ans après avoir repris le premier tour-opérateur italien, Tamburi Partners le remet sur le marché.
Il faut dire que le TO s'est bien remis de la crise, mais commence aussi à voir les fruits de ses investissements réalisés depuis 2018, notamment les 150 millions d'euros investis pour réactualiser sa plateforme technologique.
Pour l'exercice en cours, le mastodonte italien devrait réaliser un chiffre d'affaires de près de 2,3 milliards d'euros, ainsi qu'un EBITDA compris entre 135 et 145 millions d'euros.
"La volonté du Fonds Tamburi de céder ses parts d’Alpitourworld après six ans de présence n’est pas un fait exceptionnel dans la stratégie d’un fonds d’investissement, particulièrement après deux années post Covid exceptionnelles pour le groupe Alpitour qui affiche des résultats et une croissance remarquables,", nous a confié Patrice Caradec, le président d'Alpitour France.
Alpitour, l'équivalent de TUI pour l'Allemagne, a été mis en vente par la banque d'affaires Goldman Sachs, au début du mois d'octobre 2023.
Seulement cinq ans après avoir repris le premier tour-opérateur italien, Tamburi Partners le remet sur le marché.
Il faut dire que le TO s'est bien remis de la crise, mais commence aussi à voir les fruits de ses investissements réalisés depuis 2018, notamment les 150 millions d'euros investis pour réactualiser sa plateforme technologique.
Pour l'exercice en cours, le mastodonte italien devrait réaliser un chiffre d'affaires de près de 2,3 milliards d'euros, ainsi qu'un EBITDA compris entre 135 et 145 millions d'euros.
"La volonté du Fonds Tamburi de céder ses parts d’Alpitourworld après six ans de présence n’est pas un fait exceptionnel dans la stratégie d’un fonds d’investissement, particulièrement après deux années post Covid exceptionnelles pour le groupe Alpitour qui affiche des résultats et une croissance remarquables,", nous a confié Patrice Caradec, le président d'Alpitour France.
Tourisme : la bonne année pour vendre son entreprise ?
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Pour ceux qui ne connaissent pas Alpitour, voici quelques chiffres : 2 400 agences de voyages, soit un tiers des points de vente italiens, 4 millions de voyageurs par an, 15 avions (compagnie Neos), ainsi que la première chaine d'hôtels en Italie, etc.
La vente pourrait rapporter entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros aux actionnaires, car elle tombe "au bon moment".
La semaine dernière, dans les couloirs de l'IFTM Top Resa, les discussions allaient bon train sur les ventes des uns et des autres.
En effet, le rétablissement spectaculaire de l'activité, couplé aux coupes budgétaires effectuées durant la crise sanitaire, ont permis aux entreprises d'afficher une santé financière presque extravagante.
Un acteur de la place parisienne nous avouait lors du salon que "tout le monde était à vendre" et que "2023 représentait une bonne occasion pour vendre son entreprise", d'autant que des doutes subsistent sur le prochain exercice.
Par ailleurs, un responsable d'une célèbre banque d'affaires chargé des ventes et levées de fonds dans le tourisme, nous a dit que 2023 serait la meilleure année de l'histoire.
C'est donc l'année pour vendre, même si les taux bancaires sont excessivement élevés !
La vente pourrait rapporter entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros aux actionnaires, car elle tombe "au bon moment".
La semaine dernière, dans les couloirs de l'IFTM Top Resa, les discussions allaient bon train sur les ventes des uns et des autres.
En effet, le rétablissement spectaculaire de l'activité, couplé aux coupes budgétaires effectuées durant la crise sanitaire, ont permis aux entreprises d'afficher une santé financière presque extravagante.
Un acteur de la place parisienne nous avouait lors du salon que "tout le monde était à vendre" et que "2023 représentait une bonne occasion pour vendre son entreprise", d'autant que des doutes subsistent sur le prochain exercice.
Par ailleurs, un responsable d'une célèbre banque d'affaires chargé des ventes et levées de fonds dans le tourisme, nous a dit que 2023 serait la meilleure année de l'histoire.
C'est donc l'année pour vendre, même si les taux bancaires sont excessivement élevés !
Alpitour : le duel MSC et Certares !
Concernant Alpitour, "un autre fonds sera-t-il intéressé ? Sans doute. Un industriel ? Moins probable, mais laissons les investisseurs faire leur marché," explique le président d'Alpitour France. Une poignée d'acteurs sont en lice pour reprendre le géant italien de l'industrie touristique.
La proposition de rachat a été faite aux fonds "Certares, CVC et Advent, ainsi qu'à TUI, MSC ou Wamos, au même titre que Hyatt ou Hilton," expliquent nos confrères de Reportur. La division voyages du groupe Barcelo, nommée Ávoris, a aussi été sondée.
Parmi les principaux intéressés, nous retrouvons MSC et Certares.
