Combien de Français iront encore visiter le Taj Mahal si l'obtention des visas pour l'Inde devient plus compliquée ? © omdim - Fotolia.com
Une soixantaine de professionnels du tourisme se sont retrouvés mardi 9 décembre à l'ambassade de l'Inde pour faire part de leurs inquiétudes concernant les nouvelles modalités de délivrance du visa.
(voir notre précédent article)
Une réunion durant laquelle Indra Mani Pandey, le numéro deux de l'ambassade, a pris le temps d'écouter les réclamations des réceptifs, des agences de voyages et de visas, des tour-opérateurs, d'Air India et mêmes de grandes entreprises qui commercent avec l'Inde.
Tous ont demandé un recul de la date d'application de cette mesure, établie au 2 janvier, soit en plein milieu de la haute-saison.
"Nous aimerions un report de six mois, le temps nécessaire pour s'adapter" explique Richard Soubielle, le vice-président du SNAV.
Car si les autorités de New Delhi refusent de céder, c'est toute une destination qui risque de s'effondrer, alors qu'elle séduit aujourd'hui 180 000 Français.
"Ils sont assez naïfs et ne se rendent pas compte de l'impact que cela aura auprès des voyageurs" déplore Amaury Ternynck, représentant du réceptif Tushita Travels.
Pas sûr en effet que les clients qui ne vivent pas dans l'une des cinq villes (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Strasbourg) où se trouvent les centres de visa prennent une journée de congé pour aller en personne déposer leurs empreintes.
L'ambassade assure pourtant que ce processus va être plus rapide grâce à la mise en place de rendez-vous dans les centres VFS, l'organisme privé en charge de la gestion des visas, avec lequel elle doit renouveler son contrat en janvier prochain.
"Pensez-vous réellement que VFS soit en mesure de traiter individuellement une telle quantité de voyageurs sans pagaille ?" s'interroge une agence.
(voir notre précédent article)
Une réunion durant laquelle Indra Mani Pandey, le numéro deux de l'ambassade, a pris le temps d'écouter les réclamations des réceptifs, des agences de voyages et de visas, des tour-opérateurs, d'Air India et mêmes de grandes entreprises qui commercent avec l'Inde.
Tous ont demandé un recul de la date d'application de cette mesure, établie au 2 janvier, soit en plein milieu de la haute-saison.
"Nous aimerions un report de six mois, le temps nécessaire pour s'adapter" explique Richard Soubielle, le vice-président du SNAV.
Car si les autorités de New Delhi refusent de céder, c'est toute une destination qui risque de s'effondrer, alors qu'elle séduit aujourd'hui 180 000 Français.
"Ils sont assez naïfs et ne se rendent pas compte de l'impact que cela aura auprès des voyageurs" déplore Amaury Ternynck, représentant du réceptif Tushita Travels.
Pas sûr en effet que les clients qui ne vivent pas dans l'une des cinq villes (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Strasbourg) où se trouvent les centres de visa prennent une journée de congé pour aller en personne déposer leurs empreintes.
L'ambassade assure pourtant que ce processus va être plus rapide grâce à la mise en place de rendez-vous dans les centres VFS, l'organisme privé en charge de la gestion des visas, avec lequel elle doit renouveler son contrat en janvier prochain.
"Pensez-vous réellement que VFS soit en mesure de traiter individuellement une telle quantité de voyageurs sans pagaille ?" s'interroge une agence.
Les professionnels dans l'attente d'un assouplissement
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Cette situation rocambolesque désole notamment les groupistes et les agences d'incentives.
"J'avais deux groupes de 40 personnes programmés sur le Rajasthan. Mon client préfère ne pas s'embêter et va plutôt partir au Sri Lanka, où l'on obtient facilement son visa à l'arrivée " explique Pascal Trottier de l'agence Globe Trot.
Les agences de visa étaient également très remontées, car l'Inde représente une part considérable de leur activité.
Chez Action Visas par exemple, on reçoit habituellement plus une centaine de demandes par jour.
