Visa Schengen : hausse des prix et délais, plusieurs pays d'Asie et d'Afrique pourraient s'aligner

Depuis le 7 juin 2019, le prix du visa Schengen, auparavant de 60 euros, est désormais de 80 euros. Dans un communiqué, le Conseil de l'Union Européenne explique : “Pour faire en sorte que les États membres de l’UE puissent mieux couvrir les coûts du traitement des visas, sans pour autant dissuader les demandeurs, les droits de visa augmenteront pour passer à 80 euros”.

En matière de visas, la règle d'usage des relations internationales est le principe de réciprocité. Il ne faudra donc pas s'étonner que plusieurs pays, en contrepartie de cette mesure, augmentent à leur tour de 20 euros leurs frais de visas.

Des pays comme la Chine, la Mongolie, le Mozambique, l'Iran, la Russie, la Thaïlande (pour les séjours de plus d'un mois), le Bangladesh ou encore le Vietnam pourraient légitimement acter une hausse tarifaire de leurs visas dans les semaines à venir. Plusieurs d'entre-eux avaient fixé leur prix de visa à 60 euros, pour s'aligner sur l'ancien tarif des visas Schengen.

Pour l'heure, aucune information ne nous a été communiquée à ce sujet.

La nouvelle réglementation européenne prévoit, en outre, la possibilité de demander son visa 6 mois avant le départ, contre 3 mois jusqu'à présent. Officiellement, cette procédure est destinée à être “plus rapide et plus claire” pour les voyageurs.

Dans les faits, c'est surtout pour éviter des annulations de voyages en raison de délais d'obtention rallongés dans certains pays. Les centres de visas Schengen, notamment au Maghreb et dans certains pays d'Asie, peuvent mettre jusqu'à 60 à 90 jours pour délivrer un visa (entre le délai de la prise de rendez-vous, puis le délai du traitement consulaire).

Là encore, par réciprocité, plusieurs pays du monde pourraient s'aligner sur ces délais d'obtention rallongés.

Depuis le 10 mai 2019, la Chine a mis en place un système de rendez-vous, pour demander un visa chinois en France et dans l'espace Schengen. Les agences de visas peuvent toutefois toujours être intermédiaires, pour éviter le déplacement des demandeurs dans un centre de visas chinois.

À suivre !

Alexandre Demaille est dirigeant associé de RapideVisa, une agence spécialisée dans l'obtention de visas à distance.