En effet, après avoir racheté le principal concurrent à Trenitalia au début du mois - la compagnie ferroviaire privée italienne - MSC lorgne désormais vers le tour-opérateur vedette transalpin. Et le coût de l'acquisition ne devrait pas représenter un souci pour le spécialiste de la croisière.
En effet, le groupe MSC est ressorti renforcé de la crise sanitaire, en prenant la plus haute marche du podium mondial du transport maritime. La CMA-CGM, qui n'est "que" 4e transporteur au monde, a réalisé 23,57 milliards d’euros de bénéfices nets en 2022.
Il existe malgré tout un point de friction dans ce projet : la place de MSC dans la distribution du voyage en Italie. En effet, l'armateur est aussi propriétaire, de l'autre côté des Alpes, du réseau d'agences de voyages Bluvacanze.
Lors du rachat par MSC en 2011, l'entreprise possédait plus de 700 agences. A l'heure actuelle, la marque possède 320 agences associées et 580 affiliées.
La proposition de rachat a été faite aux fonds "Certares, CVC et Advent, ainsi qu'à TUI, MSC ou Wamos, au même titre que Hyatt ou Hilton," expliquent nos confrères de Reportur. La division voyages du groupe Barcelo, nommée Ávoris, a aussi été sondée.
Parmi les principaux intéressés, nous retrouvons MSC et Certares.
En effet, après avoir racheté le principal concurrent à Trenitalia au début du mois - la compagnie ferroviaire privée italienne - MSC lorgne désormais vers le tour-opérateur vedette transalpin. Et le coût de l'acquisition ne devrait pas représenter un souci pour le spécialiste de la croisière.
En effet, le groupe MSC est ressorti renforcé de la crise sanitaire, en prenant la plus haute marche du podium mondial du transport maritime. La CMA-CGM, qui n'est "que" 4e transporteur au monde, a réalisé 23,57 milliards d’euros de bénéfices nets en 2022.
Il existe malgré tout un point de friction dans ce projet : la place de MSC dans la distribution du voyage en Italie. En effet, l'armateur est aussi propriétaire, de l'autre côté des Alpes, du réseau d'agences de voyages Bluvacanze.
Lors du rachat par MSC en 2011, l'entreprise possédait plus de 700 agences. A l'heure actuelle, la marque possède 320 agences associées et 580 affiliées.
Alpitour : quel avenir pour Bravo Club ?
En cas d'acquisition d'Alpitour, MSC pourrait voir Bruxelles se pencher de plus près sur ce rapprochement et peut-être même y mettre son veto, pour dénoncer une position dominante dans la distribution.
Le scénario est différent pour Certares car le fonds d'investissement américain serait sur le départ en France. Il recherche un repreneur pour Marietton Développement dans les mois ou les années à venir et Il verrait d'un bon œil la possibilité de s'en délester pour se payer Alpitour.
Chacun avance ses pions, mais il reste une inconnue dans ce dossier : Bravo Club.
Après une année record pour la branche française d'Alpitour (avec 30 000 clients et 30 millions d’euros de chiffre d'affaires), l'entreprise entend faire encore mieux en 2024.
A lire : 2023, une année de référence pour les Bravo clubs
Les 30 millions d'euros devraient gonfler pour atteindre 42 millions lors du prochain exercice.
"Les différentes structures du Groupe en Italie, France et Espagne sont donc en ordre de marche pour une feuille de route dirigée vers la croissance.
Plus particulièrement en France, où nous n’avons pas atteint notre vitesse de croisière, loin de là ! Aucun impact n'est attendu pour Alpitour France, toutes les équipes sont à fond," nous a confié Patrice Caradec.
Une activité qui devrait se poursuivre, à en croire son président, sauf si le nouvel actionnaire fait certains choix industriels et entend se recentrer sur l'Italie, le vrai point fort de la marque.
Le scénario est différent pour Certares car le fonds d'investissement américain serait sur le départ en France. Il recherche un repreneur pour Marietton Développement dans les mois ou les années à venir et Il verrait d'un bon œil la possibilité de s'en délester pour se payer Alpitour.
Chacun avance ses pions, mais il reste une inconnue dans ce dossier : Bravo Club.
Après une année record pour la branche française d'Alpitour (avec 30 000 clients et 30 millions d’euros de chiffre d'affaires), l'entreprise entend faire encore mieux en 2024.
A lire : 2023, une année de référence pour les Bravo clubs
Les 30 millions d'euros devraient gonfler pour atteindre 42 millions lors du prochain exercice.
"Les différentes structures du Groupe en Italie, France et Espagne sont donc en ordre de marche pour une feuille de route dirigée vers la croissance.
Plus particulièrement en France, où nous n’avons pas atteint notre vitesse de croisière, loin de là ! Aucun impact n'est attendu pour Alpitour France, toutes les équipes sont à fond," nous a confié Patrice Caradec.
Une activité qui devrait se poursuivre, à en croire son président, sauf si le nouvel actionnaire fait certains choix industriels et entend se recentrer sur l'Italie, le vrai point fort de la marque.