"Mais en ce moment, ce chiffre monte à 300 quotidiennement car les gens veulent terminer leur dossier avant le 2 janvier" nous confirme un conseiller de l'agence parisienne.
Malgré cette réunion, il est toujours difficile de comprendre pourquoi la France ne fait pas partie des 43 pays qui bénéficient d'un visa à l'arrivée, dont les ressortissants pourront donner leurs empreintes sur place dans un aéroport indien.
"Ils nous ont expliqué qu'ils voulaient améliorer leur sécurité et lutter contre le terrorisme" rapporte un représentant de l'agence Monde de l'Inde et de l'Asie.
Notre pays serait-il devenu une nation de dangereux criminels ?
Une position étonnante lorsqu'on sait que sur cette fameuse liste des 43 pays se trouve notamment la Russie….
"Il ne s'agit pas d'une action contre la France" affirme Guillaume Linton, le directeur commercial d'Asia, qui représentait également le SETO et la PATA.
"Je pense simplement qu'ils ne possèdent pas le matériel nécessaire sur place pour récupérer les empreintes de tous les pays émetteurs de touristes " tente-t-il de justifier.
Il assure que le représentant de l'ambassade a été particulièrement à l'écoute des doléances de professionnels, qu'il va faire remonter auprès des autorités compétentes.
"Nous voulons gagner du temps car l'Inde est une destination particulièrement intermédiée, très importante pour les professionnels du tourisme. Si nous perdons du volume, il sera difficile de reconquérir les clients".
Du coté de l'ambassade, on assure qu'il ne s'agit pas d'une mesure punitive, car les conditions d'obtention de visa pour les 500 000 Indiens qui visitent chaque année la France viennent d'être assouplies.
La question reste donc entière : pourquoi donc la France est-elle punie ?
"J'avais deux groupes de 40 personnes programmés sur le Rajasthan. Mon client préfère ne pas s'embêter et va plutôt partir au Sri Lanka, où l'on obtient facilement son visa à l'arrivée " explique Pascal Trottier de l'agence Globe Trot.
Les agences de visa étaient également très remontées, car l'Inde représente une part considérable de leur activité.
Chez Action Visas par exemple, on reçoit habituellement plus une centaine de demandes par jour.
"Mais en ce moment, ce chiffre monte à 300 quotidiennement car les gens veulent terminer leur dossier avant le 2 janvier" nous confirme un conseiller de l'agence parisienne.
Malgré cette réunion, il est toujours difficile de comprendre pourquoi la France ne fait pas partie des 43 pays qui bénéficient d'un visa à l'arrivée, dont les ressortissants pourront donner leurs empreintes sur place dans un aéroport indien.
"Ils nous ont expliqué qu'ils voulaient améliorer leur sécurité et lutter contre le terrorisme" rapporte un représentant de l'agence Monde de l'Inde et de l'Asie.
Notre pays serait-il devenu une nation de dangereux criminels ?
Une position étonnante lorsqu'on sait que sur cette fameuse liste des 43 pays se trouve notamment la Russie….
"Il ne s'agit pas d'une action contre la France" affirme Guillaume Linton, le directeur commercial d'Asia, qui représentait également le SETO et la PATA.
"Je pense simplement qu'ils ne possèdent pas le matériel nécessaire sur place pour récupérer les empreintes de tous les pays émetteurs de touristes " tente-t-il de justifier.
Il assure que le représentant de l'ambassade a été particulièrement à l'écoute des doléances de professionnels, qu'il va faire remonter auprès des autorités compétentes.
"Nous voulons gagner du temps car l'Inde est une destination particulièrement intermédiée, très importante pour les professionnels du tourisme. Si nous perdons du volume, il sera difficile de reconquérir les clients".
Du coté de l'ambassade, on assure qu'il ne s'agit pas d'une mesure punitive, car les conditions d'obtention de visa pour les 500 000 Indiens qui visitent chaque année la France viennent d'être assouplies.
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